Retrouvez la conférence de presse du Président Emmanuel Macron et de Justin Trudeau, Prermier ministre du Canada, après leur rencontre à Paris le 7 juin 2019.

7 juin 2019 - Seul le prononcé fait foi

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Conférence de presse Emmanuel Macron - Justin Trudeau

Mesdames, Messieurs,

Je suis très heureux d’accueillir à Paris une nouvelle fois le Premier ministre du Canada Monsieur Justin TRUDEAU venu participer au 75ème anniversaire du Débarquement en Normandie et quelques semaines après votre présence, cher Justin, pour l’appel de Christchurch. Je suis très heureux qu’on ait eu à nouveau l’occasion de passer en revue les sujets bilatéraux et internationaux.

Il y a 75 ans en effet 1000 soldats canadiens périrent sur la plage de Juno Beach pour assurer la réussite de l’opération Overlord et libérer l’Europe du joug des Nazis et je veux ici redire après les cérémonies d’hier et l’organisation, et je vous en remercie encore, de la cérémonie internationale à Juno Beach, les remerciements et la gratitude du peuple français pour le sacrifice et ce qu’elle doit au peuple canadien.

Ces moments d’une grande émotion que nous avons vécus ces deux derniers jours ensemble à Portsmouth, sur le sol français sont je crois la meilleure manière de dire ce que nous devons à notre histoire et que celle-ci aussi nous dépasse et crée des liens indéfectibles entre nos nations. Et cette amitié franco-canadienne que nous célébrons aujourd’hui se reflète aussi dans la confiance mutuelle que nous partageons, dans la densité de nos relations et dans les valeurs communes que nous voulons promouvoir dans le cadre de la relation bilatérale comme au sein de toutes les enceintes internationales.

C’est d’abord la défense résolue que nous menons ensemble pour le multilatéralisme. Je crois que l’une des leçons de ce deuxième conflit mondial, l’un des acquis des jours qui ont suivi, des mois et des années qui ont suivi le Débarquement du D-Day, ce fut précisément l’invention de ces nouvelles structures du multilatéralisme avec lesquelles nous vivons. Et nous sommes l’un et l’autre profondément attachés aux Nations Unies, à notre capacité à défendre les biens mondiaux et l’engagement qui est le nôtre en matière climatique, en matière d’une plus grande justice internationale, en matière aussi de notre capacité à réguler les conflits par ce dialogue s’inscrit pleinement dans l’héritage de la Deuxième guerre mondiale.

Cet engagement nous l’illustrons d’abord et avant tout en ce moment par, si je puis dire, le passage de témoin dans la présidence du G7. Nos équipes, nos ministres et nous-mêmes avons travaillé depuis plusieurs mois de manière constante pour qu’il y ait une continuité entre nos deux présidences et que ce qui a été initié l’année dernière puisse se poursuivre avec des résultats encore consolidés et qu’il s’agisse de la promotion des droits et de l’émancipation des femmes dans le monde, de l’éducation, de la formation professionnelle, des océans, de la biodiversité, de l’intelligence artificielle ce sont autant de sujets sur lesquels nous continuons à avancer ensemble et qui nous permettront en particulier lors du G7 de Biarritz d’avoir des résultats consolidés communs.

C’est le même travail que nous menons ensemble en préparation du G20 dans quelques semaines au Japon où nous souhaitons en matière climatique et en matière de commerce là aussi œuvrer ensemble pour garder une ambition commune et avancer sur ces sujets indispensables. Notre engagement pour le multilatéralisme permet également à nos deux pays de déployer des efforts communs en faveur de la stabilité internationale que ce soit dans le cadre de l’OTAN ou des opérations de maintien de la paix de l’ONU et à ce titre je veux ici saluer l’engagement déterminé du Canada au Mali au sein de la MINUSMA, la Mission des Nations Unies pour la stabilisation de ce pays.

Par cette contribution dont nous mesurons tout le poids et la signification le Canada témoigne à nouveau de son attachement à la paix et à la stabilité mondiale et pour la France qui, vous le savez, est également mobilisée au Sahel à travers l’opération Barkhane l’engagement du Canada à ses côtés contribue à renforcer notre coopération en matière de défense et je vous en remercie très profondément.

Notre proximité se retrouve aussi dans notre volonté de répondre ensemble à l’urgence climatique et environnementale c’est le sens du partenariat bilatéral que nos ministres de l’environnement ont signé en 2018 et qui a déjà donné naissance à des initiatives concrètes favorisant par exemple la réduction des émissions de gaz à effets de serre dans les transports maritimes, des projets de développement en Afrique ou l’échange d’expertise sur l’enjeu des marchés carbone et de la finance verte.

Là aussi nous aurons des échéances à Biarritz comme à New York dans les prochaines semaines. Ce partenariat répond également à la nécessité de mieux articuler nos engagements climatiques et les échanges économiques et c’est pour moi un enjeu essentiel que j’ai souhaité aborder avec le Premier ministre aujourd’hui et qui s’illustre pleinement dans le travail mené depuis plusieurs années sur le plan commercial entre le Canada et l’Europe, et donc tout particulièrement la France. Nous en avons parlé il y a quelques semaines avec le Premier ministre, nous en avons reparlé aujourd’hui.

La signature en 2016 de l’accord entre l’Union européenne et le Canada est un élément important dans notre relation. Elle avait suscité des craintes, notamment sur ses implications pour les normes sanitaires et environnementales ou sur ses conséquences en matière agricole.

Il y a eu depuis le printemps 2017 un travail exemplaire qui a été conduit de manière partenariale et je crois inédite entre le Canada et la France, et tout particulièrement avec une implication forte du Parlement français, un travail qui a permis de lever des malentendus, d’enrichir le texte avec la mise en place d’un véto climatique qui, recommandé par la commission d’experts indépendants, assure qu’aucun investisseur étranger ne pourra remettre en question nos régulations environnementales et un travail de mise en lumière de toutes les ambiguïtés.

Ce travail a donné lieu à des rapports, la commission des affaires étrangères de l’Assemblée et du Sénat ont en particulier alimenté leur travail de ces rapports et le CEPII a remis aujourd’hui celui-ci. C’est pourquoi ce que nous voulons faire maintenant c’est d’aller de l’avant.

Aujourd’hui même, l’ensemble de ces rapports ainsi que le texte de ratification sera transmis au Conseil d’Etat pour une inscription dans les prochaines semaines au conseil des ministres et pour que, dans les meilleurs délais, il puisse y avoir un processus de ratification lancé et un vote à l’Assemblée nationale. Après presque deux ans de mise en œuvre et après cette mise en œuvre provisoire – parce que le CETA est déjà une réalité aujourd’hui puisque la mise en œuvre provisoire a été décidée – le bilan du CETA est positif.

La déstabilisation de l’économie qui avait été crainte par certaines filières agricoles sensibles n’a pas eu lieu, en particulier les importations de viande bovine depuis le Canada ne sont pas du tout au niveau de ce que certains craignaient ou voulaient dire.

Le risque d’une déstabilisation à moyen terme est d’ailleurs totalement endigué comme l’a montré une récente étude menée par les inspections des ministères de l’agriculture, de l’environnement et de l’économie, un dispositif de suivi a été mis en place. Et grâce aux mesures adoptées par le gouvernement depuis 2 ans nous pouvons garantir qu’une application définitive du CETA peut se faire en totale cohérence avec les exigences nationales en matière de santé et d'environnement. Je souhaite pour ce faire que l'Assemblée nationale puisse dans les prochaines semaines examiner ce texte pour lecture et adoption en première lecture.

C'est sur cette base et sur ce travail que nous pourrons ensemble avancer et montrer que, parce qu'il y a un travail, un engagement, une volonté d'ouverture avec une vraie exigence sanitaire, environnementale partagée entre nos deux pays, nous pouvons obtenir des résultats et nous pouvons apporter toutes les garanties légitimes à nos concitoyens, nos acteurs économiques, nos ONG telles qu'elles le demandent.

Ce partenariat, Monsieur le Premier ministre, c'est celui qui nous guide, celui si je puis dire auquel notre histoire nous conduit légitimement et c'est celui que nous continuerons de poursuivre ensemble dans quelques semaines au G20, puis au G7 et dans le travail bilatéral qui nous anime et je vous remercie à nouveau, je te remercie cher Justin, pour ta présence à nouveau à Paris aujourd'hui et surtout la présence tout au long de la journée d’hier aux cérémonies qui ont une fois encore beaucoup touché le peuple français et beaucoup touché, je le sais, l'ensemble de nos vétérans au Canada comme en France.

Merci.

Plus d’un an après l'entrée en vigueur du partenariat pour le climat et l’environnement entre la France et le Canada, un bilan positif et des pistes pour d’approfondir cette collaboration :

7 juin 2019 - Déclaration

Bilan 2018-2019 du Partenariat Canada-France sur le climat et l’environnement

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Afin d’agir ensemble pour la sauvegarde de la planète, la France et le Canada ont signé le 16 avril 2018 un partenariat pour le climat et l’environnement. Ce texte ambitieux vient confirmer les liens étroits qui unissent nos deux pays en renforçant notre capacité à lutter conjointement contre le changement climatique.

Il prévoit notamment des actions communes dans les instances internationales pour réduire les émissions dans les transports internationaux, des échanges d’expertise sur la tarification du carbone, l’articulation de nos politiques de développement en matière d’environnement, le soutien à la finance verte et la promotion des enjeux de développement durable dans les politiques commerciales à l’OMC et l’OCDE.

Dans le contexte de la mise en œuvre de l’Accord économique et commercial global entre l’Union européenne et le Canada, le Partenariat réaffirme le soutien de la France et du Canada à la mise en œuvre rapide de l’Accord de Paris et à une politique commerciale respectueuse de l’environnement.

Plus d’un an après son entrée en vigueur, le Canada et la France sont heureux de faire un bilan positif de ce partenariat et d’établir des pistes afin d’approfondir cette fructueuse collaboration :

 

1. Réduction des émissions des secteurs du transport terrestre, maritime et aérien international

Le Canada et la France ont joint leurs forces tant au sein de l’Organisation de l’aviation civile internationale que de l’Organisation maritime internationale pour parvenir à l’adoption d’objectifs ambitieux en matière de réduction des émissions de gaz à effet de serre des secteurs du transport aérien et maritime.

La France et le Canada ont soutenu l'adoption du Régime de compensations et de réduction de carbone pour l’aviation internationale (CORSIA) afin d'atteindre les cibles de réduction des émissions de CO2 fixés par l'OACI. Ensemble la France et le Canada maintiennent leurs efforts conjoints pour renforcer la capacité de mise en œuvre de CORSIA dans tous les pays surtout ceux en voies de développement pour assurer un haut niveau de participation et conformité globale. 

Compte tenu du rôle important que peuvent jouer les carburants durables dans la réduction des émissions de CO2 de l'aviation civile, la France et le Canada exploreront une approche collaborative afin d'encourager le développement, la disponibilité et la consommation de ces carburants.

La France et le Canada travaillent aussi ensemble au sein de l’Organisation Maritime Internationale (OMI) et sont convaincus de la nécessité d’adopter des mesures volontaristes à court-terme, afin d’atteindre les cibles de la Stratégie initiale de l’OMI concernant la réduction des émissions de gaz à effet de serre provenant des navires. Nous nous engageons à collaborer pour faire progresser des mesures qui permettront d’obtenir des réductions de GES avant 2023, lorsque la stratégie révisée sera publiée.

 

2. Promotion de l’efficacité énergétique

Le Canada et la France ont travaillé ensemble sur l’efficacité énergétique comme moyen d’atteindre les objectifs nationaux et internationaux en matière de changement climatique.

À ce titre, un expert français du gouvernement vert est venu s’adresser au Comité parlementaire des opérations gouvernementales et des prévisions budgétaires de la Chambre des communes du Parlement canadien au printemps 2019. Le Canada a accueilli l'assemblée générale de l'Alliance mondiale pour le bâtiment et la construction (GlobalABC) à Ottawa en février 2019.

Quelques 45 membres de 20 pays, dont la France, ont assisté à la réunion pour discuter de la vision et des activités de cette Alliance. Le Canada a fourni une subvention au Programme des Nations Unies pour l’Environnement pour la tenue de cette assemblée Le Canada et la France collaborent également dans le cadre de la campagne de construction des bâtiments à consommation d’énergie quasi nulle de la Clean Energy Ministerial qui se terminera en 2019.

Le Canada et la France ont également travaillé de concert afin de sensibiliser d’autres États et s’entendent pour continuer à faire de l’efficacité énergétique une priorité dans les forums internationaux, notamment le G20, l’Agence internationale de l’Energie (AIE) et le partenariat international pour la coopération en matière d’efficacité énergétique (PICEE), ainsi que dans les évènements d’envergure, tels que la prochaine Conférence Woodrise, qui se tiendra à Québec en octobre 2019.

Le Canada et la France promouvront conjointement l’importance des meilleurs normes et politiques pour améliorer l’efficacité énergétique du secteur de la climatisation et de la réfrigération, notamment au sein de la Coalition pour le Climat et l'Air pur (CCAC), qui peut permettre de réaliser des économies considérables, en parallèle de la transition vers des alternatives aux HFC et de la promotion de l’efficacité énergétique des bâtiments, permettant ainsi de maximiser les bénéfices climatiques d’une telle transition.

 

3. Mesure et tarification des émissions de carbone

Le Canada et la France ont encouragé une tarification efficace des émissions de carbone, notamment au niveau national et aux autres niveaux de gouvernement.

Le séminaire conjoint sur la tarification du carbone qui s’est tenu en mai 2019 à Paris a permis d'échanger sur les meilleurs pratiques de tarification du carbone et de discuter du potentiel d'un meilleur alignement des systèmes de tarification.


4. Promotion des enjeux de développement durable dans les instances internationales

Le Canada et la France coopèrent en vue de promouvoir et d’assurer la mise en œuvre rapide de l’Accord de Paris dans tous les forums internationaux et organisations internationales auxquels ils sont membres. Le Canada et la France mènent des activités de sensibilisation pour inciter tous les pays à ratifier et à mettre en œuvre l’amendement de Kigali au Protocole de Montréal et soutiennent la reconstitution du Fonds pour l’environnement mondial et l’opérationnalisation en cours du Fonds vert pour le climat. La France et le Canada travaillent également à la suppression des subventions inefficaces aux énergies fossiles d’ici à 2025, conformément aux engagements pris dans le cadre du G7 et du G20 pour soutenir la transition mondiale vers une économie sobre en carbone, et apportent leur appui au processus d’examen par les pairs du G20.

Le Canada a accueilli le Clean Energy Ministerial/Mission Innovation les 27 et 29 mai 2019 et a organisé un événement parallèle sur le Réseau international d’action pour la distribution intelligente d’électricité.

Le Canada et la France collaborent également activement sur ces enjeux dans le cadre de l’Organisation Mondiale du Commerce. Les délégations françaises et canadiennes auprès de l’OMC ont organisé plusieurs ateliers sur les interactions entre commerce et changement climatique et préparent un séminaire sur l’environnement et le commerce des biens et services afin de sensibiliser le plus grand nombre de partenaires. Le Canada et la France continueront à se concerter et à promouvoir ces enjeux d’intérêt commun dans les nombreux forums où ils travaillent ensemble.

 

5. Intégration du climat dans les actions d’aide au développement

Le Canada et la France sont déterminés à mettre en œuvre le Programme de développement durable à l’horizon 2030 dans le cadre de leurs actions de coopération. La France et le Canada sont conscients que les femmes et les filles sont particulièrement vulnérables aux effets néfastes des changements climatiques et intensifient leurs efforts pour intégrer leurs priorités liées à l’égalité entre les femmes et les hommes dans leurs actions climatiques.

Durant le G7 environnement à Metz en mai dernier, le Canada a rejoint l'initiative GREAT (Gender Responsive Environmental Action & Training). Cette coalition multi-acteurs, dont six pays du G7 ainsi que plusieurs entreprises multinationales et organisations internationales sont membres, a pour objectif de proposer des actions concrètes pour réduire les conséquences du changement climatique sur les femmes. Trois axes d'actions ont été ainsi définis : le renforcement de capacité, la création d'un centre de données en ligne et la création d'un forum de discussion destiné au partage de bonnes pratiques.

La France et le Canada ont organisé, en partenariat avec l’Institut de la Francophonie pour le développement durable (IFDD) et le Women’s Environment & Development Organization (WEDO), un séminaire à Dakar en octobre 2018. Ce séminaire a permis de formerune vingtaine de négociatrices francophones d’Afrique sub-saharienne, en vue d’approfondir leurs connaissances du cadre de négociation de la CCNUCC et de tisser des liens en prévision de la COP 24. Devant le grand succès de cet atelier, le Canada et la France prévoient une deuxième édition à l’automne 2019 au Rwanda.

Le Canada et la France vont continuer de promouvoir l'Alliance : Énergiser au-delà du charbon auprès de nouveaux membres potentiels lors de la réunion ministérielle sur les transitions énergétiques du G20 et l'environnement mondial pour une croissance durable qui se tiendra plus tard en juin 2019. Le Canada et la France continueront de travailler de concert pour favoriser de nouvelles contributions à l’initiative sur les systèmes d’alerte précoce face aux risques climatiques (CREWS) afin de financer de nouveaux projets, permettant d’accroître la capacité des pays les moins avancés et des petits États insulaires en développement à produire et à communiquer des informations en matière d’alerte rapide et de risques. Dans ce cadre, les projets futurs à entreprendre entre 2019 et 2021 pourront notamment comprendre des ateliers de formation et une collaboration régionale visant à améliorer la préparation et la résilience des communautés, le développement de systèmes de prévision des vagues et des inondations, ainsi que l'amélioration des infrastructures techniques et scientifiques.

 

6. Réduction des émissions dans les secteurs des forêts et de l’agriculture

Conformément à leurs engagements, le Canada et la France ont continué à mettre en œuvre une gestion durable des forêts. Le Canada et la France soutiennent les efforts des pays en développement pour réduire leurs émissions provenant de la déforestation et de la dégradation des forêts notamment par le biais du Fonds vert pour le climat (programme REDD+) et du Fonds de partenariat pour la réduction des émissions de carbone forestier (Banque mondiale). Le Canada et la France sont aussi déterminés à élaborer des solutions visant à diminuer de moitié les émissions du secteur agricole d’ici à 2050.

Contribuant aux objectifs de l'initiative 4 pour 1000, le Canada et la France codirigent le réseau de carbone du sol de l'Alliance mondiale de recherche sur les gaz à effet de serre en agriculture (GRA). Le Canada et la France collaborent aussi au projet européen "Coordination de la recherche internationale sur la séquestration du carbone dans le sol en agriculture (CIRCASA)" qui contribue directement aux objectifs de l'Initiative 4 pour 1000. La France et le Canada continueront à améliorer leurs chaînes d’approvisionnement en matières premières agricoles pour lutter contre la déforestation importée, dans la lignée de l’engagement qu’ils ont souscrit ensemble lors de la ministérielle G7 de Metz en mai 2019.

 

7. Renforcement de la collaboration sur la science et le changement climatique, ainsi que sur la recherche et l’innovation

Dans le cadre de l'initiative sur les infrastructures de données spatiales marines, le Canada et la France collaborent avec d'autres représentants du G7 pour améliorer l'accès du public aux données géospatiales marines et fournir aux utilisateurs des outils de visualisation et d'analyse faciles à utiliser. Le Canada et la France continuent de travailler ensemble pour renforcer la résilience au changement climatique, dans des forums tels que l'Organisation météorologique mondiale (OMM). Le Canada et la France continuent à soutenir fermement le travail du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC), notamment en mobilisant leurs partenaires lorsque requis. La France et le Canada s’engagent aussi à mettre en œuvre les recommandations du rapport du groupe de travail Genre du GIEC.

 

8. Développement d’une finance verte et de budgets verts

Le Canada et la France favorisent, à tous les niveaux, les échanges d’expérience sur les financements verts et durables, et entretiennent un dialogue pour renforcer l’appropriation de ces enjeux par toutes les parties prenantes, ainsi que l’intégrité des marchés et des produits liés au financement de la transition vers des économies sobres en carbone et résilientes.

Le Canada et la France organiseront conjointement un séminaire sur la finance verte et durable à l’occasion du Climate Finance Day en novembre 2019. 

La Banque du Canada a rejoint le réseau des banques centrales et des superviseurs pour le verdissement du système financier, dont était déjà membre la Banque de France.

 

9. Promotion des stratégies d’adaptation aux changements climatiques et d’atténuation basées sur les écosystèmes et la nature

Le Canada et la France, en tant que Parties à l’Accord de Paris et à la Convention sur la diversité biologique sont tous deux engagées en faveur de la biodiversité au plus haut niveau. Cet engagement a été confirmé lors du Sommet de la nature de Montréal des 24 et 25 avril 2019, ainsi que par la Présidence française du G7, qui place cette préoccupation au cœur du Sommet de Biarritz.

En plus d’une collaboration solide entre leurs experts, la France et le Canada projettent d’organiser un séminaire pour former des négociatrices en matière de biodiversité en prévision de la COP15 sur la biodiversité en 2020. La France et le Canada proposent également l’organisation d’une table ronde sur la reconnaissance de savoirs traditionnels autochtones dans le cadre de l’appel à projet de l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature en juin 2020. La France et le Canada poursuivront leurs efforts et identifieront des actions concrètes en faveur de la biodiversité.

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