One Planet Polar Summit.

Dans le cadre de la 6ème édition du Forum de Paris sur la paix, le Président de la République participera à la clôture du premier Sommet international consacré aux glaciers et aux pôles le 10 novembre. Il sera l'occasion d'évoquer les enjeux liés à l’accélération de la fonte des glaces, et des impacts majeurs liés à l’effondrement de la cryosphère à l’échelle mondiale notamment sur les populations, les écosystèmes, les ressources en eau, l’élévation du niveau de la mer, et la libération de CO2 stocké dans le pergélisol. En 2022, la France s’est dotée de sa première stratégie reflétant l’importance de ces espaces plus que jamais stratégiques et au cœur des grands équilibres mondiaux. 

Les pôles, comme les glaciers, sont des territoires de notre imaginaire français.

De Kerguelen à Dumont d’Urville, de Paul-Emile Victor à Jean-Louis Etienne, les pôles ont suscité l’héroïsme, le courage et la détermination de générations d’explorateurs et de scientifiques. De même, sur notre territoire national, les glaciers portent la trace des légendes et des exploits, des songes des artistes et des piolets de nos alpinistes. A travers les pôles et les glaciers, s’est écrite la quête de connaissance et de beauté, de victoires remportées sur soi-même plutôt que sur la nature, de fierté et d’aspiration à l’universel.

C’est ce même esprit qu’il s’agit de rassembler lors des trois jours du sommet One Planet sur les pôles et les glaciers à Paris. 

Car aujourd’hui, ces territoires où l’esprit humain a appris à mesurer ses pouvoirs et sa force, requièrent la même propension au dépassement. Des centaines de scientifiques du monde entier se réuniront à Paris pour prendre la mesure d’un phénomène majeur, celui de l’effondrement de la cryosphère, qui s’accélère. La fonte des glaces et l’élévation du niveau de la mer met des centaines de millions de vies en risque. La fonte du pergélisol entraîne des risques majeurs de libération de C0² et de potentielles nouvelles menaces pandémiques. La disparition des glaciers représente un défi immense pour les populations qui en dépendent, notamment pour accéder à l’eau douce. C’est donc toute l’humanité qui est concernée.

La cryosphère est une richesse indispensable aux équilibres de notre planète. Nous ne pouvons assister à son effondrement en silence. Même si les tensions géopolitiques s’intensifient à l’échelle internationale, nous avons un impératif : celui de préserver ces espaces comme des havres de paix, de coopération scientifique et d’ambition environnementale, dans le respect de la souveraineté de chacun. 

Ce premier Sommet mondial sur les pôles et les glaciers, sera l’occasion d’un sursaut, à l’échelle de la communauté scientifique, à l’échelle politique, des populations autochtones, des explorateurs, mais aussi à l’échelle du citoyen. Il sera l’occasion d’un engagement à tenir les cibles de l’Accord de Paris, à multiplier les coopérations scientifiques pour mieux comprendre les interactions entre le climat et la cryosphère, à protéger les écosystèmes, et à mieux s’adapter face aux conséquences de la fonte des glaces, qui se sont déjà matérialisées. 

Dans un environnement international où nos repères sont bousculés, face au retour de la guerre et la négation de nos règles communes, faisons de ce Sommet la démonstration que nous sommes toujours capables d’écrire une nouvelle page de ce grand récit, polaire et glacier, fait de progrès, d’aventure, de transmission et de coopération universelle.