Professeur, homme de gauche à l’écoute de l’Histoire, secrétaire d’Etat, parlementaire français et européen, homme de radio, éditorialiste, dirigeant de journal, chroniqueur acéré de notre vie politique Max Gallo a marqué notre vie publique.
Si la France perd aujourd’hui cet homme de tous les talents et de toutes les carrières, elle perd cependant surtout en lui un écrivain. Car c’est à l’écriture qu’il consacra la plus grande partie de sa vie. Doué d’une discipline de fer, il a constitué une œuvre considérable, sans doute une des plus vastes de la littérature française contemporaine.
Il s’est inscrit à cet effet dans la grande tradition issue de ce XIXème siècle qui le passionna tant, situant ses livres au carrefour du roman, de l’histoire et de la politique. Il aborda avec le souffle épique qui l’animait les grandes époques de notre Histoire, de la geste napoléonienne à la saga gaullienne, mais aussi, entre autres, l’histoire de l’Italie, de Rome ou des Chrétiens. Son large public aimait ce mélange d’épopée romanesque et de fougue romantique, et lui resta toujours fidèle depuis son entrée en littérature avec La Baie des Anges, évocation de Nice, sa ville qu’il aima tant.
Max Gallo fut aussi cet enfant né de parents italiens modestes qui par l’école et par le travail apprit l’amour de la France et s’en fit l’ardent promoteur, s’interrogeant sur ce qu’il nommait « l’âme de la France ». Son élection à l’Académie française en 2007 fut à cet égard une consécration.
Le Président de la République adresse à sa famille et à ses nombreux amis ses sincères condoléances.
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