10 mai 1990 - Seul le prononcé fait foi
Message de M. François Mitterrand, Président de la République, aux combattants de 39-40, Paris, le 10 mai 1990.
Aux anciens combattants de la Campagne de France rassemblés en cette salle du Théâtre Marigny cinquante ans, jour pour jour, après le déclenchement de l'offensive ennemie, c'est l'un des leurs qui vient se joindre par la pensée, dans le souvenir et dans le recueillement.
- Je ne souhaite pas évoquer ces tristes jours que j'ai vécus avec vous, la rage au coeur. Ce fut comme un effondrement de toutes choses. Tous ceux qui ont connu cette époque en ont gardé un souvenir trop amer pour en rappeler les épisodes, même après un demi-siècle.
- Mais n'oublions jamais qu'en moins de six semaines, la France a perdu 120000 de ses fils dans des combats désespérés, parfois inutiles, toujours nécessaires. C'est leur mémoire que nous devons préserver de l'oubli où, trop souvent l'ingratitude ensevelit une seconde fois les héros des batailles perdues.
- Sachons voir en eux l'avant-garde de ces combattants venus de toute l'Europe, du monde entier, soldats et résistants de tous les pays qui, pendant cinq années, ont lutté contre la barbarie avant d'en venir à bout.
- Ils figurent en tête du martyrologue de la seconde guerre mondiale : sachons leur témoigner la reconnaissance de la patrie et celle de l'humanité, que menaçait une force encore intacte lorsqu'elle les a fauchés. Ils ont été les premiers : oui, ne l'oublions pas.\
- Je ne souhaite pas évoquer ces tristes jours que j'ai vécus avec vous, la rage au coeur. Ce fut comme un effondrement de toutes choses. Tous ceux qui ont connu cette époque en ont gardé un souvenir trop amer pour en rappeler les épisodes, même après un demi-siècle.
- Mais n'oublions jamais qu'en moins de six semaines, la France a perdu 120000 de ses fils dans des combats désespérés, parfois inutiles, toujours nécessaires. C'est leur mémoire que nous devons préserver de l'oubli où, trop souvent l'ingratitude ensevelit une seconde fois les héros des batailles perdues.
- Sachons voir en eux l'avant-garde de ces combattants venus de toute l'Europe, du monde entier, soldats et résistants de tous les pays qui, pendant cinq années, ont lutté contre la barbarie avant d'en venir à bout.
- Ils figurent en tête du martyrologue de la seconde guerre mondiale : sachons leur témoigner la reconnaissance de la patrie et celle de l'humanité, que menaçait une force encore intacte lorsqu'elle les a fauchés. Ils ont été les premiers : oui, ne l'oublions pas.\