Réception de l'équipe de France masculine de handball.

Bienvenue à nos joueurs, bienvenue aux familles. Et après, on fait les photos et je vous laisse tranquille. Mais je tenais à marquer quand même ce titre en vous accueillant à l'Élysée.

Madame la ministre, cher Amélie,
Monsieur le président, cher Philippe,
Monsieur le sélectionneur, cher Guillaume,
Mesdames et Messieurs, les membres de l'équipe, du staff, etc,
Chères familles,

D'abord, la fédération à ses habitudes. Il y a quelques semaines à peine, on était après une formidable victoire féminine et vous voilà. Et donc, le but, c'était d'abord de vous dire un immense bravo pour ce quatrième titre européen, ce qui est une véritable leçon, encore une fois, donnée par cette fédération.

Et vous avez donné une formidable leçon de courage, d'engagement, d'engagement évidemment sportif, mais je dois dire aussi mental. Et on le disait avec Nicolas à l'instant, ce sont des scénarios qu'on aurait eu du mal à écrire, en tout cas, on aurait du mal à y croire. Et c'est toujours mieux quand ça nous est favorable que quand ça nous est défavorable, parce que faire le coup et en demi et en finale, comme vous l'avez fait, c'était exceptionnel, donc bravo.

Ce parcours, vous l'avez accompli pour conquérir ce quatrième titre européen après 10 ans d'attente, ce qui nous rend particulièrement fiers, dans une compétition dont on sait qu'elle est sans doute la plus difficile, peut-être même plus difficile qu'un championnat du monde. Je parle sous votre contrôle, mais je crois que c'est quand même plutôt le consensus, avec les meilleures équipes face auxquelles vous avez bataillé : Allemagne, Croatie, Islande, Autriche, Hongrie, la Suède, la tenante du titre. - Et donc je serais très heureux de partir dans quelques instants en Suède pour pouvoir les chambrer grâce à vous. - Puis, le Danemark, champion du monde en titre, pour une revanche de votre dernière finale, ce qui était une manière de ne rien laisser au hasard.

Et je dois dire que vous nous avez vraiment donné des très grandes émotions, et moi qui ai pu, en particulier, le suivre derrière mon écran - je n'ai pas eu la chance de la ministre qui était sur place, je l'ai beaucoup enviée. La demi-finale et la finale, c'était exceptionnel, exceptionnel. Et voilà, c'est ce qui forge aussi des très grandes générations de joueurs et d'équipes, et vous nous avez fait vibrer. Et je dois dire que personne ne s'attendait à un boulet à 12 mètres, cher Elohim, en demi-finale pour décrocher — il est où ? Je l’ai vu. Le voilà. — pour décrocher les choses, avec en plus une récidive quasiment, pas sur un coup-franc, mais avec des très beaux gestes en finale.

Donc ça a encore accru les choses, mais tout le collectif a été au rendez-vous quand, au fond, la cloche sonnait, quand il fallait ou marquer ou tenir, et vous l'avez fait avec à la fois du panache et un immense professionnalisme. Et le coach l'a dit, je crois, dans ses propos juste après-match. Il y a quelque chose dans cette équipe et dans ce que vous donnez à la fois en générosité, mais aussi en contrôle, en maturité, en mental, qui est absolument exceptionnel.

10 ans plus tard, voici donc le handball français qui revient sur le toit de l'Europe et à travers vous, tous les acteurs qui sont honorés, la Fédération, cher Philippe, avec un renouvellement incessant des talents et des victoires chez les hommes comme chez les femmes, avec aussi un staff qui est au rendez-vous - et, cher Guillaume, aussi, je crois, des titres d'exception, parce qu'il y a peu de cumulards des titres en joueurs et en entraîneurs. Et puis, vous embarquez derrière vous tous les clubs amateurs, les éducateurs, les bénévoles, les écoles, ceux qui animent les compétitions UNSS, etc. Tous les clubs, je le disais, les partenaires et les sponsors, que je veux ici aussi remercier, et puis évidemment vos familles. Et je sais qu'il y a une partie simplement des familles qui sont là, mais parfois la séparation est longue et l'attente aussi. Donc, je vais vous laisser tout de suite les retrouver.

J'ai un dernier mot, moi, simplement. C'est que c'est formidable de nous avoir fait rêver. C'était magnifique. Un immense bravo. Mais la pression va être encore plus grande, du coup, pour cet été. Et donc, évidemment, maintenant, cap sur les Jeux 2024. Le monde entier va venir à Paris en espérant vous battre et nous, en les accueillant pour décrocher un nouveau titre. Et à la fin, on le sait, il y a une chose qui est simple, qui est claire, c'est comme ce que vous avez fait là, c'est l'équipe qui en a le plus envie qui gagne. Le talent, vous l'avez. Le mental, vous l'avez. Les individualités et le collectif, vous l'avez. Maintenant, ne lâchez rien et on sera derrière vous.

Moi, j'ai une confiance immense, d'abord parce que vous détestez perdre. Ensuite, parce que doubler un titre olympique, les Bleus l'ont déjà fait, 2008-2012. Ensuite, parce que votre coach y était. Déjà, il sait comment faire. Ensuite, parce que Nicolas était là aussi et il sait comment faire. Et enfin, parce qu'il y en a beaucoup qui ont un immense talent et qui ont, à travers cette compétition et les précédentes, montré qu'ils savaient aussi comment y arriver. Et gagner à la maison, vous savez aussi comment faire. On l'a fait en 2017. Donc, pour toutes ces raisons, il n'y a plus le choix. Vous allez nous offrir des très grands jeux l'été prochain.

En tout cas, bonnes retrouvailles avec les familles et un immense bravo ! Un immense bravo pour ce que vous avez réussi à faire durant cette compétition en Allemagne. Vous nous avez rendu très fiers. Vous nous avez fait rêver. Vous nous avez fait vibrer. Et surtout, à la fin, vous avez ramené le trophée. Donc bravo à tous.

Vive le handball français ! Vive la République et vive la France !