18 janvier 1989 - Seul le prononcé fait foi
Discours de M. François Mitterrand, Président de la République, à l'occasion de la réception de la colonie française à l'ambassade de France à Sofia, le 18 janvier 1989.
Mesdames et messieurs,
- Je suis heureux de venir vous saluer ce soir à Sofia. Nombreux sont celles et ceux d'entre vous qui appartiennent à l'ambassade, d'autres sont venus à l'occasion de ce voyage : d'autres, au fond assez peu nombreux, vivent dans ce pays : ils sont les bienvenus. C'est à eux d'abord que je m'adresserai pour leur dire que je suppose leur existence en Bulgarie assez comparable à celle que j'ai pu rencontrer dans d'autres pays, soit parce qu'ils sont enseignants, soit parce qu'ils représentent quelque grande société ou société nationale. Certains d'entre eux connaissent ce pays, son histoire, s'y sont attachés et ils ont bien raison. Mais on ne peut pas dire que la Bulgarie soit jusqu'ici l'un des points de destination où les Français se retrouvent nombreux. C'est précisément l'occasion que j'ai voulue créer : une sorte de réveil dans les relations franco-bulgares.
- Je le rappellerai ce soir, au cours du diner officiel, nos relations sont très anciennes car il s'agit là de deux très anciennes nations. Celle-ci, la Bulgarie, a connu de terribles épreuves, renouvelées à travers les siècles £ la France, elle, n'en a pas été épargnée, mais elle a pu davantage préserver son unité et sa souveraineté, tout en maintenant, je crois qu'on peut le dire, son unité profonde. Eh bien ! la Bulgarie donne aussi un exemple de ténacité d'un peuple qui, ayant dû céder aux rigueurs de l'histoire à diverses reprises, a su maintenir pour réapparaître en tant que nation reconnue, Etat organisé, à deux reprises, en un siècle, ou en un peu plus d'un siècle : très bel exemple de volonté nationale que je salue ici.\
Je le disais à l'instant : nos relations avec la Bulgarie sont assez ténues £ il s'agit de leur donner plus de force et une plus grande dynamique. C'est important pour la France que d'être présente dans ce pays comme dans quelques autres pays de l'autre Europe. Et j'ai voulu donner, dès le début de ce septennat, cette signification aux principaux voyages de ces temps-ci, je continuerai, au cours de l'année 1989 et de l'année 1990, pour bien examiner sur place les conditions dans lesquelles la France, l'un des piliers de l'Europe Communautaire des Douze, sera capable, avec l'Europe, de s'ouvrir à l'autre Europe dont je vous parle.
- Je vous remercie d'être venus ce soir à l'ambassade. A cette occasion, je remercie madame et monsieur l'ambassadeur de nous offrir l'hospitalité sur ce petit bout de terre de France en Bulgarie. Et si vous le voulez bien, nous allons maintenant rester quelques quarts d'heure ensemble, pour avoir les conversations que vous souhaitez, un peu au hasard de nos rencontres.
- Je suis accompagné par ma femme qui se trouve là, mais aussi par une importante délégation qui marque bien la signification que j'entends donner à cette première visite d'un Chef de l'Etat français en Bulgarie : cinq membres du gouvernement, le ministre des affaires étrangères, le ministre des télécommunications et de l'espace, le ministre de la recherche et de la technologie, le ministre du commerce extérieur, le ministre du tourisme, sans oublier les hauts fonctionnaires et les représentants des forces vives, industrie, lettres, arts, afin que les contacts soient établis et nous permettent de nous enraciner dans le vrai terreau qui fait l'entente des peuples et les relations nouvelles que j'entends inaugurer désormais entre la Bulgarie et la France.
- Mesdames et messieurs, nous allons entendre dans un instant la Marseillaise. Ce sera le symbole - particulièrement dans cette année - de ce que représente la France, l'hymne à la patrie, l'hymne à la République. Tout cela nous rassemble, passe haut par dessus les divisions naturelles qu'exprime toute démocratie - c'est une preuve de bonne santé -. Je souhaite vous dire aussi, de tout mon coeur, et sans hausser le ton, vive la République, vive la France !\
- Je suis heureux de venir vous saluer ce soir à Sofia. Nombreux sont celles et ceux d'entre vous qui appartiennent à l'ambassade, d'autres sont venus à l'occasion de ce voyage : d'autres, au fond assez peu nombreux, vivent dans ce pays : ils sont les bienvenus. C'est à eux d'abord que je m'adresserai pour leur dire que je suppose leur existence en Bulgarie assez comparable à celle que j'ai pu rencontrer dans d'autres pays, soit parce qu'ils sont enseignants, soit parce qu'ils représentent quelque grande société ou société nationale. Certains d'entre eux connaissent ce pays, son histoire, s'y sont attachés et ils ont bien raison. Mais on ne peut pas dire que la Bulgarie soit jusqu'ici l'un des points de destination où les Français se retrouvent nombreux. C'est précisément l'occasion que j'ai voulue créer : une sorte de réveil dans les relations franco-bulgares.
- Je le rappellerai ce soir, au cours du diner officiel, nos relations sont très anciennes car il s'agit là de deux très anciennes nations. Celle-ci, la Bulgarie, a connu de terribles épreuves, renouvelées à travers les siècles £ la France, elle, n'en a pas été épargnée, mais elle a pu davantage préserver son unité et sa souveraineté, tout en maintenant, je crois qu'on peut le dire, son unité profonde. Eh bien ! la Bulgarie donne aussi un exemple de ténacité d'un peuple qui, ayant dû céder aux rigueurs de l'histoire à diverses reprises, a su maintenir pour réapparaître en tant que nation reconnue, Etat organisé, à deux reprises, en un siècle, ou en un peu plus d'un siècle : très bel exemple de volonté nationale que je salue ici.\
Je le disais à l'instant : nos relations avec la Bulgarie sont assez ténues £ il s'agit de leur donner plus de force et une plus grande dynamique. C'est important pour la France que d'être présente dans ce pays comme dans quelques autres pays de l'autre Europe. Et j'ai voulu donner, dès le début de ce septennat, cette signification aux principaux voyages de ces temps-ci, je continuerai, au cours de l'année 1989 et de l'année 1990, pour bien examiner sur place les conditions dans lesquelles la France, l'un des piliers de l'Europe Communautaire des Douze, sera capable, avec l'Europe, de s'ouvrir à l'autre Europe dont je vous parle.
- Je vous remercie d'être venus ce soir à l'ambassade. A cette occasion, je remercie madame et monsieur l'ambassadeur de nous offrir l'hospitalité sur ce petit bout de terre de France en Bulgarie. Et si vous le voulez bien, nous allons maintenant rester quelques quarts d'heure ensemble, pour avoir les conversations que vous souhaitez, un peu au hasard de nos rencontres.
- Je suis accompagné par ma femme qui se trouve là, mais aussi par une importante délégation qui marque bien la signification que j'entends donner à cette première visite d'un Chef de l'Etat français en Bulgarie : cinq membres du gouvernement, le ministre des affaires étrangères, le ministre des télécommunications et de l'espace, le ministre de la recherche et de la technologie, le ministre du commerce extérieur, le ministre du tourisme, sans oublier les hauts fonctionnaires et les représentants des forces vives, industrie, lettres, arts, afin que les contacts soient établis et nous permettent de nous enraciner dans le vrai terreau qui fait l'entente des peuples et les relations nouvelles que j'entends inaugurer désormais entre la Bulgarie et la France.
- Mesdames et messieurs, nous allons entendre dans un instant la Marseillaise. Ce sera le symbole - particulièrement dans cette année - de ce que représente la France, l'hymne à la patrie, l'hymne à la République. Tout cela nous rassemble, passe haut par dessus les divisions naturelles qu'exprime toute démocratie - c'est une preuve de bonne santé -. Je souhaite vous dire aussi, de tout mon coeur, et sans hausser le ton, vive la République, vive la France !\