22 octobre 1993 - Seul le prononcé fait foi
Message de M. François Mitterrand, Président de la République, adressé aux socialistes réunis en Congrès au Bourget, Paris le 22 octobre 1993, paru dans "Le Monde" du 25.
Chers amis, écrit le chef de l'Etat, je n'ai jamais manqué d'adresser un message d'amitié, de volonté et d'espoir aux socialistes réunis en congrès national. J'agis de même aujourd'hui et le fais de grand coeur. L'important pour moi n'est pas de savoir qui vous choisirez pour assurer votre direction. De cela, vous êtes seuls juges, et je souhaite pleine réussite à ceux que vous en chargerez. L'important est de vous savoir fidèles à nos engagements, au choix qui fut et demeure le nôtre depuis Epinay-sur-Seine, afin que le parti que nous avons construit demeure l'axe du rassemblement des forces populaires, des forces de progrès.
- Soyons fiers de ce que nous avons accompli, ayons conscience de ce qui ne l'a pas été et travaillons pour corriger les erreurs et les insuffisances ! Le changement est la loi de toute société. Procédez à cet examen sans crainte de déranger ou de déplaire. Mais préservez ce qui constitue votre identité, assumez votre histoire, ayez foi en vous-mêmes ou, plutôt, en votre vocation, qui est de servir, d'abord et toujours, la cause de ceux qui travaillent, de ceux qui souffrent, de ceux qui créent.
- Vous disant cela, je crois respecter mes devoirs à l'égard des Français, de tous les Français, de quelque origine, de quelque opinion qu'ils soient. Je le leur dois. Mais ils m'ont élu président de notre République en sachant que je suis, comme vous, socialiste. Tout est clair entre nous. C'est pourquoi je vous adresse ces voeux en ce jour solennel. Chers amis, n'oubliez jamais qu'au-delà des légitimes différences le secret des succès futurs est dans votre unité. Je garde, quant à moi, le souvenir fort et précieux des dix années passées à votre tête. Personne ne manquait alors. Eh bien ! que personne demain ne s'abstente de l'oeuvre qui nous attend. Bon travail au Bourget !.\
- Soyons fiers de ce que nous avons accompli, ayons conscience de ce qui ne l'a pas été et travaillons pour corriger les erreurs et les insuffisances ! Le changement est la loi de toute société. Procédez à cet examen sans crainte de déranger ou de déplaire. Mais préservez ce qui constitue votre identité, assumez votre histoire, ayez foi en vous-mêmes ou, plutôt, en votre vocation, qui est de servir, d'abord et toujours, la cause de ceux qui travaillent, de ceux qui souffrent, de ceux qui créent.
- Vous disant cela, je crois respecter mes devoirs à l'égard des Français, de tous les Français, de quelque origine, de quelque opinion qu'ils soient. Je le leur dois. Mais ils m'ont élu président de notre République en sachant que je suis, comme vous, socialiste. Tout est clair entre nous. C'est pourquoi je vous adresse ces voeux en ce jour solennel. Chers amis, n'oubliez jamais qu'au-delà des légitimes différences le secret des succès futurs est dans votre unité. Je garde, quant à moi, le souvenir fort et précieux des dix années passées à votre tête. Personne ne manquait alors. Eh bien ! que personne demain ne s'abstente de l'oeuvre qui nous attend. Bon travail au Bourget !.\