28 janvier 1992 - Seul le prononcé fait foi
Allocution de M. François Mitterrand, Président de la République, à son arrivée à l'aéroport Sultan Qabous, Oman, le 28 janvier 1992.
Majesté,
- C'est pour moi et pour ceux qui m'accompagnent un grand plaisir de répondre à votre invitation. Je crois que c'est la première visite d'Etat accomplie par un chef d'Etat français dans le Sultanat d'Oman, et de mon côté j'ai gardé un vivant souvenir de la visite que vous avez vous-même effectuée en France, il y a maintenant plus de deux ans, et que vous rappeliez à l'instant, ainsi que des propos que nous avions à l'époque échangés. Ces entretiens m'avaient convaincu que tout portait nos deux pays l'un vers l'autre, afin de mieux se rencontrer et de renforcer nos relations.
- Je m'étais alors promis de venir à mon tour chez vous pour la visite que nous commençons maintenant afin de marquer la disposition de la France à renouer avec une très ancien tradition d'échanges.
- Vous m'avez dit vous-même, Majesté, le destin de nos deux pays s'est croisé, il y a déjà longtemps, pour la première fois, plus de deux siècles, voire trois, si l'on doit remonter aux premières escales à Mascate des bateaux français de la Compagnie des Indes.
- Au demeurant, le Musée des relations franco-omanaises, que nous inaugurerons demain, retrace les étapes de cette longue histoire, qui est aussi celle d'une longue amitié.\
Mais le présent nous donne aussi des motifs puissants pour donner à nos relations un tour nouveau. Peu de temps après votre visite, l'invasion du Koweit a conduit nos pays à coopérer étroitement dans la crise, puis dans la guerre du Golfe.
- Evénements dramatiques que nous avons vécus côte à côte. Nous avons rejeté le fait accompli, exigé la restauration du droit et combattu pour faire respecter la légalité internationale. Et maintenant, nous voulons contribuer à l'avènement d'un ordre de paix et de sécurité, partout dans le monde. Au Proche-Orient où nous partageons la conviction qu'il ne faut pas laisser s'échapper les espoirs d'une juste paix, seraient-ils fragiles. Dans la région du Golfe, où nous nous attachons sans exclusive, dans le respect mutuel, à favoriser les voies du dialogue et de la coopération.
- Nous avons été unis, je viens de le rappeler, dans des circonstances difficiles, partagé la même approche des équilibres internationaux, et nous nous sommes connus et j'ai pu le dire appréciés davantage encore.\
Avec l'autorité qui s'attache à sa diplomatie agissante, ainsi qu'aux brillantes réussites de vingt années de renaissance, le Sultanat d'Oman est devenu un partenaire écouté et respecté de la Communauté internationale. Par sa politique, il s'identifie aux valeurs de tolérance, de modération et d'ouverture £ par son développement, il démontre de manière exemplaire qu'il n'y a pas d'incompatibilité entre l'esprit de progrès et la fidélité à un héritage culturel et spirituel exigeant.
- Cette nouvelle dimension internationale, ces succès intérieurs, ces remarquables réalisations dans les domaines de l'éducation, de la santé sont, chacun le sait, Majesté, le fruit de votre action personnelle. Ce pays, que vous avez si brillamment réconcilié avec son temps par vos analyses et vos choix, vous le préparez avec persévérance pour affronter les défis du prochain siècle. Eh bien, la France s'honore d'être le partenaire et l'amie de votre pays, et souhaite donner plus de force et d'élan à sa coopération avec lui. Dialogue politique, relations économiques, commerciales, coopération dans le domaine de la défense, échanges culturels.
- Nous avons déjà, vous le savez, des relations de voisinage, puisque nous sommes puissances riveraines de l'Océan Indien, et nous avons des intérêts à défendre en commun.
- Ainsi, forte de la communauté de leurs vues, partageant les mêmes valeurs, riches d'une longue amitié, la France et l'Oman ont devant elles de belles perspectives afin de franchir le siècle, le millénaire pourrais-je dire, et de laisser aux générations futures un héritage de bonne qualité.
- Chacun de nos deux pays travaille aussi de son côté, au sein de la Communauté européenne, du Conseil de Coopération des Etats Arabes du Golfe, pour vous-même, à l'organisation de nouvelles structures régionales.
- Voilà notre espoir, contribuer à ce double rapprochement, c'est la raison d'être essentielle, à quoi il faut ajouter l'agrément et l'honneur que nous ressentons à nous trouver ainsi, chez vous, dans votre pays, mais c'est cela le sens d'une visite pour laquelle je tiens à vous remercier de tout coeur déjà au moment où elle commence, accueil que vous avez bien voulu nous réserver, à nous tous ici, à la délégation qui m'accompagne, c'est-à-dire à la France.\
- C'est pour moi et pour ceux qui m'accompagnent un grand plaisir de répondre à votre invitation. Je crois que c'est la première visite d'Etat accomplie par un chef d'Etat français dans le Sultanat d'Oman, et de mon côté j'ai gardé un vivant souvenir de la visite que vous avez vous-même effectuée en France, il y a maintenant plus de deux ans, et que vous rappeliez à l'instant, ainsi que des propos que nous avions à l'époque échangés. Ces entretiens m'avaient convaincu que tout portait nos deux pays l'un vers l'autre, afin de mieux se rencontrer et de renforcer nos relations.
- Je m'étais alors promis de venir à mon tour chez vous pour la visite que nous commençons maintenant afin de marquer la disposition de la France à renouer avec une très ancien tradition d'échanges.
- Vous m'avez dit vous-même, Majesté, le destin de nos deux pays s'est croisé, il y a déjà longtemps, pour la première fois, plus de deux siècles, voire trois, si l'on doit remonter aux premières escales à Mascate des bateaux français de la Compagnie des Indes.
- Au demeurant, le Musée des relations franco-omanaises, que nous inaugurerons demain, retrace les étapes de cette longue histoire, qui est aussi celle d'une longue amitié.\
Mais le présent nous donne aussi des motifs puissants pour donner à nos relations un tour nouveau. Peu de temps après votre visite, l'invasion du Koweit a conduit nos pays à coopérer étroitement dans la crise, puis dans la guerre du Golfe.
- Evénements dramatiques que nous avons vécus côte à côte. Nous avons rejeté le fait accompli, exigé la restauration du droit et combattu pour faire respecter la légalité internationale. Et maintenant, nous voulons contribuer à l'avènement d'un ordre de paix et de sécurité, partout dans le monde. Au Proche-Orient où nous partageons la conviction qu'il ne faut pas laisser s'échapper les espoirs d'une juste paix, seraient-ils fragiles. Dans la région du Golfe, où nous nous attachons sans exclusive, dans le respect mutuel, à favoriser les voies du dialogue et de la coopération.
- Nous avons été unis, je viens de le rappeler, dans des circonstances difficiles, partagé la même approche des équilibres internationaux, et nous nous sommes connus et j'ai pu le dire appréciés davantage encore.\
Avec l'autorité qui s'attache à sa diplomatie agissante, ainsi qu'aux brillantes réussites de vingt années de renaissance, le Sultanat d'Oman est devenu un partenaire écouté et respecté de la Communauté internationale. Par sa politique, il s'identifie aux valeurs de tolérance, de modération et d'ouverture £ par son développement, il démontre de manière exemplaire qu'il n'y a pas d'incompatibilité entre l'esprit de progrès et la fidélité à un héritage culturel et spirituel exigeant.
- Cette nouvelle dimension internationale, ces succès intérieurs, ces remarquables réalisations dans les domaines de l'éducation, de la santé sont, chacun le sait, Majesté, le fruit de votre action personnelle. Ce pays, que vous avez si brillamment réconcilié avec son temps par vos analyses et vos choix, vous le préparez avec persévérance pour affronter les défis du prochain siècle. Eh bien, la France s'honore d'être le partenaire et l'amie de votre pays, et souhaite donner plus de force et d'élan à sa coopération avec lui. Dialogue politique, relations économiques, commerciales, coopération dans le domaine de la défense, échanges culturels.
- Nous avons déjà, vous le savez, des relations de voisinage, puisque nous sommes puissances riveraines de l'Océan Indien, et nous avons des intérêts à défendre en commun.
- Ainsi, forte de la communauté de leurs vues, partageant les mêmes valeurs, riches d'une longue amitié, la France et l'Oman ont devant elles de belles perspectives afin de franchir le siècle, le millénaire pourrais-je dire, et de laisser aux générations futures un héritage de bonne qualité.
- Chacun de nos deux pays travaille aussi de son côté, au sein de la Communauté européenne, du Conseil de Coopération des Etats Arabes du Golfe, pour vous-même, à l'organisation de nouvelles structures régionales.
- Voilà notre espoir, contribuer à ce double rapprochement, c'est la raison d'être essentielle, à quoi il faut ajouter l'agrément et l'honneur que nous ressentons à nous trouver ainsi, chez vous, dans votre pays, mais c'est cela le sens d'une visite pour laquelle je tiens à vous remercier de tout coeur déjà au moment où elle commence, accueil que vous avez bien voulu nous réserver, à nous tous ici, à la délégation qui m'accompagne, c'est-à-dire à la France.\