4 octobre 1988 - Seul le prononcé fait foi
Allocution de M. François Mitterrand, Président de la République, sur la compétitivité de l'industrie automobile française, Paris, Porte de Versailles, mardi 4 octobre 1988.
Mesdames,
- messieurs,
- Je me réjouis d'avoir visité ce Mondial de l'Automobile qui mérite bien ce nom si j'en juge par la présentation, par l'espace, par l'esthétique, comme me l'ont dit en particulier un certain nombre de constructeurs étrangers. Donc, bonne chance à ce salon, bonne chance à l'automobile, on me pardonnera si j'ajoute et particulièrement à l'automobile française.
- Ce qui frappe à l'évidence, c'est que la construction française va - elle a commencé depuis longtemps, et elle supporte bien aujourd'hui la comparaison - de plus en plus vers la qualité. Il n'y a pas de registre dans lequel cette construction française ne soit pas en mesure de gagner la concurrence. Nous avons à faire à forte partie, il suffit d'aller dans ces stands pour s'en rendre compte. Et nous devons remercier les constructeurs étrangers de prendre part à ce salon, car ils nous permettent de constater les exigences du marché avec des produits extrêmement bien finis.
- Je crois que la conclusion principale que je pourrais tirer de cette visite, est que la qualité est servie par des techniciens, des travailleurs et, bien entendu, des directions extrêmement désireuses de conquérir des marchés. C'est d'ailleurs un domaine dans lequel la France est en bonne situation. J'aimerais que beaucoup d'autres secteurs puissent suivre ce chemin.
- Mais à partir du moment où nous disposons de la qualité, qualité dans le travail et dans la présentation, il faut aussi accepter toutes les conséquences de la concurrence. Je souhaite, par exemple, vivement que la France s'insère comme elle le doit dans les prescriptions européennes. A condition, bien entendu, que nos concurrents, que nos partenaires de la communauté eux-mêmes se soumettent à des conditions peut-être plus sévères, notamment sur le plan fiscal, pour qu'il n'y ait pas d'incitations discriminatoires, de facilités qui soient accordées ici et qui ne le seraient pas là. Il n'y a pas à résister à ce courant de la sécurité et de l'écologie, d'autant plus que ce courant est bon, est porteur. Il faut s'adapter. Je suis sûr que notre industrie en est capable. C'est dans ce sens que je veux qu'on aille.\
Je voudrais faire une dernière remarque. Je vois des automobiles splendides, sans oublier les cars, les bus, les grosses machines. J'aperçois d'année en année de très réels progrès. Mais dès lors que nous avons ces belles machines et qu'elles vont vite, nous devrons prendre garde à faire correspondre les moyens de la vitesse avec les moyens de la sécurité, car l'excès de vitesse est un mal national, un mal qui ronge notre coprs social. Il faut y prendre garde. C'est pourquoi j'ai toujours recommandé au gouvernement une très grande sévérité dans ce domaine et les constructeurs doivent nous aider.
- Voilà, j'en ai dit assez. Je veux simplement remercier à la fois monsieur le Président du Salon - nous sommes devenus des voisins à force de nous fréquenter, et je dois le féliciter pour le travail accompli avec élégance, fermeté et compétence - ainsi que celles et ceux que j'ai pu rencontrer au cours de la matinée. Merci à tous.
- Je dirai, pour conclure, répétant les mots précédents : allons franchement vers la concurrence, n'en ayons pas peur. L'automobile française vient de nous montrer, cette année surtout, qu'elle est capable, qu'elle doit aller de l'avant absolument sans regretter les temps passés. Nous avons là un bel exemple, ce Salon vient de nous le fournir. Continuons, c'est le voeu que je formule.\
- messieurs,
- Je me réjouis d'avoir visité ce Mondial de l'Automobile qui mérite bien ce nom si j'en juge par la présentation, par l'espace, par l'esthétique, comme me l'ont dit en particulier un certain nombre de constructeurs étrangers. Donc, bonne chance à ce salon, bonne chance à l'automobile, on me pardonnera si j'ajoute et particulièrement à l'automobile française.
- Ce qui frappe à l'évidence, c'est que la construction française va - elle a commencé depuis longtemps, et elle supporte bien aujourd'hui la comparaison - de plus en plus vers la qualité. Il n'y a pas de registre dans lequel cette construction française ne soit pas en mesure de gagner la concurrence. Nous avons à faire à forte partie, il suffit d'aller dans ces stands pour s'en rendre compte. Et nous devons remercier les constructeurs étrangers de prendre part à ce salon, car ils nous permettent de constater les exigences du marché avec des produits extrêmement bien finis.
- Je crois que la conclusion principale que je pourrais tirer de cette visite, est que la qualité est servie par des techniciens, des travailleurs et, bien entendu, des directions extrêmement désireuses de conquérir des marchés. C'est d'ailleurs un domaine dans lequel la France est en bonne situation. J'aimerais que beaucoup d'autres secteurs puissent suivre ce chemin.
- Mais à partir du moment où nous disposons de la qualité, qualité dans le travail et dans la présentation, il faut aussi accepter toutes les conséquences de la concurrence. Je souhaite, par exemple, vivement que la France s'insère comme elle le doit dans les prescriptions européennes. A condition, bien entendu, que nos concurrents, que nos partenaires de la communauté eux-mêmes se soumettent à des conditions peut-être plus sévères, notamment sur le plan fiscal, pour qu'il n'y ait pas d'incitations discriminatoires, de facilités qui soient accordées ici et qui ne le seraient pas là. Il n'y a pas à résister à ce courant de la sécurité et de l'écologie, d'autant plus que ce courant est bon, est porteur. Il faut s'adapter. Je suis sûr que notre industrie en est capable. C'est dans ce sens que je veux qu'on aille.\
Je voudrais faire une dernière remarque. Je vois des automobiles splendides, sans oublier les cars, les bus, les grosses machines. J'aperçois d'année en année de très réels progrès. Mais dès lors que nous avons ces belles machines et qu'elles vont vite, nous devrons prendre garde à faire correspondre les moyens de la vitesse avec les moyens de la sécurité, car l'excès de vitesse est un mal national, un mal qui ronge notre coprs social. Il faut y prendre garde. C'est pourquoi j'ai toujours recommandé au gouvernement une très grande sévérité dans ce domaine et les constructeurs doivent nous aider.
- Voilà, j'en ai dit assez. Je veux simplement remercier à la fois monsieur le Président du Salon - nous sommes devenus des voisins à force de nous fréquenter, et je dois le féliciter pour le travail accompli avec élégance, fermeté et compétence - ainsi que celles et ceux que j'ai pu rencontrer au cours de la matinée. Merci à tous.
- Je dirai, pour conclure, répétant les mots précédents : allons franchement vers la concurrence, n'en ayons pas peur. L'automobile française vient de nous montrer, cette année surtout, qu'elle est capable, qu'elle doit aller de l'avant absolument sans regretter les temps passés. Nous avons là un bel exemple, ce Salon vient de nous le fournir. Continuons, c'est le voeu que je formule.\