Le chef de l’Etat a présidé un Conseil de défense et de sécurité nationale (CDSN) consacré à la lutte contre l’islamisme et aux phénomènes de séparatisme et d’entrisme, ce lundi 7 juillet 2025.
Ce Conseil intervient à la suite du CDSN du 21 mai, qui avait permis, s’agissant du séparatisme, de dresser le bilan de 3 années d’application de la loi confortant le respect des principes de la République, (CRPR) d’août 2021, issue du discours du Président de la République aux Mureaux en octobre 2020, et s’agissant de l’entrisme, de tirer les conclusions du rapport sur les Frères musulmans remis au Ministre de l’Intérieur en juillet 2024.
Le Président de la République et le Gouvernement avaient ainsi pu constater la bonne mise en œuvre de la loi CRPR au plan national et surtout au plan local grâce à l’action conduite par les services de l’Etat sous l’égide des préfets et en articulation étroite avec l’autorité judiciaire. Le Conseil, prenant acte de ce bilan, avait arrêté plusieurs pistes d’amélioration des dispositifs existants.
Toutefois, le Président de la République avait estimé, d’une part, que les mesures proposées en CDSN en réponse aux difficultés d’application de certains dispositifs créés par la loi CRPR étaient insuffisantes. D’autre part, que le rapport sur les Frères musulmans nécessitait des propositions plus ambitieuses, travaillées en interministériel.
Le CDSN du 7 juillet a permis d’examiner le travail complémentaire mené par le Gouvernement, avec des avancées importantes. Parmi les mesures prises, cinq nouvelles entraves ont notamment été validées, dont :
L’élargissement des dissolutions administratives aux fonds de dotation ;
La création d’un mécanisme de dévolution coercitive des biens d’une association dissoute ;
Un mécanisme de gel des avoirs.
De même, les dispositifs de l’EILE (enseignements internationaux de langues étrangères) et du CER (contrat d’engagement républicain) seront revus pour leur donner une pleine portée opérationnelle.
Le Gouvernement a enfin proposé des mesures permettant d’assurer pleinement la sensibilisation des instances européennes, des élus et agents de l’Etat et territoriaux sur la stratégie et l’objectif de l’entrisme, particulièrement à quelques mois du scrutin municipal. Les agents hospitaliers, du monde sportif et associatif bénéficieront ainsi de formations sur la conduite à tenir face à l’islamisme. Il a également été décidé de compléter la règlementation en matière d’accueil des enfants.
Le Premier ministre présentera l’intégralité de ces mesures en s’assurant de leur animation interministérielle au niveau national et local.
Le Président de la République a remercié le gouvernement pour le travail qui a été conduit, et a invité les Ministres à ne pas relâcher l’effort sur la bonne application de ces mesures d’entrave, en les invitant à proposer des adaptations régulières le cas échéant.
Le Président de la République a conclu en insistant sur la nécessité d’éviter un double piège : celui de la naïveté, qui voudrait relativiser le danger de l’entrisme et du séparatisme, et celui de l’amalgame, qui voudrait que la lutte contre l’islamisme aboutisse à rejeter l’islam et les musulmans.
Le chef de l’Etat a salué le travail des services de l’Etat et des représentants des cultes qui, chaque jour sur les territoires métropolitains et ultramarins, font vivre l’unité républicaine et la cohésion nationale, dont il est le garant.