23 juin 1993 - Seul le prononcé fait foi
Allocution de M. François Mitterrand, Président de la République, sur la coopération technologique européenne et la réussite du programme Eurêka, Paris le 23 juin 1993.
Mesdames et messieurs,
- Laissez-moi vous dire d'abord le plaisir que j'ai de vous recevoir dans ce Palais de l'Elysée. Vous y êtes les bienvenus et je me réjouis en particulier des circonstances qui font que vous vous trouvez à Paris pour un travail, une tâche que j'ai toujourds cru essentiels.
- En huit ans, Eurêka s'est imposée comme l'une des réussites européennes, un des éléments majeurs de sa capacité technologique. Et votre présence aujourd'hui à Paris, témoigne de ce succès. Je suis très fier que la France ait été à l'origine de cette initiative, en 1985. Eurêka a été conçue pour les pays de notre continent. Nous étions 10 membres de la Communauté, puis 12 et pour Eurêka nous étions au départ 18. Ce qui veut dire que, au-delà de la Communauté, déjà plusieurs pays avaient pu s'associer, contribuer au travail à entreprendre, à égalité avec les membres de la Communauté.
- Et chaque pays de l'Europe a vocation à prendre part à l'entreprise dont nous parlons. La France, qui avait elle-même accru considérablement ses moyens de recherche était, en 1985, très consciente de la nécessité d'une coopération plus large en Europe, dans tous les domaines scientifiques et techniques.
- Dès cette époque, dans chacun de vos pays, des entreprises parmi les plus audacieuses ont compris l'intérêt de l'aide initiale que pouvaient apporter les Etats £ et des aides relativement modestes, mais suffisantes pour l'impulsion, ont été accordées. A partir de quoi on a pu progresser, mieux et plus vite.
- Eurêka rassemble les intelligences, les compétences, les moyens techniques, les moyens financiers et favorise en fait le développement des plus hautes technologies.
- Grâce à son soutien, beaucoup de projets novateurs ont vu le jour, décidés par les industriels eux-mêmes - c'est tout le sens d'ailleurs d'Eurêka - et qui ont rapproché les laboratoires, les entreprises dont j'ai parlé, et les universités.\
Et maintenant, nous sommes entrés dans la phase des réalisations industrielles et commerciales.
- Plus de 90 projets sont achevés, dont la moitié durant les douze derniers mois. Je citerai, par exemple : l'électronique embarquée dans l'automobile, la mise au point de procédures informatiques très rapides, certaines composantes de l'usine du futur en matière agro-alimentaire, ainsi qu'un procédé de filtration par membrane des eaux usées. Les retombées en sont déjà très significatives selon une évaluation que vous avez vous-même menée. Cette tendance va s'accélérer fortement durant les trois prochaines années.
- Au cours de l'année de la présidence française, cette tendance s'est accentuée. Je tiens à en remercier les responsables. Le choix des actions s'est porté sur des thèmes considérés comme stratégiques pour la place de l'Europe dans le monde : environnement, traitement des déchets, usines du futur, informatique et ingénierie linguistique, industries de l'automobile, technologies agro-alimentaires, diagnostic en biotechnologies.
- On me dit qu'on compte actuellement plus de 800 projets ayant reçu le label Eurêka et associant près de 4000 de nos entreprises de toutes tailles, organismes de recherche, laboratoires, petites et moyennes entreprises. Ce chiffre pourrait être accru naturellement, mais ce qui a été accompli est extrêmement encourageant.
- Comme vous le savez, neuf pays ont successivement assuré la présidence d'Eurêka : l'Allemagne fédérale, le Royaume-Uni, la Suède, l'Espagne, l'Italie, le Danemark, l'Autriche, les Pays-Bas, la Finlande et enfin la France. On peut dire que chacun a fait progresser cet instrument très remarquable.
- Je veux saluer ici, particulièrement, la présence de M. Kristensen, ministre norvégien qui sera demain le nouveau président d'Eurêka. J'ai eu l'occasion de dire à La Haye - c'était en 1991 lors du 5ème anniversaire d'Eurêka -, qu'aucune exclusive, aucun interdit n'était prononcé contre quelque pays que ce soit, dès lors qu'il avait adopté des règles démocratiques. Je constate que vous envisagez d'accueillir la Russie, après avoir reçu l'an dernier l'adhésion de la Hongrie, et ce n'est pas fini. En fait la science, la technologie, l'environnement, tout ce dont nous parlons, échappent à toute idée de frontières ou de barrières entre les individus et les peuples.
- Je souhaite que l'audace et la créativité de nos entreprises, grâce à vos propres efforts, grâce à Eurêka permettent à notre continent de rester ou de se placer, à l'avenir, à la pointe du développement dans le monde. Je pense que cela est possible dès lors que sera maintenu l'esprit d'entreprise et d'invention qui est au fond le seul garant de la conception de l'Europe à laquelle nous travaillons.
- Merci.\
- Laissez-moi vous dire d'abord le plaisir que j'ai de vous recevoir dans ce Palais de l'Elysée. Vous y êtes les bienvenus et je me réjouis en particulier des circonstances qui font que vous vous trouvez à Paris pour un travail, une tâche que j'ai toujourds cru essentiels.
- En huit ans, Eurêka s'est imposée comme l'une des réussites européennes, un des éléments majeurs de sa capacité technologique. Et votre présence aujourd'hui à Paris, témoigne de ce succès. Je suis très fier que la France ait été à l'origine de cette initiative, en 1985. Eurêka a été conçue pour les pays de notre continent. Nous étions 10 membres de la Communauté, puis 12 et pour Eurêka nous étions au départ 18. Ce qui veut dire que, au-delà de la Communauté, déjà plusieurs pays avaient pu s'associer, contribuer au travail à entreprendre, à égalité avec les membres de la Communauté.
- Et chaque pays de l'Europe a vocation à prendre part à l'entreprise dont nous parlons. La France, qui avait elle-même accru considérablement ses moyens de recherche était, en 1985, très consciente de la nécessité d'une coopération plus large en Europe, dans tous les domaines scientifiques et techniques.
- Dès cette époque, dans chacun de vos pays, des entreprises parmi les plus audacieuses ont compris l'intérêt de l'aide initiale que pouvaient apporter les Etats £ et des aides relativement modestes, mais suffisantes pour l'impulsion, ont été accordées. A partir de quoi on a pu progresser, mieux et plus vite.
- Eurêka rassemble les intelligences, les compétences, les moyens techniques, les moyens financiers et favorise en fait le développement des plus hautes technologies.
- Grâce à son soutien, beaucoup de projets novateurs ont vu le jour, décidés par les industriels eux-mêmes - c'est tout le sens d'ailleurs d'Eurêka - et qui ont rapproché les laboratoires, les entreprises dont j'ai parlé, et les universités.\
Et maintenant, nous sommes entrés dans la phase des réalisations industrielles et commerciales.
- Plus de 90 projets sont achevés, dont la moitié durant les douze derniers mois. Je citerai, par exemple : l'électronique embarquée dans l'automobile, la mise au point de procédures informatiques très rapides, certaines composantes de l'usine du futur en matière agro-alimentaire, ainsi qu'un procédé de filtration par membrane des eaux usées. Les retombées en sont déjà très significatives selon une évaluation que vous avez vous-même menée. Cette tendance va s'accélérer fortement durant les trois prochaines années.
- Au cours de l'année de la présidence française, cette tendance s'est accentuée. Je tiens à en remercier les responsables. Le choix des actions s'est porté sur des thèmes considérés comme stratégiques pour la place de l'Europe dans le monde : environnement, traitement des déchets, usines du futur, informatique et ingénierie linguistique, industries de l'automobile, technologies agro-alimentaires, diagnostic en biotechnologies.
- On me dit qu'on compte actuellement plus de 800 projets ayant reçu le label Eurêka et associant près de 4000 de nos entreprises de toutes tailles, organismes de recherche, laboratoires, petites et moyennes entreprises. Ce chiffre pourrait être accru naturellement, mais ce qui a été accompli est extrêmement encourageant.
- Comme vous le savez, neuf pays ont successivement assuré la présidence d'Eurêka : l'Allemagne fédérale, le Royaume-Uni, la Suède, l'Espagne, l'Italie, le Danemark, l'Autriche, les Pays-Bas, la Finlande et enfin la France. On peut dire que chacun a fait progresser cet instrument très remarquable.
- Je veux saluer ici, particulièrement, la présence de M. Kristensen, ministre norvégien qui sera demain le nouveau président d'Eurêka. J'ai eu l'occasion de dire à La Haye - c'était en 1991 lors du 5ème anniversaire d'Eurêka -, qu'aucune exclusive, aucun interdit n'était prononcé contre quelque pays que ce soit, dès lors qu'il avait adopté des règles démocratiques. Je constate que vous envisagez d'accueillir la Russie, après avoir reçu l'an dernier l'adhésion de la Hongrie, et ce n'est pas fini. En fait la science, la technologie, l'environnement, tout ce dont nous parlons, échappent à toute idée de frontières ou de barrières entre les individus et les peuples.
- Je souhaite que l'audace et la créativité de nos entreprises, grâce à vos propres efforts, grâce à Eurêka permettent à notre continent de rester ou de se placer, à l'avenir, à la pointe du développement dans le monde. Je pense que cela est possible dès lors que sera maintenu l'esprit d'entreprise et d'invention qui est au fond le seul garant de la conception de l'Europe à laquelle nous travaillons.
- Merci.\