2 mai 1988 - Seul le prononcé fait foi
Intervention de M. François Mitterrand, Président de la République et candidat à l'élection présidentielle de 1988, à Antenne 2, FR3 et France-Inter le 2 mai 1988, sur les enjeux du deuxième tour.
Mes chers compatriotes, en raison de son importance, toute élection présidentielle soulève dans le pays des débats passionnés. C'est la loi de la démocratie. Il est bon que chacun s'engage pour la cause qu'il croit bonne, que chacun dise ce qu'il espère pour lui-même, pour les siens, pour la France.
- Mais nous arrivons maintenant au terme de longs mois où se sont affrontées les multiples façons de juger le passé et de concevoir l'avenir. Quelques jours encore et nous reprendrons le cours normal de notre vie publique. Ce sera le moment de ramasser nos forces pour aborder les échéances qui nous attendent et qui exigeront de la nation un immense effort collectif.
- Au soir du premier tour de scrutin, je vous ai demandé de vous retrouver sur quelques-unes des valeurs essentielles de la démocratie : progrès, justice sociale, égalité des chances, refus des exclusions, respect des autres. L'unité profonde de notre peuple est à ce -prix. Je suis sûr que la majorité d'entre vous le comprend et souhaite ardemment que le 8 mai prochain, la volonté d'union l'emporte sur le sectarisme et l'esprit partisan. Je m'y appliquerai de mon côté comme je l'ai fait depuis 7 ans, et je vous mets en garde : quiconque élève la voix de la violence et de l'intolérance nuit à la République. Il est temps que les républicains et que les démocrates de tous les horizons se rassemblent pour défendre le bien commun. J'ai confiance.\
- Mais nous arrivons maintenant au terme de longs mois où se sont affrontées les multiples façons de juger le passé et de concevoir l'avenir. Quelques jours encore et nous reprendrons le cours normal de notre vie publique. Ce sera le moment de ramasser nos forces pour aborder les échéances qui nous attendent et qui exigeront de la nation un immense effort collectif.
- Au soir du premier tour de scrutin, je vous ai demandé de vous retrouver sur quelques-unes des valeurs essentielles de la démocratie : progrès, justice sociale, égalité des chances, refus des exclusions, respect des autres. L'unité profonde de notre peuple est à ce -prix. Je suis sûr que la majorité d'entre vous le comprend et souhaite ardemment que le 8 mai prochain, la volonté d'union l'emporte sur le sectarisme et l'esprit partisan. Je m'y appliquerai de mon côté comme je l'ai fait depuis 7 ans, et je vous mets en garde : quiconque élève la voix de la violence et de l'intolérance nuit à la République. Il est temps que les républicains et que les démocrates de tous les horizons se rassemblent pour défendre le bien commun. J'ai confiance.\