L’Allemagne, la France et la Commission européenne lancent une initiative pour l’intelligence artificielle d’avant-garde lors du Sommet sur la souveraineté numérique européenne.

Si certaines des idées et des figures pionnières auxquelles nous devons les innovations actuelles dans le domaine de l’intelligence artificielle (IA) sont nées en Europe, notre continent doit néanmoins renforcer sa capacité à développer des modèles qui repoussent les limites de l’IA. Au-delà des avancées réalisées par quelques organisations, l’Europe a besoin d’un écosystème plus étoffé pour concevoir des systèmes d’IA plus poussés, plus performants et plus fiables pour nos industries, plus conformes à nos valeurs et complétant davantage les compétences humaines.

L’Europe forme d’ores et déjà des talents remarquables, développe ses capacités informatiques, compte de grandes entreprises avec lesquelles établir des partenariats et pourrait structurer des actifs de données inédits permettant de faire progresser l’IA. Ce qui fait défaut, c’est la capacité d’articuler ces actifs pour soutenir les acteurs les plus prometteurs qui prennent des paris stratégiques à grande échelle.

Faire progresser l’IA exige des talents de niveau international, capables de travailler sur de nouvelles méthodes et de repousser les limites des méthodes existantes. Les talents de niveau international ont besoin d’un environnement international à leur hauteur, qui offre des salaires compétitifs, une liberté scientifique, un accès à des piles technologiques et informatiques efficaces et à des sources de données inédites. Ces éléments catalyseraient l’avènement de nouvelles industries de pointe dans le domaine de l’IA, en transposant les résultats positifs à grande échelle et en mobilisant des actifs de données approfondis jusqu’à ce que le capital privé puisse prendre le relais.

À cet effet, la France et l’Allemagne, avec l’appui de la Commission européenne, ont le plaisir d’annoncer le lancement d’une initiative réunissant partenaires privés et publics, l’initiative européenne pour l’IA d’avant-garde. Un groupe de travail initial s’efforcera :

1. de mettre en place au premier trimestre de l’année 2026 une initiative inédite à but non lucratif, de type public-privé, axée sur les acteurs les plus prometteurs pour leur offrir un environnement de niveau international consacré au développement de l’IA d’avant-garde ;
2. d’associer à cette initiative d’autres États membres, des partenaires, des investisseurs et des philanthropes européens et internationaux ;
3. de créer un groupe de conseillers de haut niveau pour l’initiative ; de veiller à ce que l’initiative attire et recrute des talents au plus haut niveau ;
4. de faire de ce projet l’initiative à but non lucratif dédiée à l’IA d’avant-garde la mieux financée au monde, notamment en lui donnant accès, aussi longtemps qu’elle existera, à la future capacité informatique haute performance de l’Europe (« giga-compute »).