La mondialisation a creusé les inégalités. Nous devons repenser une mondialisation sociale.
Retrouvez le bilan du G7 Social, le communiqué et la Déclaration tripartite adoptés par les ministres.
Le G7 Social qui s'est tenu les 6 et 7 juin, à Paris, devait permettre de réduire les inégalités sociales tout en explorant toutes les opportunités ouvertes par les transformations du travail. Au-delà des pays membres du G7, de l’Union européenne et des organisations internationales (OIT, OCDE), les partenaires sociaux étaient étroitement associés au G7 Social, notamment les groupes d’engagements du L7 (Labour 7) et le B7 (Business 7) ainsi que les partenaires sociaux français, européens et internationaux.
4 Objectifs
Renforcer la coopération multilatérale pour réduire les inégalités sociales
Soutenir l’accès universel à une protection sociale adaptée aux mutations du travail
Préparer les individus aux transformations numériques
Assurer l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes
Le G7 social poursuivait 4 objectifs, qui ont été accompagnés de propositions concrètes en faveur de la réduction des inégalités sociales et de l’émancipation des individus. Les politiques d’emploi, de travail et de formation y ont tenues une place centrale.
Renforcer la coopération multilatérale pour réduire les inégalités sociales
L’accroissement des inégalités a conduit à une défiance croissante des citoyens à l’égard de la mondialisation et de ses possibles bienfaits. C’est pourquoi, le G7 Social souhaite s’attaquer de front à ce problème et encourager des solutions coordonnées entre acteurs (Etats, organisations internationales - OIT, FMI, OCDE -, Banque mondiale, partenaires sociaux) afin de promouvoir une mondialisation plus juste.
Un des moyens les plus efficaces pour restaurer la cohérence dans l’action globale consiste à mieux intégrer les normes internationales du travail dans les programmes d’action des organisations internationales, et ainsi contribuer à réduire les inégalités sociales dans chaque pays comme entre pays et régions du monde.
" Il n’y a pas de croissance durable sans croissance inclusive […] Le système multilatéral doit être plus efficace. Pour être plus efficace, il doit mieux articuler les dimensions économique et sociale de la gouvernance mondiale. "
Muriel Pénicaud, Ministre du Travail
Soutenir l’accès universel à une protection sociale adaptée aux mutations du travail
Le déficit d’accès aux protections sociales contre les aléas de la vie au quotidien (maladie, maternité, chômage, vieillesse, invalidité) accentue les inégalités au détriment d’une croissance durable et inclusive. Le G7 Social souhaite que l’ensemble des acteurs impliqués, organisations internationales, institutions financières, partenaires sociaux, agences de développement, ainsi que le secteur privé, se retrouvent autour d’une alliance en faveur de l’accès universel à une protection sociale adaptée aux nouveaux risques pour les travailleurs, au sein des pays du G7 et dans le monde.
Préparer les individus aux transformations numériques
La transformation digitale de l’économie entraîne l’émergence de nouvelles formes d’emploi et des mutations profondes des conditions de travail. Ces transformations doivent être accompagnées pour faciliter la reconversion professionnelle des travailleurs. Dans cette perspective, l’investissement massif dans l’acquisition des compétences est une priorité pour la France au niveau national, avec le plan d’investissement dans les compétences et la loi pour la liberté de choisir son avenir professionnel, comme au plan international.
« Il est de notre responsabilité de trouver collectivement les réponses à l’impact social de la mondialisation et les moyens de saisir les opportunités actuelles. C’est comme cela que nous pourrons assurer un travail décent pour tous et dessiner l’avenir du travail que nous voulons. »
Muriel Pénicaud, Ministre du Travail
Assurer l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes
L’égalité femmes-hommes, déclarée grande cause du quinquennat par le Président de la République, doit également être une grande cause mondiale. Le ministère du Travail s’est engagé dans une politique volontariste avec la « loi pour la liberté de choisir son avenir professionnel » selon le principe « à travail égal, salaire égal ». Désormais, les entreprises ont une obligation de résultats : les écarts de salaires constatés devront être corrigés d’ici à 2022.
La présidence française du G7 Social contribuera à renforcer la coopération entre les pays membres et à promouvoir des normes ambitieuses au niveau international afin de poursuivre les efforts entrepris en faveur de l’égalité femmes-hommes pour :
- favoriser l’inclusion des femmes dans le marché du travail ;
- réduire l’écart de rémunération et d’accès aux postes ;
- lutter contre la violence et le harcèlement au travail.