3 avril 2008 - Seul le prononcé fait foi

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Déclaration de M. Nicolas Sarkozy, Président de la République, sur le rôle de la France en Afghanistan, à Bucarest le 3 avril 2008.


Très brièvement, je voudrais vous dire combien nous sommes fiers de travailler avec le Président Karzai, que c'est une chance de l'avoir à la tête de l'Afghanistan et que nous sommes heureux de l'avoir à cette table, avec nous. C'est une grande chance d'avoir un chef d'État qui comprend les enjeux de son pays. Ce sont des paroles très aimables, rapidement dites, mais je le pense.
Je voudrais dire à Ban Ki Moon que nous sommes heureux qu'il soit là car sa présence parmi nous prouve que ce que nous faisons en Afghanistan n'est pas une guerre de civilisations. C'est la communauté internationale qui est engagée.
Je voudrais dire enfin à José Manuel Barroso que je suis heureux qu'il soit là, parce que avec lui ce sont toutes les institutions européennes qui sont engagées. Cela montre que ce n'est pas une guerre de civilisations, nous faisons la guerre à une bande de terroristes qui avaient pris le contrôle de votre pays, nous ne faisons pas la guerre aux Afghans.
Si nous nous renforçons aujourd'hui, c'est pour pouvoir partir ensuite. Parce que, plus nous serons forts, plus nous pourrons partir. C'est une idée très forte, plus nous serons faibles, plus nous serons obligés de rester et plus cela nous coûtera. Chaque fois que l'on fait un petit choix, on est obligé de rester. Nous devons faire un vrai choix : nous ne voulons pas le retour d'Al Qaeda ni des Talibans. Nous devons donc mettre le paquet, et ensuite rentrer chez nous. Notre objectif, c'est que les Afghans vivent libres, maîtres de leur pays.
L'enjeu essentiel pour nous, c'est la reconstruction.
Et je ne comprends pas qu'avec un tel dossier, on puisse perdre la bataille de la communication dans tous nos pays. Nous sommes critiqués dans tous nos pays. On défend des femmes martyrisées et des enfants qui peuvent maintenant aller à l'école, un pays dont la civilisation est niée £ on le fait, et pourtant nos opinions nous contestent, c'est le cas en France comme ailleurs. C'est parce que nous n'expliquons pas assez, parce que nous n'assumons pas.
La France est présente aux cotés de ses amis et de ses Alliés jusqu'à la victoire. Je dis au Président Karzaï, il peut compter sur nous jusqu'à la victoire. L'échec nous est parfaitement interdit.Nous sommes fiers d'être votre ami, et l'ami de votre peuple.