En France, une transformation en profondeur de notre modèle :

 

1 - LE CLIMAT COMME PRIORITÉ DÈS LES PREMIERS JOURS DU MANDAT PRÉSIDENTIEL

Dès les tous premiers jours du mandat d’Emmanuel Macron, le climat s’est trouvé au plus haut de l’agenda présidentiel et y est resté depuis. Le Président a ainsi adopté dès 2017 l’objectif de neutralité carbone en 2050, c’est-à-dire ne pas émettre plus de gaz à effet de serre que la Terre ne peut en absorber.

Cet engagement fort s’est immédiatement accompagné de mesures concrètes, notamment en matière énergétique. Nous avons en effet acté la fermeture de toutes les centrales à charbon, une première parmi les économies du G7, ainsi que la fin des attributions de permis d’exploration d’hydrocarbure sur notre territoire.

En parallèle de notre désengagement des énergies fossiles, d’importantes mesures ont été prises dans le domaine des transports. La vente en France de véhicules thermiques prendra fin au plus tard en 2040. Et pour accompagner la transition des consommateurs, les bonus en cas d’achat de voiture électrique et les primes à la conversion vers un véhicule moins polluant ont été renforcés et suscitent un intérêt toujours plus fort des citoyens. Sur ce sujet, nous avons des résultats : En 2017, moins d’une voiture sur 20 vendue était électrique. En 2020, nous somme passé à 1 sur 10. En 2021, nous allons sans doute atteindre 1 sur 5.

La réduction de nos émissions passe aussi par la rénovation des bâtiments privés et publics. Là encore, nous observons des développements très positifs en France, avec la construction de logements très performants tant sur le plan de la consommation d’énergie que de l’émission de CO2 tout au long de la vie de l’ouvrage.

Enfin, dans un souci de cohérence et d’exemplarité, la France a pris la décision de ne plus signer de traités commerciaux avec des pays qui n’auraient pas rejoint l’Accord de Paris.

Des mesures concrètes en matière énergétique

2 - LA LOI CLIMAT ET RÉSILIENCE POUR ANCRER L’ÉCOLOGIE DANS LE CŒUR DE LA SOCIÉTÉ FRANÇAISE

Dès 2019, nous avons atteint notre objectif européen de réduction des émissions. Et pour aller plus, loin la loi climat et résilience permet d’accélérer la rénovation des bâtiments avec un accompagnement gratuit des ménages qui veulent rénover leurs logements dès 2022, le développement des voitures électriques et des bornes, mais aussi l’information du consommateur en mettant en place un affichage carbone pour que chacun puisse choisir des produits qui ont le moindre d’impact sur la planète. Cette loi renforce aussi l’éducation à l’environnement pour les plus jeunes, encadre la publicité, et protège notre nature et nos sols agricoles en luttant contre l’artificialisation des sols. Les premiers résultats sont là, la France voit ses émissions diminuer plus rapidement. Dans nos grandes villes, la qualité de l’air s’améliore même s’il faut continuer à agir, en soutenant aussi les transports en commun, la pratique du vélo.

3 - DES MOYENS RENFORCÉS POUR PRÉSERVER NOTRE BIODIVERSITÉ

La nature offre des solutions face au dérèglement climatique, aussi le Président de la République s’est fortement engagé pour la préservation de notre biodiversité. Dans cette optique, 30 % de notre espace terrestre est désormais classé aire protégée, et ce sera également le cas de 30 % de notre espace maritime d’ici début 2022. Nous avons dix ans d’avance sur les objectifs qui sont négociés sur la plan international.

Pour répondre à cette nouvelle ambition de protection et de rénovation du vivant, en métropole et en outre-mer, a été créé un Office français de la biodiversité, doté de moyens importants.

Parmi les enjeux prioritaires, il nous revient de lutter contre l’artificialisation des sols, et de protéger nos richesses marines.

Plusieurs décisions fortes ont été prises pour préserver nos écosystèmes et les espèces qu’ils abritent. Les projets d'aéroport de Notre-Dame-des-Landes, de la mine de la Montagne d'Or en Guyane et EuropaCity ont été abandonnés pour protéger nos espaces naturels.

De même, la préservation de la nature passe également par la lutte contre la pollution plastique. La France a à cet égard pris des mesures fortes de sortie du plastique à usage unique. La loi anti-gaspillage pour une économie circulaire (Loi AGEC) a incité de nombreuses innovations technologiques, comme en témoigne l’invention en France de la première bouteille de lait opaque 100 % recyclée. Elle entraîne également d’importantes évolutions dans nos modes de consommation. À titre d’exemple, les emballages en plastique des fruits et légumes pour des lots de moins d’1,5 kg disparaîtront en France au 1er janvier 2022.

Déplacement du Président Emmanuel Macron en Haute-Savoie, le 13 février 2020.

4 - DES MESURES CONCRÈTES CONTRE LE GASPILLAGE

L’entrée en vigueur de la loi anti-gaspillage pour une économie circulaire contribue également à l’évolution de nos modèles de production et de consommation afin de limiter le gaspillage des ressources.

Des mesures concrètes sont déjà à l’œuvre : la destruction des invendus est désormais interdite en France, et la reprise des déchets du secteur du bâtiment deviendra gratuite en 2022. Des fonds sont débloqués pour aider la réparation des objets comme les téléphones, les ordinateurs, l’électroménager, mais aussi leur recyclage, afin d’éviter tous ces gaspillages.

5 - UN PLAN DE RELANCE VERT POUR ACCÉLÉRER NOTRE TRANSITION

En parallèle de ces chantiers à long-terme lancés tout au long du quinquennat, notre plan de relance lié à la crise de la COVID nous offre l’opportunité d’accélérer notre transition.

La reprise économique s’effectue en libérant notre potentiel de croissance verte, avec un tiers des 100 milliards d’euros prévus pour le plan France Relance dédié au développement durable.

Ces ressources viennent renforcer des mesures déjà en place, en matière de rénovation thermique des bâtiments privés et publics, de verdissements du parc automobile, etc. Elles contribueront également à la décarbonation de l’industrie, via le financement des industries et technologies propres, et en accompagnant les entreprises en cours de transition.

6 - UN PLAN D’INVESTISSEMENT « FRANCE 2030 » QUI RÉPOND AU DÉFI ÉCOLOGIQUE

Le plan France 2030, présenté par le Président de la République, est une réponse aux grands défis de notre temps, en particulier la transition écologique. Il s’agit d’un plan d'investissement massif dont la moitiée des financements sont dédiés à la transition écologique : 15 des 30 milliards d’euros permettront de faire émerger des réacteurs nucléaires de petites tailles permettant une meilleure gestion des déchets, développer les premiers avions bas carbone, produire deux millions de voitures électriques et des usines de batteries, mais aussi de recycler à 100 % le plastique. Nous voulons tirer tous les bénéfices en termes d’emploi et d’innovation de la transition écologique.

Parmi ses 10 objectifs pour mieux comprendre, mieux vivre, mieux produire en France, le plan doit faire du pays un leader de l’hydrogène vert, permettre de décarboner notre industrie en abaissant de 35 % les émissions de gaz à effet de serre par rapport à 2015, et produire 2 millions de véhicules électriques et hybrides ainsi que le premier avion bas-carbone.

Présentation du plan France 2030 par le Président Emmanuel Macron, le 12 octobre 2021.

7 - RÉINVENTER NOS MÉTHODES POUR PLUS D’EFFICACITÉ, DE COHÉRENCE, ET DE TRANSPARENCE

Une expérience nouvelle, démocratique et inclusive au service de notre politique écologique : La Convention Citoyenne pour le climat 

Les citoyens ont demandé à être mieux associés aux choix de la Nation. Le Président a alors proposé la création de la Convention citoyenne pour le climat, une expérience démocratique inédite.

La parole a été donnée à 150 citoyennes et citoyens tirés au sort. Ensemble, ils ont travaillé et débattu autour d'une question centrale : «Comment réduire les émissions de gaz à effet de serre d’au moins 40% d’ici 2030, dans un esprit de justice sociale ? » avec la perspective que leurs propositions abouties soient soumises soit au référendum, soit au vote du Parlement, soit appliquées par voie réglementaire. Après neuf mois de travail, ils ont formulé 149 propositions.

Le 29 juin 2020, Emmanuel Macron a dit « oui » à 146 propositions de la Convention citoyenne pour le climat !

La plupart ont déjà connu une application (dans la loi climat et résilience avec plus de 300 articles adoptés en un temps record, dans le plan de relance, dans le projet de loi finance, dans des décisions réglementaires etc.). Nous continuons à soutenir ces mesures, notamment dans le cadre de la Présidence française de l’Union européenne.

Une expertise indépendante pour guider nos décisions : Le Haut conseil pour le climat 

Le Président a installé un Haut-Conseil pour le climat, présidé par la climatologue franco- canadienne Corinne Le Quéré, et composé de douze autres scientifiques, économistes, ingénieurs et experts. Ce conseil est chargé d’apporter un éclairage indépendant sur la politique du Gouvernement en matière de climat.

Un alignement de toutes nos politiques sur nos objectifs de développement durable : Le Conseil de défense écologique 

Pour garantir que l’ensemble des politiques menées par l’État respectent les objectifs du Gouvernement en matière de protection du climat et de la biodiversité, le Président Emmanuel Macron a créé un Conseil de défense écologique. Objectif : faire de l'écologie une problématique globale et stratégique, irriguant les actions de chaque ministère.

 

Réception des membres de la Convention citoyenne au Palais l’Élysée, le 29 juin 2020.

Assurer une mobilisation de tous à l’échelle mondiale :

Les risques liés au dérèglement climatique et à l’érosion de la biodiversité ne connaissent pas de frontière. Pour être efficace, notre action ne peut être que collective.

Sur la scène internationale, nous avons connu le temps de la prise de conscience, puis de l’engagement conjoint. La diplomatie française a joué un rôle déterminant sur ce dernier point, tant elle a contribué à former des coalitions d’acteurs, alliant économies avancées et moins avancées, pays du nord et pays du sud, et surtout en y intégrant des acteurs du secteur privé, de la finance, et de la société civile.

Aujourd’hui, le temps est à l’action. Aussi lorsque des États se sont positionnés contre l’impératif de transition écologique, la France s’est montrée à la hauteur de ses responsabilités internationales, en préservant la dynamique collective autour d’un objectif commun : « Make our Planet Great Again ».

1 - FAIRE DE L’EUROPE LE CHEF DE FILE DE LA TRANSITION ÉCOLOGIQUE

Comme annoncé lors de son discours de la Sorbonne pour une Europe souveraine, unie et démocratique, le Président de la République souhaite voir l’Union européenne à l’avant- garde de la transition climatique.

C’est dans cette optique que la France a soutenu l’adoption à l’échelle continentale de l’objectif de neutralité carbone en 2050, et d’une réduction de 55 % des émissions européennes de gaz à effet de serre d’ici 2030.

L’Union a su mobiliser les ressources financières nécessaires à ses ambitions, puisque 30 % de son budget pour 2021- 2027 et au moins 37 % du plan de relance post-COVID sont dédiés à la transition écologique. De même, la Banque Européenne d’Investissement, devenue une véritable « banque du climat » de l’Europe, mobilisera 1 000 milliards d''euros d’investissements jusqu’en 2030 pour financer notre croissance verte.

Un Fonds pour une transition juste de 17,5 milliards d'euros accompagne les pays et régions les plus dépendants aux énergies fossiles et aux industries particulièrement émettrice.

Enfin, afin de nous assurer que les biens importés au sein de l’Union européenne respectent notre niveau d’exigence environnementale, un prix du carbone aux frontières de l’Union européenne, appelée de ses vœux par la France, a été proposé par la Commission européenne en juillet 2021.

2 - SOUTENIR LA MISE EN ŒUVRE DE L’ACCORD DE PARIS PARTOUT DANS LE MONDE

La solidarité est un principe clef de l’Accord de Paris. Les pays les plus développés ont une responsabilité particulière et il leur revient de montrer l’exemple. C’est dans cet esprit qu’ils se sont engagés à mobiliser 100 milliards de dollars par an pour soutenir la transition climatique dans les pays les plus vulnérables. La France est à la hauteur de cet engagement, elle mobilise plus de 7 milliards d'euros de finance climat par an, soit 1 milliard d’euros de plus par an que l’engagement 2015-2020 pris lors de la COP21. Dans cette même optique, l’Agence Française de Développement (AFD) est devenue la première banque de développement à s’être alignée à 100 % avec l’Accord de Paris, arrêtant ainsi de financer tout projet qui serait contraire à l’action climatique.

Lors du sommet du G7 à Biarritz à l’été 2019, les pays membres ont fait preuve d’une grande réactivité, en débloquant une aide d’urgence décisive pour mettre fin aux incendies ravageant l’Amazonie. Il s’agissait alors non seulement de préserver le poumon de notre planète, mais également de s’engager contre la déforestation qui menace notre biodiversité et le bien-être des populations.

La France a su relever ce défi. L’Alliance pour la préservation des forêts tropicales et humides, initiative motrice portée par la France, rassemble aujourd’hui 31 pays répartis sur les trois bassins forestiers tropicaux du monde. Sur son sol, dans une logique de cohérence, la France lutte contre la déforestation importée. Dès 2030, et comme le stipule notre Stratégie nationale (SNDI), notre pays n’importera plus de produits ayant induit de la déforestation dans d’autres États. Dans le cadre de sa présidence de l’Union Européenne, la France se mobilisera pour qu’un tel engagement puisse être pris au niveau européen.

La France s’est par ailleurs engagée pour une inclusion plus forte de l’Afrique dans les initiatives environnementales mondiales, tant le continent représente à la fois l’une des premières victimes du dérèglement climatique et de l’érosion de la biodiversité, mais aussi une réserve de talents et d’innovations pour y répondre. Aussi avons-nous organisé un One Planet Summit à Nairobi en mars 2019, lors duquel des initiatives contre la déforestation et pour l’utilisation raisonnée des sols ont été lancées. Aujourd’hui, nous œuvrons à renforcer un axe Europe-Afrique qui se positionnerait aux avant-postes de la transition écologique.

Enfin, nous ne pourrons relever le défi climatique et de la préservation de notre biodiversité sans la pleine participation des grands pays émergents.

Avec l’Appel de Pékin, lancé lors de la visite d’État du Président de la République dans la capitale chinoise en novembre 2019, la Chine a aux-côtés de la France rappelé son engagement à fournir des efforts sans précédent afin d’assurer l’avenir des prochaines générations. La France s’est également rapprochée de l’Inde afin de renforcer leur coopération dans le domaine écologique. En lançant l’Alliance solaire internationale dès 2017, les deux pays ont engagé des travaux considérables afin de réduire les coûts et les obstacles à la production d’énergie solaire. Aujourd’hui, 70 pays ont rejoint cette initiative clef de la transition énergétique.

3 - UNE VISION GLOBALE DES ENJEUX DE SANTÉ HUMAINE, ANIMALE ET ENVIRONNEMENTALE : LE HAUT CONSEIL « UNE SEULE SANTÉ »

La France fut pionnière dans la prise en compte des liens qui existent entre santé humaine, animale et environnementale, aujourd’hui mis en évidence par la crise de la COVID-19.

D’ici 2025, nous aurons réduit de moitié l’usage de produits phytosanitaires dans nos cultures, dans un souci de préservation de nos sols et de notre biodiversité, et de protection de notre santé.

Pour favoriser la prise de conscience collective de ces interactions entre santés humaine, animale et environnementale, et notre capacité à y répondre, le Haut conseil « Une seule santé » proposé par la France fut officiellement créé le 12 novembre 2020 lors du Forum de Paris sur la Paix. Réunissant des experts issus des principales organisations intergouvernementales, ce conseil permettra de rassembler, diffuser et rendre plus visibles des informations fiables, fondées sur la science, à destination des dirigeants politiques et du grand public.

4 - PROTÉGER LA NATURE, ALLIÉ INCONTOURNABLE DANS LA TRANSITION CLIMATIQUE

La France a par ailleurs été moteur de la mobilisation internationale en faveur de la préservation de la biodiversité, ayant accueilli en 2021 les deux principales échéances sur le sujet : le One Planet Summit biodiversité en janvier à Paris, et le Congrès mondial de la Nature en septembre à Marseille. Cette action en faveur de la biodiversité est essentielle pour lutter contre le dérèglement climatique, tant la nature offre des solutions indispensables à la transition écologique.

Cette mobilisation initiée par la France a permis de faire avancer des projets concrets, à l’image de la Grande Muraille Verte, vaste programme d’agroécologie dans la bande sahélienne redynamisé en janvier 2021 lors du One Planet Summit. À ce jour, sur les 19 milliards de dollars promis en janvier, près de la moitié sont engagés. Plus de 20 millions d’hectares de terres ont pu être restaurés au Sahel, et les projets déjà engagés permettront de séquestrer près de 70 millions de tonnes de carbone.

La préservation des océans et des pôles constitue une autre priorité de l’action de la France. Les pressions exercées par le changement climatique (pollution, acidification, surexploitation) sur leurs écosystèmes, fragiles, appellent une action urgente. Le « One Ocean Summit » que la France organisera début 2022 en coopération avec les Nations unies aura pour ambition d’accélérer les travaux de protection menés au niveau multilatéral.

5 - FORMER DES COALITIONS DE TOUS LES ACTEURS

Les États ne sont pas les seuls concernés par les risques liés au réchauffement climatique. L’Accord de Paris a très justement identifié le besoin d’inclure d’autres types d’acteurs. Les One Planet Summit répondent à ce besoin.

La mobilisation des investisseurs progresse, à l’image des travaux de la coalition des fonds souverains One Planet, qui regroupe des fonds souverains, gestionnaires d’actifs, et sociétés d’investissement privées, représentants 36 000 milliards de dollars. Ils se sont notamment engagés à mettre en œuvre la méthodologie TCFD (Task force for Climate-related Financial Disclosure) pour une meilleure prise en compte de l’impact et des risques climatiques de toute décision d’investissement.

Lors de leur sommet annuel le 4 octobre 2021, le Président de la République leur a fait part de son ambition pour une transformation en profondeur de la finance privée.

Dans une même approche de convergence normative des acteurs de l’économie mondiale, le groupe de travail des banques centrales et des régulateurs (NGFS) contribue à une prise de conscience du risque systémique que constitue le changement climatique, et de l’enjeu du verdissement des actifs des banques centrales.

Les villes restent une échelle d’action incontournable, tant il nous faut agir sur nos pratiques quotidiennes de mobilité, d’alimentation... La France continuera donc de soutenir les initiatives des réseaux de villes qui se mobilisent contre le dérèglement climatique.

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