4 octobre 2007 - Seul le prononcé fait foi
Déclaration de M. Nicolas Sarkozy, Président de la République, sur la communauté française en Bulgarie et sur les infirmières bulgares libérées, à Sofia le 4 octobre 2007.
Mesdames et Messieurs,
Vous comprenez que je suis très ému d'être ici à Sofia, en Bulgarie, en très bonne compagnie. Je voudrais d'abord, comme il se doit, saluer notre ambassadeur, lui dire la reconnaissance de la République française pour la qualité du travail qu'il mène ici. Son professionnalisme, son engagement, c'est un diplomate qui fait honneur au Quai d'Orsay. Je voulais vous en féliciter. Ne croyez pas que je dis cela partout. Vous vous tromperiez beaucoup sur mon caractère. Je le dis parce que je le pense et vous me permettrez d'associer votre épouse à ces compliments parce que cette maison magnifique, en plein coeur de Sofia témoigne d'une présence française ancienne et importante. Je voudrais également dire à Sylvie Vartan combien je suis heureux qu'elle soit là, à mes côtés, elle qui connaît bien la Bulgarie et bien la France. Je voudrais qu'on l'applaudisse pour lui dire qu'on l'aime. Ce qu'elle fait pour les enfants bulgares, jusque dans sa propre famille, montre que c'est une personne extrêmement généreuse et humaine. Vous savez, dans la vie, il y a des gens qui disent : "je ferai si j'ai le temps " et puis il y en a d'autres qui ne disent pas mais qui font. Voilà, Sylvie Vartan, elle fait et c'est beaucoup pour le rayonnement de la France.
Et puis, je voudrais me tourner vers ces jeunes femmes qui sont derrière moi, vers le médecin, vers le mari. Parce que l'on a beaucoup parlé des femmes et on avait un peu oublié le mari, qui est là. Je voudrais leur dire que je suis très heureux qu'ils soient autour de moi, parmi nous. Ces femmes sont bulgares, cet homme l'est aussi, maintenant. Ils ont vécu l'enfer pendant huit ans et demi et voyez-vous, l'idée que je me fais de notre pays, la France, c'est que, chaque fois que quelqu'un est injustement opprimé, ce quelqu'un-là devienne français immédiatement. Non pas par les papiers, non pas par l'administration, mais il devient français parce que sa souffrance devient une souffrance qui doit être portée par la France. C'est cela la mission de notre pays : porter des valeurs universelles, de respect des Droits de l'Homme. Je veux leur dire que, moi, j'étais devant la télévision, j'avais Cécilia, bien sûr, au téléphone, mais quand l'avion français s'est posé à Sofia avec le drapeau français et qu'elles sont descendues, je peux vous dire qu'il y a soixante-quatre millions de français qui étaient émus de vous voir là, dans votre pays et de retour. Sachez que l'on vous aime beaucoup, que personne ne vous a oubliés et que, bien sûr, la Bulgarie, c'est votre pays, mais chaque fois que vous voudrez venir en France, l'ambassadeur de France sera à votre disposition pour faciliter votre venue. Vous êtes le symbole de femmes droites, honnêtes, qui ont payé pour des fautes qu'elles n'avaient pas commises, qui ont payé trop longtemps, parce que la mobilisation de la communauté internationale aurait dû être plus efficace avant. Huit ans et demi pour vous sortir, c'est beaucoup trop. Vous avez beaucoup souffert. La France ne vous souhaite qu'une seule chose maintenant, c'est d'être très heureuses, de vous reconstruire, de penser à l'avenir et d'oublier ce cauchemar. En tout cas, sachez que l'on vous aime. Il ne faut pas pleurer ! Je veux vous faire sourire, je ne veux pas vous faire pleurer. Vous voyez, quand je les vois là, cela donne une signification à un engagement politique de toute une vie. N'y aurait-il que cela, ça compte. De rendre le sourire à des femmes et à un homme qui l'avaient perdu depuis longtemps.
Et puis, Mes Chers Compatriotes, je voulais également vous dire que je veux que la France soit extrêmement présente en Europe de l'Est. Cette Europe qui a été oubliée pendant si longtemps. Cette Europe qui a souffert pendant si longtemps, cette Europe qui s'est trouvée du mauvais coté pendant si longtemps, cette Europe qui a été abandonnée à Yalta, cette Europe est aujourd'hui de nouveau chez elle. Elle est de nouveau dans sa famille. Et le rôle de la France, c'est de parler pour eux, c'est de parler avec eux, c'est d'être à leurs côtés, d'être l'infatigable partenaire, l'ami indissociable de ces pays de l'Europe centrale et de l'Europe de l'Est. Croyez bien, hommes d'affaire, diplomates, enseignants, fonctionnaires, engagés sur tous les territoires de l'économie et de la culture, j'ai veillé avec le président bulgare et avec le Premier ministre à ce que l'on donne une impulsion formidable à tous les projets qui sont les nôtres.
Je veux davantage d'étudiants bulgares. Il y en a quand même entre trois et cinq mille qui viennent chaque année en France. J'en veux davantage qui viennent apprendre le français, je souhaite qu'il y ait davantage d'entreprises qui puissent investir en Bulgarie qui a un taux de croissance remarquable et qui prépare son avenir.
Et je voudrais vous dire que vous ne devez pas oublier la métropole, parce que l'on a besoin de vous en métropole. On est en train de changer la France. Dans ce monde qui court à toute vitesse, la France doit courir à la même vitesse. On est en train de porter des changements comme il n'y en a plus eu depuis 1958 dans notre pays. Il faut que vous soyez confiants, il faut que vous n'hésitiez pas à raconter aux membres de vos familles qui sont restés en métropole que le monde bouge et que l'on ne peut pas travailler moins quand les autres travaillent plus, que le monde ne nous attend pas, qu'il faut qu'on aille le chercher. Je veux que vous soyez de nouveau fiers de votre pays. Je veux que vous soyez fiers de la France, je veux que notre pays ait les meilleurs résultats, je veux qu'à l'instar de ce qui se passe ailleurs, il y ait le plein emploi, il y ait davantage de croissance, il y ait davantage de création de richesse et je veux, par-dessus tout, que vous, qui avez choisi l'expatriation pendant un temps, on vous réserve une place quand vous revenez. Ce n'est pas normal que ceux qui partent trois, quatre, cinq ans n'aient pas de place dans leur administration ou dans leur entreprise quand ils reviennent et que ce soit toujours les mêmes que l'on envoie à l'étranger.
Je veux que l'on puisse valoriser votre expérience étrangère et que d'autres prennent le relais. Ceux qui veulent rester, qu'ils restent, mais ceux qui veulent rentrer, on a besoin d'eux. Je voudrais vous dire aussi qu'il y a cinq mois les Français m'ont fait confiance. Je n'ai pas l'intention de trahir cette confiance. Je vais me battre à chaque instant pour porter le message de la France. J'aime notre pays et je me fais une autre idée de son destin et de son avenir. Je crois aux valeurs du travail, du mérite, de l'effort, de la récompense. Je crois à la promotion sociale, à l'équité. Je ne crois pas à l'égalitarisme, au nivellement, je ne crois pas à l'assistanat. On va dire : "tu n'y penses pas Nicolas, tu es président ? Qu'est-ce que tu nous dis là ?" C'est un discours politique, il faut que je le confesse. Oui, je suis un homme politique qui porte des convictions politiques et, après avoir été élu, je ne les ai pas oubliées. Je ferai tout ce que j'ai dit. Tout simplement parce que je crois ce que j'ai dit et parce que je pense que la France ne peut plus attendre, que la France doit avancer, que la France doit bouger, se moderniser. Et je veux le dire à la communauté française en Bulgarie, vous êtes, en quelque sorte, une avancée de la France, vous êtes au contact du monde. Alors, apportez-nous votre dynamisme, votre joie de vivre, votre enthousiasme et vous allez voir, la France n'a pas fini d'étonner le monde.Merci.
Vous comprenez que je suis très ému d'être ici à Sofia, en Bulgarie, en très bonne compagnie. Je voudrais d'abord, comme il se doit, saluer notre ambassadeur, lui dire la reconnaissance de la République française pour la qualité du travail qu'il mène ici. Son professionnalisme, son engagement, c'est un diplomate qui fait honneur au Quai d'Orsay. Je voulais vous en féliciter. Ne croyez pas que je dis cela partout. Vous vous tromperiez beaucoup sur mon caractère. Je le dis parce que je le pense et vous me permettrez d'associer votre épouse à ces compliments parce que cette maison magnifique, en plein coeur de Sofia témoigne d'une présence française ancienne et importante. Je voudrais également dire à Sylvie Vartan combien je suis heureux qu'elle soit là, à mes côtés, elle qui connaît bien la Bulgarie et bien la France. Je voudrais qu'on l'applaudisse pour lui dire qu'on l'aime. Ce qu'elle fait pour les enfants bulgares, jusque dans sa propre famille, montre que c'est une personne extrêmement généreuse et humaine. Vous savez, dans la vie, il y a des gens qui disent : "je ferai si j'ai le temps " et puis il y en a d'autres qui ne disent pas mais qui font. Voilà, Sylvie Vartan, elle fait et c'est beaucoup pour le rayonnement de la France.
Et puis, je voudrais me tourner vers ces jeunes femmes qui sont derrière moi, vers le médecin, vers le mari. Parce que l'on a beaucoup parlé des femmes et on avait un peu oublié le mari, qui est là. Je voudrais leur dire que je suis très heureux qu'ils soient autour de moi, parmi nous. Ces femmes sont bulgares, cet homme l'est aussi, maintenant. Ils ont vécu l'enfer pendant huit ans et demi et voyez-vous, l'idée que je me fais de notre pays, la France, c'est que, chaque fois que quelqu'un est injustement opprimé, ce quelqu'un-là devienne français immédiatement. Non pas par les papiers, non pas par l'administration, mais il devient français parce que sa souffrance devient une souffrance qui doit être portée par la France. C'est cela la mission de notre pays : porter des valeurs universelles, de respect des Droits de l'Homme. Je veux leur dire que, moi, j'étais devant la télévision, j'avais Cécilia, bien sûr, au téléphone, mais quand l'avion français s'est posé à Sofia avec le drapeau français et qu'elles sont descendues, je peux vous dire qu'il y a soixante-quatre millions de français qui étaient émus de vous voir là, dans votre pays et de retour. Sachez que l'on vous aime beaucoup, que personne ne vous a oubliés et que, bien sûr, la Bulgarie, c'est votre pays, mais chaque fois que vous voudrez venir en France, l'ambassadeur de France sera à votre disposition pour faciliter votre venue. Vous êtes le symbole de femmes droites, honnêtes, qui ont payé pour des fautes qu'elles n'avaient pas commises, qui ont payé trop longtemps, parce que la mobilisation de la communauté internationale aurait dû être plus efficace avant. Huit ans et demi pour vous sortir, c'est beaucoup trop. Vous avez beaucoup souffert. La France ne vous souhaite qu'une seule chose maintenant, c'est d'être très heureuses, de vous reconstruire, de penser à l'avenir et d'oublier ce cauchemar. En tout cas, sachez que l'on vous aime. Il ne faut pas pleurer ! Je veux vous faire sourire, je ne veux pas vous faire pleurer. Vous voyez, quand je les vois là, cela donne une signification à un engagement politique de toute une vie. N'y aurait-il que cela, ça compte. De rendre le sourire à des femmes et à un homme qui l'avaient perdu depuis longtemps.
Et puis, Mes Chers Compatriotes, je voulais également vous dire que je veux que la France soit extrêmement présente en Europe de l'Est. Cette Europe qui a été oubliée pendant si longtemps. Cette Europe qui a souffert pendant si longtemps, cette Europe qui s'est trouvée du mauvais coté pendant si longtemps, cette Europe qui a été abandonnée à Yalta, cette Europe est aujourd'hui de nouveau chez elle. Elle est de nouveau dans sa famille. Et le rôle de la France, c'est de parler pour eux, c'est de parler avec eux, c'est d'être à leurs côtés, d'être l'infatigable partenaire, l'ami indissociable de ces pays de l'Europe centrale et de l'Europe de l'Est. Croyez bien, hommes d'affaire, diplomates, enseignants, fonctionnaires, engagés sur tous les territoires de l'économie et de la culture, j'ai veillé avec le président bulgare et avec le Premier ministre à ce que l'on donne une impulsion formidable à tous les projets qui sont les nôtres.
Je veux davantage d'étudiants bulgares. Il y en a quand même entre trois et cinq mille qui viennent chaque année en France. J'en veux davantage qui viennent apprendre le français, je souhaite qu'il y ait davantage d'entreprises qui puissent investir en Bulgarie qui a un taux de croissance remarquable et qui prépare son avenir.
Et je voudrais vous dire que vous ne devez pas oublier la métropole, parce que l'on a besoin de vous en métropole. On est en train de changer la France. Dans ce monde qui court à toute vitesse, la France doit courir à la même vitesse. On est en train de porter des changements comme il n'y en a plus eu depuis 1958 dans notre pays. Il faut que vous soyez confiants, il faut que vous n'hésitiez pas à raconter aux membres de vos familles qui sont restés en métropole que le monde bouge et que l'on ne peut pas travailler moins quand les autres travaillent plus, que le monde ne nous attend pas, qu'il faut qu'on aille le chercher. Je veux que vous soyez de nouveau fiers de votre pays. Je veux que vous soyez fiers de la France, je veux que notre pays ait les meilleurs résultats, je veux qu'à l'instar de ce qui se passe ailleurs, il y ait le plein emploi, il y ait davantage de croissance, il y ait davantage de création de richesse et je veux, par-dessus tout, que vous, qui avez choisi l'expatriation pendant un temps, on vous réserve une place quand vous revenez. Ce n'est pas normal que ceux qui partent trois, quatre, cinq ans n'aient pas de place dans leur administration ou dans leur entreprise quand ils reviennent et que ce soit toujours les mêmes que l'on envoie à l'étranger.
Je veux que l'on puisse valoriser votre expérience étrangère et que d'autres prennent le relais. Ceux qui veulent rester, qu'ils restent, mais ceux qui veulent rentrer, on a besoin d'eux. Je voudrais vous dire aussi qu'il y a cinq mois les Français m'ont fait confiance. Je n'ai pas l'intention de trahir cette confiance. Je vais me battre à chaque instant pour porter le message de la France. J'aime notre pays et je me fais une autre idée de son destin et de son avenir. Je crois aux valeurs du travail, du mérite, de l'effort, de la récompense. Je crois à la promotion sociale, à l'équité. Je ne crois pas à l'égalitarisme, au nivellement, je ne crois pas à l'assistanat. On va dire : "tu n'y penses pas Nicolas, tu es président ? Qu'est-ce que tu nous dis là ?" C'est un discours politique, il faut que je le confesse. Oui, je suis un homme politique qui porte des convictions politiques et, après avoir été élu, je ne les ai pas oubliées. Je ferai tout ce que j'ai dit. Tout simplement parce que je crois ce que j'ai dit et parce que je pense que la France ne peut plus attendre, que la France doit avancer, que la France doit bouger, se moderniser. Et je veux le dire à la communauté française en Bulgarie, vous êtes, en quelque sorte, une avancée de la France, vous êtes au contact du monde. Alors, apportez-nous votre dynamisme, votre joie de vivre, votre enthousiasme et vous allez voir, la France n'a pas fini d'étonner le monde.Merci.