19 janvier 1985 - Seul le prononcé fait foi

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Déclaration à la presse de M. François Mitterrand, Président de la République, à l'issue de sa visite en Nouvelle-Calédonie, à l'aéroport de Nouméa, samedi 19 janvier 1985.

Mesdames et messieurs,
- Je termine la journée en Nouvelle-Calédonie. J'ai passé en effet des heures utiles, je crois, intéressantes, agréables, puisque j'ai pu rencontrer tous les responsables de toutes les organisations politiques, syndicales, professionnelles, les dirigeants et représentants élus de toutes les institutions et que cela m'a permis au cours de ces conversations de connaître très exactement les points de vue de chacun.
- Je dois dire qu'à l'issue de ces entretiens, on est en droit de penser que les fils que l'on pouvait craindre rompus, sont renoués £ je veux dire que le dialogue continue.
- Les journées qui ont précédé ce voyage ont été difficiles pour tout le monde mais la sagesse n'a pas cessé d'inspirer les principaux responsables. En réalité autour de M. Edgard Pisani, délégué du gouvernement, ils n'ont pas cessé leur dialogue. J'espère que mon voyage et mes entretiens serviront à l'approfondir, à l'affermir, rien n'est négligeable sur ce -plan. Des propositions ont été faites. Elles indiquent des objectifs à atteindre, certaines voies pour y parvenir. Elles peuvent être à tout moment débattues, discutées. Aucune idée ne sera de trop. C'est une ouverture autour de propositions qui ont le mérite d'exister, d'être cohérentes et de chercher à concilier raisonnablement les intérêts en présence, les intérêts des communautés présentes sur ce sol, et, permettez-moi de le dire parce que c'est ma pensée constante, l'intérêt de la France. J'ai pu voir à l'oeuvre le délégué du gouvernement et son équipe et je pars, je rentre à Paris avec le sentiment que les instruments de la réussite sont dans de bonnes mains.
- Quant aux conclusions politiques proprement dites, c'est-à-dire quant au contenu de propositions déjà connues mais qui seront de nouveau examinées à la lueur de ces échanges, il est bien entendu que le cap est fixé, un calendrier a été énoncé, il ne faut pas que les choses durent plus qu'il n'est raisonnable. C'est donc au cours des prochains mois que ce processus parviendra à son terme. J'aurai l'occasion moi-même de m'adresser à la presse à bref délai pour tirer des conclusions politiques très élaborées à l'issue de ce voyage. Aucune improvisation n'est permise.
- Je me réjouis de vous voir ici, ce soir, mesdames et messieurs. La plupart d'entre vous êtes ici depuis plusieurs jours, quelques-uns depuis plusieurs semaines, sur le tas, dans des conditions souvent difficiles mais puisque je vous savais réunis ce soir, je tenais ce qui était bien normal, à vous saluer et à vous remercier pour le travail que vous accomplissez. Merci.\