8 avril 2013 - Seul le prononcé fait foi
Déclaration de M. François Hollande, Président de la république, sur l'épreuve de sport nautique, le Vendée Globe, à Paris le 8 avril 2013.
Madame et Messieurs les ministres,
Monsieur le Président du Conseil général,
Mesdames et Messieurs les élus,
Mesdames et Messieurs les organisateurs et sponsors,
Mais, surtout, Messieurs les skippers,
Je vous accueille avec beaucoup de joie pour récompenser ceux qui ont participé à cette grande épreuve, le Vendée Globe £ ceux et celles aussi qui les ont accompagné de loin de près cétait plus difficile ! et qui ont veillé à leur permettre, dabord, de disposer des bateaux pour faire cette course et, ensuite, dêtre suivis, accompagnés, appréciés et encouragés ce qui était lessentiel.
Je mexprime devant quatre anciens vainqueurs. Titouan LAMAZOU qui remporta la 1ère édition en 1990, Alain GAUTIER, Vincent RIOU et Michel DESJOYEAUX, double vainqueur.
Le Vendée Globe beaucoup en parlerait mieux que moi a été créé en 1989. Il se déroule tous les quatre ans comme la Coupe du monde et cest en effet une course unique en son genre.
Dabord parce que son parcours est un défi considérable : passage des trois caps, Bonne Espérance, Leeuwin et le cap Horn. Parce que cest une course en solitaire, sans escale, sans assistance. Parce que cest une course autour du monde.
Alors je salue tous ceux qui ont contribué au succès de cette épreuve pour lorganisation, pour le financement et en tout premier lieu le Conseil général de Vendée, la ville des Sables dOlonne, et lentreprise Sodébo, entreprise vendéenne. Cette aventure, cest laventure dun département mais pas seulement dun département. La région Bretagne sy est également investie et toute la façade atlantique considère maintenant que la Vendée fait partie de son patrimoine. Et les Pays de la Loire par définition !
Lédition 2012-2013 a donné au Vendée Globe une dimension particulière. Pourquoi ?
Parce que cest lannée de tous les records. Celle où le tour du monde a été réalisé en moins de 80 jours.
Cest aussi lannée où il y a eu un engouement du public exceptionnel, qui a pris des proportions nouvelles. Plus dun million et demi de personnes étaient présentes aux Sables dOlonne pour le départ et pour les arrivées successives. Plus de 200 millions de pages ont été vues sur Internet. Et il y a même eu près de 500 000 inscrits sur le jeu de la Régate virtuelle en ligne. Qui nest peut-être pas lépreuve la plus difficile sur le plan physique même si elle doit appeler un certain nombre de qualités.
Mais, au-delà de ces records, cest aussi le témoignage du lien qui existe dans notre pays et ici beaucoup pourrait en témoigner par leurs fonctions entre les Français et la mer. Nous devons réaliser que la France dispose du deuxième espace maritime au monde : 11 millions de kilomètres carrés, vingt fois la superficie de notre territoire métropolitain, 600 ports...
La mer, cest, pour la France, 1 million demplois directs et indirects. Cest une industrie la construction navale qui à elle seule, représente 70 000 emplois et près de 500 entreprises. Cest en France, et soyons en fiers, que sont produits les meilleurs voiliers de la compétition au monde. Le trimaran de Loïck Perron vainqueur du trophée Jules Verne, je men souviens , les monocoques des deux premiers du Vendée Globe sont autant de bateaux français qui témoignent donc de lexcellence de ce secteur.
Cest pourquoi le gouvernement a voulu encourager le projet des « navires du futur » en attribuant 100 millions deuros au titre des investissements davenir.
Le Vendée Globe, cest un spectacle autour dun grand sport. Cest un succès populaire, cest une émotion que vous avez dû ressentir avec tous ceux qui vous ont encouragés. Mais cest aussi une façon de contribuer au développement de notre économie, à lessor de notre industrie, à la création des emplois de demain. Cest aussi à cela que je veux vous associer pour vous exprimer ma gratitude.
Gratitude à légard des vingt skippers de cette édition. Tous nont pas terminé. Il y a même eu une disqualification. Mais tous ont participé à cette grande épreuve. Au-delà du résultat, au-delà du classement, même sil faut un vainqueur, tous nous inspirent une grande admiration. Je mesure les exigences de ce que, pour concourir, un marin doit accomplir pour le Vendée Globe.
Dabord, il doit rassembler des financements, convaincre, avoir suffisamment de crédibilité pour quil y ait une équipe qui se constitue autour de lui. Je veux remercier toutes les entreprises, tous les partenaires qui ont permis à ces skippers de pouvoir prendre le large.
Ensuite, cest lépreuve elle-même, avec ses aléas, ses surprises, ses tempêtes. Rien ne peut jamais être prévu. Il faut de la ténacité, il faut du courage, il faut de la persévérance, il faut aussi de la volonté de la volonté daller jusquau bout, de passer les caps, de surmonter les épreuves et être convaincu que le cap est bon, que la route est bonne et que le succès sera au rendez-vous. En tout cas, lhonneur sera au rendez-vous, car vous avez couru aussi pour lhonneur.
Participer au Vendée Globe, cest déjà une victoire, du premier jusquau dernier classé. Alessandro Di BENEDETTO a mis 104 jours pour boucler son tour du monde : il a battu les records des vainqueurs des trois premières éditions. Cest déjà une victoire.
Je remercie tous les skippers, je ne vais pas ici tous les distinguer, mais je vais citer Tanguy de LAMOTTE qui portait les couleurs dInitiatives Cur et qui, grâce à son engagement, aura pu récolter une somme substantielle (200 000) au profit denfants atteints de malformations cardiaques.
Je tiens aussi à madresser à celui qui occupe la redoutable place de deuxième pour la deuxième fois Sil y a des destins, on peut les conjurer, même si parfois les seconds deviennent plus célèbres que les premiers ! Mais, là, il faut du temps, beaucoup de temps ! Mais être second, cest préparer la prochaine victoire. Vous avez reconnu Armel LE CLEACH. Cette course a été pour lui un sprint permanent, qui sest terminé à près de 3 heures. 3 heures, cela peut paraitre long lorsque lon attend, mais cest tellement court sur une course de cette ampleur. Félicitations !
Enfin, il y a un vainqueur, car dans toute épreuve, il faut un vainqueur. Celui-là a beaucoup de qualité, datouts et en plus il est le plus jeune vainqueur de lhistoire du Vendée Globe. Mais avant de lui remettre la distinction, c'est-à-dire les insignes de la Légion dhonneur, je voudrais conclure mon propos.
Cest un bel exemple que vous avez donné à travers cette épreuve, cette course. Lexemple quun homme seul cela aurait aussi pu être une femme peut battre tous les records, franchir tous les obstacles, être capable daffronter les épreuves naturelles, mais aussi des épreuves psychologiques qui arrivent toujours. Le doute que lon peut ressentir, linterrogation que lon peut avoir, la crainte quà un moment un incident se produise. Et même quand lincident est là, quand il y a un certain nombre dintempéries et quil y a quelques cassures, être capable aussi de tenir bon, de réparer, de repartir et de finir.
Que les Français dans ce moment où ils sinterrogent : est-ce que le cap est bon ? Est-ce que la direction est bien la plus courte pour arriver à lessentiel ? Est-ce que au-delà des tumultes, des turbulences nous pouvons réussir ? Oui ! Vous en avez fait la démonstration.
Mais il faut des qualités, les vôtres. Elles ne sont pas données à chacun. Cest pour cela que vous êtes des exemples. Ces qualités, c??est la conviction. Cest aussi le dévouement. Cest aussi la vocation. Penser que vous avez le destin de prendre la mer et darriver à bon port. De faire en sorte de mobiliser les énergies, de susciter lenthousiasme. Cest pourquoi, à tous, je vous dis toute la gratitude de la Nation.
Merci.
Monsieur le Président du Conseil général,
Mesdames et Messieurs les élus,
Mesdames et Messieurs les organisateurs et sponsors,
Mais, surtout, Messieurs les skippers,
Je vous accueille avec beaucoup de joie pour récompenser ceux qui ont participé à cette grande épreuve, le Vendée Globe £ ceux et celles aussi qui les ont accompagné de loin de près cétait plus difficile ! et qui ont veillé à leur permettre, dabord, de disposer des bateaux pour faire cette course et, ensuite, dêtre suivis, accompagnés, appréciés et encouragés ce qui était lessentiel.
Je mexprime devant quatre anciens vainqueurs. Titouan LAMAZOU qui remporta la 1ère édition en 1990, Alain GAUTIER, Vincent RIOU et Michel DESJOYEAUX, double vainqueur.
Le Vendée Globe beaucoup en parlerait mieux que moi a été créé en 1989. Il se déroule tous les quatre ans comme la Coupe du monde et cest en effet une course unique en son genre.
Dabord parce que son parcours est un défi considérable : passage des trois caps, Bonne Espérance, Leeuwin et le cap Horn. Parce que cest une course en solitaire, sans escale, sans assistance. Parce que cest une course autour du monde.
Alors je salue tous ceux qui ont contribué au succès de cette épreuve pour lorganisation, pour le financement et en tout premier lieu le Conseil général de Vendée, la ville des Sables dOlonne, et lentreprise Sodébo, entreprise vendéenne. Cette aventure, cest laventure dun département mais pas seulement dun département. La région Bretagne sy est également investie et toute la façade atlantique considère maintenant que la Vendée fait partie de son patrimoine. Et les Pays de la Loire par définition !
Lédition 2012-2013 a donné au Vendée Globe une dimension particulière. Pourquoi ?
Parce que cest lannée de tous les records. Celle où le tour du monde a été réalisé en moins de 80 jours.
Cest aussi lannée où il y a eu un engouement du public exceptionnel, qui a pris des proportions nouvelles. Plus dun million et demi de personnes étaient présentes aux Sables dOlonne pour le départ et pour les arrivées successives. Plus de 200 millions de pages ont été vues sur Internet. Et il y a même eu près de 500 000 inscrits sur le jeu de la Régate virtuelle en ligne. Qui nest peut-être pas lépreuve la plus difficile sur le plan physique même si elle doit appeler un certain nombre de qualités.
Mais, au-delà de ces records, cest aussi le témoignage du lien qui existe dans notre pays et ici beaucoup pourrait en témoigner par leurs fonctions entre les Français et la mer. Nous devons réaliser que la France dispose du deuxième espace maritime au monde : 11 millions de kilomètres carrés, vingt fois la superficie de notre territoire métropolitain, 600 ports...
La mer, cest, pour la France, 1 million demplois directs et indirects. Cest une industrie la construction navale qui à elle seule, représente 70 000 emplois et près de 500 entreprises. Cest en France, et soyons en fiers, que sont produits les meilleurs voiliers de la compétition au monde. Le trimaran de Loïck Perron vainqueur du trophée Jules Verne, je men souviens , les monocoques des deux premiers du Vendée Globe sont autant de bateaux français qui témoignent donc de lexcellence de ce secteur.
Cest pourquoi le gouvernement a voulu encourager le projet des « navires du futur » en attribuant 100 millions deuros au titre des investissements davenir.
Le Vendée Globe, cest un spectacle autour dun grand sport. Cest un succès populaire, cest une émotion que vous avez dû ressentir avec tous ceux qui vous ont encouragés. Mais cest aussi une façon de contribuer au développement de notre économie, à lessor de notre industrie, à la création des emplois de demain. Cest aussi à cela que je veux vous associer pour vous exprimer ma gratitude.
Gratitude à légard des vingt skippers de cette édition. Tous nont pas terminé. Il y a même eu une disqualification. Mais tous ont participé à cette grande épreuve. Au-delà du résultat, au-delà du classement, même sil faut un vainqueur, tous nous inspirent une grande admiration. Je mesure les exigences de ce que, pour concourir, un marin doit accomplir pour le Vendée Globe.
Dabord, il doit rassembler des financements, convaincre, avoir suffisamment de crédibilité pour quil y ait une équipe qui se constitue autour de lui. Je veux remercier toutes les entreprises, tous les partenaires qui ont permis à ces skippers de pouvoir prendre le large.
Ensuite, cest lépreuve elle-même, avec ses aléas, ses surprises, ses tempêtes. Rien ne peut jamais être prévu. Il faut de la ténacité, il faut du courage, il faut de la persévérance, il faut aussi de la volonté de la volonté daller jusquau bout, de passer les caps, de surmonter les épreuves et être convaincu que le cap est bon, que la route est bonne et que le succès sera au rendez-vous. En tout cas, lhonneur sera au rendez-vous, car vous avez couru aussi pour lhonneur.
Participer au Vendée Globe, cest déjà une victoire, du premier jusquau dernier classé. Alessandro Di BENEDETTO a mis 104 jours pour boucler son tour du monde : il a battu les records des vainqueurs des trois premières éditions. Cest déjà une victoire.
Je remercie tous les skippers, je ne vais pas ici tous les distinguer, mais je vais citer Tanguy de LAMOTTE qui portait les couleurs dInitiatives Cur et qui, grâce à son engagement, aura pu récolter une somme substantielle (200 000) au profit denfants atteints de malformations cardiaques.
Je tiens aussi à madresser à celui qui occupe la redoutable place de deuxième pour la deuxième fois Sil y a des destins, on peut les conjurer, même si parfois les seconds deviennent plus célèbres que les premiers ! Mais, là, il faut du temps, beaucoup de temps ! Mais être second, cest préparer la prochaine victoire. Vous avez reconnu Armel LE CLEACH. Cette course a été pour lui un sprint permanent, qui sest terminé à près de 3 heures. 3 heures, cela peut paraitre long lorsque lon attend, mais cest tellement court sur une course de cette ampleur. Félicitations !
Enfin, il y a un vainqueur, car dans toute épreuve, il faut un vainqueur. Celui-là a beaucoup de qualité, datouts et en plus il est le plus jeune vainqueur de lhistoire du Vendée Globe. Mais avant de lui remettre la distinction, c'est-à-dire les insignes de la Légion dhonneur, je voudrais conclure mon propos.
Cest un bel exemple que vous avez donné à travers cette épreuve, cette course. Lexemple quun homme seul cela aurait aussi pu être une femme peut battre tous les records, franchir tous les obstacles, être capable daffronter les épreuves naturelles, mais aussi des épreuves psychologiques qui arrivent toujours. Le doute que lon peut ressentir, linterrogation que lon peut avoir, la crainte quà un moment un incident se produise. Et même quand lincident est là, quand il y a un certain nombre dintempéries et quil y a quelques cassures, être capable aussi de tenir bon, de réparer, de repartir et de finir.
Que les Français dans ce moment où ils sinterrogent : est-ce que le cap est bon ? Est-ce que la direction est bien la plus courte pour arriver à lessentiel ? Est-ce que au-delà des tumultes, des turbulences nous pouvons réussir ? Oui ! Vous en avez fait la démonstration.
Mais il faut des qualités, les vôtres. Elles ne sont pas données à chacun. Cest pour cela que vous êtes des exemples. Ces qualités, c??est la conviction. Cest aussi le dévouement. Cest aussi la vocation. Penser que vous avez le destin de prendre la mer et darriver à bon port. De faire en sorte de mobiliser les énergies, de susciter lenthousiasme. Cest pourquoi, à tous, je vous dis toute la gratitude de la Nation.
Merci.