29 avril 1995 - Seul le prononcé fait foi

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Message de M. François Mitterrand, Président de la République, adressé à M. Olivier Rousselle, à l'occasion de l'hommage rendu à M. Pierre Bérégovoy dans sa ville de Nevers, le 29 avril 1995.

Il y a deux ans, Pierre Bérégovoy décidait de nous quitter, victime d'une campagne haineuse, de calomnies et de bassesses. Comme moi-même, l'immense majorité des Français se joint en pensée à l'hommage que vous rendez aujour'hui à sa mémoire dans sa ville de Nevers.
- Il est juste et nécessaire d'entretenir, comme vous le faites, le souvenir que chacun garde de lui.
- Pour beaucoup, c'est la reconnaissance de sa valeur qui s'est imposée trop tardivement, mêlée à un attachement profond dont a témoigné et témoigne encore l'émotion sincère qui n'a pas quitté les coeurs depuis deux ans.
- Pour certains, dont je suis, c'est le souvenir d'un ami pudique, fidèle et généreux. Son regard exigeant, son sourire ne nous ont pas quittés.
- Tous se souviennent du militant sincère et désintéressé, de l'homme politique compétent et rigoureux qui a mis toute son énergie et sa vie même au service de la Nation, d'une France forte, reconnue et généreuse.
- Il a consacré toute son énergie à convaincre ses concitoyens que la justice sociale doit être le but de toute action politique et qu'elle ne peut être construite que sur une économie solide, moderne et transparente. Il savait que ce sont d'abord les plus modestes qui paient les illusions de la facilité.
- Transmettez à tous ceux qui prennent part à l'hommage que vous organisez aujourd'hui, mes remerciements pour l'oeuvre de justice et de fidélité qu'ils accomplissent ainsi et soyez assuré qu'au nom du pays tout entier, je m'y associe avec émotion.\