16 mars 1990 - Seul le prononcé fait foi
Message de M. François Mitterrand, Président de la République, adressé aux socialistes réunis au Congrès de Rennes, Paris le 16 mars 1990.
Chers amis,
- De jour en jour la liberté rompt les digues qui l'enfermaient en Europe de l'Est, en Afrique du Sud, au Chili et en tant d'autres lieux. Voilà ce que nous avons d'abord à célébrer ensemble.
- Deux cents ans après notre Révolution, celle des Droits de l'Homme, les Français ont à se montrer dignes de ce bel héritage. Il appartient aux socialistes d'aller plus loin sur ce chemin. Lutter contre les exclusions, réduire les inégalités, donner à chacun la meilleure chance de réaliser ses capacités personnelles, d'accéder à un métier, de maîtriser sa vie, refuser le repli sur soi, les divisions artificielles, l'intolérance, là est l'inspiration, là est la politique qui justifient notre engagement et nos responsabilités présentes.
- Mais l'histoire n'est pas complaisante. Unissons donc nos esprits, nos moyens et nos forces sans jamais oublier que dans ce combat toujours renouvelé, nous sommes tous du même côté.
- Chers amis, je souhaite que votre congrès serve le progrès, en nous aidant à parachever le redressement économique tout en récusant je ne sais quelle fatalité marchande qui permettrait aux puissants de s'assurer contre les risques en ne laissant aux faibles d'autre choix que de les subir. Je souhaite qu'il serve la paix. Je souhaite qu'il serve l'Europe, celle de la Communauté, pierre angulaire de toute construction et celle du continent, chantier qui s'ouvre aux espérances. Je souhaite enfin que votre congrès fasse du développement du tiers monde l'ambition majeure de cette fin de siècle.
- C'est dans la fidélité à l'oeuvre que nous avons entreprise en commun que je vous adresse ce message, et que je forme des voeux pour vous.\
- De jour en jour la liberté rompt les digues qui l'enfermaient en Europe de l'Est, en Afrique du Sud, au Chili et en tant d'autres lieux. Voilà ce que nous avons d'abord à célébrer ensemble.
- Deux cents ans après notre Révolution, celle des Droits de l'Homme, les Français ont à se montrer dignes de ce bel héritage. Il appartient aux socialistes d'aller plus loin sur ce chemin. Lutter contre les exclusions, réduire les inégalités, donner à chacun la meilleure chance de réaliser ses capacités personnelles, d'accéder à un métier, de maîtriser sa vie, refuser le repli sur soi, les divisions artificielles, l'intolérance, là est l'inspiration, là est la politique qui justifient notre engagement et nos responsabilités présentes.
- Mais l'histoire n'est pas complaisante. Unissons donc nos esprits, nos moyens et nos forces sans jamais oublier que dans ce combat toujours renouvelé, nous sommes tous du même côté.
- Chers amis, je souhaite que votre congrès serve le progrès, en nous aidant à parachever le redressement économique tout en récusant je ne sais quelle fatalité marchande qui permettrait aux puissants de s'assurer contre les risques en ne laissant aux faibles d'autre choix que de les subir. Je souhaite qu'il serve la paix. Je souhaite qu'il serve l'Europe, celle de la Communauté, pierre angulaire de toute construction et celle du continent, chantier qui s'ouvre aux espérances. Je souhaite enfin que votre congrès fasse du développement du tiers monde l'ambition majeure de cette fin de siècle.
- C'est dans la fidélité à l'oeuvre que nous avons entreprise en commun que je vous adresse ce message, et que je forme des voeux pour vous.\