16 octobre 1989 - Seul le prononcé fait foi

Télécharger le .pdf

Allocution de M. François Mitterrand, Président de la République, lors de l'arrivée de M. Mario Soares, Président de la République portugaise et de son épouse, Orly, le lundi 16 octobre 1989.

Mesdames et messieurs,
- Nous aurons l'occasion au cours du voyage d'Etat qu'effectuent dans notre pays M. et Mme Soares, d'aborder quelques problèmes de fond qui tous illustreront les relations exceptionnelles qui unissent le Portugal et la France.
- Je m'arrêterai seulement en cet instant à quelques propos de simple bienvenue. Simple bienvenue, parce que M. Mario Soares est un de mes amis personnels, un compagnon de longue date et le fait de le voir en France, à Paris ou dans les environs de Paris est pour nous presque habituel mais enfin il s'agit cette fois-ci d'un voyage d'Etat avec ce que cela peut représenter, entre deux peuples, deux Nations, deux Etats, à un moment où se posent à nous des problèmes multiples qui ne sont pas bilatéraux. S'il en est, on en traitera, essentiellement des problèmes qui touchent à l'ordre du monde, celui de l'Europe occidentale et aussi de l'Europe telle que la géographie la dessine. Je n'oublie pas que le Portugal remplit un rôle important bien au-delà des frontières, même de sa langue très répandue simplement parce qu'il est l'un des pays qui représente l'une des plus anciennes histoires d'une Nation rassemblée.
- Donc au sentiment personnel s'ajoute l'impression, que nous avons chez nous pendant quelques jours un couple présidentiel particulièrement représentatif d'un peuple qui a marqué profondément l'histoire, notre histoire commune. Ils savent qu'ils sont les bienvenus, devrais-je le faire remarquer, je le fais quand même, parce que cela fait partie des paroles de courtoisie. J'attendais depuis longtemps cette visite officielle, je l'ai moi-même faite au Portugal il y a quelque deux années. Ce sont des cérémonies un peu rituelles mais elles viennent ponctuer la vie de nos peuples et c'est l'occasion de leur rappeler une histoire très importante, celle qui unit le Portugal et la France.
- J'espère que vous êtes vous-même, mon cher président et vous, madame et chère amie, un peu dégagés des inquiétudes qui étaient les vôtres il n'y a pas si longtemps lorsque nous avons appris le tragique accident dont a été victime votre fils. J'espère que la bonne route est prise maintenant : en tous cas nous vous accueillons avec le souhait le plus vif de bonheur et prospérité pour vous-même, votre famille et pour le Portugal.\