30 mai 2015 - Seul le prononcé fait foi

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Déclaration de M. François Hollande, Président de la République, sur le sport scolaire, à Paris le 30 mai 2015.

Madame la ministre,
Monsieur le ministre,
Monsieur, Mesdames les Présidents de fédérations,
Rectrices, recteurs,
Monsieur le directeur national de l'Union du Sport Scolaire,
Je veux d'abord féliciter celles et ceux qui ont gagné, parce que vous, vous avez gagné. Vous avez participé à des compétitions de très haut niveau dans le cadre du sport scolaire, ce qui signifie que vous avez été capables de gagner et de travailler. Travailler pour gagner et gagner en travaillant, c'est aussi l'enjeu du sport scolaire.
Il est vrai aussi qu'en faisant du sport scolaire, on est également dans une démarche d'apprentissage, d'éducation. D'abord parce qu'il y a des valeurs qui sont transmises à travers le sport scolaire, et ensuite parce que dans le sport scolaire, il y a également un enseignement qui est prodigué, qui est donné et notamment par les professeurs et par celles et ceux qui vous encadrent.
Le sport scolaire, c'est du sport, c'est du scolaire et c'est de l'éducation dans le sens le plus beau du terme, d'ailleurs le mot est toujours beau. Je remercie donc la ministre d'avoir donné cette dimension, et au secrétaire d'Etat aux Sports d'avoir cette chance de disposer d'un vivier à travers le sport scolaire, qui permet ensuite d'avoir dans d'autres compétitions qui ne sont plus scolaires des athlètes ou des sportifs qui atteignent le haut-niveau et qui peuvent poursuivre leurs études et le travail dans leur discipline pour devenir des champions. Mais vous êtes déjà des championnes et des champions.
D'abord vous avez tous et toutes le même âge, mais enfin il y a beaucoup de « toutes » et assez peu de « tous », et je félicite donc les quelques-uns qui sont parmi nous, qui ont réussi. Vous avez, dans beaucoup de domaines, eu des récompenses et je veux en saluer quelques-unes aujourd'hui-même, mais ils n'ont pas été invités. Il était trop tard ou trop tôt, trop tard pour que nous puissions lancer des invitations, trop tôt parce que cela s'est passé aujourd'hui-même dans le triathlon. Il y a encore eu des médailles qui ont été gagnées.
Je vais d'abord parler du football, parce qu'aujourd'hui, c'est une journée de football. Le Président est là puisqu'il va y avoir la Coupe de France. Nous allons aussi, avec le Président LE GRAET, lancer l'équipe pour préparer l'Euro 2016. Nous avons aussi eu une grande satisfaction le Président LE GRAET y est pour beaucoup qui est de pouvoir organiser la Coupe du monde de football féminin. On a une ressource particulièrement riche, puisque l'équipe de Saint-Brieuc, je devrais dire l'équipe de Guingamp parce que c'est la même, mais disons l'équipe « Notre-Dame », comme ça je peux -si je puis dire- embrasser les deux clubs. C'est vrai que c'est d'abord le lycée qui a été capable de pouvoir former, encadrer et proposer, mais c'est aussi le club « En avant Guingamp » puisqu'il y a un lien, un partenariat entre le lycée, Saint-Brieuc et Guingamp.
Vous avez les filles remporté là de grands succès. Vous êtes allées jusqu'au Guatemala. Où sont les footballeuses, là ? Je vous regarde donc et vous félicite une nouvelle fois, parce que cela a été une longue épreuve et là-aussi, vous avez été capables non seulement de remporter la compétition mais de suivre vos études, votre scolarité, malgré tous les déplacements, tous les voyages et les fatigues qui sont provoquées par les matchs et par les transports.
Je veux ensuite me tourner vers les gagnants des compétitions de natation, où sont les nageurs et les nageuses ? Elles ne sont pas sous l'eau, elles sont là ! Là-aussi, le lycée de Toulouse notamment, avec une compétition en Pologne et là-encore 12 athlètes qui ont eu une médaille d'or, d'argent, de bronze. Là-encore, c'est beaucoup de travail, d'efforts, de ténacité et je veux vraiment vous féliciter. D'ailleurs, la plus jeune de la délégation est championne du monde du 50 mètres, elle a remporté l'argent au 100 mètres. Elle est là ? Voilà, très bien £ et vous avez aussi gagné une médaille en relais. La natation française grâce à vous, donc, peut avoir de grands espoirs.
Après, il y a la course d'orientation. La course d'orientation, le lycée de Saint-Etienne compétition qui s'est tenue en Turquie, à Antalya je crois. Là-aussi, il y a des garçons et des filles, mais c'est vraiment une très belle performance que d'avoir pu gagner ces courses parce que traditionnellement, ce sont les pays d'Europe du Nord qui sont les mieux placés, et vous avez démontré qu'on peut vivre à Saint-Etienne et gagner des compétitions qui sont prévues pour l'Europe du Nord.
C'est également une belle discipline que de savoir s'orienter, tenir son cap, ne pas se perdre en route et être capable de réflexion, de pression pas simplement de vitesse toujours la même histoire, ceux qui confondent vitesse et précipitation, il y en a toujours. Faire en sorte que le cap puisse être tenu, que le bon rythme puisse être choisi et qu'il n'y ait rien qui puisse distraire et laisser passer une opportunité de choisir là-aussi le bon chemin.
Le basket, où sont les basketteuses ? Là, je peux les reconnaître. Là-aussi, c'est une grande discipline du sport scolaire avec le handball. Le basket qui exige beaucoup d'esprit d'équipe, de solidarité et d'entraînement. Vous avez été sacrées en France dans une ville que je connais bien, la ville de Limoges, qui est une grande ville de basket avec un beau stade, et je veux là-aussi vous en féliciter.
Je veux dire combien, au-delà des disciplines, des médailles gagnées, des récompenses qui vous ont été accordées pour vos propres performances, que le sport scolaire c'est plus d'un million de licenciés, un million. C'est en progression constante grâce à l'effort qui a été engagé par l'Education nationale pour faire baisser le prix des licences, pour favoriser la participation, pour concilier le travail dans les établissements avec l'activité sportive.
Un million, c'est un chiffre qui témoigne de l'engagement des jeunes pour le sport, c'est la plus belle récompense que vous puissiez offrir aux enseignants, au personnel d'encadrement et aux associations. Parce que s'il n'y a pas d'associations du sport scolaire, il n'y a pas de sport scolaire, et cela suppose donc de l'organisation, de la préparation, de l'anticipation £ des compétitions qu'il faut organiser, des déplacements qu'il faut assurer. Je voulais qu'il y ait cette rencontre, ici à l'Elysée, pour vous dire toute notre admiration pour ce que vous aviez fait, pour les médailles, là, qui sont devant moi, mais également pour dire à tous les responsables du sport scolaire qu'ils peuvent être fiers des résultats obtenus et fiers aussi de cette masse, au meilleur sens du terme. Cette masse de licenciés, qui ne deviennent pas tous champions mais qui gardent tous le souvenir d'avoir fait du sport.
Tout au long de sa vie, on se rappelle beaucoup du collège, du lycée mais également du sport scolaire. On a tous pensé à un moment être champion, pas le faire dans tous les domaines mais c'est grâce au sport scolaire qu'on a pu rêver. Quelques fois, le plus souvent d'ailleurs, on a pu passer du sport scolaire au sport de compétition.
Je vous souhaite beaucoup de succès, beaucoup de succès dans vos études parce que je pense que certains passent le baccalauréat bientôt. Je vous souhaite beaucoup de succès aussi dans vos activités sportives et beaucoup de force dans votre vie.
Grâce au sport scolaire, vous êtes tous devenus plus forts et nous aussi. Donc merci à vous et vive le sport scolaire.
Merci beaucoup.