5 décembre 1988 - Seul le prononcé fait foi
Allocution de M. François Mitterrand, Président de la République, sur le socialisme et les problèmes de désarmement et d'aide au tiers monde, Paris le 5 décembre 1988.
Mesdames et messieurs,
- Je suis très heureux de vous recevoir d'abord parce que, avec la plupart d'entre vous, nos pas se sont longtemps croisés dans bien des assemblées internationales et nous y avons bâti une camaraderie très forte, et dans de nombreux cas, une amitié solide.
- Il est très heureux que cette circonstance vous ait permis de venir à Paris et je m'en serais voulu de manquer l'occasion de vous y recevoir. Je n'oublie pas et n'ai aucune raison d'oublier que je suis l'un des vôtres.
- Vous êtes préoccupés par quelques grands problèmes qui occupent l'humanité et sur lesquels les socialistes peuvent - je le pense et je l'espère - peser, quelquefois même décider. Je n'en ferai pas la liste mais quelques-unes de ces questions se posent immédiatement à nous, deux surtout, sur le plan international qui dépassent toutes les autres : le désarmement d'une part et d'autre part le problème du tiers monde.
- Bien entendu à l'intérieur de chacune de nos sociétés, continue à travers le siècle, l'affrontement des intérêts tandis que s'exerce la loi du plus fort tandis qu'il convient pour ceux qui ont une conception de la démocratie politique, économique et sociale d'assurer la défense des producteurs, des travailleurs, de celles et ceux qui sont souvent rejetés hors de la société alors qu'ils sont si nécessaires.
- J'ai dit désarmement parce que l'on voit poindre une possibilité, pour la première fois depuis le début de l'ère atomique, d'une réduction des armements, tâche difficile qui sera longue mais qui s'annonce de telle manière que l'espérance est permise. Je pense que chacun, ici, souscrira à cette espérance. Bien entendu cette démarche exige beaucoup de vigilance et d'attention, beaucoup d'exigence pour être assuré qu'un désarmement maintiendra l'équilibre, donc la sécurité.
- De même les multiples difficultés quand ce ne sont pas des drames, que rencontrent les pays pauvres. Chacun le répète entre le plus pauvre et le plus riche, la distance s'accroît. En dépit de tous les efforts qui ont été accomplis, on constatait que l'année dernière le flux des capitaux venu du Sud vers le Nord était plus important, que le flux du Nord vers le Sud. Cela peut paraître extraordinaire et presque incroyable.\
L'ensemble des socialistes qui se trouvent ici sont engagés et par leur esprit, leur idéologie, leur choix de société, l'idée qu'ils se font des relations de l'homme et de la société, le devenir de l'humanité, sont engagés de telle façon que je me sens avec eux en harmonie, bien que là comme ailleurs, ça ne soit pas toujours l'harmonie qui règle les choses mais la ligne directrice générale, le mouvement général des choses nous entraîne tous et nous devons autant que possible le maîtriser.
- Indépendamment des ces considérations, je vais dire à Willy Brandt le plaisir que j'ai de le recevoir de nouveau ici et que je ressens de l'avoir parmi nous. J'ai connu l'Internationale pratiquement toujours à travers sa présidence, presque toujours, et j'ai pu aussi mesurer son apport inestimable à l'oeuvre collective. Son action personnelle a valeur de symbole.
- Quant à vous, mesdames et messieurs, pour beaucoup d'entre vous chers amis, chers camarades, soyez les bienvenus. Ce sont les socialistes français qui vous reçoivent aujourd'hui. Ils font bien. Dans chacun de vos pays vous représentez des expériences le plus souvent différentes. Elles ne sont pas pour autant contraires ni même, à plus forte raison, contradictoires. Elles vont dans le même sens, chacun à son pas, le cas échéant par les itinéraires de sa préférence, l'essentiel est dans la direction. Je me flatte aussi comme pourrait le faire le représentant ou le chef du gouvernement d'aller dans cette direction-là. Avons-nous tort ou avons-nous raison, nous avons derrière nous un siècle et demi de luttes et d'espérances. Souhaitons que nous en soyons dignes. En tout cas je reconnais en vous les dirigeants que j'ai toujours eu plaisir à rencontrer au travers de ma vie militante.\
- Je suis très heureux de vous recevoir d'abord parce que, avec la plupart d'entre vous, nos pas se sont longtemps croisés dans bien des assemblées internationales et nous y avons bâti une camaraderie très forte, et dans de nombreux cas, une amitié solide.
- Il est très heureux que cette circonstance vous ait permis de venir à Paris et je m'en serais voulu de manquer l'occasion de vous y recevoir. Je n'oublie pas et n'ai aucune raison d'oublier que je suis l'un des vôtres.
- Vous êtes préoccupés par quelques grands problèmes qui occupent l'humanité et sur lesquels les socialistes peuvent - je le pense et je l'espère - peser, quelquefois même décider. Je n'en ferai pas la liste mais quelques-unes de ces questions se posent immédiatement à nous, deux surtout, sur le plan international qui dépassent toutes les autres : le désarmement d'une part et d'autre part le problème du tiers monde.
- Bien entendu à l'intérieur de chacune de nos sociétés, continue à travers le siècle, l'affrontement des intérêts tandis que s'exerce la loi du plus fort tandis qu'il convient pour ceux qui ont une conception de la démocratie politique, économique et sociale d'assurer la défense des producteurs, des travailleurs, de celles et ceux qui sont souvent rejetés hors de la société alors qu'ils sont si nécessaires.
- J'ai dit désarmement parce que l'on voit poindre une possibilité, pour la première fois depuis le début de l'ère atomique, d'une réduction des armements, tâche difficile qui sera longue mais qui s'annonce de telle manière que l'espérance est permise. Je pense que chacun, ici, souscrira à cette espérance. Bien entendu cette démarche exige beaucoup de vigilance et d'attention, beaucoup d'exigence pour être assuré qu'un désarmement maintiendra l'équilibre, donc la sécurité.
- De même les multiples difficultés quand ce ne sont pas des drames, que rencontrent les pays pauvres. Chacun le répète entre le plus pauvre et le plus riche, la distance s'accroît. En dépit de tous les efforts qui ont été accomplis, on constatait que l'année dernière le flux des capitaux venu du Sud vers le Nord était plus important, que le flux du Nord vers le Sud. Cela peut paraître extraordinaire et presque incroyable.\
L'ensemble des socialistes qui se trouvent ici sont engagés et par leur esprit, leur idéologie, leur choix de société, l'idée qu'ils se font des relations de l'homme et de la société, le devenir de l'humanité, sont engagés de telle façon que je me sens avec eux en harmonie, bien que là comme ailleurs, ça ne soit pas toujours l'harmonie qui règle les choses mais la ligne directrice générale, le mouvement général des choses nous entraîne tous et nous devons autant que possible le maîtriser.
- Indépendamment des ces considérations, je vais dire à Willy Brandt le plaisir que j'ai de le recevoir de nouveau ici et que je ressens de l'avoir parmi nous. J'ai connu l'Internationale pratiquement toujours à travers sa présidence, presque toujours, et j'ai pu aussi mesurer son apport inestimable à l'oeuvre collective. Son action personnelle a valeur de symbole.
- Quant à vous, mesdames et messieurs, pour beaucoup d'entre vous chers amis, chers camarades, soyez les bienvenus. Ce sont les socialistes français qui vous reçoivent aujourd'hui. Ils font bien. Dans chacun de vos pays vous représentez des expériences le plus souvent différentes. Elles ne sont pas pour autant contraires ni même, à plus forte raison, contradictoires. Elles vont dans le même sens, chacun à son pas, le cas échéant par les itinéraires de sa préférence, l'essentiel est dans la direction. Je me flatte aussi comme pourrait le faire le représentant ou le chef du gouvernement d'aller dans cette direction-là. Avons-nous tort ou avons-nous raison, nous avons derrière nous un siècle et demi de luttes et d'espérances. Souhaitons que nous en soyons dignes. En tout cas je reconnais en vous les dirigeants que j'ai toujours eu plaisir à rencontrer au travers de ma vie militante.\