Le Président de la République a visité le centre aquatique olympique à l’occasion de son inauguration à Saint-Denis ce jeudi.
Avec vous à Saint-Denis pour inaugurer le Centre aquatique olympique.
— Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron) April 4, 2024
Il correspond à notre ambition : être au rendez-vous des Jeux olympiques et paralympiques, et laisser un héritage aux habitants. Bravo et merci à tous ceux qui ont rendu cela possible. Fierté ! pic.twitter.com/6QkfikG3Bb
Prouesse architecturale et écologique, cet ouvrage constitue l’un des deux sites pérennes construits à l’occasion des Jeux de Paris 2024.
Revoir l'inauguration :
A quatre mois de l’ouverture des Jeux, le chef de l’État a échangé avec des ouvriers ayant œuvrés sur le chantier et ayant permis, dans les délais impartis et le budget, d’accueillir les épreuves de waterpolo, de plongeon et de natation artistique.
Après les Jeux, ce centre aquatique constituera un pôle multisport au service du territoire, ainsi qu’un équipement de pointe attendu depuis de nombreuses années par la natation française.
Revoir la déclaration du Président :
4 avril 2024 - Seul le prononcé fait foi
Déplacement à l’occasion de l'inauguration du Centre Aquatique Olympique.
Emmanuel MACRON
On est très heureux, très fier d’être là dans ce Centre Aquatique Olympique. Vraiment, je remercie tout le monde pour le travail qui a été fait : les délégués interministériels de nos Jeux Olympiques successifs. Jean CASTEX et Michel CADOT, Monsieur FERRAND à la tête de la SOLIDEO, la Ville de Paris, la région Ile-de-France, le département de Seine-Saint-Denis, Plaine Commune et la ville ainsi que l'ensemble des villes partenaires qui ont fait un travail remarquable et qui ont cofinancé avec la métropole et l'État, justement cette structure, et puis remercier les architectes, l'ensemble des corps de métiers et entreprises, des compagnons qui se sont ici relayés et qui ont permis de tenir le budget et les délais qui avaient été décidés à nos JO et en particulier recalibrés en 2020 et d'offrir cette structure pour nos Jeux Olympiques et Paralympiques.
Et donc le COJO va maintenant avoir à la gérer et à faire réussir ces Jeux et les trois épreuves qui s'y tiendront : donc le waterpolo, les épreuves de plongeon et la natation artistique.
Et ensuite, comme vous l'avez compris, c'est aussi pour nous un des grands éléments d'héritage. Et c'est tout le projet que nous avions collectivement présenté à la fois au Comité international olympique et porté pour les Françaises et les Français, c'est que ces structures soient pérennes. Et donc, vous voyez là les 5 000 places et les gradins qui sont pour les Jeux, qui sont faits d'ailleurs de manière, eux aussi, durable - puisque c'est une entreprise qui fait du recyclage de bouchons plastiques qui a fait tous ces sièges et ces gradins - en même temps que, comme vous l'avez vu, la structure est en bois qui permet d'économiser l'énergie et de faire une structure durable.
Eh bien, cette structure-là, elle sera ensuite modulée après les Jeux pour pouvoir faire un complexe sportif pour l'ensemble des habitants. Continuer à accompagner des jeunes dans les activités, justement aquatiques et la natation, mais aussi offrir des structures d'escalade, de football et de paddle. Donc, c'est cette continuité et cet héritage.
Alors, au-delà de cette inauguration et de ce moment très important à 120 jours de nos Jeux olympiques et paralympiques, c'est aussi l'occasion de saluer l'effort collectif de la nation qui est fait pour le sport en France. En effet, ce bassin viendra compléter les 18 bassins qui ont été ainsi parachevés en Seine-Saint-Denis.
Et je veux saluer le travail de l'ensemble des élus et du département parce que c'est vraiment tout un plan qui a été mis en œuvre. On a 10 piscines qui ont été rénovées, 18 bassins qui ont été ainsi constitués, ce qui va permettre à beaucoup de jeunes, justement, de pouvoir apprendre à nager et de pouvoir mener ces activités aquatiques dans le département.
Depuis 2017, nous avons rebâti 275 piscines, ce qui est inédit et ce qui est un effort, là aussi, de la nation en vue de nos Jeux et on a aujourd'hui 800 000 jeunes qu'on a mis ou remis à la natation à travers toutes les initiatives qu'on a prises ces dernières années. Je veux remercier la ministre, sa prédécesseuse, aussi ses prédécesseurs qui ont été très, très impliqués pour justement apprendre aux jeunes - et en particulier dans les milieux les plus défavorisés qui souvent et encore, je dirais plus souvent, quand ils habitaient paradoxalement près de la mer - n'apprenaient pas à nager. Et donc on va poursuivre ce plan bien au-delà des 800 000 pour continuer plus largement.
Et je finirai par-là, c'est tout l'héritage au-delà de ces structures des Jeux. Vous savez, j'ai pris l'engagement de 5 000 structures sportives ; on est à 5 500. On continue au-delà de ça puisqu'on veut aussi continuer à bâtir, avec les écoles et les élus, plus de structures sportives. Donc, on a déjà cet héritage qui est très fort, au-delà des structures même des Jeux Olympiques et Paralympiques.
On a maintenant 90 % de nos enfants en primaire qui ont cette demi-heure de sport qu'on a mise en place. Les 30 minutes, comme vous le savez, qui sont si importantes. Et donc, on sera là d'ici à quelques semaines à 100 %. On va continuer d'accompagner, justement, l'ensemble des enseignants, des familles, des jeunes pour qu'on ait justement cette demi-heure de sport à l'école partout.
Et puis, on a nos 2 heures de sport en plus au collège, où là, je veux vraiment qu'on fasse avec l'ensemble des collectivités un effort supplémentaire, parce qu'il y a encore des endroits où c'est difficile à mettre en place en raison du transport pour aller vers du périscolaire. Et donc là, j'ai demandé aux ministres des Sports et de l'Éducation nationale de faire un travail très fin avec l'ensemble des collectivités pour qu'on puisse, justement, aller au bout de cet effort qui est pour moi indispensable.
Parce que c'est ce qu'on veut faire avec ces Jeux, c'est évidemment accueillir le monde, que nos athlètes nous ramènent beaucoup de médailles, que ce soit un moment de fierté française inouï, mais on veut aussi que ça reste et qu'on ait des structures qui restent, comme on l'a fait avec le Village Olympique, comme on le fait avec ce Centre Aquatique, mais qu'on change les habitudes de la nation et qu'on mette le sport au cœur du projet éducatif, qu'on mette le sport au cœur de nos vies, parce que c'est bon pour la confiance en soi, c'est bon pour la santé, c'est bon pour l'épanouissement, et c'est un formidable outil de prévention pour les plus jeunes et les moins jeunes.
Journaliste
Une question sur la cérémonie de l'ouverture. Est-il vrai que vous avez reçu Aya NAKAMURA le 19 février à l'Élysée et que lui avez-vous demandé exactement ? Est-ce que c'est votre idée qu'elle chante au début, pour la cérémonie d'ouverture ?
Emmanuel MACRON
Alors d'abord, je veux saluer tout le travail qui est fait sous l'autorité de Tony sur les quatre cérémonies, parce qu'il y a deux cérémonies d'ouverture, deux cérémonies de clôture, et je pense qu'il ne faut pas l'oublier. Et Thomas JOLLY a été sélectionné, et c'est lui qui pilote tout cela. Et donc j'ai vu à plusieurs reprises, Tony ESTANGUET, Thomas JOLLY, leurs équipes, et plusieurs artistes, et donc en particulier, Madame Aya NAKAMURA que vous évoquez, mais après, le reste appartient à la direction artistique et à Monsieur JOLLY.
Journaliste
Vous l’avez reçue vous-même. Qu'est-ce que vous lui avez demandé ?
Emmanuel MACRON
Je l'ai reçu à la demande, mais je ne vous en dirai pas plus parce que je ne suis pas le directeur artistique de la cérémonie ni d'ouverture des Jeux Olympiques, ni de clôture des Jeux Olympiques et Paralympiques.
Journaliste
Vous avez vu l’attaque de Marine LE PEN qui dit (inaudible) de penser que ce n’est pas beau symbole.
Emmanuel MACRON
Ah non, mais je pense, alors, ça, c'est autre chose.
Alors, là, je vous réponds sur comment on organise ces cérémonies et les responsabilités : les responsabilités du COJO, du directeur artistique, qui fait avec ses équipes un travail remarquable - il a plusieurs partenaires artistiques, il discute avec beaucoup d'artistes - et je pense que c'est aussi bien qu'il y ait un peu de mystère, de suspense, parce que ça va avec ces cérémonies. Ensuite, le nom d'une artiste a été évoqué. Écoutez, moi, je constate une chose, c'est une artiste qui est, je crois, pour parler en bon français, la plus streamée parmi les artistes francophones, elle est partagée, elle parle à bon nombre de nos compatriotes, et je pense qu'elle a tout à fait sa place dans une cérémonie d'ouverture ou de clôture des Jeux.
Je ne dévoilerai pas ici les détails, mais si elle fait partie avec d'autres artistes de cette cérémonie, je pense que c'est une bonne chose, et parce que ces Jeux et ces cérémonies doivent nous ressembler. Et donc, elle participe justement aussi de la culture française, de la chanson française.
Journaliste
Édith PIAF ?
Emmanuel MACRON
Vous parlez d'Aya NAKAMURA, Édith PIAF aussi.
Journaliste
Non mais sérieusement.
Emmanuel MACRON
Vous ne me piégerez pas, je ne dévoilerai pas le détail.
En tout cas, je veux défendre ici ces choix et défendre le fait qu'il doit y avoir une liberté artistique, et il ne faut pas ici faire de politique. Et je pense que derrière cette liberté artistique, il doit y avoir la volonté, que je veux ici protéger, d'abord d'être libre, de choisir les artistes qui se produiront, s'assurer qu'ils représentent la France dans sa diversité, dans son rayonnement, dans tous ses arts et son excellence.
Journaliste
On connaît la chanson préférée d’Amélie OUDÉA-CASTÉRA et la vôtre d’Aya NAKAMURA ?
Emmanuel MACRON
Non, non. Moi, je lui ai dit à elle, mais je ne rentrerai pas là-dedans. Je ne vais pas faire de commentaire au-delà de ça.
Journaliste
Monsieur le Président, la menace terroriste est très forte, vous l’avez d'ailleurs rappelé récemment. Est-ce qu'il est prudent, est-ce qu’il est judicieux de maintenir la cérémonie d'ouverture le long de la Seine ?
Emmanuel MACRON
Nous devons avoir de l'ambition. Nous en avons pour le pays et nous le faisons en étant professionnels et organisés, c’est-à-dire en prévoyant, en nous organisant et en ayant une appréciation en temps réel. Et donc, oui, il faut assumer cette cérémonie d'ouverture, il faut la préparer avec beaucoup de force et la France est un pays qui est, depuis malheureusement plusieurs années, sous la menace terroriste. Nous le savons, elle est parfois exogène, elle est parfois endogène comme on dit, et c'est malheureusement ce que nous avons eu à vivre dans beaucoup d'attentats ces derniers temps. Nous avons d'ailleurs rehaussé la vigilance, c'est la posture Vigipirate, suite aux attentats de Moscou, et donc nous serons prêts.
Et ensuite, nous préparons plusieurs scénarios. Comme je l'ai déjà dit en décembre, si la menace devait évoluer, si on considérait que les circonstances s'imposaient, nous avons des scénarios de repli. Mais le scénario privilégié, celui que nous préparons, celui que nous assumons, celui que nous voulons, c'est évidemment celui qui a été prévu avec l'ensemble des organisateurs et dont les détails seront dévoilés en temps et en heure.
Journaliste
Monsieur le Président, vous évoquez la menace terroriste. Hier, il y a eu un coup de fil entre les ministres de la Défense français et russe, c’est le premier depuis un bon moment. Quel était le motif de ce coup de fil ? Et est-ce qu’au vu des comptes rendus qu’en ont fait les Russes, vous pensez que c'est une voie à explorer, à poursuivre pour continuer à discuter avec eux ?
Emmanuel MACRON
Écoutez, je demandais en effet au directeur des services et aux ministres compétents d'avoir des échanges techniques avec leurs homologues d’abord, je vais passer un message de solidarité et ensuite parce que nous disposions d'informations utiles - que je ne vais pas ici révéler - sur, justement, les origines et l'organisation de cet attentat.
Quant au compte rendu qui en est fait, le ministre des Armées a fait un compte rendu factuel, comme les ministres ont l'habitude de le faire quand ils parlent à leurs homologues. Les commentaires, pour partie du côté russe, ont été en effet baroques et menaçants. Ce n’est pas nouveau.
Journaliste
Est-ce que la France s'est justifiée ?
Emmanuel MACRON
Mais nous ne nous justifions pas.
Journaliste
Qu'est-ce que vous entendez par « baroques et menaçants » ?
Emmanuel MACRON
C'est ridicule, si vous voulez le dire autrement. Ils veulent dire que la France pourrait être derrière, que les Ukrainiens sont derrière ; tout ça n'a aucun sens et ne correspond pas à la réalité. Mais c'est une manipulation de l'information, ce qui fait partie de l'arsenal, si je puis dire, de la guerre tel qu'il est utilisé aujourd'hui par la Russie. Il faut en être conscient.
Je ne veux pas ici commenter ce qui n'a vraiment aucun intérêt. J’avais totalement raison de vous dire : on n'a absolument pas à nous justifier, d'ailleurs, nous ne nous justifions pas. Mais on a à faire un travail conjoint avec tous ceux qui sont touchés par le terrorisme. Et quand on dispose d'informations, d'avoir des échanges techniques, je pense que ça, c'est notre responsabilité.
Journaliste
Est-ce que c'est la preuve d'une montée croissante des tensions entre la France et la Russie ?
Emmanuel MACRON
Je pense que c'est la démonstration de ce que je vous dis depuis le début d'année, c'est un accroissement de la posture agressive de la Russie et ça ne se passe pas qu'avec la France. Je vous invite à regarder ce qui a été fait en termes de fuites d'informations sur des hauts responsables militaires allemands, ce qui a été fait à l'égard de l'Allemagne, du Royaume-Uni et des États-Unis, dont certains responsables russes ont dit qu'ils étaient derrière l’attentat quelques jours après. Il y a une succession d'informations dont on sait qu'elles sont fausses, qui correspondent à des postures menaçantes. Voilà.
Journaliste
Une question qui concerne la jeunesse aussi, par extension. Il y avait eu cette agression à Montpellier de cette jeune Samara, 14 ans, devant son établissement. Sa maman qui témoigne et qui dit qu'elle avait alerté l'établissement en disant que si elle sortait de l’établissement, elle risquait d'être attaquée et agressée. Quel est votre réaction par rapport à ça ?
Emmanuel MACRON
D'abord, je veux vraiment avoir un mot de solidarité pour cette jeune fille, pour sa famille.
Il n'y a rien qui justifie et qui ne saurait faire accepter le fait qu'une jeune fille, une adolescente, est ainsi agressée par plusieurs jeunes de son âge.
Après, j'ai eu des premiers retours de la part du préfet et du rectorat. Nous sommes en train de consolider les informations. Il y a aussi un travail de la justice qui est en cours. Donc, je serai à ce stade très prudent pour ne pas qualifier les choses.
Je sais aussi que beaucoup de diligences ont été prises par la communauté pédagogique et je pense qu'il est important, dans ce moment-là d'abord, d'être aux côtés de cette jeune fille, de sa famille, de lui apporter tout notre soutien, d'être extrêmement ferme à l'égard des auteurs de ces faits - ce qui a été immédiatement fait par la justice et la police - et d'établir la vérité pleine et entière. Et donc, je souhaite qu’elle s'établisse dans la sérénité et qu'on en tire ensuite toutes les conséquences.
J'aime bien commenter les choses, surtout prendre des décisions quand je suis sur des faits. Donc j'attends le retour plein et entier des travaux de la justice, mais aussi de la préfecture et du rectorat. Et j'attends les faits et je vous dirai et je n’ai, vous savez, sur ces sujets, je n'ai jamais fait preuve de quelques faiblesses que ce soit. Mais je voudrais être sûr que ce soit de cela dont il s'agit par esprit de sérieux.
On a le droit de parler des Jeux olympiques et paralympiques aussi.
Journaliste
Est-ce que vous craignez que la Russie cible spécifiquement sur les Jeux olympiques ?
Emmanuel MACRON
Je n’ai aucun doute. Oui, je n’ai aucun doute, y compris en termes informationnel. Elle alimente tous les jours le fait que nous ne pourrions pas faire ceci ou cela. Donc, ce serait un risque et c'est pour ça aussi qu'il faut tenir. Et la force d’âme, la confiance en soi, le rapport à la vérité sont la force des démocraties et des grandes nations. Et ces Jeux olympiques et paralympiques, on les prépare collectivement, il y a un travail colossal qui est fait par les élus qui sont ici autour de moi, par leurs services, par le monde sportif, par les services de l'État…
Journaliste
C’est prêt ?
Emmanuel MACRON
Mais bien sûr, regardez.
Enfin, je veux vraiment insister sur un point parce qu'il est inédit et regardez avec un peu de profondeur de champ que sont l'histoire des Jeux, ce qu'ont été les jeux précédents. Nous livrons les équipements sur lesquels nous nous étions engagés tous ensemble à l'été 2017 ; on les livre au budget qui était prévu et on les livre au temps qu'il est prévu. Ici, on a même un mois d'avance.
Rappelez-vous les chiffres de dérapage qu’il y avait il y a 5 ans, 10 ans, 15 ans, plutôt 4 ans, 8 ans, 12 ans. Ça n'avait rien à voir. Donc, il y a un collectif qui est engagé, qui travaille dur et qui fait quelque chose, qui va être au rendez-vous de l'excellence et qui sera durable. Donc, on fait…
Journaliste
Ça a coûté deux fois plus cher que prévu ici.
Emmanuel MACRON
Non, c'est totalement faux.
Non, pardon, le chiffrage qui a été donné par rapport au début, il y a +15 %, c'est +15 % ; et le chiffrage de 2020 est totalement tenu dans une période où vous avez eu le Covid, l'inflation, la guerre. Le village olympique tient totalement le budget.
Je veux ici rétablir les choses. Le chiffrage qui a explosé et qui avait été prononcé, c'est ce que nous avons collectivement refusé, c'est celui où nous aurions fait ici toutes les épreuves de natation et c'est ce qui a d'ailleurs présidé au choix d'aller mettre ces épreuves à l'Arena ensuite, donc, dans un autre département, en Hauts-de-Seine. Mais on l'assume parce qu'on aurait fait une structure qui, au-delà d'exploser les coûts de fabrication, aurait surtout été insoutenable pour les collectivités locales en termes de fonctionnement.
Mais donc, il y a toujours eu de la concertation, du sérieux, du professionnalisme. Et donc, ce qui vaut pour les infrastructures vaudra pour la sécurité, les transports, les cérémonies d'ouverture et de clôture. Et donc, on doit avoir confiance en nous.
Journaliste
On ne verra pas Kylian en revanche sur ces Jeux Olympique ?
Emmanuel MACRON
Je ne fais pas le staffing des différentes fédérations.
Journaliste
Sur les athlètes russes et biélorusses, Madame la maire de Paris a dit qu’ils n’étaient pas les bienvenus à Paris. Cette question a fluctué, on n’est même pas sûr qu'ils viennent. Quelles sont les dernières informations dont vous disposez ? Et comment vous vous positionnez par rapport à la délégation russe et biélorusse ?
Emmanuel MACRON
J'ai toujours eu la même position qui est d'accompagner le travail du CIO, et c'est l'engagement que j'ai pris quand nous avons accueilli ces Jeux. C'est-à-dire que c'est le Comité International Olympique qui, en concertation avec ses fédérations, prend en responsabilité ces décisions, parce que ce sont des décisions sportives.
Elles ont déjà été extrêmement claires sur l'absence de drapeau, de délégation, et donc aujourd'hui des athlètes, à titre individuel, avec aussi des règles de déontologie, de respect et sans hymne, sans drapeau.
Journaliste
Ils sont les bienvenus ou pas ?
Emmanuel MACRON
Mais on accueille le monde entier ici, et on l’accueille dans l'esprit olympique. C'est clair. Et donc moi, je ne vais pas changer de position à l'égard du CIO.
Journaliste
Est-ce que la question des transports vous inquiète, par exemple ? Est-ce que ça fait partie des sujets de préoccupation qu’il vous reste à 120 jours ?
Emmanuel MACRON
Mais tout est un sujet de vigilance et d'engagement. Rien n'est un sujet d'inquiétude ou de paralysie. Voilà l'état d'esprit qui, depuis le premier jour est le mien, et le nôtre. C'est-à-dire qu'on travaille avec ardeur et détermination sur chaque détail. On sait que, parfois, il y a plus de travail sur certains sujets que sur d'autres. On sait que, jusqu'à la dernière seconde, et même jusqu'à la toute fin, rien n'est joué. Mais on ne le fait pas avec inquiétude, on le fait avec engagement, professionnalisme et détermination. C'est cet esprit-là qu'on doit avoir. Et donc, oui, il y a des risques. Mais vous savez, il y en a dans la vie. Et la meilleure façon de ne pas courir de risque, c'est de ne rien faire.
Simplement, je ne crois pas que ce soit le projet de la nation française, ça ne l'a jamais été. Et donc de la première seconde, et même un peu avant, dès que la flamme arrivera le 8 mai prochain à Marseille — j'y serai aux côtés de Tony, des élus et autres - durant tout le parcours de cette flamme sur le territoire métropolitain et ultramarin, des quatre cérémonies d'ouverture et de clôture jusqu'à la dernière seconde de la clôture des Jeux Paralympiques, nous serons déterminés, vigilants, au travail. Voilà. Et on les réussira, tous ensemble, et ça rendra la nation fière, je peux vous le dire.
Journaliste
Dernière question hyper importante, le 29 février vous promettiez de vous baigner dans la Seine. Il y a une piscine derrière vous, est-ce que vous vous entrainez, est-ce que vous avez une date, est-ce que vous allez vraiment le faire ?
Emmanuel MACRON
Mais la Seine et la Marne sont baignables, d'ailleurs, j'aurais pu le dire parce que ça fait partie aussi de ces acquis. On aura 23 sites de baignade au moins qui seront consolidés sur la Seine et la Marne. Et donc on va valoriser l'ensemble de ces sites.
Parce qu'au-delà du fait que c'est un moment incroyable pour les athlètes, pour nous tous, et qui sera très visible pour le monde entier dans la Seine, on aura pour les Franciliens, dans la Seine et la Marne, ces 23 sites de baignade, ce qui est inédit et ce qui va changer la vie de beaucoup de Franciliens et plus d'un milliard d'euros d'investissement.
Journaliste
Ma question, c’est quand vous baignez vous ?
Emmanuel MACRON
Je ne vais pas vous donner la date.
Journaliste
Ah si… Vous le ferez avant ou après les JO ?
Emmanuel MACRON
À bientôt.
Journaliste
Devant l’Hôtel de Ville comme le propose la Marie ?
Emmanuel MACRON
Mais on verra, il y a plein de sites.
Journaliste
Vous allez vraiment le faire ou c’est une blague ?
Emmanuel MACRON
Mais je n’ai pas l’habitude de plaisante. Bon courage à vous.
Journaliste
Monsieur le Président, est-ce que vous serez le 9 mai au meeting, après le 8 mai…
Emmanuel MACRON
Non.
Journaliste
Vous n'irez pas au meeting Renaissance ?
Emmanuel MACRON
Non, non.
Journaliste
Vous serez à Athènes pour la flamme ?
Emmanuel MACRON
Non, non, je ne peux pas aller à Athènes pour le départ. J'aurais voulu, mais je serai à Marseille le 8, ça je peux vous le confirmer.
Journaliste
Merci.
Cette visite a également été l’occasion pour le chef de l’État de célébrer la semaine olympique et paralympique à l’école. A cette occasion, il a assisté à une performance sportive et artistique réalisée par 130 jeunes licenciés de la Fédération française de Natation avec lesquels il a pu échanger.
Cette semaine festive se déroule dans tous les établissements scolaires et universitaire de France qui le souhaitent, et touche cette année deux millions d’élèves répartis dans 11 500 établissements.