24 octobre 1997 - Seul le prononcé fait foi
Allocution de M. Jacques Chirac, Président de la République, sur la coopération monétaire internationale, et sur les relations des banques centrales des pays francophones avec les partenaires de l'euro, Paris le 24 octobre 1997.
Madame et Messieurs les Gouverneurs,
Mesdames, Messieurs
Je suis heureux de vous recevoir à l¿occasion de la rencontre des
gouverneurs des banques centrales francophones et je tiens à
saluer cette belle initiative de la Banque de France et de son
Gouverneur.
Ces rencontres témoignent, si besoin en était, que la proximité qui
naît de l¿usage d¿une même langue ne se limite pas au seul domaine
de la culture. La francophonie a aussi un sens pour la finance et
pour l¿économie.
Je constate avec plaisir que tous les continents sont représentés au
sein de votre Club, ce qui ne peut qu¿enrichir votre dialogue et
vous permettre d¿avoir ainsi une vision complète des grandes
évolutions économiques et financières mondiales.
Les liens qui se nouent entre vos institutions à l¿occasion de ces
réunions sont un acquis précieux pour la concertation entre les
autorités monétaires qui est si nécessaire dans une économie
mondiale toujours plus ouverte.
La mondialisation de nos économies est source de progrès mais
elle requiert aussi une attention accrue pour en maîtriser les risques.
Risques humains bien sûr : celui, tout d¿abord, de laisser des
hommes et même des pays au bord du chemin. Mais également
risques financiers : plus que jamais la coopération internationale
doit être sans faille pour assurer la stabilité du système financier
mondial. C¿est une priorité pour la France. C¿est pourquoi au
Sommet du G7 de Lyon en 1995, j¿ai tenu à ce qu¿une nouvelle et
forte impulsion soit donnée dans ce domaine.
L¿approfondissement de vos travaux y contribuera et sera
bénéfique à tous.
Comme vous le savez, la France a, par ailleurs, un grand projet
monétaire. Elle se prépare, avec ses partenaires européens, à créer
l¿Euro.
C¿est un moment historique dans l¿histoire monétaire et
économique de l¿Europe et de la France. C¿est un grand projet
économique et financier mais c¿est aussi un grand projet politique.
Partager sa monnaie entre plusieurs Etats n¿est pas chose aisée.
Nous nous sommes attelés à cette tâche avec détermination.
L¿Euro est désormais à portée de main. La première condition de
sa réussite est que l¿Euro soit une monnaie stable et solide qui
inspire confiance à nos compatriotes comme à ceux qui investiront
en Euros en dehors de l¿Union Européenne.
Madame et Messieurs les Gouverneurs, vous êtes en charge de la
politique monétaire, c¿est-à-dire d¿une des composantes
essentielles de la politique économique. Dans de nombreux pays, et
c¿est le choix que vous avons fait en Europe et en France, la
politique monétaire est conduite en toute indépendance par les
banques centrales. C¿est, j¿en suis persuadé, une évolution
nécessaire.
Mais l¿indépendance a aussi ses exigences. L¿expérience a montré
que la clé du succès résidait dans le dialogue le plus nourri et le
plus intense possible avec l¿ensemble des acteurs économiques, et
dans la plus grande attention portée au « pouls économique » de
nos pays £ en un mot, en gardant toujours à l¿esprit le souci de
renforcer la prospérité de nos nations.
Voilà, Mesdames et Messieurs, ce que je tenais à vous dire à
l¿occasion de votre réunion à Paris. Je forme tous mes voeux pour
que ce nouveau club des banques centrales francophones
connaisse le succès et la pérennité qu¿il mérite.
Je vous remercie.
Mesdames, Messieurs
Je suis heureux de vous recevoir à l¿occasion de la rencontre des
gouverneurs des banques centrales francophones et je tiens à
saluer cette belle initiative de la Banque de France et de son
Gouverneur.
Ces rencontres témoignent, si besoin en était, que la proximité qui
naît de l¿usage d¿une même langue ne se limite pas au seul domaine
de la culture. La francophonie a aussi un sens pour la finance et
pour l¿économie.
Je constate avec plaisir que tous les continents sont représentés au
sein de votre Club, ce qui ne peut qu¿enrichir votre dialogue et
vous permettre d¿avoir ainsi une vision complète des grandes
évolutions économiques et financières mondiales.
Les liens qui se nouent entre vos institutions à l¿occasion de ces
réunions sont un acquis précieux pour la concertation entre les
autorités monétaires qui est si nécessaire dans une économie
mondiale toujours plus ouverte.
La mondialisation de nos économies est source de progrès mais
elle requiert aussi une attention accrue pour en maîtriser les risques.
Risques humains bien sûr : celui, tout d¿abord, de laisser des
hommes et même des pays au bord du chemin. Mais également
risques financiers : plus que jamais la coopération internationale
doit être sans faille pour assurer la stabilité du système financier
mondial. C¿est une priorité pour la France. C¿est pourquoi au
Sommet du G7 de Lyon en 1995, j¿ai tenu à ce qu¿une nouvelle et
forte impulsion soit donnée dans ce domaine.
L¿approfondissement de vos travaux y contribuera et sera
bénéfique à tous.
Comme vous le savez, la France a, par ailleurs, un grand projet
monétaire. Elle se prépare, avec ses partenaires européens, à créer
l¿Euro.
C¿est un moment historique dans l¿histoire monétaire et
économique de l¿Europe et de la France. C¿est un grand projet
économique et financier mais c¿est aussi un grand projet politique.
Partager sa monnaie entre plusieurs Etats n¿est pas chose aisée.
Nous nous sommes attelés à cette tâche avec détermination.
L¿Euro est désormais à portée de main. La première condition de
sa réussite est que l¿Euro soit une monnaie stable et solide qui
inspire confiance à nos compatriotes comme à ceux qui investiront
en Euros en dehors de l¿Union Européenne.
Madame et Messieurs les Gouverneurs, vous êtes en charge de la
politique monétaire, c¿est-à-dire d¿une des composantes
essentielles de la politique économique. Dans de nombreux pays, et
c¿est le choix que vous avons fait en Europe et en France, la
politique monétaire est conduite en toute indépendance par les
banques centrales. C¿est, j¿en suis persuadé, une évolution
nécessaire.
Mais l¿indépendance a aussi ses exigences. L¿expérience a montré
que la clé du succès résidait dans le dialogue le plus nourri et le
plus intense possible avec l¿ensemble des acteurs économiques, et
dans la plus grande attention portée au « pouls économique » de
nos pays £ en un mot, en gardant toujours à l¿esprit le souci de
renforcer la prospérité de nos nations.
Voilà, Mesdames et Messieurs, ce que je tenais à vous dire à
l¿occasion de votre réunion à Paris. Je forme tous mes voeux pour
que ce nouveau club des banques centrales francophones
connaisse le succès et la pérennité qu¿il mérite.
Je vous remercie.