3 octobre 1996 - Seul le prononcé fait foi

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Message de condoléances de M. Jacques Chirac, Président de la République, adressé à Mme Robert Bourassa lors du décès de son époux, ancien Premier ministre du Québec, Paris le 3 octobre 1996.

Chère Madame,
- C'est avec une grande tristesse que je viens d'apprendre le décès de Robert Bourassa.
- Avec lui, le Québec perd avant tout un homme de fidélité. Fidélité à la chose publique, tout d'abord à laquelle Robert Bourassa a consacré toute sa vie, dont près de quatorze ans à la plus haute charge, celle de Premier ministre. Fidélité à la Francophonie, également, dont il fut l'un des avocats les plus convaincus et au rayonnement de laquelle il a puissamment contribué. Fidélité, enfin, dans son amitié avec la France, dont il a fait preuve avec constance et générosité.
- Robert Bourassa était aussi l'homme de la modernité. Par son action décisive à la tête du Québec, il a fait de cette province une puissance économique moderne. Il a su en développer les atouts traditionnels et a contribué à en créer de nouveaux.
- Sa disparition prive le Québec d'un homme d'Etat. Elle représente pour moi la perte d'un ami personnel. J'avais pu apprécier lors de nos nombreuses rencontres la pertinence de ses analyses, sa sensibilité profonde et sa grande sincérité.
- J'avais été trés touché par la lettre très chaleureuse qu'il m'avait adressée à l'occasion de mon élection à la Présidence de la République.
- En ces circonstances douloureuses, je vous prie de bien vouloir accepter mes très sincères condoléances que je vous saurais gré de transmettre à l'ensemble des membres de sa famille.
- Je vous prie d'agréer, Madame, l'expression de mes respectueux hommages et de mes sentiments de profonde sympathie.\