Fait partie du dossier : Déplacement à Amiens

Jeudi 21 novembre 2019, le Président de la République a tenu à aller à la rencontre des étudiants de l’Université Picardie Jules Verne, installée au cœur de la Citadelle d’Amiens et réaménagée par l’architecte Renzo Piano. Durant plus d'une heure, ils ont échangé sur de nombreux sujets.

(Re)voir leurs échanges :

21 novembre 2019 - Seul le prononcé fait foi

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DISCOURS DU PRESIDENT EMMANUEL MACRON À L’UNIVERSITÉ JULES VERNES D’AMIENS

Madame, Monsieur le Ministre, Mesdames, Messieurs les Parlementaires, Madame la Préfète, Madame la Rectrice, Madame le Maire d'Amiens, Monsieur le Président du Conseil départemental, Monsieur le Président d'Amiens métropole, Monsieur le Président de l'université, Mesdames, Messieurs, chers étudiants, Mesdames, Messieurs, chers amis. Je suis très heureux d'être là, très heureux pour des raisons un peu intimes et personnelles que vous pouvez imaginer, très heureux parce que ça n'arrive pas si souvent dans le parcours d'un président de la République d'ouvrir des lieux si symboliques et si forts que sont des pôles universitaires comme aujourd'hui, cher président, qui sont des choix assumés, collectifs, des choix d'avenir. 

Je voulais simplement dire quelques mots avant de pouvoir échanger avec vous, d'abord pour saluer la qualité de ce projet de rénovation dont on parle à Amiens depuis tant d'années et qui, vous l'avez parfaitement rappelé, est le fruit de l'engagement de la ville, de la métropole, de l'État, du département, de la région, de l'engagement aussi de plusieurs maires successifs, de plusieurs présidents d'université successifs. Je sais combien la ministre et le secrétaire d'État se joignent à moi pour féliciter ce collectif de cette réalisation. Ce lieu, parce que c'était peut-être en apparence d'abord un lieu, c'est cette transformation, au fond, pensée par Renzo PIANO, cet édifice qui ouvre sur le tissu urbain, c'est la réinvention, vous l'avez à plusieurs reprises évoqué, d'un lieu qui était connoté. C'est, en effet, une aventure architecturale. Je veux ici, comme vous l'avez fait, non seulement remercier l'architecte et ses équipes mais toutes les entreprises qui y ont participé et vous ont permis, pour les étudiants que vous êtes, d'avoir les bibliothèques, les salles de travail, l'amphithéâtre, les cafétérias que j'ai pu croiser et dont vous pouvez aujourd'hui bénéficier d'avoir ce lieu ouvert. Mais les lieux où l'on vit, où l'on étudie ont toujours une histoire, et cette histoire dit quelque chose d'eux et ne doit pas être oubliée pour essayer d'y vivre heureux. Le symbole de ce moment que nous partageons, qui est un moment heureux, ne doit pas nous faire oublier ces traces. 

D'abord, la citadelle, décidée après les invasions et qui rappelait combien Amiens était menacée par les guerres dans cette région, et vous l'avez dit, avec cette histoire militaire, cette place forte ici décidée qui a fait d'abord de ce lieu un lieu de défense, de protection. Et je dirais que, tout au long des siècles, cet endroit n'a presque pas quitté cette vocation, et il a toujours été un lieu hors des lieux, connoté par le départ dans les guerres et la protection de la ville, marqué par les deux guerres mondiales, en particulier la seconde et l'épisode de la résistance dans un moment où la ville était dans cette zone interdite, marqué ensuite par le lendemain des guerres coloniales, là où, dans ce lieu où vous étudiez, les harkis ont été accueillis et surtout parqués, et dans des moments de notre histoire où, il faut bien le dire, notre République aussi a parfois pris des décisions injustes. Un lieu qui, après, avait ensuite été progressivement abandonné. Je me souviens d'ailleurs, vous l'avez rappelé, de cet endroit qui séparait Amiens des quartiers dont on avait parfois peur, qui était cette ville qui ne voulait pas regarder plusieurs de ces lieux, et cet endroit était délaissé et abandonné. 

C'est ensuite devenu un chantier, pendant 17 ans. Ce chantier a aussi été marqué par un drame, et je veux avoir une pensée, au moment où je rappelle justement l'histoire du lieu, pour Hector LOUBOTA qui, en 2002, est mort sur ce lieu au tout début du chantier, dans un accident, et a été victime justement de cela. Sa maman est avec nous aujourd'hui. Je sais que son chagrin est encore là. Je sais que la mémoire de son fils est aussi avec nous, vraiment. Voilà la mémoire du lieu, l'histoire de ce lieu un peu, même complètement à part que vous avez investi pour en faire un lieu de savoir, de culture, un pôle universitaire. Et n'oubliez jamais cela, parce qu'il est toujours important de savoir où l'on étudie. L'aboutissement de cette réhabilitation, de ce projet, c'est évidemment d'abord une bonne nouvelle pour les étudiants de l'université de Picardie Jules-Verne, bien sûr, pour leurs conditions de travail, mais c'est aussi, comme je le disais, par ces salles, ces amphithéâtres, la bibliothèque universitaire, la maison de recherche aussi, la maison des langues, la cafétéria, un choix pour développer le site et acter de l'importance des sciences humaines et sociales. Je suis très heureux de marquer ce moment en particulier pour défendre et reconnaître l'importance de nos sciences humaines et sociales, même si nous avons, à l'instant, rendu hommage à des formidables recherches, qu'il s'agisse de la robotique en chirurgie avec le GRECO ou des batteries et de l'excellence du réseau, et en particulier de ce qui est fait à Amiens en la matière. 

Alors nous inaugurons ce lieu, ce pôle universitaire, et je suis avec vous dans un moment aussi un peu particulier de notre vie universitaire, de la vie de la recherche du pays, des questions qu'on peut se poser, de la manière dont on regarde l'avenir. Et de la même manière, cette inauguration ne doit pas occulter les circonstances qui sont les nôtres collectivement, au niveau national.  Le 8 novembre dernier, Anas KOURNIF, étudiant à l'Université Lyon 2, s'est immolé par le feu devant une antenne du CROUS. Je veux ce soir, à nouveau, que nous ayons une pensée pour lui, pour sa famille et pour ses proches, dire aussi que de tels gestes ont toujours leur part d'insondable, leur part d'inexplicable. Les mots laissés expriment quelque chose de la détresse dans laquelle se trouve la personne, et plus largement celles et ceux au nom duquel elle s'exprime. Je ne veux pas ici commenter ce qu'a fait cet étudiant. Il y a d'abord une enquête qui est en cours. Il y a sa souffrance, celle de sa famille. Mais elle nous rappelle, sans nous le faire découvrir, les difficultés de la vie étudiante, les difficultés auxquelles notre jeunesse est aussi confrontée aujourd'hui quand elle a à étudier, parfois à travailler, quand elle doute de l'avenir, et quand elle a à vivre au quotidien des difficultés profondes pour se loger, se chauffer, parfois se nourrir, et j'y reviendrai. 

Il y a aussi une jeunesse optimiste, qui croit dans l'avenir, qui étudie, veut réussir, s'accroche, qui a des difficultés mais les brave, qui réussit à les surmonter. Il y a une jeunesse qui réussit dans cette transformation du monde. C'est tout cela, la jeunesse française. Et en ayant une pensée forte pour ce jeune étudiant, en ayant aussi une volonté affichée pour tous les étudiants et les jeunes qui ont des difficultés, je veux aussi que, collectivement, nous regardions tout ce qui, dans notre pays, fait que notre jeunesse avance, que nous avons de plus en plus de jeunes qui rentrent à l'université chaque année, que c'est une cinquantaine de milliers d'étudiants qui, durant ce mandat, rentreront à l'université en plus de ceux qui y rentraient chaque année, et donc on a des classes d'âges successives qui accèdent de plus en plus à l'enseignement supérieur, une partie aussi à la recherche, et que je m'exprime devant vous aujourd'hui dans une ville, Amiens, qui sera l'année prochaine la capitale européenne de la jeunesse. Au fond, pour moi, sans essayer de ne pas voir les difficultés et parfois les drames, mais en étant lucide aussi sur tout ce qui avance et le défi qui est le nôtre, ce que je voudrais que ce moment symbolise pour nous, c'est, au fond, un choix profond que notre société a à faire, un choix dans sa jeunesse et dans son avenir. C'est ça, le choix qui est le nôtre. 

On doit faire des choix dans la vie en société. Il est faux de dire qu'on peut dépenser sur tout sans priorité, et les premiers sacrifiés sont souvent les plus jeunes parce que ce sont ceux qui sont sans voix. Les premiers sacrifiés sont d'ailleurs les jeunes à venir. Lorsqu'on vous demande de faire de la dette, qu'elle soit d'ailleurs budgétaire ou écologique, les premiers sacrifiés sont les jeunes à venir. C'est toujours ceux qu'on oublie. Le choix résolu, quand on croit dans la nation, quand on croit dans son avenir, c'est le choix de la jeunesse, de la recherche, de notre avenir. C'est celui-ci que je suis venu défendre devant vous par cette inauguration et ce moment partagé, d'abord pour vous dire que c'est la preuve ici, si je puis dire, physique en acte de ce choix de la nation, des collectivités qui sont ici présentes, d'une communauté aussi enseignante et de recherche, qu'on avance et qu'on a besoin de prendre plus de place et plus d'ambition. Ensuite, c'est de se dire que la plus grande injustice qui frappe un pays, la plus grande, et pour moi elle est plus scandaleuse que les inégalités de revenus, c'est l'inégalité de destin. C'est ce qui fait que dans notre pays, aujourd'hui, l'assignation à famille ou l'assignation à origine s'est creusée ces dernières décennies. C'est qu'aujourd'hui, dans notre pays, il faut en moyenne 8 générations à un enfant d'ouvrier pour atteindre le milieu de l'échelle sociale. Ça, c'est la pire des inégalités, et la seule manière de le combattre, c'est l'éducation, le savoir. C'est ce que nous sommes en train de faire avec la scolarisation dès 3 ans, l'investissement dans la maternelle, le dédoublement des classes d'abord dans les zones les plus pauvres de notre pays en CP-CE1, avec des résultats qui sont déjà vérifiables, la baisse du nombre d'élèves par classe, l'amélioration du travail d'orientation, la réforme qui est en cours du lycée, Parcoursup pour éviter cette casse qu'il y avait jusqu'à présent dans l'université,  je pèse bien mes mots, où 60 % des élèves ne terminaient pas leur premier cycle parce qu'ils n'avaient pas été accompagnés, parce qu'ils n'avaient pas pu bien choisir. 

C'est le choix qui est fait de continuer à investir dans l'université, j'y reviendrai à l'instant, d'investir dans l'apprentissage et l'alternance de manière inédite, et d'investir dans la formation et l'apprentissage tout au long de la vie, place où les universités auront et ont d'ores et déjà un rôle central. 15 milliards d'euros seront investis sur cette formation dans les compétences, et vous avez peut-être vu qu'aujourd'hui même, nous avons lancé cette application qui va permettre à chacun d'être autonome pour choisir ses formations en la matière. Et donc ce choix-là, c'est celui qui est fait depuis deux ans et demi, assumé, pour essayer de corriger ces inégalités de destin. C'est celui aussi qui va conduire, dans les prochains mois, à développer de nouveaux campus, campus connectés, antennes universitaires, antennes de formations, nouveaux centres de formation d'apprentis, y compris dans des villes moyennes qui, jusqu'à présent, ce qui est loin d'être le cas d'Amiens, mais des villes plus petites qui n'avaient quasiment pas eu, ou presque pas, de présence universitaire ou de supérieur. Ça correspond à la démographie de notre pays. Ça correspond au choix qui est fait, un plus grand accès vers les études post-baccalauréat. Ça correspond à ce qu'il faut pour qu'une nation réussisse, c'est à dire former chacune et chacun, décider d'investir dans les personnes. Alors, bien sûr, ce choix, cet investissement dans la jeunesse et l'avenir, c'est aussi celui dans les conditions de vie, on y reviendra sans doute dans notre échange, se loger, se déplacer, se nourrir, tout simplement subvenir à ses besoins. Beaucoup de choses ont été faites par la ministre avec les universités, avec les CROUS aussi, qui jouent un rôle absolument essentiel. C'est pour ça que c'est absurde quand je vois que des étudiants vont s'attaquer à des CROUS, comme ils l'ont fait à Caen, parce que le CROUS est un des acteurs essentiels de cette vie universitaire et de l'accompagnement de la vie universitaire. Mais avec la création d'un bail mobilité de 10 mois, l'assouplissement des règles de colocation, la mise en place de la garantie Visale qui évite de devoir verser un mois de loyer de caution, la construction de logements, sur laquelle je trouve qu'on ne va pas assez vite, et on va donc relancer les choses parce que je me suis engagé à ce que 60 000 logements étudiants soient construits, avec la baisse du coût du permis de conduire, avec aussi le travail de simplification et de rénovation des bourses et les choix qui ont été faits par la ministre encore ces dernières semaines, nous avançons sur ce chantier. 

C'est en ce sens que les ministres Frédérique VIDAL et Gabriel ATTAL ont d'ailleurs rencontré les organisations étudiantes après le drame de la semaine dernière, et que Frédérique VIDAL a annoncé avant-hier une accélération des aides d'urgence et l'extension de la trêve hivernale aux logements du CROUS. On doit continuer à améliorer les choses de manière très pragmatique, très détaillée, pour répondre aux besoins. Mais ce choix est là, il est assumé et continuera d'être fait. Et puis le dernier point, c'est l'investissement qu'on doit poursuivre en matière de recherche et d'enseignement supérieur. Je parle bien d'investissement parce qu'on ne peut pas confondre toutes les dépenses. Il y a des dépenses courantes, comme dans un budget quand on est une famille, et puis il y a de l'investissement. L'investissement, c'est quand on construit l'avenir. Quand on parle de santé et d'éducation, on investit dans la personne pour qu'elle puisse ensuite faire ses choix. Elle peut réussir, ne pas réussir, elle peut choisir que ce qui est important pour elle est sa vie familiale, la vie associative, une carrière professionnelle. Ce sont des choix qui se débattent et qui sont libres. Là où la nation ne fait pas son devoir, c'est quand elle n'investit pas sur ses citoyens pour en faire des femmes et des hommes libres qui pourront faire ensuite ce choix. Et quand je regarde la réalité de notre situation, nous avons besoin aujourd'hui, compte tenu de la démographie étudiante, de poursuivre, parfois d'accélérer les choix en matière d'enseignement supérieur. 

On a besoin aussi d'améliorer ce que l'on appelle pudiquement notre attractivité en matière d'enseignement supérieur. Je vais vous le dire en termes simples, c'est quand on se compare aux voisins, qu'il s'agisse des enseignants ou des chercheurs, on les paie moins que dans beaucoup d'autres pays européens, pour parler dans un français plus simple, et c'est vrai. On a besoin aussi d'acter qu'en matière de recherche, il nous faut réinvestir, réinvestir aussi en changeant les choses, en changeant nos règles de fonctionnement, en donnant parfois plus d'autonomie, en ayant une meilleure évaluation de ce que nous sommes en train de faire. Et donc tout ça, c'est le travail qui, depuis des mois, est préparé par la ministre avec justement les enseignants, les chercheurs, les étudiants, un très gros travail qui va donner lieu à une loi de programmation en la matière. 

Le travail va se poursuivre dans les prochaines semaines. J'aurai l'occasion d'y revenir moi-même la semaine prochaine, aux 80 ans du CNRS, et nous ferons les annonces détaillées en début d'année prochaine. Mais je voulais ici, devant vous, en particulier parce que je sais qu'il y a beaucoup d'étudiants qui sont SHS, vous dire que je serai au rendez-vous et que le gouvernement sera au rendez-vous de ces investissements, et là aussi d'une reconstruction en profondeur de notre enseignement supérieur et de notre recherche.  C'est ce que nous devons à notre jeunesse, à la cohérence d'un choix pour l'avenir, mais aussi pour bâtir une nation forte, parce que c'est ce qui permet d'éduquer demain nos jeunes, c'est ce qui permet aussi de construire des choix technologiques de souveraineté de demain. Et quand je dis technologique, ils concernent les sciences dures comme les sciences humaines. Comment bâtir l'intelligence artificielle de demain si les technologies ne sont pas faites en France ou en Europe, si l'éthique n'y est pas pensée en France, et donc si on n'a pas des mathématiciens, si on n'a pas des informaticiens, si on n'a pas des philosophes, si on n'a pas des sociologues qui réfléchissent à ce sujet dans les meilleurs laboratoires, dans les meilleures unités mixtes, dans notre université comme dans nos centres de recherche ? Ce que j'ai vu tout à l'heure, je le disais, que ça touche les batteries qui sont au cœur du défi environnemental, qui est aussi le nôtre, pour bâtir l'avenir du pays, comme de ce que nous avons vu sur la robotique médicale et donc les grands défis médicaux de la transformation et de la médecine, montre l'importance de nos universités, de ces unités mixtes et de ces réseaux, parce qu'à chaque fois, on a vu la force et le rôle d'une recherche partenariale et en réseau, celle à laquelle nous croyons. Et donc c'est ça, ce qui s'annonce dans les prochains mois et ce que nous comptons développer. 

C'est pour ça que, pour moi, ce lieu, ce moment partagé avec vous est aussi, si je puis dire, l'inauguration d'un temps nouveau pour mon mandat, mais aussi, je le veux, pour la vie de notre nation. Jules VERNE, qui est un écrivain que nous aimons dans notre ville, disait que ce ne sont pas de nouveaux continents qu'il faut à la Terre, ce sont de nouveaux hommes. De nouveaux hommes, c'est vous. Il parlait sur le plancher générique, si je puis dire, et les femmes et les hommes qui sont ici formés, ce sont celles et ceux qui auront à bâtir le pays. C'est pourquoi les universités sont si importantes, et c'est pourquoi ce moment, cette ouverture d'un pôle universitaire où, depuis plusieurs mois, vous avez commencé à travailler est si important, et vous avez été plusieurs à le dire. Au-delà de tout ce que je viens de rappeler, notre démocratie, nos démocraties vivent des moments chahutés. C'est vous qui aurez à les consolider et à les raffermir là où, parfois, certains oublient ce qu'est la démocratie, c'est à dire le prix de la liberté, les responsabilités que cela donne et la force que donne l'accès au savoir libre, la construction de l'individu libre et rationnel, ce qui est le cœur de la République. Pour toutes ces raisons et fort de toutes ses ambitions, je suis très heureux, comme vous l'avez compris, d'être parmi vous, très heureux de pouvoir, à vos côtés, inaugurer ce pôle universitaire, de réinventer un usage à ce lieu, de contribuer ainsi à rouvrir la ville, mais aussi de vous dire ce choix dans la jeunesse et l'avenir que, par ce truchement, nous allons continuer de faire. Merci à vous. 
 

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