13 octobre 1983 - Seul le prononcé fait foi
Allocution de M. François Mitterrand, Président de la République, au Palais provincial de Gand, jeudi 13 octobre 1983.
Monsieur le gouverneur,
- Mesdames et messieurs,
- Je me retrouve avec joie dans cette cité dont j'ai commencé de parcourir les rues il y a plus de cinquante ans, dans laquelle je suis retourné si souvent, de préférence sans prévenir. Il est vrai qu'à l'époque qui aurais-je prévenu ?
- Puis-je dire que je connais bien votre ville ? Ce serait présomptueux. Toute l'histoire de mon pays et du vôtre, comme vous venez de le rappeler, s'y trouve rassemblée ou confrontée. Et lequel des Français qui se trouvent ici, vos hôtes, n'a en mémoire les grandes heures qui marquèrent aussi bien le temps de la Bourgogne, le temps des Empereurs et particulièrement l'un des plus célèbres d'entre eux, je pense à Charles Quint, votre grand citoyen : le temps de la révolte des villes et des communes, d'une bourgeoisie marchande, qui déjà réclamait ses droits, et ses droits s'identifiaient à une marche vers la liberté et vers la gestion par soi-même.
- Nos échanges ont été constants, je pense à la grande crise du Moyen Age qui vit nos tapissiers - permettez-moi quand même de réclamer un peu - venir à Gand et y revenir lorsque avec Henri IV on pensa à restituer un artisanat national qui donna naissance, vous le savez, aux Gobelins, qui vous doivent beaucoup puisque ce sont vos techniques associées aux nôtres qui assurèrent la Renaissance de cette production.
- Gand est l'une des grandes capitales d'Europe, je ne parle pas ici de son statut politique ou administratif, mais de sa réalité artistique, commerciale, industrielle, des racines que l'on sent à tout moment vivre et revivre dans cette ville forte, vivante, témoin du passé et témoin du présent.
- Je me trouve dans cette salle du gouvernement provincial avec le sentiment de retrouver, non pas spécialement mon passé - je ne -cours pas après - mais le passé de nos peuples. Et là j'y trouve quelques raisons d'assurer par le meilleur et pour le meilleur, et pas pour le reste, la continuité nécessaire.
- Je vous remercie, mesdames et messieurs, de votre accueil ici-même. Je vais maintenant rester dans votre ville le temps d'y voir divers aspects, d'y retrouver diverses traditions, je garderai, monsieur le gouverneur, le meilleur souvenir et de votre hospitalité et des propos d'accueil que vous avez bien voulu prononcer.\
- Mesdames et messieurs,
- Je me retrouve avec joie dans cette cité dont j'ai commencé de parcourir les rues il y a plus de cinquante ans, dans laquelle je suis retourné si souvent, de préférence sans prévenir. Il est vrai qu'à l'époque qui aurais-je prévenu ?
- Puis-je dire que je connais bien votre ville ? Ce serait présomptueux. Toute l'histoire de mon pays et du vôtre, comme vous venez de le rappeler, s'y trouve rassemblée ou confrontée. Et lequel des Français qui se trouvent ici, vos hôtes, n'a en mémoire les grandes heures qui marquèrent aussi bien le temps de la Bourgogne, le temps des Empereurs et particulièrement l'un des plus célèbres d'entre eux, je pense à Charles Quint, votre grand citoyen : le temps de la révolte des villes et des communes, d'une bourgeoisie marchande, qui déjà réclamait ses droits, et ses droits s'identifiaient à une marche vers la liberté et vers la gestion par soi-même.
- Nos échanges ont été constants, je pense à la grande crise du Moyen Age qui vit nos tapissiers - permettez-moi quand même de réclamer un peu - venir à Gand et y revenir lorsque avec Henri IV on pensa à restituer un artisanat national qui donna naissance, vous le savez, aux Gobelins, qui vous doivent beaucoup puisque ce sont vos techniques associées aux nôtres qui assurèrent la Renaissance de cette production.
- Gand est l'une des grandes capitales d'Europe, je ne parle pas ici de son statut politique ou administratif, mais de sa réalité artistique, commerciale, industrielle, des racines que l'on sent à tout moment vivre et revivre dans cette ville forte, vivante, témoin du passé et témoin du présent.
- Je me trouve dans cette salle du gouvernement provincial avec le sentiment de retrouver, non pas spécialement mon passé - je ne -cours pas après - mais le passé de nos peuples. Et là j'y trouve quelques raisons d'assurer par le meilleur et pour le meilleur, et pas pour le reste, la continuité nécessaire.
- Je vous remercie, mesdames et messieurs, de votre accueil ici-même. Je vais maintenant rester dans votre ville le temps d'y voir divers aspects, d'y retrouver diverses traditions, je garderai, monsieur le gouverneur, le meilleur souvenir et de votre hospitalité et des propos d'accueil que vous avez bien voulu prononcer.\