9 octobre 1989 - Seul le prononcé fait foi

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Allocution de M. François Mitterrand, Président de la République, à son arrivée à l'aéroport de Caracas, le lundi 9 octobre 1989.

Monsieur le Président,
- Madame,
- Depuis longtemps déjà, nous espérions cette visite. Votre élection m'a rappelé des souvenirs déjà anciens puisque, en qualité de Président de la République du Venezuela, vous me receviez ici même, il y a déjà treize années. Se retrouver sur cette terre dans ce pays, c'est une façon de célébrer la démocratie en Amérique latine car le Venezuela a su maintenir une tradition et des institutions qui ont su traverser les crises et échapper aux contagions.
- Mon cher Président, nous avons échangé nos conversations bien souvent au cours de ces quinze dernières années £ vous étiez encore récemment notre hôte à Paris puisque vous nous aviez fait l'honneur de prendre part aux cérémonies du Bicentenaire de la Révolution française. C'est dire que nous avons une grande capacité d'échanges et de compréhension. Ce sera l'objet des conversations qui nous rapprocheront aujourd'hui et demain.
- J'aurai l'occasion de dire au peuple vénézuélien les sentiments qui animent le peuple français au cours des réceptions qui nous attendent le long de cette journée comme devant le Congrès demain.
- Soyez sûrs, vous qui nous entendez, que pour le Président de la République, c'est une fierté et une joie que de recevoir votre hospitalité. Elle éveillera des souvenirs depuis, depuis toujours. Et particulièrement depuis qu'un Miranda fût l'un de ceux qui se joignirent à la révolution de notre peuple, pour la liberté et pour l'égalité, comme nous entendons maintenir aujourd'hui cette solidarité en proposant sur toutes les tribunes du monde des réponses à apporter aux drames que connaissent les pays en développement face à ce tragique fossé qui s'élargit entre les uns et les autres. Et je sais que je recevrai de M. le Président Carlos Andres Perez les conseils, les avis, fruits d'une expérience acquise au service de son peuple.
- Madame et vous, cher Président, nous vous remercions, ma femme et moi, comme le feraient mes compagnons de voyage à ma place, nous vous remercions pour cette première demi-heure sur votre sol et nous nous réjouissons de celles qui vont venir.\