Fait partie du dossier : L'économie, atout français.

L’épidémie de Covid-19 a servi de rappel à la réalité dans bien des domaines. La réponse à la crise qui s’est ensuivie a d’abord et surtout été une réponse humaine, avec la mobilisation remarquable des soignants et des femmes et des hommes montés en première ligne. En cela, ceux qui étaient tentés par le tout technologique devraient en être durablement vaccinés. Pour beaucoup d’entre nous, la période qui vient de s’écouler a pourtant été profondément numérique. Les usages numériques ont connu une rupture dans tous les domaines : maintien du lien social et familial, télétravail, télémédecine, enseignement à distance, accès à la culture et aux savoirs en ligne, etc. Nouvelles pour certains, ces pratiques ne disparaîtront pas avec l’affaiblissement du virus. Chaque grande crise charrie son lot de transformations pérennes et la transformation numérique n’est pas la moindre.

À ce titre, les acteurs de la Tech portent une lourde responsabilité. Nous le savons depuis longtemps et nous en parlons chaque année depuis 2018, à la veille du salon VivaTech, dans une enceinte pluripartite : à la pointe de la transformation technologique, ces acteurs doivent servir d’éclaireurs pour l’ensemble de la société et non se constituer des rentes à son détriment. Ces trois dernières années, l’ampleur des défis posés aux acteurs de la Tech n’a cessé de croître, à l’heure où l’accès au numérique et sa maîtrise sont des sésames précieux pour l’éducation, la santé ou le travail ; à l’heure où l’empreinte écologique du numérique est incertaine ; à l’heure où le déficit de femmes dans le monde de la science et des technologies pose avec une particulière acuité la question de l’égalité professionnelle dans le secteur du numérique.

Sur chacune de ces problématiques, avec l’appui stratégique et méthodologique des équipes de McKinsey & Company, les entreprises de Tech for Good ont pris des engagements au cours du sommet 2019 et ont depuis commencé à les mettre en œuvre.

Confrontées à l’épidémie, elles ont réagi à la crise en mobilisant rapidement des moyens. Ce rapport d’étape en est l’humble témoignage mais il a surtout vocation à dessiner la trajectoire des prochains mois.

Tant reste à faire ! Et les premières réussites doivent augurer de changements plus profonds, plus concrets et plus durables dans la vie des gens en France, en Europe, et dans le monde. Au-delà des démarches parfois simplement compensatoires de la RSE ou de la tentation du « Good-washing », les acteurs de la Tech for Good, grands groupes, startups, ont l’ardente obligation de se transformer et de trouver, avec le concours de la société civile et du monde de la recherche, des modèles de développement qui mettent le numérique au service de l’humanité et non l’inverse.

Le prochain sommet sera l’occasion de dresser collectivement le bilan des actions engagées et d’explorer cette dimension du numérique responsable et de la mobilisation de l’intelligence artificielle pour relever les grands défis humanitaires. La crise que nous vivons laissera des traces. Il nous appartient de construire le monde plus juste que nos enfants sont en droit d’attendre, où l’innovation participe du bien commun.

Emmanuel Macron

Depuis son lancement, le sommet Tech for Good a eu un impact significatif :

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