4 mai 1994 - Seul le prononcé fait foi

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Allocution de M. François Mitterrand, président de la République, lors de la réception offerte en l'honneur du conseil exécutif de la Fédération internationale des sociétés de la Croix Rouge et du Croissant Rouge, à l'Élysée le 4 mai 1994.

Mesdames, messieurs,
- Profitant de votre présence à Paris, pour les travaux dont vous avez la responsabilité, je suis heureux de saisir l'occasion pour vous recevoir, ici, au Palais de l'Elysée.
- Je ne parlerai pas de ces travaux, je suppose qu'ils sont bien menés. Vous avez une longue expérience car il s'agit, je crois, du 75ème anniversaire et, en soixante-quinze ans, que de drames, que d'histoires vécues, que de services rendus ! De telle sorte que vous-mêmes, qui les représentez à l'échelon national et international, vous savez de quoi il s'agit, quelle est la difficulté de votre tâche, comment maintenir la flamme, comment entraîner avec soi les nouvelles générations, comment répondre à tout, car on questionne sur tout et l'aide est réclamée partout !
- Je sais le rôle très estimable et important que vous remplissez qui m'a conduit à souhaiter vous recevoir ici, vous le voyez en présence de plusieurs membres du gouvernement. On célèbre toujours, et on a raison, M. Henry Dunant et c'est tout à fait par hasard que j'ai appris, il y a quelques semaines, qu'il était Français, j'ai toujours cru qu'il était suisse mais il l'était aussi, je crois. Enfin, malgré tout, un peu d'orgueil national s'est aussitôt emparé de nous. Je crois, aussi que c'était le premier prix Nobel, enfin l'un des premiers, je ne sais pas bien, il faudrait que je révise mon histoire. J'avoue que j'utiliserai mes loisirs futurs à étudier pourquoi telle et telle personne ont été choisies pour le prix Nobel. Quelquefois, je suis interloqué, mais cela était bien mérité pour Henry Dunant.
- Soyez donc les bienvenus, mesdames et messieurs, et bon travail.\