
Fait partie du dossier :
Déplacement en Asie du Sud-Est.
- La France et l'Indonésie condamnent la reprise de la guerre à Gaza, qui marque un recul dramatique pour la population de Gaza, les otages, leurs familles et l'ensemble de la région. Elles déplorent le nombre injustifié de victimes qui a dépassé les 50 000 personnes, dont une majorité de civils. Elles ont appelé à un retour immédiat au cessez-le-feu et à la libération de tous les otages détenus par le Hamas, et des prisonniers détenus par Israël en violation du droit international, conformément à la 4ème Convention de Genève. Elles ont appelé toutes les parties à reprendre les négociations de manière constructive afin que le cessez-le-feu soit mis en œuvre et devienne permanent, insistant sur le fait qu'un cessez-le-feu de longue durée est la seule voie crédible pour une paix et une sécurité durables dans la région.
- La France et l'Indonésie ont exprimé leur sérieuse préoccupation face à la situation humanitaire désastreuse dans la bande de Gaza. Elles ont souligné que les civils palestiniens - dont un million d'enfants - sont confrontés à un risque sévère de famine, d'épidémie et de mortalité. Elles ont appelé les autorités israéliennes à rétablir l'accès à l'eau et à l'électricité et à autoriser immédiatement l'acheminement de l'aide humanitaire, conformément au droit international. Elles ont également demandé aux autorités israéliennes de garantir la libre circulation des travailleurs humanitaires dans la bande de Gaza et de veiller à ce qu'ils puissent acheminer l'aide à ceux qui en ont le plus besoin, indépendamment des parties au conflit et dans le respect des principes humanitaires. La France et l'Indonésie ont souligné qu'elles étaient prêtes à agir conjointement à Gaza, pour répondre aux besoins en matière de reconstruction, de gouvernance et de sécurité à la suite de la guerre à Gaza.
- La France et l'Indonésie ont exprimé leur profonde inquiétude face aux divers incidents qui ont coûté la vie à des membres du personnel humanitaire, y compris du personnel des Nations unies. Elles ont souligné la nécessité d'assurer la protection inconditionnelle et permanente du personnel de l'ONU et de ses locaux, ainsi que des travailleurs humanitaires et en particulier des secouristes. Les travailleurs humanitaires ne doivent jamais être une cible.
- La France et l'Indonésie ont réitéré leur soutien à l'initiative arabe sur le plan de reconstruction pour Gaza, qui offre une voie réaliste pour la reconstruction de Gaza, et se sont déclarées prêtes à travailler avec les partenaires arabes, de l'OCI et de l'UE pour la mise en œuvre de ce plan, et ont appelé Israël à saisir l'occasion offerte par ce plan. La France et l'Indonésie ont rappelé que ce plan doit ouvrir la voie à une nouvelle gouvernance palestinienne de Gaza, dirigée par l'Autorité palestinienne. Elles ont également souligné la nécessité d'un cessez-le-feu durable pour que ce plan puisse être mis en œuvre.
- Ils ont réitéré leur ferme opposition à tout plan visant à expulser par la force la population palestinienne de sa patrie et à annexer son territoire, ce qui constitue une violation du droit international et une menace pour la sécurité de la région, conformément à de nombreuses résolutions du Conseil de sécurité des Nations unies, à des avis consultatifs et aux ordonnances de la Cour internationale de justice. Dans cet esprit, elles soulignent également leur condamnation ferme du plan israélien de prise de contrôle de Gaza et insistent sur l'obligation juridique d'Israël de se conformer au droit international, en particulier aux nombreuses décisions de la Cour internationale de justice à cet égard.
- La France et l'Indonésie ont fermement condamné la poursuite des violences commises par les colons extrémistes en Cisjordanie, y compris à Jérusalem-Est, ainsi que les décisions du gouvernement israélien d'étendre encore les colonies et de légaliser les avant-postes de colons dans la Cisjordanie occupée. Elles ont appelé Israël à mettre un terme à l'expansion continue des colonies et aux activités connexes, qui ont atteint des niveaux record au cours de l'année écoulée. La France et l'Indonésie ont également réaffirmé la nécessité de préserver le statu quo historique des Lieux Saints de Jérusalem et ont insisté sur l'importance du rôle spécifique de la Jordanie à cet égard.
- La France et l’Indonésie condamnent toutes les formes de terrorisme et de violence contre des civils. Aucune forme de guerre ni de terrorisme ne mènera à une solution pour le conflit israélo-palestinien.
- La France et l'Indonésie ont souligné la nécessité de mettre fin à l'occupation illégale des Territoires palestiniens et de réaliser les droits inaliénables du peuple palestinien à l'autodétermination en intensifiant les efforts pour parvenir à un règlement global et juste, fondé sur la solution des deux États, l'initiative de paix arabe, le plan arabe de redressement et de reconstruction pour Gaza et les résolutions pertinentes des Nations unies, garantissant aux deux peuples de vivre côte à côte dans la paix et la sécurité. Ils se sont engagés à travailler conjointement avec d'autres partenaires sur des mesures orientées vers l'action en vue du règlement pacifique de la question de Palestine et de la mise en œuvre de la solution des deux États.
- La France et l'Indonésie ont souligné que la Conférence internationale de haut niveau sur le règlement pacifique de la question de Palestine et la mise en œuvre de la solution des deux États, décidée par la résolution A/RES/79/81 de l'Assemblée générale des Nations unies, contribuerait à cet objectif. Elles ont souligné que cette conférence serait l'occasion d'élaborer une feuille de route crédible pour la mise en œuvre de la solution des deux États, afin de favoriser une paix, une sécurité et une stabilité durables dans la région et d'apporter une contribution utile à la résolution de la crise actuelle. La France et l'Indonésie ont en outre souligné que l'objectif de la conférence serait d'impulser une reconnaissance collective de l'État de Palestine par tous les pays, avec des garanties de sécurité pour tous. Ils ont souligné que la conférence devrait également permettre de progresser vers la mise en œuvre de la solution à deux États, où les deux pays peuvent vivre côte à côte en paix à l'intérieur de leurs frontières internationalement reconnues, d'identifier des mesures visant à favoriser le respect du droit international et de restaurer une perspective politique de règlement pacifique de ce conflit, qui devrait permettre à la fois la reconnaissance mutuelle entre Israël et la Palestine et vers l’intégration régionale conformément à l'initiative de paix arabe. Dans cet esprit, la conférence devrait d’ouvrir un processus vers une architecture régionale intégrée, et de prendre des mesures concrètes pour favoriser le respect du droit international, ainsi que de faire progresser une paix et une sécurité justes, durables et globales pour tous dans la région. L'Indonésie et la France ont souligné leur intention d'être des partenaires clés à cette fin.
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