27 avril 1983 - Seul le prononcé fait foi

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Allocution de M. François Mitterrand, Président de la République, à l'occasion de la présentation des Lettres de créance de Mme Rosa Luisa Giberstein, ambassadeur de Costa Rica, Paris, Palais de l'Élysée, mercredi 27 avril 1983.

Madame l'ambassadeur,
- C'est avec plaisir que je reçois les Lettres par lesquelles le président Alberto Monge vous accrédite auprès de moi et de mon gouvernement en qualité d'ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de la République du Costa Rica.
- Vous avez évoqué les convergences que créent entre nos deux pays l'attachement aux mêmes idéaux de paix, de démocratie, de justice et de liberté et l'importance pour le Costa Rica, inquiet de la montée des conflits en Amérique centrale et des conséquences d'une grave crise économique et financière, d'une coopération politique et économique accrue avec la France.
- L'amitié ancienne qui lie nos deux peuples, le symbole que constitue votre démocratie dans la région, notre analyse commune sur l'origine des conflits qui s'y déroulent, tout concourt en effet au resserrement de nos relations.
- La tradition pacifique et neutraliste du Costa Rica, sa diplomatie constante de médiation l'appellent à jouer un rôle particulier dans la -recherche de la paix et du droit des peuples de votre région à vivre libre. Dans cette -recherche, soyez assurée que le Costa Rica peut compter sur l'appui de la France qui continuera à l'aider, dans la mesure de ses moyens propres et en tant qu'Etat membre de la Communauté économique européenne `CEE`.
- Quel meilleur représentant le Costa Rica pouvait-il accréditer en France que vous, madame l'ambassadeur ? En effet, tout dans votre personnalité est de -nature à faciliter des relations auxquelles nous sommes attachés. Votre culture est française et costaricienne £ vos études d'histoire de la philosophie à la Sorbonne et vos activités politiques et sociales vous désignaient tout naturellement pour le rapprochement et la coopération entre nos deux pays.
- Pendant la durée de votre mission à Paris, soyez assurée de pouvoir compter sur mon appui personnel et celui de mon gouvernement. Je vous prie de transmettre au président Monge, que je me réjouis d'accueillir prochainement en France, les assurances de ma considération amicale et de faire connaître au peuple costaricien, les voeux que je forme, avec le peuple français, pour son bonheur et sa prospérité.\