Des vies brisées dans le sanctuaire d'une chambre d’enfant. Des enfances volées lors de vacances en famille, ou de moments qui auraient dû être innocents et ont conduit au pire.

Aujourd’hui, la parole se libère. Grâce au courage.

Ces témoignages, ces paroles, ces cris, plus personne ne peut les ignorer. Contre les violences sexuelles faites à nos enfants, c’est aujourd’hui à nous d’agir.

Nous avons allongé le délai de prescription à 30 ans à compter de la majorité. Nous avons durci les contrôles pour les professionnels au contact des enfants. Beaucoup a été fait. Il nous faut faire plus.

Il nous faut tendre la main, recueillir la parole. Deux rendez-vous de dépistage et de prévention contre les violences sexuelles faites aux enfants - l’un au primaire, l’autre au collège - seront mis en place pour tous, dans le cycle de visites médicales obligatoires existantes.

Il nous faut accompagner la reconstruction. Les soins psychologiques des enfants victimes de violences sexuelles seront remboursés.

Il nous faut recueillir les témoignages et protéger les victimes. Ce sera la mission de l'initiative que nous lançons sur les violences sexuelles commises pendant l’enfance, avec Édouard Durand, juge des enfants à Bobigny, et Nathalie Mathieu, directrice d’une association spécialisée.

Il nous faut adapter notre droit pour mieux protéger les enfants victimes d'inceste et de violences sexuelles. C’est un sujet complexe. J’ai demandé aux ministres Éric Dupond-Moretti et Adrien Taquet de mener une consultation qui devra déboucher rapidement sur des propositions.

Nous ne laisserons aucun répit aux agresseurs, aucun.

À vous qui vous êtes libérés d’un fardeau que vous avez trop longtemps porté, à vous qui allez le faire et parfois hésitez, je veux juste vous dire : on est là. On vous écoute. On vous croit. Et vous ne serez plus jamais seuls.

Emmanuel Macron

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