6 avril 2000 - Seul le prononcé fait foi

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Messages de M. Jacques Chirac, président de la République, adressés à MM. Habib Bourguiba, fils de M. Bourguiba, ancien président de Tunisie, et Zine El Abidine Ben Ali, président de Tunisie, à l'occasion de la disparition de l'ancien président de Tunisie Habib Bourguiba, Paris le 6 avril 2000.

Message à M. Zine El Abidine Ben Ali :
Monsieur le Président,
C'est avec une grande émotion et une profonde tristesse que je viens d'apprendre la disparition du Président Bourguiba.
Devant cette page d'histoire qui se tourne, le peuple français se sent proche du peuple tunisien et mesure la communauté des destins et la force de l'amitié qui les unissent. Il n'oubliera pas que le Président Bourguiba était demeuré un ami de la France et qu'il avait oeuvré toujours plus ardemment dans la voie de la coopération qui se poursuit si heureusement entre nos deux pays.
Je conserve un souvenir ému de mes rencontres avec lui et du rayonnement de l'homme de courage et de vision qui incarna la lutte pour l'indépendance, la dignité de son peuple et les valeurs de son pays.
Avec les condoléances de la France et mes sentiments attristés, je vous prie d'agréer, Monsieur le Président, l'expression de ma très haute considération.
Jacques CHIRAC

Message à M. Habib Bourguiba, fils de l'ancien président décédé :
Monsieur,
Je veux vous dire mon émotion et ma peine à l'annonce de la disparition du Président Bourguiba. Vous connaissez les liens anciens d'amitié et de fidélité qui me liaient à votre père. Sachez la part que je prends à votre deuil et à celui de vos proches.
Le Président Bourguiba était un personnage de l'histoire, de notre histoire commune. La bienveillance de son accueil, son attention et sa chaleur humaine se confondaient avec l'image de la Tunisie, terre de culture, d'humanisme et d'antique tolérance. Il était pour tous ceux qui ont eu le privilège de l'approcher, le symbole d'une grande nation et le garant de l'amitié entre les peuples français et tunisien.
Mon épouse se joint à moi pour vous exprimer notre tristesse. Nous vous demandons d'être l'interprète de nos condoléances très sincères auprès de votre famille et de lui dire combien nous partageons son chagrin.
Dans cette épreuve, je vous prie de croire, Monsieur, à l'expression de ma profonde sympathie.
Jacques CHIRAC