Soutien aux athlètes français et aux volontaires de Paris 2024.

Merci à tous et toutes !

Ecoutez, je ne vais pas faire de long discours mais, en cette journée, juste après une après médaille d'or au judo et avant, on l'espère, plusieurs autres à venir ce soir à la natation avec la ministre des Sports et avec le président du COJO, Tony ESTANGUET, on voulait passer vous voir pour vous dire merci !

Merci parce que c'est une prouesse et depuis 7 ans, on prépare ces jeux tous ensemble. Ça fait en fait 10 ans qu'on prépare d'abord la candidature, puis les Jeux. Et une des grandes angoisses, c'était des détails logistiques : la sécurité, la sécurité privée, la bonne organisation de tout ce qui paraît un détail, de tout ce dont on parle si peu parfois, sauf quand ça se passe mal.

Je voulais vous dire merci, d'abord, parce que vous êtes là. 45 000 volontaires venant de plus de 140 pays. Donc, c'est le monde entier qui est venu aider les Jeux en France. Évidemment, il y a beaucoup de Françaises et de Français qui sont fiers, je le sais, d'être là, mais le monde entier est là, à nos côtés pour nous permettre de faire ces Jeux. 45 000, c'est immense, c'est énorme.

Depuis avant le premier jour, parce que j'étais passée à quelques mètres d'ici et j'avais vu plusieurs d'entre vous sur des premiers sites, vous faites que ces Jeux sont possibles et aux côtés du staff de Paris 2024, que je veux vraiment saluer, cher Tony, et toutes les équipes qui sont mobilisées depuis des années et qui font un boulot formidable, vous avez été cette force d'appoint exceptionnelle.

Depuis le premier jour, on ne dit que du bien de vous dans le monde entier. Les gens disent que l'accueil est facile, les flux sont simples, on leur explique bien les choses. C'est bien organisé et en plus avec le sourire et la joie de vivre. Donc ça, c'est votre médaille à vous. Ça c'est vraiment votre médaille à vous toutes et tous. Personne ne peut vous l'enlever. Paris a l'immense honneur et la France toute entière, parce qu'on a vu tous ces sites, de Marseille à Tahiti en passant par Lille, Châteauroux et tant d'autres sites. Paris accueille le monde et le monde se met à réadmirer la France et la redécouvrir en quelque sorte. Et ceci, c'est grâce à vous.

Je veux vraiment vous dire du fond du cœur qu'on est tous très reconnaissants. Je sais que c'est très chargé en ce moment, que les journées commencent très tôt, que parfois ça finit très tard. J'imagine que parfois même, vous avez la mauvaise humeur des uns et des autres qu'il faut un peu gérer. Vous le faites formidablement bien. Je peux vous dire qu'à chaque fois que je vais dans un site, les fédérations, les journalistes, les sportifs, les spectateurs me parlent de vous pour dire que tout se passe bien et parfaitement organisé.

Donc vraiment, je sais que cet été, vous avez pris du temps à vos familles, du temps libre pour permettre de partager ces Jeux et de les rendre possibles. Et donc du fond du cœur, je voulais vraiment vous en remercier.

Je voulais vous dire aussi pour vous tous qui êtes là, vous nous apprenez. Et donc pour les Français, on va s'employer à ce qu'il y ait une valorisation des acquis de l'expérience et donc que dans vos métiers à venir, vos carrières, tout ce qui va suivre, cette expérience des Jeux soit valorisée, parce que c'est vraiment une expérience qui apporte et que pour vos métiers à venir, vous puissiez en tirer les conséquences.

On va aussi s'employer dans vos pays d'origine pour tous les étrangers qui sont venus prêter main forte, là aussi à faire toutes les lettres de recommandation qu'il faut ou tout ce qu'il faut pour vous aider pour la suite. Parce que maintenant on est liés. Et vous avez permis à la France de tenir ses Jeux.

Alors une fois que j'ai dit ça, je voulais juste vous rappeler que les Jeux olympiques ne sont pas finis, que ça continue jusqu'au 12, le soir, mais jusqu'au 12 et que les Paralympiques reprennent quelques 15 jours plus tard et que ce sont des Jeux auxquels on tient aussi énormément et qu'au fond, il faut tenir jusqu'au 8 septembre. Donc tous sur le pont, tous mobilisés et on continue à donner le maximum !

En tout cas, vraiment du fond du cœur, merci. C'est un engagement formidable et pour moi, la République, c'est ça. Il y a beaucoup de choses qu'on fait parfois très compliquées tout au long de l'année, qui sont parfois comprises, parfois pas comprises. Mais je peux vous dire une chose, c'est que la République, elle tient par l'engagement des femmes et des hommes, c'est-à-dire quelque chose qui ne se mesure pas, qui ne se quantifie pas, mais qui fait qu'au fond on est tous plus grand et plus forts. Vous, parce que vous partagez quelque chose d'unique, qui n'est pas seulement quantifiable, c'est des amitiés, des émotions, des joies, des souvenirs pour la vie et nous, parce que sans vous, on n'aurait jamais pu réunir une telle équipe. On n'aurait jamais pu. On aurait voulu lever une armée de 45 000 femmes et hommes avec des critères normaux, on n'aurait pas pu le faire. C'est les volontaires qui sont aux côtés de Paris 2024 et qui rendent avec le COJO les équipes des différentes collectivités locales, des services de l'État, ces Jeux possibles.

Voilà, je ne suis pas plus long. Merci à toutes et tous. Bravo infiniment. Bon Jeux olympiques et paralympiques.

Vive les JO, Vive la République et la France ! Merci.

Journaliste

Je peux vous demander : “alors, cette vasque, on va la garder à Paris ou pas ?”

Emmanuel MACRON

Écoutez, on va regarder tout ça en temps voulu, avec évidemment les analyses techniques, de faisabilité, de perspectives aussi, parce qu'il faut préserver les vues historiques de Paris.

Mais je crois qu'en tout cas, elle fait rêver aujourd'hui tout le monde et je pense que d'abord, il faut vivre ces Jeux pleinement, c’est ce que font beaucoup de Français. C'est pour ça que je tenais à remercier tous ces volontaires venant de France, mais du monde entier.

Il faut célébrer nos athlètes et il faut retenir tout ce qui est positif et d'ailleurs ce qu'on peut aussi améliorer de ces Jeux et de cette année. Il y a beaucoup de choses qu'on va garder, la baignabilité de la Seine et de la Marne, le sport à l'école, le sport santé. Et cet engagement autour du sport, je pense qu'il faut aussi le garder et en tirer quelque chose. Et peut-être que la vasque aussi fera partie de l'héritage. Je ne sais pas vous le dire aujourd'hui, et puis d'abord, ce n'est pas une décision d'une seule personne. Il faut le concerter, le réfléchir. Mais moi, je suis très heureux qu'il y ait...

Je ne crois pas du tout que ce soit un temps suspendu, le temps des Jeux Olympiques, des Jeux Paralympiques. Je pense que c'est un moment que les Français ont mérité, parce que ça a été une immense préparation des athlètes et le pays. C'est ensuite un immense engagement des forces de l'ordre, des services de l'Etat, des collectivités locales, de tellement d'employés municipaux, départementaux, régionaux, de bénévoles, d'équipes de Paris 2024. Ils le méritent.

Et donc, il faut le vivre pleinement. Et il faut réfléchir à tout ce que ça peut nous permettre de faire en mieux et en plus grand.

Journaliste

La demande de la maire de Paris, vous la regardez avec bienveillance ?

Emmanuel MACRON

Ah, bien sûr, oui, oui, on en a parlé. Et je pense que c'est une des choses auxquelles on réfléchit. Tout ce qu'on peut faire pour garder la ville plus belle dans la durée est quelque chose auquel il faut qu'on réfléchisse.

Journaliste

Il y a eu une enquête pour cyberharcèlement, visant Thomas JOLLY. Est-ce que ça vous...

Emmanuel MACRON

Ah, moi, je suis scandalisé et triste de cela et de ce qu'il a subi. Je veux lui redire tout mon soutien et avec lui, tous les artistes et tous ceux qui l’ont suivi.

Je pense que les Français et le monde entier ont été très fiers de cette cérémonie d'ouverture. Elle nous a rendus très fiers. Je pense que la France a donné le visage de ce qu'elle est, c'est-à-dire du récit de son histoire et de l'aventure qu'elle représente. Elle a montré son audace et après, elle l'a fait avec la liberté artistique qui convient. Et je pense que c'est ça qui est important.

Et donc moi, en tant que Président, je n'ai pas à dire si j'aime ceci, cela ; j’ai à préserver le cadre qu'un artiste qu'on a choisi puisse exprimer librement et les artistes avec lui. Et il n'y a rien qui justifie qu'on menace un artiste. Ce n'est pas ça, la France. Voilà.

Et donc, je pense que je lui apporte tout mon soutien parce que son audace a fait du bien à beaucoup de gens et qu'en tout cas, il avait la liberté artistique qui convenait et que tous ceux qui ont quelque chose à lui dire lui disent par des arguments, par des mots, par d'autres créations. Mais il n'y a rien qui justifie la menace dans une démocratie, surtout compte tenu de ce qu'il a fait. Moi, je suis très fier de cette cérémonie d’ouverture.

Journaliste

Merci.

Emmanuel MACRON

Merci beaucoup.