8 août 1976 - Seul le prononcé fait foi
REUNION DE PRESSE DE M. VALERY GISCARD D'ESTAING LIBREVILLE, LE 8 AOUT 1976
`POLITIQUE EXTERIEURE ` RELATIONS FRANCO - GABONAISES` JE SUIS VENU REPONDRE A VOS QUESTIONS, SI VOUS EN AVEZ, CONCERNANT LA _NATURE DE NOS ENTRETIENS, LA PORTEE DES RELATIONS FRANCO - GABONAISES ET DES DIFFERENTS SUJETS QUE NOUS AVONS TRAITES AVEC LE PRESIDENT BONGO. QUESTION.- MONSIEUR LE PRESIDENT, PARLANT DE LA COOPERATION FRANCO - AFRICAINE, VOUS AVEZ DIT TOUT DERNIEREMENT QUE LE GABON A UN ROLE TRES IMPORTANT A JOUER EN AFRIQUE. POUVEZ-VOUS NOUS EXPLIQUER CE ROLE ? LE PRESIDENT.- J'AI INDIQUE EN EFFET QUE LE GABON AVAIT UN ROLE IMPORTANT A JOUER EN AFRIQUE D'ABORD EN-RAISON DE L'ETENDUE DE SES RESSOURCES. LE GABON EST EN EFFET UN PAYS QUI, DU POINT_DE_VUE DE SON NIVEAU_DE_VIE, DU POINT_DE_VUE DE SES RESSOURCES PUBLIQUES EN 1976, DU POINT_DE_VUE DE SES INVESTISSEMENTS PUBLICS, SE TROUVE ETRE UN DES PAYS LES PLUS ACTIFS D'AFRIQUE ET DE CE FAIT CECI LUI DONNE A LA FOIS UNE IMPORTANCE ET DES RESPONSABILITES VIS-A-VIS DES AUTRES PAYS AFRICAINS. LE SECOND MOTIF DE CE ROLE IMPORTANT DU GABON DANS LA VIE DU CONTINENT AFRICAIN, C'EST LA CONDUITE DE SA POLITIQUE EXTERIEURE ET LES OPTIONS PRISES PAR LE PRESIDENT BONGO ET COMME JE L'INDIQUAIS DANS MON DISCOURS LORS DU PREMIER JOUR, SES ORIENTATIONS, SES OPTIONS SONT TRES PARALLELES A CELLES QUE NOUS PRENONS NOUS-MEMES. D'UNE_PART, LE GABON A DIVERSIFIE TRES LARGEMENT SES RELATIONS INTERNATIONALES, D'AUTRE_PART IL SE MONTRE EN TOUTES CIRCONSTANCES PARTISAN DU MAINTIEN OU DE LA RECHERCHE DU DIALOGUE DANS LA SOLUTION DES PROBLEMES AFRICAINS. ENFIN, LE GABON PENSE COMME LA FRANCE QUE LA MEILLEURE APPROCHE DES PROBLEMES AFRICAINS EST DE LAISSER L'AFRIQUE AUX AFRICAINSÕ¿\
`POLITIQUE EXTERIEURE ` RELATIONS FRANCO - GABONAISES` QUESTION.- MONSIEUR LE PRESIDENT, APRES LES ENTRETIENS QUE VOUS AVEZ EUS AVEC LE PRESIDENT GABONAIS, AVEZ-VOUS UN MOT A L'ATTENTION DE VOS COMPATRIOTES AU GABON ET EN FRANCE ? LE PRESIDENT.- DANS LE COMMUNIQUE QUI VIENT D'ETRE PUBLIE, IL EST FAIT _ETAT DE LA COMPREHENSION DE LA FRANCE POUR LA POLITIQUE D'INDEPENDANCE DU GABON. NOS RELATIONS SONT FONDEES SUR LA COOPERATION MAIS CETTE COOPERATION SUPPOSE LA PLEINE RECONNAISSANCE DE PART ET D'AUTRE DE L'INDEPENDANCE ET DE LA PERSONNALITE DES ETATS. ET CECI VAUT NOTAMMENT POUR L'IMPORTANCE DE LA POLITIQUE ECONOMIQUE. IL EST DONC NATUREL QUE LE GABON S'EFFORCE DE DEVELOPPER LUI-MEME SES RESSOURCES ET DE PRENDRE LES DECISIONS ESSENTIELLES CONCERNANT LES MODALITES DE SON DEVELOPPEMENT. MAIS NOUS AVONS NOTE EN MEME TEMPS QUE LA CONCEPTION DE POLITIQUE ECONOMIQUE DU PRESIDENT BONGO ET DU GABON, C'EST-A-DIRE CELLE DU LIBERALISME ORIENTE ET PLANIFIE, FAISAIT UNE LARGE PLACE A CEUX QUI VOULAIENT CONCOURIR AU DEVELOPPEMENT ECONOMIQUE DU GABON. ET C'EST AINSI D'AILLEURS, JE L'INDIQUAIS RECEMMENT, QUE LES FRANCAIS QUI TRAVAILLENT A L'HEURE ACTUELLE DANS L'ECONOMIE GABONAISE SONT PLUS NOMBREUX QU'ILS NE L'ONT JAMAIS ETE. ET DANS LES TRAJETS QUE J'AI FAITS A L'INTERIEUR DU PAYS, J'AI RENCONTRE PRECISEMENT CES TRAVAILLEURS FRANCAIS, QUE CE SOIENT DES CADRES, QUE CE SOIENT DES COMMERCANTS, QUE CE SOIENT DES TRAVAILLEURS DE L'INDUSTRIE DANS LES DIFFERENTES REGIONS DU PAYS. SI BIEN QUE TOUT EN COMPRENANT LA POLITIQUE D'INDEPENDANCE ECONOMIQUE DU GABON, JE PENSE QU'IL Y A UNE PLACE IMPORTANTE, SIGNIFICATIVE POUR CEUX DES FRANCAIS QUI VEULENT CONTRIBUER AU DEVELOPPEMENT ECONOMIQUE DU GABON ET J'AI ETE HEUREUX DE VOIR QUE LE PRESIDENT BONGO PARTAGEAIT CE POINT_DE_VUE ET M'EN DONNAIT L'ASSURANCEÕ¿\
QUESTION.- MONSIEUR LE PRESIDENT, LE FRANC CFA EST ETROITEMENT LIE AU FRANC FRANCAIS. ET DEPUIS QUELQUES SEMAINES VOTRE MONNAIE BAISSE PAR-RAPPORT AUX MONNAIES FORTES. QUELLES MESURES _COMPTE PRENDRE LA FRANCE POUR SAUVEGARDER LE POUVOIR_D_ACHAT DES PAYS AYANT CONSERVE LE FRANC CFA ? LE PRESIDENT.- EN REALITE, L'_ETAT ACTUEL DU SYSTEME MONETAIRE INTERNATIONAL, VOUS LE SAVEZ, EST CELUI DU FLOTTEMENT GENERAL DES MONNAIES. CELA N'EST PAS UN SYSTEME DONT NOUS ETIONS PARTISANS EN DOCTRINE. NOUS PENSIONS QUE LE SYSTEME REPOSANT SUR DES PARITES FIXES AURAIT SANS DOUTE ASSURE DE MANIERE PLUS STABLE LE DEVELOPPEMENT DE L'ECONOMIE MONDIALE. MAIS A-PARTIR DU MOMENT OU LA TOTALITE DES GRANDES MONNAIES DU MONDE SE TROUVE ETRE DES MONNAIES FLOTTANTES, LE SYSTEME EST UN SYSTEME DANS LEQUEL LES TAUX DE CHANGES SONT ACTUELLEMENT FLOTTANTS. DANS UN SYSTEME DE TAUX DE CHANGES FLOTTANTS, IL Y A NECESSAIREMENT DES MOUVEMENTS DANS UN SENS ET DANS L'AUTRE. NOUS AVONS CONNU DEPUIS 1975 DES MOUVEMENTS SUCCESSIFS D'APPRECIATION DU FRANC. NOUS AVONS CONNU EGALEMENT DES MOUVEMENTS DU SENS CONTRAIRE. A L'HEURE ACTUELLE, IL EXISTE UN CERTAIN NOMBRE DE FLUCTUATIONS MONETAIRES, SANS DOUTE L'APPRECIATION DE CERTAINES DEVISES FORTES ET PAR CONTRE DES MOUVEMENTS QUI AFFECTENT DIVERSES AUTRES MONNAIES. LA POSITION DE LA FRANCE, C'EST DE S'EN TENIR A LA DECISION QUI A ETE PRISE IL Y A QUELQUES MOIS, C'EST-A-DIRE DE LAISSER FONCTIONNER LES MECANISMES MONETAIRES. NOUS SOMMES CONVAINCUS EN EFFET QUE NOTRE SITUATION MONETAIRE EST SAINE. NOUS AVONS A L'HEURE ACTUELLE UN COMMERCE EXTERIEUR EQUILIBRE, LA MEILLEURE SITUATION DE FINANCES PUBLIQUES D'EUROPE EN 1976 ET EN 1977 ET NOUS PENSONS QUE C'EST A-PARTIR D'UNE APPRECIATION OBJECTIVE DE LA SITUATION MONETAIRE DE LA FRANCE ET DONC LES ETATS QUI SE TROUVENT PARTICIPER A CETTE VIE MONETAIRE, QUE S'ETABLIRA LA VALEUR DE NOS MONNAIESÕ\
QUESTION.- MONSIEUR LE PRESIDENT, VOUS SAVEZ QUE LE PROBLEME DU DEVELOPPEMENT DU TIERS-MONDE CONCERNE AU SURTOUT L'AMENAGEMENT DES INDUSTRIES INTEGREES. DANS QUELLE MESURE LE PROGRAMME FRANCAIS VA-T-IL CONTRIBUER A LA CREATION SUR_PLACE D'INDUSTRIES INTEGRABLES ? LE PRESIDENT.- C'EST DEJA LE CAS PUISQUE, DANS LA TECHNIQUE FISCALE QUI EST CELLE DU GOUVERNEMENT GABONAIS, ET QUI CONCERNE CETTE PROVISION DIVERSIFIEE DU POINT_DE_VUE FISCAL, VOUS SAVEZ QUE PAR EXEMPLE ELF-GABON EST CONDUIT A PRENDRE DES PARTICIPATIONS DANS UN CERTAIN NOMBRE D'ACTIVITES INDUSTRIELLES INTEGREES. DE FACON PLUS SIGNIFICATIVE ENCORE, JE VOUS DIRAI QUE NOUS ALLONS MENTIONNER DANS LE COMMUNIQUE L'ETUDE PUIS LA REALISATION D'UNE USINE DE TRAITEMENT DES FERRO-MANGANESE QUI REPRESENTE LE TYPE MEME DE L'INTEGRATION INDUSTRIELLE PUISQUE C'EST L'UTILISATION DU MINERAI DE MANGANESE DE LA REGION DU HAUT TOGUE. D'UNE FACON GENERALE, NOUS SOMMES FAVORABLES A LA VALORISATION SUR_PLACE DES RESSOURCES NATURELLES DU GABON ET NOUS PENSONS QUE LA VALEUR AJOUTEE A CES RESSOURCES NATURELLES DEVRAIT S'ACCROITRE SENSIBLEMENT AU-COURS DES PROCHAINES ANNEES. VOUS SAVEZ QUE DANS LE DOMAINE DU PETROLE LE RAFFINAGE QUI PORTE ACTUELLEMENT SUR 1 MILLION DE TONNES DE PETROLE DOIT ETRE PORTE A 2 MILLIONS DE TONNES ET DONC LA AUSSI LA VALEUR AJOUTEE RAFFINEE AU PETROLE EXTRAIT AU GABONÕ\
`POLITIQUE EXTERIEURE ` COMMERCE EXTERIEUR` QUESTION.- L'AFRIQUE ENTIERE A CONDAMNE LA VENTE PAR LA FRANCE DE CENTRALES NUCLEAIRES STRATEGIQUES OU PAS, A L'AFRIQUE_DU_SUD. ON SAIT D'AUTRE_PART, MONSIEUR LE PRESIDENT, QUE VOUS VOUS PORTEZ GARANT EN CE QUI CONCERNE L'AMITIE ET LA COOPERATION FRANCO - AFRICAINES. COMMENT _COMPTEZ-VOUS CONCILIER CETTE VOLONTE DE COOPERATION AVEC L'AFRIQUE ET LES INTERETS ECONOMIQUES DE VOTRE PAYS QUE REPRESENTENT LES ECHANGES AVEC L'AFRIQUE_DU_SUD. LE PRESIDENT.- JE DIRAIS PLUTOT QUE L'AFRIQUE ENTIERE S'EST PREOCCUPEE DE LA VENTE DE CES ARMES NUCLEAIRES, S'EN EST INQUIETEE, LE TERME NUCLEAIRE EVOQUANT EN EFFET LE DANGER, LE RISQUE POSSIBLE D'UNE UTILISATION A D'AUTRES FINS. OR NOUS AVONS ETE CONDUITS A DONNER DES EXPLICATIONS A L'ENSEMBLE DES PAYS AFRICAINS ET JE CROIS QUE CES EXPLICATIONS ONT PORTE. IL S'AGIT D'UNE TRANSACTION COMMERCIALE. DANS CETTE TRANSACTION COMMERCIALE, UN CERTAIN NOMBRE DE PAYS PROPOSAIENT LA FOURNITURE DE CENTRALES ELECTRIQUES NUCLEAIRES A L'AFRIQUE_DU_SUD ET C'EST POUR DES RAISONS PUREMENT TECHNIQUES QUE LE PROJET FRANCAIS A ETE PREFERE SOIT AUX PROPOSITIONS AMERICAINES, SOIT AUX PROPOSITIONS ALLEMANDES, SOIT AUX PROPOSITIONS NEERLANDAISES. PAR CONTRE, JE PEUX VOUS DIRE QUE TOUTES LES PRECAUTIONS ONT ETE PRISES ET SERONT PRISES POUR QUE CETTE VENTE COMMERCIALE NE PUISSE EN AUCUNE MANIERE CONSTITUER UN DANGER D'UNE AUTRE _NATURE POUR L'AFRIQUE OU POUR LES VOISINS DE L'AFRIQUE_DU_SUD. C'EST AINSI QUE LES DIRECTIVES ONT ETE DONNEES AUX NEGOCIATEURS FRANCAIS D'EXIGER ET D'OBTENIR LA TOTALITE DES GARANTIES QUI SONT ACTUELLEMENT FIXEES PAR LA COMMUNAUTE INTERNATIONALE LORSQU'IL S'AGIT DE LA VENTE DE CENTRALES AFIN QUE CELLES-CI NE PUISSENT SERVIR QU'EXCLUSIVEMENT A LA PRODUCTION D'ENERGIE ELECTRIQUE ET NE PUISSENT ETRE UTILISEES NI DIRECTEMENT NI INDIRECTEMENT A D'AUTRES FINS. JE PEUX MEME VOUS DIRE QUE J'AVAIS DONNE LA DIRECTIVE PRECISE QUE, AU CAS OU CES GARANTIES NE SERAIENT PAS COMPLETEMENT OBTENUES, CETTE VENTE N'AURAIT PAS _LIEUÕ\
QUESTION.- MONSIEUR LE PRESIDENT, VOUS AVEZ PARLE DANS VOTRE ALLOCUTION DE JEUDI DERNIER DES INITIATIVES QUE PARIS PREND DE PART ET D'AUTRE POUR UNE AVANCE DU DIALOGUE_NORD-SUD QUI, SEMBLE-T-IL, PIETINE DEPUIS QUELQUES TEMPS. _COMPTEZ-VOUS, MONSIEUR LE PRESIDENT, REPRENDRE VOUS-MEME DES INITIATIVES POUR RELANCER UN DIALOGUE DONT VOUS ETES, ON L'A RAPPELE JEUDI DERNIER, UN DES PLUS ARDENTS PROPAGANDISTES ? LE PRESIDENT.- TECHNIQUEMENT, CELA N'EST PAS POSSIBLE QUE JE PRENNE DES INITIATIVES A CET EGARD PUISQU'EN-RAISON DES SUJETS TRAITES, VOUS SAVEZ QUE LA FRANCE PARTICIPE A CE DIALOGUE PAR L'INTERMEDIAIRE DE LA COMMUNAUTE_ECONOMIQUE_EUROPEENNE, IL N'Y A PAS DE DELEGATION FRANCAISE QUI SIEGE DANS CETTE CONFERENCE, IL Y A UNE DELEGATION DE LA COMMUNAUTE_ECONOMIQUE_EUROPEENNE. DONC NECESSAIREMENT NOUS RESPECTONS CETTE REGLE ET NOS INITIATIVES PASSENT PAR L'INTERMEDIAIRE DE LA CEE. VOUS AVEZ NOTE, D'AILLEURS LE PRESIDENT BONGO Y A FAIT ALLUSION DANS SON DISCOURS L'AUTRE SOIR, QU'ACTUELLEMENT IL Y AVAIT DES DIFFICULTES PORTANT SUR DEUX POINTS : COMMENT LES CHOSES SE SONT-ELLES PASSEES ? IL AVAIT D'ABORD ETE PREVU QUE DES REUNIONS SE TIENDRAIENT AU NIVEAU DES HAUTS FONCTIONNAIRES, POUR PREVOIR LE CALENDRIER DE TRAVAIL DE LA CONFERENCE POUR L'AUTOMNE. ET CES HAUTS FONCTIONNAIRES ONT ETABLI UN CALENDRIER DE TRAVAIL MAIS N'ONT PAS TROUVE DE SOLUTION SATISFAISANTE SUR L'APPROCHE DES DEUX PROBLEMES. UN DE CES PROBLEMES ETANT CELUI DE LA GARANTIE DES RESSOURCES QUE LES PAYS EN DEVELOPPEMENT TIRENT DE LEURS EXPORTATIONS. SANS DOUTE D'AILLEURS CE CALENDRIER DE TRAVAIL AURAIT-IL PU ETRE ETABLI PLUTOT AU NIVEAU POLITIQUE QU'AU NIVEAU DES HAUTS FONCTIONNAIRES MAIS DEPUIS QUE CETTE DIFFICULTE A ETE RENCONTREE, LES DEUX CO-PRESIDENTS DE LA CONFERENCE SE SONT REUNIS ET, NOUS-MEMES, NOUS AVONS PRIS A BRUXELLES UN CERTAIN NOMBRE D'INITIATIVES POUR TENTER DE TROUVER UNE FORMULATION PERMETTANT LA POURSUITE DES TRAVAUX D'UNE_PART SUR CE POINT C'EST-A-DIRE CE QUI PEUT ETRE FAIT POUR MIEUX ASSURER LES RESSOURCES QUE LES PAYS EN DEVELOPPEMENT TIRENT DE LEURS VENTES A L'EXTERIEUR ET SUR LE SECOND POINT, POINT SUR LEQUEL JE REVIENDRAI D'AILLEURS TOUT A L'HEURE. IL SEMBLE QUE LES CO-PRESIDENTS AIENT A L'HEURE ACTUELLE DEGAGE LES ELEMENTS D'UNE APPROCHE ECONOMIQUE ET ON PEUT DONC PENSER QUE LES TRAVAUX REPRENDRONT NORMALEMENT A L'AUTOMNEÕ¿\
`REPONSE` LE DEUXIEME POINT EST UN POINT DE CARACTERE MONETAIRE ET C'EST LA MANIERE DONT DEVRAIENT ETRE TRAITES LES PROBLEMES LIES AU POIDS DE L'ENDETTEMENT DES PAYS EN DEVELOPPEMENT. NOUS AVONS PROPOSE DES FORMULES A NOS PARTENAIRES EUROPEENS QUI ONT ETE APPROUVEES AU-SEIN D'UN CONSEIL_DES_MINISTRES QUI S'EST TENU LA SEMAINE DERNIERE. NATURELLEMENT IL FAUT ENCORE QUE LA COMMUNAUTE_EUROPEENNE OBTIENNE L'ACCORD DE SES AUTRES PARTENAIRES INDUSTRIALISES. MAIS JE CROIS QUE LA FORMULE QUI A ETE PROPOSEE EST SANS DOUTE DE _NATURE A PERMETTRE UTILEMENT LA POURSUITE DU DIALOGUE `DIALOGUE_NORD-SUD`Õ\
`TERRITOIRE D'OUTRE-MER` QUESTION.- MONSIEUR LE PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE, AU MOMENT OU LE TERRITOIRE FRANCAIS DES AFARS ET DES ISSAS `DJIBOUTI` S'APPRETE A ACCEDER A L'INDEPENDANCE, L'OPINION PUBLIQUE AFRICAINE VEUT SAVOIR SI LES BASES MILITAIRES FRANCAISES DANS CE TERRITOIRE, SERONT INTERDITES UNE FOIS QUE CE TERRITOIRE AURA ACQUIS L'INDEPENDANCE ? LE PRESIDENT.- LE TERRITOIRE FRANCAIS DES AFARS ET DES ISSAS, COMME SON NOM L'INDIQUE EST, A L'HEURE ACTUELLE, UN TERRITOIRE DE SOUVERAINETE FRANCAISE, ET DONC, VOUS POURRIEZ IMAGINER QUE JE NE REPONDE PAS A CETTE QUESTION SUR LE SOL D'UN PAYS ETRANGER QUOIQUE AMI. MAIS ENFIN, CE TERRITOIRE EST EN AFRIQUE, ET DONC, JE PEUX VOUS DIRE UN MOT A CE SUJET : UN NOUVEAU GOUVERNEMENT A ETE CONSTITUE DANS LE TERRITOIRE FRANCAIS DES AFARS ET DES ISSAS, J'EN AI RECU, AVANT DE PARTIR, MERCREDI APRES-MIDI, LE NOUVEAU PRESIDENT £ C'EST UN GOUVERNEMENT DE COALITION DANS LEQUEL ON RETROUVE A LA FOIS LES DIFFERENTES ETHNIES ET LES DIFFERENTES TENDANCES ET C'EST UN GOUVERNEMENT QUI DOIT PREPARER LA CONSULTATION DE LA POPULATION DU TERRITOIRE, SUR LE PRINCIPE DE L'INDEPENDANCE, CONSULTATION QUI NORMALEMENT DEVRAIT INTERVENIR TOUT AU DEBUT DE L'ANNEE PROCHAINE, ET QUI DEVRA ENSUITE ORGANISER L'ELECTION D'UNE ASSEMBLEE DE TYPE CONSTITUANTE, QUI DEVRA DEFINIR L'ORGANISATION POLITIQUE DU NOUVEL ETAT. LE PROBLEME DE LA SECURITE EXTERIEURE DE CET ETAT RESTERA ASSUREMENT POSE A RAISON DE SA SITUATION ET DE L'EQUILIBRE NECESSAIRE QUI DOIT ETRE MAINTENU, AINSI QUE DES GARANTIES QUI DOIVENT ETRE DONNEES A TOUS LES PAYS QUI UTILISENT DANS LEUR VIE ECONOMIQUE CE POUMON QUE CONSTITUE LE PORT DE DJIBOUTI. C'EST POURQUOI LA FRANCE EST PRETE A REPONDRE AUX DEMANDES QUI LUI SERAIENT PRESENTEES PAR LES NOUVELLES AUTORITES DE L'ETAT. IL LE FERA, NATURELLEMENT, SUIVANT LES REGLES EN_VIGUEUR VIS-A-VIS D'UN ETAT ET DONC DANS LE RESPECT DE LA SOUVERAINETE DU NOUVEL ETATÕ\
QUESTION.- MOMSIEUR LE PRESIDENT, PARMI LES PROJETS DE DEVELOPPEMEMT DU GABON, IL Y A DEUX PROJETS QUI SONT IMPORTANTS : LE TRANS-GABONAIS ` TRAIN ` ET LE BARRAGE DE POUBARA. EST-CE QUE VOUS POUVEZ D'ORES ET DEJA NOUS DIRE QUELLE SERA L'IMPORTANCE DU _CONCOURS QUE LA FRANCE EST PRETE A APPORTER POUR LA REALISATION DE CES DEUX PROJETS ?Õ LE PRESIDENT.- A PROPOS DE L'UN DES PROJETS, VOUS LE CONNAISSEZ PUISQUE NOTRE EFFORT A DEJA ETE DECIDE POUR LA PARTIE EN-COURS : A L'HEURE ACTUELLE, IL EXISTE DES PERSPECTIVES DE PROLONGATION DE CET OUVRAGE, MAIS NOUS N'AVONS PAS JUSQU'A PRESENT, ETE SAISIS DE DEMANDES CHIFFREES, DONC C'EST LE MONTANT DE LA CONTRIBUTION QUE VOUS CONNAISSEZ QUI RESTE LA BASE DE NOTRE CONTRIBUTION AU TRANS-GABONAIS. POUR L'USINE, POUR LA CENTRALE PLUTOT DE POUBARA, QUE J'AI SURVOLEE CE MATIN, NOUS AVONS SURVOLE D'ABORD LA CENTRALE QUI EST EN SERVICE ET QUI EST CELLE QUI ASSURE LA FOURNITURE DE L'ELECTRICITE DE FRANCEVILLE ET DE SA REGION. MAIS IL Y A UNE DEUXIEME BOUCLE, QUI EST SUSCEPTIBLE DE RECEVOIR UN EQUIPEMENT HYDRAULIQUE ET ELECTRIQUE BEAUCOUP PLUS IMPORTANT ET QUI POURRAIT ALORS ALIMENTER EN ELECTRICITE CERTAINES DES INDUSTRIES DE LA REGION ET NOTAMMENT LA FUTURE USINE DE FERRO-MANGANESE. JUSQU'A PRESENT LES ETUDES TECHNIQUES DETAILLEES N'ONT PAS ETE ENTREPRISES, CONCERNANT CET OUVRAGE. ALORS NOUS SOMMES TOMBES D'ACCORD AVEC LE PRESIDENT BONGO POUR QUE CES ETUDES SOIENT _ENTREPRISES ET QUE NOUS PARTICIPIONS A CES ETUDES. IL SEMBLE QUE L'ORDRE DE GRANDEUR DU COUT DU PROJET DEVRAIT ETRE COMPRIS ENTRE 1,3 ET 1,6 MILLIARD DE NOS FRANCS. C'EST SEULEMENT LORSQUE L'ON CONNAITRA DE FACON PLUS PRECISE LE COUT TOTAL DU PROJET QUE LA FRANCE POURRA FIXER SA PARTICIPATION MAIS, JE VOUS INDIQUE QUE SI LES ETUDES SE REVELENT POSITIVES, PREMIEREMENT, IL Y AURA EFFECTIVEMENT PARTICIPATION FRANCAISE, ET DEUXIEMEMENT, LA FRANCE RECHERCHERA ET AIDERA LE GABON A RECHERCHER, COMME CELA A ETE LE CAS DANS LA REALISATION DU TRANS-GABONAIS, UN CERTAIN NOMBRE DE _CONCOURS INTERNATIONAUX. LES ORDRES DE GRANDEUR , L'AFFAIRE DE POUBARA, FAIT DONC 1,3 - 1,6 MILLIARD, L'USINE DE FERRO-MANGANESE, C'EST DE-L-ORDRE DE 3 A 400 MILLIONS AU POINT DE VUE DE LA CONSTRUCTION, ET LA CIMENTERIE DE NTOUM, POUR LAQUELLE UN ACCORD A ETE DONNE, EST DE-L-ORDRE DE 400 MILLIONS. LES DIFFERENTS PROJETS DE COOPERATION COURANTE SONT D'UN MONTANT DE CARACTERE TECHNIQUE - ETUDES EN CE QUI CONCERNE LE RESEAU DES TRANSPORTS GABONAIS, CREATION, DEVELOPPEMENT DE L'INSTITUT POLYTECHNIQUE DE FRANCEVILLE - ET REPRESENTENT CHACUN DES ORDRES DE GRANDEUR DE PLUSIEURS MILLIONS\
`REPONSE` DONC, AU TOTAL, LES PROJETS QUI FONT L'OBJET D'ETUDES EN_COMMUN ET AUXQUELS LA FRANCE S'INTERESSE AVEC LE GABON, SONT DE-L-ORDRE DE 2,3 MILLIARDS DE FRANCS. QUESTION.- MONSIEUR LE PRESIDENT, AVEZ-VOUS EVOQUE LE FONDS EXCEPTIONNEL DE DEVELOPPEMENT AVEC LE PRESIDENT BONGO ? LE PRESIDENT.- OUI, JE L'AI EVOQUE SUR DEUX PLANS £ VOUS SAVEZ EN EFFET QUE LE GABON, NOUS NOUS EN REJOUISSONS A ACCEPTE, DES LE DEBUT D'ETRE UN ETAT CONTRIBUTEUR DE CE FONDS, EN-RAISON DE L'IMPORTANCE DU DEVELOPPEMENT ECONOMIQUE GABONAIS ET DU NIVEAU DE SES RESSOURCES. VOUS PARLEZ DU FONDS DE DEVELOPPEMENT ? OU DU FONDS DE SOLIDARITE ? OU DES DEUX ? QUESTION.- DU FONDS DE DEVELOPPEMENT. LE PRESIDENT.- ALORS, C'EST LE FONDS DE PROMOTION DE L'AFRIQUE. PARCE QUE SUR LE FONDS DE SOLIDARITE, NOUS EN AVONS PARLE AVEC LE PRESIDENT BONGO ET NOTAMMENT POUR CONFIRMER QUE CE FONDS SERAIT OUVERT A CEUX DES PAYS DE LA ZONE FRANC QUI SOUHAITENT Y PARTICIPER OU CEUX DES PAYS QUI PARTICIPENT A LA REUNION PERIODIQUE FRANCO - AFRICAINE. VOUS SAVEZ QU'IL N'Y A PAS, EN EFFET, RECOUVREMENT ABSOLU DES DEUX CARTES, QUE LA CARTE DE LA ZONE FRANC ET QUE LA CARTE DE LA CONFERENCE FRANCO - AFRICAINE NE SONT PS IDENTIQUES EN-RAISON DE FAITS HISTORIQUES ET LE PRESIDENT BONGO ETAIT D'ACCORD AVEC MOI-MEME POUR QUE LES PAYS PARTICIPANT SOIT A L'UNE, SOIT A L'AUTRE, PUISSENT PARTICIPER A CE FONDS DE SOLIDARITE. SUR L'AUTRE FONDS, C'EST-A-DIRE, SUR LE FONDS DE PROMOTION DE L'AFRIQUE, J'INDIQUAIS AU PRESIDENT BONGO LE RESULTAT DES CONVERSATIONS QUE J'AVAIS EUES AU-COURS DE MES VOYAGES DU PRINTEMPS, NOTAMMENT EN GRANDE-BRETAGNE, EN ALLEMAGNE FEDERALE `RFA`, AUX ETATS-UNIS D'AMERIQUE, OU J'AVAIS RENCONTRE PARTOUT UN ACCORD DE PRINCIPE FAVORABLE. LA FRANCE A REUNI UNE PREMIERE REUNION DE TECHNICIENS, C'EST-A-DIRE AU NIVEAU DES DIRECTEURS DES AFFAIRES ECONOMIQUES DES PAYS CONCERNES POUR EXAMINER LES PROBLEMES DE PROCEDURE ET D'ALIMENTATION DE CE FONDS ET, JE PENSE QUE NOUS DEVRIONS POUVOIR PASSER PROCHAINEMENT A UNE PHASE PLUS PRECISE D'ORGANISATIONÕ\
QUESTION.- MONSIEUR LE PRESIDENT, AU PROGRAMME DE VOS DEPLACEMENTS ANNUELS, VOUS L'AVEZ PRECISE, VOUS NE DEVEZ VISITER OFFICIELLEMENT QU'UN PAYS AFRICAIN, CETTE ANNEE, LE GABON. QUEL EST LE PAYS QUI VOUS ACCUEILLERA EN 1977 ? LE PRESIDENT.- POUR L'INSTANT, CE N'EST PAS FIXE. EN 1977, VOUS AVEZ PREVU QUE NOUS AYIONS LA CONFERENCE FRANCO - AFRICAINE AU SENEGAL, MAIS JE DIRAIS, A CE MOMENT-LA, CE N'EST PAS LA VISITE D'UN ETAT AFRICAIN, C'EST UNE CONFERENCE, COMME CELLE QUI S'EST TENUE A PARIS. J'AI RECU UN CERTAIN NOMBRE D'INVITATIONS D'ETATS AFRICAINS, MAIS C'EST AU DEBUT DE 1977 QUE J'ETABLIRAI MON PROGRAMMEÕ\
QUESTION.- MONSIEUR LE PRESIDENT, A PROPOS DU FONDS DE SOLIDARITE, AVEZ-VOUS ABORDE AVEC LE PRESIDENT BONGO LE PROBLEME DU MAINTIEN OU DU RETRAIT DU GABON A LA COMPAGNIE AIR-AFRIQUE ? LE PRESIDENT.- LE PRESIDENT BONGO M'A FAIT PART DE SES REFLEXIONS, DE SES PREOCCUPATIONS A CET EGARD £ C'EST UN PROBLEME QUI N'EST PAS BILATERAL, QUI N'EST PAS FRANCO - GABONAIS, ET DONC LE PRESIDENT BONGO M'A INFORME DE L'_ETAT DE SES REFLEXIONS, JE N'AVAIS PAS A EN DISCUTER AVEC LUIÕ
QUESTION.- MONSIEUR LE PRESIDENT, VOUS AVEZ RECU, IL Y A QUELQUES JOURS, LE PRESIDENT AHIDJO DE LA REPUBLIQUE UNIE DU CAMEROUN £ LE GABON EST UN PARTENAIRE DE L'UNION DOUANIERE ET ECONOMIQUE DE L'AFRIQUE CENTRALE. PEUT-ON PENSER QUE DANS-LE-CADRE DES DISCUSSIONS, CERTAINS DES PROJETS QUE VOUS ENVISAGEZ CONCERNENT LES ETATS LIMITROPHES DU CAMEROUN ? LE PRESIDENT.- NON, NOUS AVONS PARLE DES PROBLEMES FRANCO - GABONAIS, NOUS N'AVONS PAS PARLE DES PROBLEMES CAMEROUNO - GABONAIS. SIMPLEMENT, CE QUE J'AI DIT TOUT A L'HEURE, CONCERNANT LE FONCTIONNEMENT DU FONDS DE SOLIDARITE, INTERESSE, VOUS LE SAVEZ, LE CAMEROUN, PUISQUE LA QUESTION S'ETAIT POSEE DE SAVOIR SI, EN-RAISON DE SA NON PARTICIPATION A LA CONFERENCE FRANCO - AFRICAINE, LE CAMEROUN POURRAIT OU NON FAIRE PARTIE DE CE DISPOSITIF, ET NOUS AVONS CONVENU AVEC LE PRESIDENT BONGO QUE SI TEL ETAIT LE DESIR DU CAMEROUN, IL POURRAIT EFFECTIVEMENT Y ETRE ASSOCIEÕ\
QUESTION.- MONSIEUR LE PRESIDENT, VOUS QUITTEZ LE GABON DEMAIN MATIN, OU ALLEZ-VOUS ? LE PRESIDENT.- JE NE VOIS PAS EN QUOI CETTE QUESTION VOUS FAIT SOURIRE, CAR DE TOUTES FACONS, J'IRAI QUELQUE PART. JE PARS DEMAIN MATIN AU ZAIRE. LORQUE J'AI RECU LE PRESIDENT MOBUTU, AU MOIS D'AVRIL A PARIS, IL A INSITE POUR QUE JE VIENNE LUI RENDRE UNE COURTE VISITE PRIVEE POUR FAIRE LE POINT DES CONVERSATIONS QUE NOUS AVIONS EUES L'ANNEE DERNIERE AU ZAIRE, AU-COURS DE MA VISITE OFFICIELLE ET A PARIS AU MOIS D'AVRIL, PENDANT SA VISITE PRIVEE. D'AUTANT PLUS QUE L'AFRIQUE A CONNU BEAUCOUP D'EVENEMENTS DEPUIS MA VISITE DE L'ANNEE DERNIERE AU ZAIRE. JE SERAI DONC RECU DEMAIN PAR LE PRESIDENT MOBUTU POUR UNE VISITE PRIVEE QUI AURA _LIEU DANS SA RESIDENCE DU NORD DU ZAIRE. APRES LA VISITE QUE JE RENDS AU PRESIDENT MOBUTU DEMAIN, JE PRENDRAI 9 JOURS DE REPOS AVANT DE REGAGNER L'ELYSEEÕ\
QUESTION.- MONSIEUR LE PRESIDENT, L'AFFAIRE CLAUSTRE AVAIT QUELQUE PEU ASSOMBRI LES RELATIONS FRANCO - TCHADIENNES. MAINTENANT QUE CES RELATIONS SONT REDEVENUES SAINES, AVEC LA MEDIATION DU GABON, LE GOUVERNEMENT FRANCAIS LAISSERA-T-IL ETERNELLEMENT MADAME CLAUSTRE AUX MAINS DES REBELLES TOUBOUS ? LE PRESIDENT.- JE PARLERAI ICI DES PROBLEMES FRANCO - GABONAIS. PAS DE COMMENTAIRES. QUESTION.- MONSIEUR LE PRESIDENT LA PRESSE GABONAISE VOUS REMERCIE..Õ\
`POLITIQUE EXTERIEURE ` RELATIONS FRANCO - GABONAISES` QUESTION.- MONSIEUR LE PRESIDENT, APRES LES ENTRETIENS QUE VOUS AVEZ EUS AVEC LE PRESIDENT GABONAIS, AVEZ-VOUS UN MOT A L'ATTENTION DE VOS COMPATRIOTES AU GABON ET EN FRANCE ? LE PRESIDENT.- DANS LE COMMUNIQUE QUI VIENT D'ETRE PUBLIE, IL EST FAIT _ETAT DE LA COMPREHENSION DE LA FRANCE POUR LA POLITIQUE D'INDEPENDANCE DU GABON. NOS RELATIONS SONT FONDEES SUR LA COOPERATION MAIS CETTE COOPERATION SUPPOSE LA PLEINE RECONNAISSANCE DE PART ET D'AUTRE DE L'INDEPENDANCE ET DE LA PERSONNALITE DES ETATS. ET CECI VAUT NOTAMMENT POUR L'IMPORTANCE DE LA POLITIQUE ECONOMIQUE. IL EST DONC NATUREL QUE LE GABON S'EFFORCE DE DEVELOPPER LUI-MEME SES RESSOURCES ET DE PRENDRE LES DECISIONS ESSENTIELLES CONCERNANT LES MODALITES DE SON DEVELOPPEMENT. MAIS NOUS AVONS NOTE EN MEME TEMPS QUE LA CONCEPTION DE POLITIQUE ECONOMIQUE DU PRESIDENT BONGO ET DU GABON, C'EST-A-DIRE CELLE DU LIBERALISME ORIENTE ET PLANIFIE, FAISAIT UNE LARGE PLACE A CEUX QUI VOULAIENT CONCOURIR AU DEVELOPPEMENT ECONOMIQUE DU GABON. ET C'EST AINSI D'AILLEURS, JE L'INDIQUAIS RECEMMENT, QUE LES FRANCAIS QUI TRAVAILLENT A L'HEURE ACTUELLE DANS L'ECONOMIE GABONAISE SONT PLUS NOMBREUX QU'ILS NE L'ONT JAMAIS ETE. ET DANS LES TRAJETS QUE J'AI FAITS A L'INTERIEUR DU PAYS, J'AI RENCONTRE PRECISEMENT CES TRAVAILLEURS FRANCAIS, QUE CE SOIENT DES CADRES, QUE CE SOIENT DES COMMERCANTS, QUE CE SOIENT DES TRAVAILLEURS DE L'INDUSTRIE DANS LES DIFFERENTES REGIONS DU PAYS. SI BIEN QUE TOUT EN COMPRENANT LA POLITIQUE D'INDEPENDANCE ECONOMIQUE DU GABON, JE PENSE QU'IL Y A UNE PLACE IMPORTANTE, SIGNIFICATIVE POUR CEUX DES FRANCAIS QUI VEULENT CONTRIBUER AU DEVELOPPEMENT ECONOMIQUE DU GABON ET J'AI ETE HEUREUX DE VOIR QUE LE PRESIDENT BONGO PARTAGEAIT CE POINT_DE_VUE ET M'EN DONNAIT L'ASSURANCEÕ¿\
QUESTION.- MONSIEUR LE PRESIDENT, LE FRANC CFA EST ETROITEMENT LIE AU FRANC FRANCAIS. ET DEPUIS QUELQUES SEMAINES VOTRE MONNAIE BAISSE PAR-RAPPORT AUX MONNAIES FORTES. QUELLES MESURES _COMPTE PRENDRE LA FRANCE POUR SAUVEGARDER LE POUVOIR_D_ACHAT DES PAYS AYANT CONSERVE LE FRANC CFA ? LE PRESIDENT.- EN REALITE, L'_ETAT ACTUEL DU SYSTEME MONETAIRE INTERNATIONAL, VOUS LE SAVEZ, EST CELUI DU FLOTTEMENT GENERAL DES MONNAIES. CELA N'EST PAS UN SYSTEME DONT NOUS ETIONS PARTISANS EN DOCTRINE. NOUS PENSIONS QUE LE SYSTEME REPOSANT SUR DES PARITES FIXES AURAIT SANS DOUTE ASSURE DE MANIERE PLUS STABLE LE DEVELOPPEMENT DE L'ECONOMIE MONDIALE. MAIS A-PARTIR DU MOMENT OU LA TOTALITE DES GRANDES MONNAIES DU MONDE SE TROUVE ETRE DES MONNAIES FLOTTANTES, LE SYSTEME EST UN SYSTEME DANS LEQUEL LES TAUX DE CHANGES SONT ACTUELLEMENT FLOTTANTS. DANS UN SYSTEME DE TAUX DE CHANGES FLOTTANTS, IL Y A NECESSAIREMENT DES MOUVEMENTS DANS UN SENS ET DANS L'AUTRE. NOUS AVONS CONNU DEPUIS 1975 DES MOUVEMENTS SUCCESSIFS D'APPRECIATION DU FRANC. NOUS AVONS CONNU EGALEMENT DES MOUVEMENTS DU SENS CONTRAIRE. A L'HEURE ACTUELLE, IL EXISTE UN CERTAIN NOMBRE DE FLUCTUATIONS MONETAIRES, SANS DOUTE L'APPRECIATION DE CERTAINES DEVISES FORTES ET PAR CONTRE DES MOUVEMENTS QUI AFFECTENT DIVERSES AUTRES MONNAIES. LA POSITION DE LA FRANCE, C'EST DE S'EN TENIR A LA DECISION QUI A ETE PRISE IL Y A QUELQUES MOIS, C'EST-A-DIRE DE LAISSER FONCTIONNER LES MECANISMES MONETAIRES. NOUS SOMMES CONVAINCUS EN EFFET QUE NOTRE SITUATION MONETAIRE EST SAINE. NOUS AVONS A L'HEURE ACTUELLE UN COMMERCE EXTERIEUR EQUILIBRE, LA MEILLEURE SITUATION DE FINANCES PUBLIQUES D'EUROPE EN 1976 ET EN 1977 ET NOUS PENSONS QUE C'EST A-PARTIR D'UNE APPRECIATION OBJECTIVE DE LA SITUATION MONETAIRE DE LA FRANCE ET DONC LES ETATS QUI SE TROUVENT PARTICIPER A CETTE VIE MONETAIRE, QUE S'ETABLIRA LA VALEUR DE NOS MONNAIESÕ\
QUESTION.- MONSIEUR LE PRESIDENT, VOUS SAVEZ QUE LE PROBLEME DU DEVELOPPEMENT DU TIERS-MONDE CONCERNE AU SURTOUT L'AMENAGEMENT DES INDUSTRIES INTEGREES. DANS QUELLE MESURE LE PROGRAMME FRANCAIS VA-T-IL CONTRIBUER A LA CREATION SUR_PLACE D'INDUSTRIES INTEGRABLES ? LE PRESIDENT.- C'EST DEJA LE CAS PUISQUE, DANS LA TECHNIQUE FISCALE QUI EST CELLE DU GOUVERNEMENT GABONAIS, ET QUI CONCERNE CETTE PROVISION DIVERSIFIEE DU POINT_DE_VUE FISCAL, VOUS SAVEZ QUE PAR EXEMPLE ELF-GABON EST CONDUIT A PRENDRE DES PARTICIPATIONS DANS UN CERTAIN NOMBRE D'ACTIVITES INDUSTRIELLES INTEGREES. DE FACON PLUS SIGNIFICATIVE ENCORE, JE VOUS DIRAI QUE NOUS ALLONS MENTIONNER DANS LE COMMUNIQUE L'ETUDE PUIS LA REALISATION D'UNE USINE DE TRAITEMENT DES FERRO-MANGANESE QUI REPRESENTE LE TYPE MEME DE L'INTEGRATION INDUSTRIELLE PUISQUE C'EST L'UTILISATION DU MINERAI DE MANGANESE DE LA REGION DU HAUT TOGUE. D'UNE FACON GENERALE, NOUS SOMMES FAVORABLES A LA VALORISATION SUR_PLACE DES RESSOURCES NATURELLES DU GABON ET NOUS PENSONS QUE LA VALEUR AJOUTEE A CES RESSOURCES NATURELLES DEVRAIT S'ACCROITRE SENSIBLEMENT AU-COURS DES PROCHAINES ANNEES. VOUS SAVEZ QUE DANS LE DOMAINE DU PETROLE LE RAFFINAGE QUI PORTE ACTUELLEMENT SUR 1 MILLION DE TONNES DE PETROLE DOIT ETRE PORTE A 2 MILLIONS DE TONNES ET DONC LA AUSSI LA VALEUR AJOUTEE RAFFINEE AU PETROLE EXTRAIT AU GABONÕ\
`POLITIQUE EXTERIEURE ` COMMERCE EXTERIEUR` QUESTION.- L'AFRIQUE ENTIERE A CONDAMNE LA VENTE PAR LA FRANCE DE CENTRALES NUCLEAIRES STRATEGIQUES OU PAS, A L'AFRIQUE_DU_SUD. ON SAIT D'AUTRE_PART, MONSIEUR LE PRESIDENT, QUE VOUS VOUS PORTEZ GARANT EN CE QUI CONCERNE L'AMITIE ET LA COOPERATION FRANCO - AFRICAINES. COMMENT _COMPTEZ-VOUS CONCILIER CETTE VOLONTE DE COOPERATION AVEC L'AFRIQUE ET LES INTERETS ECONOMIQUES DE VOTRE PAYS QUE REPRESENTENT LES ECHANGES AVEC L'AFRIQUE_DU_SUD. LE PRESIDENT.- JE DIRAIS PLUTOT QUE L'AFRIQUE ENTIERE S'EST PREOCCUPEE DE LA VENTE DE CES ARMES NUCLEAIRES, S'EN EST INQUIETEE, LE TERME NUCLEAIRE EVOQUANT EN EFFET LE DANGER, LE RISQUE POSSIBLE D'UNE UTILISATION A D'AUTRES FINS. OR NOUS AVONS ETE CONDUITS A DONNER DES EXPLICATIONS A L'ENSEMBLE DES PAYS AFRICAINS ET JE CROIS QUE CES EXPLICATIONS ONT PORTE. IL S'AGIT D'UNE TRANSACTION COMMERCIALE. DANS CETTE TRANSACTION COMMERCIALE, UN CERTAIN NOMBRE DE PAYS PROPOSAIENT LA FOURNITURE DE CENTRALES ELECTRIQUES NUCLEAIRES A L'AFRIQUE_DU_SUD ET C'EST POUR DES RAISONS PUREMENT TECHNIQUES QUE LE PROJET FRANCAIS A ETE PREFERE SOIT AUX PROPOSITIONS AMERICAINES, SOIT AUX PROPOSITIONS ALLEMANDES, SOIT AUX PROPOSITIONS NEERLANDAISES. PAR CONTRE, JE PEUX VOUS DIRE QUE TOUTES LES PRECAUTIONS ONT ETE PRISES ET SERONT PRISES POUR QUE CETTE VENTE COMMERCIALE NE PUISSE EN AUCUNE MANIERE CONSTITUER UN DANGER D'UNE AUTRE _NATURE POUR L'AFRIQUE OU POUR LES VOISINS DE L'AFRIQUE_DU_SUD. C'EST AINSI QUE LES DIRECTIVES ONT ETE DONNEES AUX NEGOCIATEURS FRANCAIS D'EXIGER ET D'OBTENIR LA TOTALITE DES GARANTIES QUI SONT ACTUELLEMENT FIXEES PAR LA COMMUNAUTE INTERNATIONALE LORSQU'IL S'AGIT DE LA VENTE DE CENTRALES AFIN QUE CELLES-CI NE PUISSENT SERVIR QU'EXCLUSIVEMENT A LA PRODUCTION D'ENERGIE ELECTRIQUE ET NE PUISSENT ETRE UTILISEES NI DIRECTEMENT NI INDIRECTEMENT A D'AUTRES FINS. JE PEUX MEME VOUS DIRE QUE J'AVAIS DONNE LA DIRECTIVE PRECISE QUE, AU CAS OU CES GARANTIES NE SERAIENT PAS COMPLETEMENT OBTENUES, CETTE VENTE N'AURAIT PAS _LIEUÕ\
QUESTION.- MONSIEUR LE PRESIDENT, VOUS AVEZ PARLE DANS VOTRE ALLOCUTION DE JEUDI DERNIER DES INITIATIVES QUE PARIS PREND DE PART ET D'AUTRE POUR UNE AVANCE DU DIALOGUE_NORD-SUD QUI, SEMBLE-T-IL, PIETINE DEPUIS QUELQUES TEMPS. _COMPTEZ-VOUS, MONSIEUR LE PRESIDENT, REPRENDRE VOUS-MEME DES INITIATIVES POUR RELANCER UN DIALOGUE DONT VOUS ETES, ON L'A RAPPELE JEUDI DERNIER, UN DES PLUS ARDENTS PROPAGANDISTES ? LE PRESIDENT.- TECHNIQUEMENT, CELA N'EST PAS POSSIBLE QUE JE PRENNE DES INITIATIVES A CET EGARD PUISQU'EN-RAISON DES SUJETS TRAITES, VOUS SAVEZ QUE LA FRANCE PARTICIPE A CE DIALOGUE PAR L'INTERMEDIAIRE DE LA COMMUNAUTE_ECONOMIQUE_EUROPEENNE, IL N'Y A PAS DE DELEGATION FRANCAISE QUI SIEGE DANS CETTE CONFERENCE, IL Y A UNE DELEGATION DE LA COMMUNAUTE_ECONOMIQUE_EUROPEENNE. DONC NECESSAIREMENT NOUS RESPECTONS CETTE REGLE ET NOS INITIATIVES PASSENT PAR L'INTERMEDIAIRE DE LA CEE. VOUS AVEZ NOTE, D'AILLEURS LE PRESIDENT BONGO Y A FAIT ALLUSION DANS SON DISCOURS L'AUTRE SOIR, QU'ACTUELLEMENT IL Y AVAIT DES DIFFICULTES PORTANT SUR DEUX POINTS : COMMENT LES CHOSES SE SONT-ELLES PASSEES ? IL AVAIT D'ABORD ETE PREVU QUE DES REUNIONS SE TIENDRAIENT AU NIVEAU DES HAUTS FONCTIONNAIRES, POUR PREVOIR LE CALENDRIER DE TRAVAIL DE LA CONFERENCE POUR L'AUTOMNE. ET CES HAUTS FONCTIONNAIRES ONT ETABLI UN CALENDRIER DE TRAVAIL MAIS N'ONT PAS TROUVE DE SOLUTION SATISFAISANTE SUR L'APPROCHE DES DEUX PROBLEMES. UN DE CES PROBLEMES ETANT CELUI DE LA GARANTIE DES RESSOURCES QUE LES PAYS EN DEVELOPPEMENT TIRENT DE LEURS EXPORTATIONS. SANS DOUTE D'AILLEURS CE CALENDRIER DE TRAVAIL AURAIT-IL PU ETRE ETABLI PLUTOT AU NIVEAU POLITIQUE QU'AU NIVEAU DES HAUTS FONCTIONNAIRES MAIS DEPUIS QUE CETTE DIFFICULTE A ETE RENCONTREE, LES DEUX CO-PRESIDENTS DE LA CONFERENCE SE SONT REUNIS ET, NOUS-MEMES, NOUS AVONS PRIS A BRUXELLES UN CERTAIN NOMBRE D'INITIATIVES POUR TENTER DE TROUVER UNE FORMULATION PERMETTANT LA POURSUITE DES TRAVAUX D'UNE_PART SUR CE POINT C'EST-A-DIRE CE QUI PEUT ETRE FAIT POUR MIEUX ASSURER LES RESSOURCES QUE LES PAYS EN DEVELOPPEMENT TIRENT DE LEURS VENTES A L'EXTERIEUR ET SUR LE SECOND POINT, POINT SUR LEQUEL JE REVIENDRAI D'AILLEURS TOUT A L'HEURE. IL SEMBLE QUE LES CO-PRESIDENTS AIENT A L'HEURE ACTUELLE DEGAGE LES ELEMENTS D'UNE APPROCHE ECONOMIQUE ET ON PEUT DONC PENSER QUE LES TRAVAUX REPRENDRONT NORMALEMENT A L'AUTOMNEÕ¿\
`REPONSE` LE DEUXIEME POINT EST UN POINT DE CARACTERE MONETAIRE ET C'EST LA MANIERE DONT DEVRAIENT ETRE TRAITES LES PROBLEMES LIES AU POIDS DE L'ENDETTEMENT DES PAYS EN DEVELOPPEMENT. NOUS AVONS PROPOSE DES FORMULES A NOS PARTENAIRES EUROPEENS QUI ONT ETE APPROUVEES AU-SEIN D'UN CONSEIL_DES_MINISTRES QUI S'EST TENU LA SEMAINE DERNIERE. NATURELLEMENT IL FAUT ENCORE QUE LA COMMUNAUTE_EUROPEENNE OBTIENNE L'ACCORD DE SES AUTRES PARTENAIRES INDUSTRIALISES. MAIS JE CROIS QUE LA FORMULE QUI A ETE PROPOSEE EST SANS DOUTE DE _NATURE A PERMETTRE UTILEMENT LA POURSUITE DU DIALOGUE `DIALOGUE_NORD-SUD`Õ\
`TERRITOIRE D'OUTRE-MER` QUESTION.- MONSIEUR LE PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE, AU MOMENT OU LE TERRITOIRE FRANCAIS DES AFARS ET DES ISSAS `DJIBOUTI` S'APPRETE A ACCEDER A L'INDEPENDANCE, L'OPINION PUBLIQUE AFRICAINE VEUT SAVOIR SI LES BASES MILITAIRES FRANCAISES DANS CE TERRITOIRE, SERONT INTERDITES UNE FOIS QUE CE TERRITOIRE AURA ACQUIS L'INDEPENDANCE ? LE PRESIDENT.- LE TERRITOIRE FRANCAIS DES AFARS ET DES ISSAS, COMME SON NOM L'INDIQUE EST, A L'HEURE ACTUELLE, UN TERRITOIRE DE SOUVERAINETE FRANCAISE, ET DONC, VOUS POURRIEZ IMAGINER QUE JE NE REPONDE PAS A CETTE QUESTION SUR LE SOL D'UN PAYS ETRANGER QUOIQUE AMI. MAIS ENFIN, CE TERRITOIRE EST EN AFRIQUE, ET DONC, JE PEUX VOUS DIRE UN MOT A CE SUJET : UN NOUVEAU GOUVERNEMENT A ETE CONSTITUE DANS LE TERRITOIRE FRANCAIS DES AFARS ET DES ISSAS, J'EN AI RECU, AVANT DE PARTIR, MERCREDI APRES-MIDI, LE NOUVEAU PRESIDENT £ C'EST UN GOUVERNEMENT DE COALITION DANS LEQUEL ON RETROUVE A LA FOIS LES DIFFERENTES ETHNIES ET LES DIFFERENTES TENDANCES ET C'EST UN GOUVERNEMENT QUI DOIT PREPARER LA CONSULTATION DE LA POPULATION DU TERRITOIRE, SUR LE PRINCIPE DE L'INDEPENDANCE, CONSULTATION QUI NORMALEMENT DEVRAIT INTERVENIR TOUT AU DEBUT DE L'ANNEE PROCHAINE, ET QUI DEVRA ENSUITE ORGANISER L'ELECTION D'UNE ASSEMBLEE DE TYPE CONSTITUANTE, QUI DEVRA DEFINIR L'ORGANISATION POLITIQUE DU NOUVEL ETAT. LE PROBLEME DE LA SECURITE EXTERIEURE DE CET ETAT RESTERA ASSUREMENT POSE A RAISON DE SA SITUATION ET DE L'EQUILIBRE NECESSAIRE QUI DOIT ETRE MAINTENU, AINSI QUE DES GARANTIES QUI DOIVENT ETRE DONNEES A TOUS LES PAYS QUI UTILISENT DANS LEUR VIE ECONOMIQUE CE POUMON QUE CONSTITUE LE PORT DE DJIBOUTI. C'EST POURQUOI LA FRANCE EST PRETE A REPONDRE AUX DEMANDES QUI LUI SERAIENT PRESENTEES PAR LES NOUVELLES AUTORITES DE L'ETAT. IL LE FERA, NATURELLEMENT, SUIVANT LES REGLES EN_VIGUEUR VIS-A-VIS D'UN ETAT ET DONC DANS LE RESPECT DE LA SOUVERAINETE DU NOUVEL ETATÕ\
QUESTION.- MOMSIEUR LE PRESIDENT, PARMI LES PROJETS DE DEVELOPPEMEMT DU GABON, IL Y A DEUX PROJETS QUI SONT IMPORTANTS : LE TRANS-GABONAIS ` TRAIN ` ET LE BARRAGE DE POUBARA. EST-CE QUE VOUS POUVEZ D'ORES ET DEJA NOUS DIRE QUELLE SERA L'IMPORTANCE DU _CONCOURS QUE LA FRANCE EST PRETE A APPORTER POUR LA REALISATION DE CES DEUX PROJETS ?Õ LE PRESIDENT.- A PROPOS DE L'UN DES PROJETS, VOUS LE CONNAISSEZ PUISQUE NOTRE EFFORT A DEJA ETE DECIDE POUR LA PARTIE EN-COURS : A L'HEURE ACTUELLE, IL EXISTE DES PERSPECTIVES DE PROLONGATION DE CET OUVRAGE, MAIS NOUS N'AVONS PAS JUSQU'A PRESENT, ETE SAISIS DE DEMANDES CHIFFREES, DONC C'EST LE MONTANT DE LA CONTRIBUTION QUE VOUS CONNAISSEZ QUI RESTE LA BASE DE NOTRE CONTRIBUTION AU TRANS-GABONAIS. POUR L'USINE, POUR LA CENTRALE PLUTOT DE POUBARA, QUE J'AI SURVOLEE CE MATIN, NOUS AVONS SURVOLE D'ABORD LA CENTRALE QUI EST EN SERVICE ET QUI EST CELLE QUI ASSURE LA FOURNITURE DE L'ELECTRICITE DE FRANCEVILLE ET DE SA REGION. MAIS IL Y A UNE DEUXIEME BOUCLE, QUI EST SUSCEPTIBLE DE RECEVOIR UN EQUIPEMENT HYDRAULIQUE ET ELECTRIQUE BEAUCOUP PLUS IMPORTANT ET QUI POURRAIT ALORS ALIMENTER EN ELECTRICITE CERTAINES DES INDUSTRIES DE LA REGION ET NOTAMMENT LA FUTURE USINE DE FERRO-MANGANESE. JUSQU'A PRESENT LES ETUDES TECHNIQUES DETAILLEES N'ONT PAS ETE ENTREPRISES, CONCERNANT CET OUVRAGE. ALORS NOUS SOMMES TOMBES D'ACCORD AVEC LE PRESIDENT BONGO POUR QUE CES ETUDES SOIENT _ENTREPRISES ET QUE NOUS PARTICIPIONS A CES ETUDES. IL SEMBLE QUE L'ORDRE DE GRANDEUR DU COUT DU PROJET DEVRAIT ETRE COMPRIS ENTRE 1,3 ET 1,6 MILLIARD DE NOS FRANCS. C'EST SEULEMENT LORSQUE L'ON CONNAITRA DE FACON PLUS PRECISE LE COUT TOTAL DU PROJET QUE LA FRANCE POURRA FIXER SA PARTICIPATION MAIS, JE VOUS INDIQUE QUE SI LES ETUDES SE REVELENT POSITIVES, PREMIEREMENT, IL Y AURA EFFECTIVEMENT PARTICIPATION FRANCAISE, ET DEUXIEMEMENT, LA FRANCE RECHERCHERA ET AIDERA LE GABON A RECHERCHER, COMME CELA A ETE LE CAS DANS LA REALISATION DU TRANS-GABONAIS, UN CERTAIN NOMBRE DE _CONCOURS INTERNATIONAUX. LES ORDRES DE GRANDEUR , L'AFFAIRE DE POUBARA, FAIT DONC 1,3 - 1,6 MILLIARD, L'USINE DE FERRO-MANGANESE, C'EST DE-L-ORDRE DE 3 A 400 MILLIONS AU POINT DE VUE DE LA CONSTRUCTION, ET LA CIMENTERIE DE NTOUM, POUR LAQUELLE UN ACCORD A ETE DONNE, EST DE-L-ORDRE DE 400 MILLIONS. LES DIFFERENTS PROJETS DE COOPERATION COURANTE SONT D'UN MONTANT DE CARACTERE TECHNIQUE - ETUDES EN CE QUI CONCERNE LE RESEAU DES TRANSPORTS GABONAIS, CREATION, DEVELOPPEMENT DE L'INSTITUT POLYTECHNIQUE DE FRANCEVILLE - ET REPRESENTENT CHACUN DES ORDRES DE GRANDEUR DE PLUSIEURS MILLIONS\
`REPONSE` DONC, AU TOTAL, LES PROJETS QUI FONT L'OBJET D'ETUDES EN_COMMUN ET AUXQUELS LA FRANCE S'INTERESSE AVEC LE GABON, SONT DE-L-ORDRE DE 2,3 MILLIARDS DE FRANCS. QUESTION.- MONSIEUR LE PRESIDENT, AVEZ-VOUS EVOQUE LE FONDS EXCEPTIONNEL DE DEVELOPPEMENT AVEC LE PRESIDENT BONGO ? LE PRESIDENT.- OUI, JE L'AI EVOQUE SUR DEUX PLANS £ VOUS SAVEZ EN EFFET QUE LE GABON, NOUS NOUS EN REJOUISSONS A ACCEPTE, DES LE DEBUT D'ETRE UN ETAT CONTRIBUTEUR DE CE FONDS, EN-RAISON DE L'IMPORTANCE DU DEVELOPPEMENT ECONOMIQUE GABONAIS ET DU NIVEAU DE SES RESSOURCES. VOUS PARLEZ DU FONDS DE DEVELOPPEMENT ? OU DU FONDS DE SOLIDARITE ? OU DES DEUX ? QUESTION.- DU FONDS DE DEVELOPPEMENT. LE PRESIDENT.- ALORS, C'EST LE FONDS DE PROMOTION DE L'AFRIQUE. PARCE QUE SUR LE FONDS DE SOLIDARITE, NOUS EN AVONS PARLE AVEC LE PRESIDENT BONGO ET NOTAMMENT POUR CONFIRMER QUE CE FONDS SERAIT OUVERT A CEUX DES PAYS DE LA ZONE FRANC QUI SOUHAITENT Y PARTICIPER OU CEUX DES PAYS QUI PARTICIPENT A LA REUNION PERIODIQUE FRANCO - AFRICAINE. VOUS SAVEZ QU'IL N'Y A PAS, EN EFFET, RECOUVREMENT ABSOLU DES DEUX CARTES, QUE LA CARTE DE LA ZONE FRANC ET QUE LA CARTE DE LA CONFERENCE FRANCO - AFRICAINE NE SONT PS IDENTIQUES EN-RAISON DE FAITS HISTORIQUES ET LE PRESIDENT BONGO ETAIT D'ACCORD AVEC MOI-MEME POUR QUE LES PAYS PARTICIPANT SOIT A L'UNE, SOIT A L'AUTRE, PUISSENT PARTICIPER A CE FONDS DE SOLIDARITE. SUR L'AUTRE FONDS, C'EST-A-DIRE, SUR LE FONDS DE PROMOTION DE L'AFRIQUE, J'INDIQUAIS AU PRESIDENT BONGO LE RESULTAT DES CONVERSATIONS QUE J'AVAIS EUES AU-COURS DE MES VOYAGES DU PRINTEMPS, NOTAMMENT EN GRANDE-BRETAGNE, EN ALLEMAGNE FEDERALE `RFA`, AUX ETATS-UNIS D'AMERIQUE, OU J'AVAIS RENCONTRE PARTOUT UN ACCORD DE PRINCIPE FAVORABLE. LA FRANCE A REUNI UNE PREMIERE REUNION DE TECHNICIENS, C'EST-A-DIRE AU NIVEAU DES DIRECTEURS DES AFFAIRES ECONOMIQUES DES PAYS CONCERNES POUR EXAMINER LES PROBLEMES DE PROCEDURE ET D'ALIMENTATION DE CE FONDS ET, JE PENSE QUE NOUS DEVRIONS POUVOIR PASSER PROCHAINEMENT A UNE PHASE PLUS PRECISE D'ORGANISATIONÕ\
QUESTION.- MONSIEUR LE PRESIDENT, AU PROGRAMME DE VOS DEPLACEMENTS ANNUELS, VOUS L'AVEZ PRECISE, VOUS NE DEVEZ VISITER OFFICIELLEMENT QU'UN PAYS AFRICAIN, CETTE ANNEE, LE GABON. QUEL EST LE PAYS QUI VOUS ACCUEILLERA EN 1977 ? LE PRESIDENT.- POUR L'INSTANT, CE N'EST PAS FIXE. EN 1977, VOUS AVEZ PREVU QUE NOUS AYIONS LA CONFERENCE FRANCO - AFRICAINE AU SENEGAL, MAIS JE DIRAIS, A CE MOMENT-LA, CE N'EST PAS LA VISITE D'UN ETAT AFRICAIN, C'EST UNE CONFERENCE, COMME CELLE QUI S'EST TENUE A PARIS. J'AI RECU UN CERTAIN NOMBRE D'INVITATIONS D'ETATS AFRICAINS, MAIS C'EST AU DEBUT DE 1977 QUE J'ETABLIRAI MON PROGRAMMEÕ\
QUESTION.- MONSIEUR LE PRESIDENT, A PROPOS DU FONDS DE SOLIDARITE, AVEZ-VOUS ABORDE AVEC LE PRESIDENT BONGO LE PROBLEME DU MAINTIEN OU DU RETRAIT DU GABON A LA COMPAGNIE AIR-AFRIQUE ? LE PRESIDENT.- LE PRESIDENT BONGO M'A FAIT PART DE SES REFLEXIONS, DE SES PREOCCUPATIONS A CET EGARD £ C'EST UN PROBLEME QUI N'EST PAS BILATERAL, QUI N'EST PAS FRANCO - GABONAIS, ET DONC LE PRESIDENT BONGO M'A INFORME DE L'_ETAT DE SES REFLEXIONS, JE N'AVAIS PAS A EN DISCUTER AVEC LUIÕ
QUESTION.- MONSIEUR LE PRESIDENT, VOUS AVEZ RECU, IL Y A QUELQUES JOURS, LE PRESIDENT AHIDJO DE LA REPUBLIQUE UNIE DU CAMEROUN £ LE GABON EST UN PARTENAIRE DE L'UNION DOUANIERE ET ECONOMIQUE DE L'AFRIQUE CENTRALE. PEUT-ON PENSER QUE DANS-LE-CADRE DES DISCUSSIONS, CERTAINS DES PROJETS QUE VOUS ENVISAGEZ CONCERNENT LES ETATS LIMITROPHES DU CAMEROUN ? LE PRESIDENT.- NON, NOUS AVONS PARLE DES PROBLEMES FRANCO - GABONAIS, NOUS N'AVONS PAS PARLE DES PROBLEMES CAMEROUNO - GABONAIS. SIMPLEMENT, CE QUE J'AI DIT TOUT A L'HEURE, CONCERNANT LE FONCTIONNEMENT DU FONDS DE SOLIDARITE, INTERESSE, VOUS LE SAVEZ, LE CAMEROUN, PUISQUE LA QUESTION S'ETAIT POSEE DE SAVOIR SI, EN-RAISON DE SA NON PARTICIPATION A LA CONFERENCE FRANCO - AFRICAINE, LE CAMEROUN POURRAIT OU NON FAIRE PARTIE DE CE DISPOSITIF, ET NOUS AVONS CONVENU AVEC LE PRESIDENT BONGO QUE SI TEL ETAIT LE DESIR DU CAMEROUN, IL POURRAIT EFFECTIVEMENT Y ETRE ASSOCIEÕ\
QUESTION.- MONSIEUR LE PRESIDENT, VOUS QUITTEZ LE GABON DEMAIN MATIN, OU ALLEZ-VOUS ? LE PRESIDENT.- JE NE VOIS PAS EN QUOI CETTE QUESTION VOUS FAIT SOURIRE, CAR DE TOUTES FACONS, J'IRAI QUELQUE PART. JE PARS DEMAIN MATIN AU ZAIRE. LORQUE J'AI RECU LE PRESIDENT MOBUTU, AU MOIS D'AVRIL A PARIS, IL A INSITE POUR QUE JE VIENNE LUI RENDRE UNE COURTE VISITE PRIVEE POUR FAIRE LE POINT DES CONVERSATIONS QUE NOUS AVIONS EUES L'ANNEE DERNIERE AU ZAIRE, AU-COURS DE MA VISITE OFFICIELLE ET A PARIS AU MOIS D'AVRIL, PENDANT SA VISITE PRIVEE. D'AUTANT PLUS QUE L'AFRIQUE A CONNU BEAUCOUP D'EVENEMENTS DEPUIS MA VISITE DE L'ANNEE DERNIERE AU ZAIRE. JE SERAI DONC RECU DEMAIN PAR LE PRESIDENT MOBUTU POUR UNE VISITE PRIVEE QUI AURA _LIEU DANS SA RESIDENCE DU NORD DU ZAIRE. APRES LA VISITE QUE JE RENDS AU PRESIDENT MOBUTU DEMAIN, JE PRENDRAI 9 JOURS DE REPOS AVANT DE REGAGNER L'ELYSEEÕ\
QUESTION.- MONSIEUR LE PRESIDENT, L'AFFAIRE CLAUSTRE AVAIT QUELQUE PEU ASSOMBRI LES RELATIONS FRANCO - TCHADIENNES. MAINTENANT QUE CES RELATIONS SONT REDEVENUES SAINES, AVEC LA MEDIATION DU GABON, LE GOUVERNEMENT FRANCAIS LAISSERA-T-IL ETERNELLEMENT MADAME CLAUSTRE AUX MAINS DES REBELLES TOUBOUS ? LE PRESIDENT.- JE PARLERAI ICI DES PROBLEMES FRANCO - GABONAIS. PAS DE COMMENTAIRES. QUESTION.- MONSIEUR LE PRESIDENT LA PRESSE GABONAISE VOUS REMERCIE..Õ\