21 octobre 1976 - Seul le prononcé fait foi
ALLOCUTION DE M. VALERY GISCARD D'ESTAING A SAINT-PAUL (ILE DE LA REUNION), JEUDI 21 OCTOBRE 1976
MONSIEUR LE MAIRE, MESSIEURS LES DEPUTES, MONSIEUR LE PRESIDENT DU CONSEIL_GENERAL, APRES SALAZIE, SAINT-BENOIT, LE CHAUDRON A SAINT-DENIS, SAINT-LOUIS, SAINT-PIERRE, SAINT-JOSEPH, LE TAMPON, VOICI SAINT-PAUL, DERNIERE ETAPE DE CE VOYAGE. SI J'AI CHOISI DE CONCLURE CE VOYAGE A SAINT-PAUL, PATRIE D'HOMMES ILLUSTRES, VILLE DE BEAUTE OU, QUAND IL APPARAIT, LE SOLEIL EST "COMME UNE GRELE D'OR AUX POINTES DE SAVANES" A DIT LECONTE DE LISLE, C'EST PARCE QUE C'EST ICI, A SAINT-PAUL, DERNIERE ETAPE DE MON VOYAGE, QU'A ETE LA PREMIERE ETAPE PAR L'ACTION DE QUELQUES HOMMES ENTREPRENANTS QUI ONT COMMENCE D'UNIR LA_REUNION A LA FRANCE. SANS DOUTE, CETTE EPOQUE EST LOINTAINE, MAIS COMME NOUS SOMMES UN TRES VIEUX PEUPLE, NOUS DEVONS AVOIR LE SENTIMENT ET LA FIDELITE A NOTRE HISTOIRE ET NOUS DEVONS NOUS SOUVENIR DE CE QUE DEVAIT ETRE L'IMPRESSION DE CES PREMIERS FRANCAIS ABORDANT CES COTES DESERTES ET CHERCHANT A Y RETROUVER LES PAYSAGES FAMILIERS DE L'OUEST DE LA FRANCE DONT ILS ETAIENT ORIGINAIRESÕ\
LES CIRCONSTANCES ONT CHANGE, LA POPULATION A CONSIDERABLEMENT AUGMENTE, UNE JEUNESSE INNOMBRABLE ET ARDENTE PEUPLE LA_REUNION ET, DESORMAIS, LE STATUT POLITIQUE DE L'ILE A PRIS, DEPUIS UN QUART DE SIECLE, LA FORME DE LA DEPARTEMENTALISATION. LA DEPARTEMENTALISATION, M. LE MAIRE, CELA NE VEUT PAS DIRE L'UNIFORMATISATION, DE MEME D'AILLEURS QUE LES ALPES-MARITIMES NE RESSEMBLENT PAS AU FINISTERE £ LA DEPARTEMENTALISATION, CELA VEUT DIRE L'EGALITE DE TOUS LES CITOYENS FRANCAIS, QUELLE QUE SOIT LEUR ORIGINE, QUELLE QUE SOIT LEUR ETHNIE, QUELLE QUE SOIT LEUR RELIGION, QUELLE QUE SOIT LEUR OPINION ET VOUS PARLIEZ TOUT A L'HEURE DE CETTE PROTECTION NECESSAIRE DE LA SECURITE REUNIONNAISE DANS CE TRES VASTE OCEAN INDIEN QUI VOUS ENTOURE £ EH BIEN ! JE SUIS SUR QUE VOUS ETES PERSUADE, COMME MOI-MEME, QUE LE SEUL STATUT POLITIQUE QUI ASSURE LA SECURITE, LA STABILITE A LA_REUNION, C'EST SON APPARTENANCE SANS EQUIVOQUE A LA REPUBLIQUE FRANCAISE. CE SONT LES DROITS EGAUX RECONNUS A SES CITOYENS ET CE SONT, BIEN ENTENDU, LES RESPONSABILITES QUI APPARTIENNENT A LEUR ELUS ET QUI SERONT D'AILLEURS DEVELOPPEES, MONSIEUR LE MAIRE, SUR-LE-PLAN COMMUNAL COMME SUR-LE-PLAN DEPARTEMENTAL. MAIS J'AI INDIQUE, LORSQUE J'AI ETE ELU PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE, IL Y A UN PEU PLUS_DE DEUX ANS, QUE LA DEPARTEMENTALISATION POLITIQUE CELA NE SUFFISAIT PAS, PARCE QUE NOUS VIVONS DANS UN MONDE OU IL EST TRES IMPORTANT, NATURELLEMENT, D'AVOIR DES DROITS POLITIQUES, MAIS OU IL EST TRES IMPORTANT EGALEMENT D'AVOIR DES DROITS ECONOMIQUES, C'EST-A-DIRE LA POSSIBLITE DU TRAVAIL, LA POSSIBILITE D'UNE JUSTE REMUNERATION, LA POSSIBILITE DE LA PROMOTION POUR LES JEUNES ET C'EST CE QUE J'AI APPELE LA DEPARTEMENTALISATION ECONOMIQUE ET C'EST CE QUE JE ME SUIS EFFORCE D'ENTREPRENDRE DEPUIS DEUX ANS ET QUI, MAINTENANT, EST EN MARCHE GRACE-A L'ACTION INTELLIGENTE ET ECLAIREE DE CEUX QUI M'AIDENT DANS CE TRAVAIL ET, EN-PARTICULIER DU JEUNE SECRETAIRE_D_ETAT AUX DEPARTEMENTS D'OUTRE-MERÕ\
VOUS AVEZ PARLE DE LA SITUATION SOCIALE DES REUNIONNAISES ET DES REUNIONNAIS, ET JE CROIS QUE DANS L'_ETAT DE MISERE, ET JE CHOISIS MES MOTS, DANS L'_ETAT DE MISERE QUI ETAIT CELUI D'UNE LARGE PARTIE DE LA POPULATION DE CETTE ILE, IL Y A QUELQUES DIZAINES D'ANNEES, IL ETAIT NORMAL ET IL ETAIT JUSTE DE COMMENCER PAR LE PROGRES SOCIAL ET, NOTAMMENT, JE PENSE AUX FEMMES REUNIONNAISES, A CES FEMMES REUNIONNAISES QUE J'AI RENCONTREES TOUT LE LONG DE CE PERIPLE ET POUR LESQUELLES, POUR L'EDUCATION DE LEURS ENFANTS, POUR LA PROTECTION AU REGARD DE LA MALADIE, IL ETAIT INDISPENSABLE DE CREER A LA_REUNION UNE LEGISLATION SOCIALE QUI S'INSPIRE DES MEMES PRINCIPES QUE CEUX DE LA METROPOLE ET C'EST POURQUOI IL ETAIT JUSTE DE COMMENCER PAR LE PROGRES SOCIAL ET JE VOUS INDIQUE D'AILLEURS QUE DE NOUVELLES MESURES INTERVIENDRONT EN 1977. C'EST AINSI, PAR EXEMPLE, QUE CERTAINS TEXTES QUI SONT ACTUELLEMENT DEPOSES DEVANT L'ASSEMBLEE_NATIONALE ET QUI CONCERNENT LA PROTECTION DE LA MATERNITE DANS LES DEPARTEMENTS D'OUTRE-MER, LE PROBLEME DES COTISATIONS DE SECURITE_SOCIALE DES MARINS PECHEURS, LE PROBLEME DE L'ALLOCATION AUX PARENTS ISOLES, C'EST-A-DIRE PRINCIPALEMENT AUX FEMMES VEUVES OU DIVORCEES OU ISOLEES QUI ONT LA CHARGE DE JEUNES ENFANTS, CETTE LEGISLATION COMPTE_TENU EN EFFET DES ADAPTATIONS NECESSAIRES, SERA ETENDUE AUX DEPARTEMENTS D'OUTRE-MER ET, NOTAMMENT A LA_REUNION. JE NE VEUX PAS CITER TROP DE CHIFFRES ENCORE QUE CE SOIT MON ANCIENNE SPECIALITE, MAIS JE VOUS DIRAI QUE, DEPUIS DEUX ANS, C'EST-A-DIRE 1974 ET 1975, LES DEUX PREMIERES ANNEES DE MA PRESIDENCE DE LA REPUBLIQUE, LE MONTANT DES PRESTATIONS D'ASSURANCES SOCIALES, MALADIE ET VIEILLESSE, A ETE AUGMENTE DE 40 %, LE MONTANT DES SOMMES QUI SONT VERSEES AUX RETRAITES ONT AUGMENTE DE 60 %, LE MONTANT DES SOMMES QUI SONT VERSEES AUX FAMILLES ONT AUGMENTE DE 40 % ET CECI A PERMIS EN-PARTICULIER D'ENTREPRENDRE LE FINANCEMENT PLUS LARGE DES CANTINES SCOLAIRES, ACTION NECESSAIRE POUR LES JEUNES REUNIONNAIS ET ACTION QUI EST, A L'HEURE ACTUELLE, EN AVANCE SUR CE QUI SE FAIT DANS LA METROPOLE ET ENFIN, MONSIEUR LE MAIRE, SI LA POPULATION REUNIONNAISE A UN NIVEAU_DE_VIE DIFFICILE, CE N'EST PAS UNE RAISON POUR NE PAS L'AIDER SUR-LE-PLAN SOCIAL, C'EST AU CONTRAIRE UNE RAISON POUR LA FAIRE BENEFICIER DE NOTRE SOLIDARITE NATIONALE ET C'EST POURQUOI L'AIDE DE L'ETAT AUX DEPENSES ENCORE NECESSAIRES DANS CETTE ILE D'HYGIENE ET D'AIDE SOCIALE A AUGMENTE DE 79 %Õ\
VOUS AVEZ PARLE DU PROBLEME DU CHOMAGE ET, COMME EN-RAISON DE MA FONCTION PRESIDENTIELLE ET PEUT-ETRE ENCORE PLUS EN-RAISON DE MON ACTIVITE RECENTE D'ECRIVAIN, JE SUIS ATTENTIF AU CHOIX ET A LA SIGNIFICATION DES MOTS. CE PROBLEME, POUR LES TRAVAILLEURS REUNIONNAISES ET REUNIONNAIS, CE N'EST PAS UN PROBLEME DE CHOMAGE, CAR LE CHOMAGE, QU'EST-CE QUE C'EST ? C'EST LA SITUATION DE QUELQU'UN QUI A TRAVAILLE, QUI A EU UNE REMUNERATION ET QUI L'A PERDUE. LE PROBLEME DES TRAVAILLEURS REUNIONNAISES ET REUNIONNAIS EST LE PROBLEME DE L'EMPLOI, C'EST-A-DIRE C'EST LE PROBLEME DE TROUVER POUR EUX UN EMPLOI QU'ILS N'ONT PAS ET QU'ILS N'ONT PAS EU ET QUI LEUR PERMETTE, APRES AVOIR ETE DES CITOYENS POLITIQUES A PART ENTIERE, CE QUE VOUS MANIFESTEZ A L'OCCASION DE CHAQUE SCRUTIN, Y COMPRIS LE SCRUTIN PRESIDENTIEL, C'EST DE DEVENIR AUSSI DES CITOYENS ECONOMIQUES A PART ENTIERE, ASSURANT PAR VOTRE TRAVAIL L'INDEPENDANCE ET LA SECURITE DE VOS PROPRES RESSOURCES AINSI QUE LA DIGNITE DE VOTRE VIE PERSONNELLE ET C'EST CELA QUE LA DEPARTEMENTALISATION ECONOMIQUE DOIT VOUS APPORTER. J'INDIQUERAI, TOUT A L'HEURE, UN CERTAIN NOMBRE DE MESURES TECHNIQUES QUI VISENT A VENIR EN AIDE AUX REUNIONNAISES ET AUX REUNIONNAIS PRIVES D'EMPLOI, MAIS JE VOUDRAIS ALLER A LA RENCONTRE DE VOTRE PREOCCUPATION ET VOUS DIRE QU'EN EFFET IL FAUT ALLER PLUS LOIN, C'EST-A-DIRE ORGANISER EN TENANT_COMPTE DES REALITES REUNIONNAISES QU'EN EFFET IL FAUT CONNAITRE ET QU'IL NE FAUT PAS SIMPLIFIER DANS UNE VUE GLOBALE, IL FAUT DONC PROPOSER A LA_REUNION UN VASTE PROGRAMME DE DECOLLAGE ECONOMIQUEÕ\
CE PROGRAMME DOIT REPOSER SUR UN CERTAIN NOMBRE D'EFFORTS, IL DOIT REPOSER D'ABORD, BIEN ENTENDU, SUR LE DEVELOPPEMENT DE L'AGRICULTURE, PARCE QU'IL FAUT SAVOIR QUE SUR CETTE ILE, A L'HEURE ACTUELLE, LA PRODUCTION AGRICOLE EST ENCORE TRES LOIN DE SATISFAIRE AUX BESOINS DE LA POPULATION ET QUE VOUS ETES CONDUITS A IMPORTER, A DES PRIX CHERS, COMPTE_TENU DE L'ELOIGNEMENT ET DES FRAIS DE TRANSPORT, UNE PART APPRECIABLE DE VOTRE NOURRITURE. EH BIEN ! GRACE-AU DEVELOPPEMENT D'UN CERTAIN NOMBRE DE PRODUCTIONS, LES PRODUCTIONS ANIMALES, L'ELEVAGE, LES PRODUCTIONS MARAICHERES, GRACE AU DEVELOPPEMENT DES CULTURES TRADITIONNELLES COMME CELLE DE LA CANNE A SUCRE, IL EST POSSIBLE DE FAIRE EN SORTE QUE LA_REUNION COUVRE PLUS LARGEMENT SES BESOINS ALIMENTAIRES ET EN MEME TEMPS REMUNERE PLUS LARGEMENT SES AGRICULTEURS. IL Y A TOUT DE MEME UNE APPRECIATION A LAQUELLE JE VOUDRAIS REPONDRE, PARCE QUE JE CROIS QUE LE LANGAGE QU'IL FAUT TENIR A LA_REUNION COMME PARTOUT C'EST LE LANGAGE DE L'EXACTITUDE ET CELUI DE LA VERITE. J'AI ENTENDU DIRE QUE LES AGRICULTEURS REUNIONNAIS N'ETAIENT PAS MAITRES DE FIXER LEURS PRIX : MAIS JE VOUDRAIS VOUS DIRE, TANT MIEUX POUR VOUS CAR, SI VOUS AVIEZ LE DROIT DE FIXER VOS PRIX, A QUEL PRIX VENDRIEZ-VOUS A L'HEURE ACTUELLE VOTRE PRODUCTION PRINCIPALE QUI EST CELLE DE LA CANNE A SUCRE ? VOUS LA VENDRIEZ AU PRIX MONDIAL C'EST-A-DIRE 30 % AU-DESSOUS DU PRIX AUQUEL, EN-RAISON DE L'ORGANISATION DU MARCHE QUE NOUS AVONS VOULU ET QUE NOUS FINANCONS, VOUS OBTENEZ LA REMUNERATION DE VOTRE PRODUCTION. C'EST POURQUOI LA SOLUTION DES PROBLEMES DE L'AGRICULTURE REUNIONNAISE N'EST PAS DANS LA SOLITUDE, ELLE EST DANS LA SOLIDARITE. LA DEUXIEME DIRECTION C'EST QU'EN EFFET IL FAUT COMPLETER LE DEVELOPPEMENT AGRICOLE DE LA_REUNION PAR UN EFFORT PROGRESSIF DE DEVELOPPEMENT DE L'ARTISANAT ET D'UNE INDUSTRIE ADAPTEE A LA_REUNION. JE PENSE COMME VOUS, MONSIEUR LE MAIRE, QUE SI LE COURANT DU PROGRES DOIT ETRE FORT, DOIT ETRE REGULIER A LA_REUNION, IL DOIT ETRE CONDUIT D'UNE MANIERE QUI NE BRISE PAS LES STRUCTURES TRADITIONNELLES DE LA_REUNION ET QUI NE DESORGANISE PAS LE MODE_DE_VIE QUI EST LE VOTRE. IL FAUT UN PROGRES ECONOMIQUE QUI TIENNE_COMPTE DE LA PERSONNALITE REUNIONNAISEÕ\
ET MAINTENANT, DANS UN PEU PLUS D'UNE DEMI-HEURE, JE VAIS QUITTER VOTRE ILE ET JE VOUDRAIS VOUS DIRE QUELLES SONT LES IMPRESSIONS, LES FORTES IMPRESSIONS QUE JE RETIRERAI DE CE SEJOUR PARMI VOUS. D'ABORD, J'AI OBSERVE PARTOUT L'ARDEUR DE LA POPULATION REUNIONNAISE. ON M'AVAIT DIT : LA POPULATION REUNIONNAISE, VOUS VERREZ, C'EST UNE POPULATION QUI EST RESERVEE, QUI EST TIMIDE, QUI NE S'EXPRIME PAS FACILEMENT. EH BIEN ! CE QUE J'AI RENCONTRE, AU CONTRAIRE, C'EST L'ARDEUR DE LA POPULATION REUNIONNAISE ET DE SA JEUNESSE. JE VOUDRAIS VOUS DIRE, ENSUITE, QUE J'AI SENTI CHEZ VOS ELUS ET CHEZ VOUS-MEME LA VOLONTE DE CONTRIBUER AU PROGRES DE LA_REUNION. LE PROGRES DE LA_REUNION, IL NE FAUT PAS L'ATTENDRE SEULEMENT DE L'ETAT, DE L'ADMINISTRATION, IL FAUT AUSSI L'ATTENDRE DU TRAVAIL ET DE L'EFFORT DE LA POPULATION REUNIONNAISE ET DES JEUNES REUNIONNAIS. LE PROGRES DE LA_REUNION IL FAUT LE BATIR AVEC VOUS ET C'EST CET AVENIR QUE NOUS BATIRONS ENSEMBLE. MONSIEUR LE MAIRE, SI J'AI TENU A VISITER LA_REUNION TRES TOT PARMI LA CENTAINE DE DEPARTEMENTS FRANCAIS, SI J'AI TENU A VISITER LA_REUNION, C'EST PRECISEMENT PARCE QUE J'ETAIS CONSCIENT DE L'IMPORTANCE DE LA DIFFICULTE DE VOS PROBLEMES. EH BIEN ! NOUS BATIRONS ENSEMBLE UN AVENIR QUI SERA UN AVENIR DE LIBERTE ET DE JUSTICE. JE SAIS TRES BIEN QUE L'ASPIRATION DE CES FOULES REUNIONNAISES QUE J'AI RENCONTREES CE N'EST PAS L'ASPIRATION AU MAINTIEN D'INEGALITE OU DE PRIVILEGE, C'EST ICI, COMME PARTOUT, UN GRAND ELAN VERS LA JUSTICE ET CETTE SOCIETE DANS LAQUELLE JE SOUHAITE QUE VIVENT, DANS L'AVENIR, TOUS LES REUNIONNAIS, CE SERA UNE SOCIETE DEMOCRATIQUE, SIMPLE ET FRANCAISE. JE VOUDRAIS VOUS DIRE ENFIN ET CE SERONT MES DERNIERS MOTS, ET J'ESPERE QUE LA TELEVISION, QUE LA RADIO VONT ME RETRANSMETTRE COMPLETEMENT ET EN DIRECT, JE VOUDRAIS DIRE A TOUTES LES REUNIONNAISES ET A TOUS LES REUNIONNAIS QUE J'AI RENCONTRES PENDANT CES DEUX JOURS, QUE J'AI ETE EMU PAR LEUR ACCUEIL. JE N'AI PAS PU LES SALUER TOUS ET TOUTES PARCE QU'ILS ETAIENT VENUS TROP NOMBREUX, MAIS JE TIENS A LEUR DIRE QUE, SANS DIFFERENCE, SANS DISTINCTION, JE SERRE TOUTES LES MAINS QUI SE SONT TENDUES. VIVE SAINT-PAUL, VIVE LA_REUNION, VIVE LA FRANCE ! (MARSEILLAISE)Õ\
LES CIRCONSTANCES ONT CHANGE, LA POPULATION A CONSIDERABLEMENT AUGMENTE, UNE JEUNESSE INNOMBRABLE ET ARDENTE PEUPLE LA_REUNION ET, DESORMAIS, LE STATUT POLITIQUE DE L'ILE A PRIS, DEPUIS UN QUART DE SIECLE, LA FORME DE LA DEPARTEMENTALISATION. LA DEPARTEMENTALISATION, M. LE MAIRE, CELA NE VEUT PAS DIRE L'UNIFORMATISATION, DE MEME D'AILLEURS QUE LES ALPES-MARITIMES NE RESSEMBLENT PAS AU FINISTERE £ LA DEPARTEMENTALISATION, CELA VEUT DIRE L'EGALITE DE TOUS LES CITOYENS FRANCAIS, QUELLE QUE SOIT LEUR ORIGINE, QUELLE QUE SOIT LEUR ETHNIE, QUELLE QUE SOIT LEUR RELIGION, QUELLE QUE SOIT LEUR OPINION ET VOUS PARLIEZ TOUT A L'HEURE DE CETTE PROTECTION NECESSAIRE DE LA SECURITE REUNIONNAISE DANS CE TRES VASTE OCEAN INDIEN QUI VOUS ENTOURE £ EH BIEN ! JE SUIS SUR QUE VOUS ETES PERSUADE, COMME MOI-MEME, QUE LE SEUL STATUT POLITIQUE QUI ASSURE LA SECURITE, LA STABILITE A LA_REUNION, C'EST SON APPARTENANCE SANS EQUIVOQUE A LA REPUBLIQUE FRANCAISE. CE SONT LES DROITS EGAUX RECONNUS A SES CITOYENS ET CE SONT, BIEN ENTENDU, LES RESPONSABILITES QUI APPARTIENNENT A LEUR ELUS ET QUI SERONT D'AILLEURS DEVELOPPEES, MONSIEUR LE MAIRE, SUR-LE-PLAN COMMUNAL COMME SUR-LE-PLAN DEPARTEMENTAL. MAIS J'AI INDIQUE, LORSQUE J'AI ETE ELU PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE, IL Y A UN PEU PLUS_DE DEUX ANS, QUE LA DEPARTEMENTALISATION POLITIQUE CELA NE SUFFISAIT PAS, PARCE QUE NOUS VIVONS DANS UN MONDE OU IL EST TRES IMPORTANT, NATURELLEMENT, D'AVOIR DES DROITS POLITIQUES, MAIS OU IL EST TRES IMPORTANT EGALEMENT D'AVOIR DES DROITS ECONOMIQUES, C'EST-A-DIRE LA POSSIBLITE DU TRAVAIL, LA POSSIBILITE D'UNE JUSTE REMUNERATION, LA POSSIBILITE DE LA PROMOTION POUR LES JEUNES ET C'EST CE QUE J'AI APPELE LA DEPARTEMENTALISATION ECONOMIQUE ET C'EST CE QUE JE ME SUIS EFFORCE D'ENTREPRENDRE DEPUIS DEUX ANS ET QUI, MAINTENANT, EST EN MARCHE GRACE-A L'ACTION INTELLIGENTE ET ECLAIREE DE CEUX QUI M'AIDENT DANS CE TRAVAIL ET, EN-PARTICULIER DU JEUNE SECRETAIRE_D_ETAT AUX DEPARTEMENTS D'OUTRE-MERÕ\
VOUS AVEZ PARLE DE LA SITUATION SOCIALE DES REUNIONNAISES ET DES REUNIONNAIS, ET JE CROIS QUE DANS L'_ETAT DE MISERE, ET JE CHOISIS MES MOTS, DANS L'_ETAT DE MISERE QUI ETAIT CELUI D'UNE LARGE PARTIE DE LA POPULATION DE CETTE ILE, IL Y A QUELQUES DIZAINES D'ANNEES, IL ETAIT NORMAL ET IL ETAIT JUSTE DE COMMENCER PAR LE PROGRES SOCIAL ET, NOTAMMENT, JE PENSE AUX FEMMES REUNIONNAISES, A CES FEMMES REUNIONNAISES QUE J'AI RENCONTREES TOUT LE LONG DE CE PERIPLE ET POUR LESQUELLES, POUR L'EDUCATION DE LEURS ENFANTS, POUR LA PROTECTION AU REGARD DE LA MALADIE, IL ETAIT INDISPENSABLE DE CREER A LA_REUNION UNE LEGISLATION SOCIALE QUI S'INSPIRE DES MEMES PRINCIPES QUE CEUX DE LA METROPOLE ET C'EST POURQUOI IL ETAIT JUSTE DE COMMENCER PAR LE PROGRES SOCIAL ET JE VOUS INDIQUE D'AILLEURS QUE DE NOUVELLES MESURES INTERVIENDRONT EN 1977. C'EST AINSI, PAR EXEMPLE, QUE CERTAINS TEXTES QUI SONT ACTUELLEMENT DEPOSES DEVANT L'ASSEMBLEE_NATIONALE ET QUI CONCERNENT LA PROTECTION DE LA MATERNITE DANS LES DEPARTEMENTS D'OUTRE-MER, LE PROBLEME DES COTISATIONS DE SECURITE_SOCIALE DES MARINS PECHEURS, LE PROBLEME DE L'ALLOCATION AUX PARENTS ISOLES, C'EST-A-DIRE PRINCIPALEMENT AUX FEMMES VEUVES OU DIVORCEES OU ISOLEES QUI ONT LA CHARGE DE JEUNES ENFANTS, CETTE LEGISLATION COMPTE_TENU EN EFFET DES ADAPTATIONS NECESSAIRES, SERA ETENDUE AUX DEPARTEMENTS D'OUTRE-MER ET, NOTAMMENT A LA_REUNION. JE NE VEUX PAS CITER TROP DE CHIFFRES ENCORE QUE CE SOIT MON ANCIENNE SPECIALITE, MAIS JE VOUS DIRAI QUE, DEPUIS DEUX ANS, C'EST-A-DIRE 1974 ET 1975, LES DEUX PREMIERES ANNEES DE MA PRESIDENCE DE LA REPUBLIQUE, LE MONTANT DES PRESTATIONS D'ASSURANCES SOCIALES, MALADIE ET VIEILLESSE, A ETE AUGMENTE DE 40 %, LE MONTANT DES SOMMES QUI SONT VERSEES AUX RETRAITES ONT AUGMENTE DE 60 %, LE MONTANT DES SOMMES QUI SONT VERSEES AUX FAMILLES ONT AUGMENTE DE 40 % ET CECI A PERMIS EN-PARTICULIER D'ENTREPRENDRE LE FINANCEMENT PLUS LARGE DES CANTINES SCOLAIRES, ACTION NECESSAIRE POUR LES JEUNES REUNIONNAIS ET ACTION QUI EST, A L'HEURE ACTUELLE, EN AVANCE SUR CE QUI SE FAIT DANS LA METROPOLE ET ENFIN, MONSIEUR LE MAIRE, SI LA POPULATION REUNIONNAISE A UN NIVEAU_DE_VIE DIFFICILE, CE N'EST PAS UNE RAISON POUR NE PAS L'AIDER SUR-LE-PLAN SOCIAL, C'EST AU CONTRAIRE UNE RAISON POUR LA FAIRE BENEFICIER DE NOTRE SOLIDARITE NATIONALE ET C'EST POURQUOI L'AIDE DE L'ETAT AUX DEPENSES ENCORE NECESSAIRES DANS CETTE ILE D'HYGIENE ET D'AIDE SOCIALE A AUGMENTE DE 79 %Õ\
VOUS AVEZ PARLE DU PROBLEME DU CHOMAGE ET, COMME EN-RAISON DE MA FONCTION PRESIDENTIELLE ET PEUT-ETRE ENCORE PLUS EN-RAISON DE MON ACTIVITE RECENTE D'ECRIVAIN, JE SUIS ATTENTIF AU CHOIX ET A LA SIGNIFICATION DES MOTS. CE PROBLEME, POUR LES TRAVAILLEURS REUNIONNAISES ET REUNIONNAIS, CE N'EST PAS UN PROBLEME DE CHOMAGE, CAR LE CHOMAGE, QU'EST-CE QUE C'EST ? C'EST LA SITUATION DE QUELQU'UN QUI A TRAVAILLE, QUI A EU UNE REMUNERATION ET QUI L'A PERDUE. LE PROBLEME DES TRAVAILLEURS REUNIONNAISES ET REUNIONNAIS EST LE PROBLEME DE L'EMPLOI, C'EST-A-DIRE C'EST LE PROBLEME DE TROUVER POUR EUX UN EMPLOI QU'ILS N'ONT PAS ET QU'ILS N'ONT PAS EU ET QUI LEUR PERMETTE, APRES AVOIR ETE DES CITOYENS POLITIQUES A PART ENTIERE, CE QUE VOUS MANIFESTEZ A L'OCCASION DE CHAQUE SCRUTIN, Y COMPRIS LE SCRUTIN PRESIDENTIEL, C'EST DE DEVENIR AUSSI DES CITOYENS ECONOMIQUES A PART ENTIERE, ASSURANT PAR VOTRE TRAVAIL L'INDEPENDANCE ET LA SECURITE DE VOS PROPRES RESSOURCES AINSI QUE LA DIGNITE DE VOTRE VIE PERSONNELLE ET C'EST CELA QUE LA DEPARTEMENTALISATION ECONOMIQUE DOIT VOUS APPORTER. J'INDIQUERAI, TOUT A L'HEURE, UN CERTAIN NOMBRE DE MESURES TECHNIQUES QUI VISENT A VENIR EN AIDE AUX REUNIONNAISES ET AUX REUNIONNAIS PRIVES D'EMPLOI, MAIS JE VOUDRAIS ALLER A LA RENCONTRE DE VOTRE PREOCCUPATION ET VOUS DIRE QU'EN EFFET IL FAUT ALLER PLUS LOIN, C'EST-A-DIRE ORGANISER EN TENANT_COMPTE DES REALITES REUNIONNAISES QU'EN EFFET IL FAUT CONNAITRE ET QU'IL NE FAUT PAS SIMPLIFIER DANS UNE VUE GLOBALE, IL FAUT DONC PROPOSER A LA_REUNION UN VASTE PROGRAMME DE DECOLLAGE ECONOMIQUEÕ\
CE PROGRAMME DOIT REPOSER SUR UN CERTAIN NOMBRE D'EFFORTS, IL DOIT REPOSER D'ABORD, BIEN ENTENDU, SUR LE DEVELOPPEMENT DE L'AGRICULTURE, PARCE QU'IL FAUT SAVOIR QUE SUR CETTE ILE, A L'HEURE ACTUELLE, LA PRODUCTION AGRICOLE EST ENCORE TRES LOIN DE SATISFAIRE AUX BESOINS DE LA POPULATION ET QUE VOUS ETES CONDUITS A IMPORTER, A DES PRIX CHERS, COMPTE_TENU DE L'ELOIGNEMENT ET DES FRAIS DE TRANSPORT, UNE PART APPRECIABLE DE VOTRE NOURRITURE. EH BIEN ! GRACE-AU DEVELOPPEMENT D'UN CERTAIN NOMBRE DE PRODUCTIONS, LES PRODUCTIONS ANIMALES, L'ELEVAGE, LES PRODUCTIONS MARAICHERES, GRACE AU DEVELOPPEMENT DES CULTURES TRADITIONNELLES COMME CELLE DE LA CANNE A SUCRE, IL EST POSSIBLE DE FAIRE EN SORTE QUE LA_REUNION COUVRE PLUS LARGEMENT SES BESOINS ALIMENTAIRES ET EN MEME TEMPS REMUNERE PLUS LARGEMENT SES AGRICULTEURS. IL Y A TOUT DE MEME UNE APPRECIATION A LAQUELLE JE VOUDRAIS REPONDRE, PARCE QUE JE CROIS QUE LE LANGAGE QU'IL FAUT TENIR A LA_REUNION COMME PARTOUT C'EST LE LANGAGE DE L'EXACTITUDE ET CELUI DE LA VERITE. J'AI ENTENDU DIRE QUE LES AGRICULTEURS REUNIONNAIS N'ETAIENT PAS MAITRES DE FIXER LEURS PRIX : MAIS JE VOUDRAIS VOUS DIRE, TANT MIEUX POUR VOUS CAR, SI VOUS AVIEZ LE DROIT DE FIXER VOS PRIX, A QUEL PRIX VENDRIEZ-VOUS A L'HEURE ACTUELLE VOTRE PRODUCTION PRINCIPALE QUI EST CELLE DE LA CANNE A SUCRE ? VOUS LA VENDRIEZ AU PRIX MONDIAL C'EST-A-DIRE 30 % AU-DESSOUS DU PRIX AUQUEL, EN-RAISON DE L'ORGANISATION DU MARCHE QUE NOUS AVONS VOULU ET QUE NOUS FINANCONS, VOUS OBTENEZ LA REMUNERATION DE VOTRE PRODUCTION. C'EST POURQUOI LA SOLUTION DES PROBLEMES DE L'AGRICULTURE REUNIONNAISE N'EST PAS DANS LA SOLITUDE, ELLE EST DANS LA SOLIDARITE. LA DEUXIEME DIRECTION C'EST QU'EN EFFET IL FAUT COMPLETER LE DEVELOPPEMENT AGRICOLE DE LA_REUNION PAR UN EFFORT PROGRESSIF DE DEVELOPPEMENT DE L'ARTISANAT ET D'UNE INDUSTRIE ADAPTEE A LA_REUNION. JE PENSE COMME VOUS, MONSIEUR LE MAIRE, QUE SI LE COURANT DU PROGRES DOIT ETRE FORT, DOIT ETRE REGULIER A LA_REUNION, IL DOIT ETRE CONDUIT D'UNE MANIERE QUI NE BRISE PAS LES STRUCTURES TRADITIONNELLES DE LA_REUNION ET QUI NE DESORGANISE PAS LE MODE_DE_VIE QUI EST LE VOTRE. IL FAUT UN PROGRES ECONOMIQUE QUI TIENNE_COMPTE DE LA PERSONNALITE REUNIONNAISEÕ\
ET MAINTENANT, DANS UN PEU PLUS D'UNE DEMI-HEURE, JE VAIS QUITTER VOTRE ILE ET JE VOUDRAIS VOUS DIRE QUELLES SONT LES IMPRESSIONS, LES FORTES IMPRESSIONS QUE JE RETIRERAI DE CE SEJOUR PARMI VOUS. D'ABORD, J'AI OBSERVE PARTOUT L'ARDEUR DE LA POPULATION REUNIONNAISE. ON M'AVAIT DIT : LA POPULATION REUNIONNAISE, VOUS VERREZ, C'EST UNE POPULATION QUI EST RESERVEE, QUI EST TIMIDE, QUI NE S'EXPRIME PAS FACILEMENT. EH BIEN ! CE QUE J'AI RENCONTRE, AU CONTRAIRE, C'EST L'ARDEUR DE LA POPULATION REUNIONNAISE ET DE SA JEUNESSE. JE VOUDRAIS VOUS DIRE, ENSUITE, QUE J'AI SENTI CHEZ VOS ELUS ET CHEZ VOUS-MEME LA VOLONTE DE CONTRIBUER AU PROGRES DE LA_REUNION. LE PROGRES DE LA_REUNION, IL NE FAUT PAS L'ATTENDRE SEULEMENT DE L'ETAT, DE L'ADMINISTRATION, IL FAUT AUSSI L'ATTENDRE DU TRAVAIL ET DE L'EFFORT DE LA POPULATION REUNIONNAISE ET DES JEUNES REUNIONNAIS. LE PROGRES DE LA_REUNION IL FAUT LE BATIR AVEC VOUS ET C'EST CET AVENIR QUE NOUS BATIRONS ENSEMBLE. MONSIEUR LE MAIRE, SI J'AI TENU A VISITER LA_REUNION TRES TOT PARMI LA CENTAINE DE DEPARTEMENTS FRANCAIS, SI J'AI TENU A VISITER LA_REUNION, C'EST PRECISEMENT PARCE QUE J'ETAIS CONSCIENT DE L'IMPORTANCE DE LA DIFFICULTE DE VOS PROBLEMES. EH BIEN ! NOUS BATIRONS ENSEMBLE UN AVENIR QUI SERA UN AVENIR DE LIBERTE ET DE JUSTICE. JE SAIS TRES BIEN QUE L'ASPIRATION DE CES FOULES REUNIONNAISES QUE J'AI RENCONTREES CE N'EST PAS L'ASPIRATION AU MAINTIEN D'INEGALITE OU DE PRIVILEGE, C'EST ICI, COMME PARTOUT, UN GRAND ELAN VERS LA JUSTICE ET CETTE SOCIETE DANS LAQUELLE JE SOUHAITE QUE VIVENT, DANS L'AVENIR, TOUS LES REUNIONNAIS, CE SERA UNE SOCIETE DEMOCRATIQUE, SIMPLE ET FRANCAISE. JE VOUDRAIS VOUS DIRE ENFIN ET CE SERONT MES DERNIERS MOTS, ET J'ESPERE QUE LA TELEVISION, QUE LA RADIO VONT ME RETRANSMETTRE COMPLETEMENT ET EN DIRECT, JE VOUDRAIS DIRE A TOUTES LES REUNIONNAISES ET A TOUS LES REUNIONNAIS QUE J'AI RENCONTRES PENDANT CES DEUX JOURS, QUE J'AI ETE EMU PAR LEUR ACCUEIL. JE N'AI PAS PU LES SALUER TOUS ET TOUTES PARCE QU'ILS ETAIENT VENUS TROP NOMBREUX, MAIS JE TIENS A LEUR DIRE QUE, SANS DIFFERENCE, SANS DISTINCTION, JE SERRE TOUTES LES MAINS QUI SE SONT TENDUES. VIVE SAINT-PAUL, VIVE LA_REUNION, VIVE LA FRANCE ! (MARSEILLAISE)Õ\