5 octobre 2000 - Seul le prononcé fait foi
Déclarations à la presse de M. Jacques Chirac, Président de la République, sur l'annulation des résultats des élections présidentielles en Yougoslavie par Slobodan Milosevic et le soulèvement des Serbes pour le chasser du pouvoir, Enrichemont, Cher, le 5 et Paris le 6 octobre 2000.
Déclaration d'Enrichemont le 5 octobre 2000
Les Serbes confirment aujourd'hui leur victoire du 24 septembre et Milosevic doit le comprendre. Si tel n'était pas le cas, il ferait courir à son pays les plus grands dangers. Je ne veux pas penser qu'il joue la politique du pire.
On n'arrête pas l'Histoire. Les Serbes sont aujourd'hui, dans leur immense majorité, porteurs des valeurs de la démocratie, de la dignité de l'Homme, de la réaction contre tout ce qu'ils ont eu à subir, tout ce qui les a fait souffrir si longtemps, et ils réagissent.
La décision d'annuler les élections est à la fois inadmissible et inacceptable. Nous devons donc être auprès des Serbes et nous le sommes, nous Français, nous Européens, la Communauté internationale, d'ailleurs, dans son ensemble.
Et je voudrais dire solennellement à tous ceux qui soutiennent Milosevic qu'ils prennent un risque très très grand et une responsabilité très très grave à l'égard de leur pays.
Alors en grâce, arrêtons et rendons au peuple serbe sa liberté
Déclaration de Paris le 6 octobre 2000.
Aujourd'hui est un jour important pour l'Histoire de l'Europe. Une page s'est tournée dans les Balkans. Le peuple serbe a conquis sa liberté. Il l'a fait lui-même. Il l'a fait par son vote le 24 septembre. Il l'a fait hier à Belgrade, avec courage, avec responsabilité, avec dignité. Et je veux d'abord lui rendre hommage.
Depuis plus de dix ans, MILOSEVIC a semé la peur et la mort. En 1995, à l'initiative de la France, la communauté internationale a réagi avec fermeté. C'était nécessaire. Chassé du pouvoir, MILOSEVIC devra rendre compte de ses crimes.
Le peuple serbe peut regarder l'avenir avec confiance. Un avenir de démocratie, de liberté, de paix, dans une Europe où il prendra toute sa place.
En tant que Président de l'Union Européenne, j'ai téléphoné ce matin au Président KOSTUNICA. Je lui ai dit notre joie et notre soutien. Je l'ai félicité. Je lui ai également indiqué que l'Union allait lever les sanctions qui frappent son pays. Et puis je l'ai invité au Conseil Européen qui se tiendra dans quelques jours à Biarritz afin de pouvoir parler avec lui de l'aide que l'Europe doit apporter à l'émergence d'une République Fédérale de Yougoslavie démocratique.
Et en ce jour d'espoir, je pense à nos soldats qui ont combattu et dont certains ont été tués ou blessés sur la terre des Balkans. Ils l'ont fait aux côtés de leurs frères d'armes européens, américains, alliés. Ils l'ont fait pour la paix, pour les droits de l'Homme.
Et la chute de MILOSEVIC, c'est aussi le triomphe des idéaux qui ont guidé ces soldats et qui ont guidé l'action de la France. C'est le plus bel hommage que l'Histoire pouvait leur rendre.
Les Serbes confirment aujourd'hui leur victoire du 24 septembre et Milosevic doit le comprendre. Si tel n'était pas le cas, il ferait courir à son pays les plus grands dangers. Je ne veux pas penser qu'il joue la politique du pire.
On n'arrête pas l'Histoire. Les Serbes sont aujourd'hui, dans leur immense majorité, porteurs des valeurs de la démocratie, de la dignité de l'Homme, de la réaction contre tout ce qu'ils ont eu à subir, tout ce qui les a fait souffrir si longtemps, et ils réagissent.
La décision d'annuler les élections est à la fois inadmissible et inacceptable. Nous devons donc être auprès des Serbes et nous le sommes, nous Français, nous Européens, la Communauté internationale, d'ailleurs, dans son ensemble.
Et je voudrais dire solennellement à tous ceux qui soutiennent Milosevic qu'ils prennent un risque très très grand et une responsabilité très très grave à l'égard de leur pays.
Alors en grâce, arrêtons et rendons au peuple serbe sa liberté
Déclaration de Paris le 6 octobre 2000.
Aujourd'hui est un jour important pour l'Histoire de l'Europe. Une page s'est tournée dans les Balkans. Le peuple serbe a conquis sa liberté. Il l'a fait lui-même. Il l'a fait par son vote le 24 septembre. Il l'a fait hier à Belgrade, avec courage, avec responsabilité, avec dignité. Et je veux d'abord lui rendre hommage.
Depuis plus de dix ans, MILOSEVIC a semé la peur et la mort. En 1995, à l'initiative de la France, la communauté internationale a réagi avec fermeté. C'était nécessaire. Chassé du pouvoir, MILOSEVIC devra rendre compte de ses crimes.
Le peuple serbe peut regarder l'avenir avec confiance. Un avenir de démocratie, de liberté, de paix, dans une Europe où il prendra toute sa place.
En tant que Président de l'Union Européenne, j'ai téléphoné ce matin au Président KOSTUNICA. Je lui ai dit notre joie et notre soutien. Je l'ai félicité. Je lui ai également indiqué que l'Union allait lever les sanctions qui frappent son pays. Et puis je l'ai invité au Conseil Européen qui se tiendra dans quelques jours à Biarritz afin de pouvoir parler avec lui de l'aide que l'Europe doit apporter à l'émergence d'une République Fédérale de Yougoslavie démocratique.
Et en ce jour d'espoir, je pense à nos soldats qui ont combattu et dont certains ont été tués ou blessés sur la terre des Balkans. Ils l'ont fait aux côtés de leurs frères d'armes européens, américains, alliés. Ils l'ont fait pour la paix, pour les droits de l'Homme.
Et la chute de MILOSEVIC, c'est aussi le triomphe des idéaux qui ont guidé ces soldats et qui ont guidé l'action de la France. C'est le plus bel hommage que l'Histoire pouvait leur rendre.