15 octobre 1999 - Seul le prononcé fait foi

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Lettre de M. Jacques Chirac, Président de la République, adressée à M. Philippe Biberson, président de Médeçins sans frontières et déclaration faite à l'occasion de l'attribution du prix Nobel de la paix à Médeçins sans frontières, Tampere le 15 octobre 1999

Monsieur le Président,
L'attribution du Prix Nobel de la Paix à Médecins sans frontières est un honneur pour la France, un motif de joie et de fierté pour tous les Français.
Par cette décision, c'est une oeuvre humanitaire aussi généreuse qu'ambitieuse et nécessaire qu'a choisi de saluer le Comité norvégien du Prix Nobel.
Depuis près de 30 ans, Médecins sans frontières fait entendre sa voix et agit au service des victimes des conflits armés et des catastrophes naturelles, au service des plus démunis et des plus déshérités.
Du Cambodge au Kosovo, de la Sierra Leone au Timor Oriental, les volontaires de MSF s'engagent et partent au loin apaiser les souffrances qu'engendrent la violence de l'homme ou les tragédies de la nature. C'est une voix française qui plaide pour que cessent le scandale des mines antipersonnel et l'utilisation des populations civiles comme otages dans les conflits armés, pour que s'éveille la conscience universelle et que naisse une société internationale plus solidaire, plus généreuse, plus compatissante, respectueuse de la dignité de tous les hommes.
Je saisis cette belle occasion pour féliciter Médecins sans Frontières, ses docteurs, ses infirmiers, ses volontaires français et du monde entier, pour les encourager à aller toujours plus loin au service de l'humanité.
Je vous prie, Monsieur le Président, d'agréer l'expression de mes sentiments les meilleurs.
Avec ma bien cordiale estime et mes amitiés.
Jacques CHIRAC
Monsieur Philippe BIBERSON
Président de Médecins sans frontières
Je suis très heureux, naturellement, de ce prix Nobel.
C'est un honneur pour la France et c'est surtout un hommage rendu à des hommes et à des femmes exceptionnels qui, dans des circonstances souvent dramatiques, au péril de leur vie, apportent aide et soutien, avec tout leur c¿ur, à celles et à ceux qui souffrent soit de catastrophes humanitaires, soit de conflits souvent, d'ailleurs, d'un autre temps et d'un autre âge.
Et il est heureux que ces gens qui incarnent, en quelque sorte, un progrès de la conscience universelle, soient aujourd'hui récompensés.