Le Président Emmanuel Macron s'est rendu au Sommet sur la paix pour l’Ukraine le 15 juin à Bürgenstock, en Suisse.
À cette occasion, le Président a redit la détermination de la France à continuer d’apporter un soutien sans faille et dans la durée à l’Ukraine pour faire face à la guerre d’agression menée par la Russie.
Il a réitéré également son souhait de trouver un chemin vers une paix juste et durable en Ukraine.
Nous ne voulons ni la guerre, ni la division. Nous voulons une paix durable qui respecte les règles internationales et la souveraineté ukrainienne.
— Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron) June 15, 2024
Jusqu'à cette paix dont l'Europe et le monde ont tant besoin, nous continuerons d’œuvrer pour aider l'Ukraine à résister. pic.twitter.com/2yhw4sIiiW
Il a été notamment question de trois sujets majeurs pendant ce sommet :
- la sûreté et la sécurité nucléaires ;
- la sécurité alimentaire ;
- les questions humanitaires relatives au déplacement forcé d’enfants ukrainiens en Russie, aux prisonniers de guerre ainsi qu’aux civils déportés.
Revoir la prise de parole du Président :
17 juin 2024 - Seul le prononcé fait foi
Sommet sur la paix pour l’Ukraine à Bürgenstock en Suisse.
Merci, Ignazio, cher Président. Monsieur le Président, cher Volodymyr, chers collègues, chers amis, je vois beaucoup de convergence, et ça ne me surprend pas autour de la table aujourd'hui, mais quelques remarques de ma part qui sont en phase avec ce qui a déjà été dit.
Tout d'abord, nous nous engageons tous à réaliser une paix durable. Et comme ça a été dit par bon nombre d'entre vous, une telle paix ne peut être fondée sur la capitulation. Raison pour laquelle la précondition, c'est d'aider l'Ukraine à résister dans une telle situation, résister contre l'agression, car il y a un agresseur et un agressé. Et puis, il faut répéter le fait que personne dans cette salle n'est en guerre contre la Russie, mais tout le monde souhaite une paix durable, donc une paix qui respecte les règles internationales et qui restaurerait la souveraineté ukrainienne. Deuxièmement, cette guerre est un problème mondial. La raison pour laquelle ce sommet, et j'aimerais vous féliciter, vous et votre présidence, c'est une preuve excellente qui montre que des gens de tous les continents sont là pour appuyer la paix en Ukraine. En effet, ce qui est en jeu, ce sont nos règles internationales et la possibilité d'instaurer la paix partout. En effet, lorsque la Russie a lancé cette guerre, la Russie a décidé d'être un régime impérialiste avant tout, raison pour laquelle nous devons renforcer les principes fondamentaux de la Charte des Nations Unies en matière de droit international pour faire en sorte que les frontières et la souveraineté soient respectées.
Deuxièmement, la Russie a décidé d'être une puissance révisionniste. En effet, on doit éviter que nous continuions la guerre là où une puissance souhaite réviser l'histoire en invoquant ce qu'était le monde au XVIIIe ou au XIXe siècle. Imaginons tous autour de la table ce qui se produirait, mais c'est exactement ce qu'ils font. Dans un tel contexte, c'est une question mondiale, une problématique mondiale. Par ailleurs, cette guerre a affecté tous les continents et l'ordre mondial du simple fait que nos règles et la charte des Nations unies n'est pas respectée et aussi à cause des conséquences en matière de stabilité et d'alimentation entre autres. Troisième point, ce sommet est un jalon important. Nous sommes là pour rappeler notre attachement à l'État de droit et au droit international.
Vu le projet de déclaration et les remarques des collègues, nous avons 3 piliers, et par cette conférence, nous réunissons des dirigeants des pays du monde entier pour réaffirmer cet attachement.
J'aimerais insister sur le fait que l'une des priorités clé à l'heure actuelle, c'est de sécuriser la situation autour de la centrale nucléaire de Zaporijia et de ne pas être complaisant vis-à-vis des attaques qui ciblent les civils ainsi que les infrastructures ukrainiennes. Il s'agit de crimes de guerre et c'est la priorité numéro un à l'heure actuelle. Et j'aimerais appuyer le rôle de l'Agence internationale pour l'énergie atomique, l'AIEA. Dernier point, outre toutes ces initiatives, beaucoup de dirigeants ont mentionné le suivi. Une résolution sera adoptée par l'Assemblée générale des Nations Unies en matière de trêve olympique. Pour nous, cette trêve olympique n’est pas une obligation faite à l’Ukraine. J’aimerais être clair, et je l'ai dit clairement au président ZELENSKY, c'est un appel à la Russie : arrêtez votre guerre d'agression, arrêtez vos attaques contre les civils et contre les infrastructures. Il y a beaucoup d'initiatives parallèles qui sont en cours. Et accroître la pression dans ce contexte pour aboutir à une trêve de la part de la Russie, c'est important.
Je suggère que parallèlement, ensemble, on crée un mécanisme de suivi pour élargir le cercle des pays qui se joignent à nos efforts, pour éviter que le monde soit divisé et pour éviter la tentation d'autres initiatives, qu'elles ne rivalisent pas entre elles, mais qu'il y ait un mécanisme de suivi qui élargisse le cercle plutôt que de le fragmenter. Il s'agit maintenant de construire, de décider d'un certain nombre d'exigences clés que la communauté internationale pourrait présenter à la Russie. C'est la meilleure des manières d'aider l'Ukraine à créer un cadre pour une paix durable qui respecterait l'ordre mondial. Et je pense qu'il serait bon qu'immédiatement, après ce sommet organisé par la Suisse, nous coordonnions nos efforts pour avoir davantage de règlement et œuvrer dans ce sens. Cher Ignazio, cher Viola, j'aimerais vous remercier pour cette fantastique initiative et nous réitérons notre appui à l'Ukraine et au président ZELENSKY.
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