Le 23 septembre 2021, soixante ans après les événements de la guerre d’Algérie, le Président  de la République reconnaissait le drame des Harkis et de leurs familles en leur demandant  pardon au nom de la Nation. 

Comme le chef de l’État l’avait souhaité, un dispositif inédit de reconnaissance et de réparation a été instauré. La commission indépendante placée auprès de la Première Ministre a été installée sans délai après la promulgation de la loi du 23 février 2022. 

Présidée par M. Jean-Marie BOCKEL, la commission a débuté son travail en ayant le souci de  se rendre sur le terrain, notamment sur les sites des anciens de camps de Rivesaltes et Bias, et  là où les Harkis ont trouvé accueil. Elle s’est mise à l’écoute des présidents d’associations  nationaux et locaux afin de recueillir leurs propositions et d’expliquer comment la loi est mise  en œuvre. Une expertise historique est par ailleurs lancée pour consolider l’exhaustivité de la  liste des structures d’accueil ouvrant droit à réparation et les conditions de vie dans les camps. 

Pour faciliter la compréhension du dispositif, mais surtout pour donner à connaître et partager l’Histoire, l’édition du site internet « Harkis.gouv.fr » est imminente.  

La commission a aussi entrepris, en partenariat avec l’Office National des Anciens Combattants et Victimes de Guerre et le Souvenir Français, d’améliorer la protection des sépultures de  Harkis. Ensemble, ils ont pour projet d’engager la rénovation des sépultures de Harkis tombées  en désuétude.  

S’agissant des réparations, au lendemain de la publication de la loi, 11 500 demandes ont été reçues en moins de deux mois. Aujourd’hui plus de 22 000 demandes ont été enregistrées. Plus de 22 millions d’euros de réparations ont été versés à environ 3000 Harkis et enfants de Harkis. 

En outre, voulue par le Président de la République, le doublement de l’allocation viagère et de  l’allocation de reconnaissance est un geste sans commune mesure pour les anciens combattants et les veuves à l’égard desquels notre dette est grande. Ce sont plus de 27 millions d’euros  supplémentaires qui ont été versés.

Si le destin des Harkis est un drame qui ne pourra jamais être effacé, 60 ans après, la République  s’inscrit résolument dans une logique de reconnaissance et de transmission, respectueuse de tous, en regardant l’histoire en face, pour nourrir une mémoire nationale. La reconnaissance de  toutes les mémoires de la Guerre d’Algérie, jusqu’ici fractionnées, voire antagonistes, nous  permettra de faire Nation ensemble.

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