Fait partie du dossier : Visite d'État en Belgique

19 novembre 2018 - Seul le prononcé fait foi

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CONFERENCE DE PRESSE AU PALAIS D’EGMONT, BRUXELLES

LE PRESIDENT : Merci beaucoup Monsieur le Premier ministre, cher Charles, merci pour ces mots et merci pour l'accueil.

Je suis ravi d'être là et je veux également remercier Sa Majesté Philippe, Roi des Belges, pour son invitation à me rendre en Belgique en visite d'Etat.  C'est la première visite d'Etat depuis 47 ans d'un Président français en Belgique.

Parce que nous venons en permanence en Belgique, mais nous y venons pour l'OTAN, nous y venons pour l'Union européenne, j'y serai encore avec toi dimanche prochain pour discuter du Brexit.

Et donc je veux ici redire combien le travail conduit ensemble est un travail précieux et fait de convergences, d'amitié et de liens solides, depuis un an et demi que je suis à cette fonction.

Nous œuvrons ensemble pour défendre un multilatéralisme fort, au sein de l'OTAN comme des Nations Unies ; et je me réjouis que la Belgique rejoigne le Conseil de sécurité des Nations Unies en 2019 et 2020.

Nous sommes côte à côte, nos soldats sont côte à côte au Mali, je veux ici leur rendre hommage parce que c'est la mission qui est la nôtre de sécurité et de protection de nos valeurs partout dans le monde qui est en jeu.

Ce travail conjoint, c'est aussi celui que nous menons pour l'avenir de l'Europe et l'ambition européenne que nous portons sur de nombreux sujets. Nous l'avons constamment développé, nous croyons dans une Europe plus unie, plus solidaire, plus forte face aux grandes transformations du monde, à ses menaces comme à ses opportunités.

Sur ce sujet, le travail depuis un an et demi est absolument exemplaire, pour faire avancer l'agenda européen. Et nous aurons des rendez-vous importants, je pense tout particulièrement au Conseil européen de décembre.

Mais cette visite d'Etat a aussi pour but d'évoquer – tu viens de le rappeler – nombre des sujets bilatéraux.

La Belgique c'est la plus longue frontière métropolitaine de la France, et ce sont donc énormément de sujets. Ce sont des communautés en partage extrêmement importantes et plusieurs projets que nous faisons avancer jour après jour.

D'abord le fait que nombreux sont les Français qui vivent en Belgique et des Belges qui vivent en France ; et les partenariats sont à cet égard nombreux.

Cette visite en offre en quelque sorte une vitrine, mais que nous parlions d'artistes, d'intellectuels, d'écrivains, d'éditeurs, cette communauté de sensibilités et de pensée est là et est une de nos forces.

Nos relations en matière économique sont aussi extrêmement intenses, avec des investissements croisés, des entreprises qui aujourd'hui se partagent entre nos 2 pays et nous les reverrons tout à l'heure ensemble. Et plusieurs partenariats signés en matière d'investissement comme de recherche le montrent encore aujourd'hui.

Nous avons beaucoup progressé depuis un an et demi en termes de sécurité. Le Premier ministre l'a évoqué, nous avons été confrontés  - Belgique et France – à des attentats qui nous ont touchés dans notre chair.

Nous n'avons aucune forme de naïveté, nous avons là beaucoup amélioré le travail partenarial entre nos gouvernements. Il y a une réunion qui s'est tenue entre les deux Premiers ministres et les ministres de la Justice et de l'Intérieur en la matière. Et je souhaite que dans les prochains mois, nous puissions mener, de manière conjointe, des opérations contre les réseaux de criminalité organisés et pour démontrer la vitalité de cette coopération, qui s'est nettement améliorée.

Cette coopération, c'est aussi celle que nous voulons en matière de transport, vous l'avez évoqué je vous remercie de votre soutien  pour le canal Seine Nord qui est une infrastructure importante pour notre pays et, tout particulièrement, la région des Hauts-de-France, infrastructure et investissements que je soutiens.

Et enfin, c'est la coopération transfrontalière que nous voulons rendre là aussi plus fluide. Nous avons plusieurs éléments importants de celle-ci qui touchent deux régions françaises : les Hauts-de-France et la région Grand Est et sur lesquels nous souhaitons aussi progresser en facilitant les échanges, les modes de régulation, la simplicité des échanges au quotidien. Et c'est très attendu de nombre de nos territoires côté français.

Vous le voyez, en matière artistique, intellectuelle, en matière scientifique, en matière économique, sécuritaire ou d'infrastructures, la relation est extrêmement vivace. Et je pense qu’il était important que nous puissions aussi en discuter et rencontrer durant ces deux jours l'intégralité des acteurs, parce que ce sont des imaginaires communs, des projets communs mais aussi des créations d'emplois et la sécurité commune de nos concitoyens qui dépend de la qualité de cette relation bilatérale.

En tout cas en vous remerciant, Monsieur le Premier ministre, cher Charles, je veux vous dire combien cette amitié que vous avez évoquée est réciproque et combien je me réjouis à chaque Conseil, comme à chacune de nos discussions, de la qualité de nos échanges, de la communauté de vue que nous partageons ; et je dois bien le dire de la qualité de notre relation personnelle. Et je vous en remercie, je t’en remercie.

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