Député, secrétaire d’État, maire de Paris et du Ve arrondissement, Jean Tiberi fut une figure importante de la droite française et incarna pour les Français la passion pour notre capitale comme l’engagement auprès du Président Jacques Chirac.
Fils d’un père employé d’assurance et d’une mère dactylographe, tous deux venus de Corse, il vit le jour à Paris le 30 janvier 1935, dans la clinique de la rue Geoffroy-Saint-Hilaire. Jean Tiberi arpenta toute sa vie ce quartier, depuis l’appartement familial de son enfance – à l’angle de la rue Claude-Bernard et de la rue Edouard-Quenu – jusqu’à celui acquis plus tard sur la place du Panthéon. Après ses années au lycée à Louis-le-Grand, Jean Tiberi monta quelques mètres plus haut la rue Soufflot pour ses études de droit. Lauréat du concours de la magistrature, il devint substitut à Metz et à Meaux, juge à Beauvais puis, de retour à Paris, détaché à la chancellerie.
Jean Tiberi fut aussi et surtout un gaulliste de cœur. Dès l’âge de 15 ans, il adhéra au RPF, puis fit ses armes à l’Union gaulliste, sous le parrainage de René Capitant. À l’entrée de ce dernier au gouvernement, en 1968, Jean Tiberi occupa son siège de député, et ne le quitta plus, constamment réélu jusqu’en 2012, pendant 43 ans. À sa création en 1976, Jean Tibéri rejoignit le RPR, toujours fidèle au Premier ministre Jacques Chirac qui fit la même année entrer ce fidèle compagnon de route au gouvernement – en tant que secrétaire d’État chargé des Industries alimentaires – et le prit l’année suivante pour suppléant, pour deuxième puis pour premier adjoint à la mairie de Paris.
Maire du Ve arrondissement en 1983, et constamment réélu jusqu’en 2014, Jean Tiberi fut maire de Paris de 1995 à 2001, à la tête d’une coalition de la droite et du centre. Son mandat fut marqué par l’assainissement des comptes publics et par plusieurs projets d’aménagement : réhabilitation des Amandiers et du Bas-Belleville, rénovation du faubourg Saint-Antoine, ZAC Maillot, Moskova et Pajol. Engagé en faveur de la réduction du trafic routier, il encouragea en 1996 le lancement d’un plan Vélo, permit la création de nouveaux couloirs de bus, ouvrit des voies sur berge aux piétons, et lança le projet de ce qui deviendra plus tard le tramway des Maréchaux.
Au-delà des réalités judiciaires, ainsi Jean Tiberi laissa-t-il l’héritage d’une vie au service des Parisiens. La passerelle Léopold-Sédar-Senghor qu’il inaugura en 1999, pont tendu d’une seule arche entre les Tuileries et le musée d'Orsay, garde la trace de cette passion de faire. Amoureux de Paris, lui qui avait tant œuvré à en préserver la beauté, il y vécut ses dernières années, et resta proche des Parisiens qui le croisaient en ses promenades, à l’ombre du Panthéon et de l’église Saint-Médard.
Le Président de la République et son épouse saluent la mémoire d’une figure de Paris et de notre vie politique. Ils adressent leurs condoléances à son épouse Xavière, à sa famille et à tous ceux qui l’aimaient.
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