3 mai 1982 - Seul le prononcé fait foi

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Discours de M. François Mitterrand, Président de la République, à l'Hôtel de ville d'Aubusson, lundi 3 mai 1982.

Monsieur le maire,
- Je vous remercie non seulement de ce don de la commune d'Aubusson, mais aussi des paroles que vous venez de prononcer, et d'une façon plus générale de l'accueil réservé dans votre ville par le département de la Creuse au Président de la République.
- Depuis ce matin, j'ai pu, mais trop peu à mon goût car j'avais un emploi du temps très chargé, observer le paysage de la Creuse à-partir de l'hélicoptère avec vue plongeante. D'autre part, surtout au travers des conversations, j'ai pu reconnaître le tracé de cette terre rude, un peu secrète, réservée, mais dont je sais bien qu'elle est tenace et fidèle, qu'elle se désole, faute de ne pouvoir disposer de la jeunesse qui lui faudrait pour reprendre pied tout aussitôt, ce qui la contraint à compter sur la solidarité nationale que j'évoquais tout à l'heure. Solidarité de la région et solidarité des régions voisines, ce qui a été démontré à Lépaud `aéroport`, mais aussi solidarité de la France, pour pouvoir compter sur elle-même, pour pouvoir assurer son avenir ce qu'elle ne manquera pas de faire si l'instrument lui est confié.\
Je souhaitais pouvoir parler, au-cours de ce repas, avec des représentants des grandes organisations professionnelles, syndicales creusoises. Je n'ai pas pu le faire autant que je le voulais, mais un peu tout de même, n'ayant pas du tout la volonté de rejeter à l'extérieur deux des ministres qui m'accompagnent comme M. DEFFERRE `ministre de l'intérieur` et M. RIGOUT `ministre de la formation professionnelle`, mais leur ayant demandé d'aller à leur tour présider d'autres tables. Après tout, si je viens ici et là en France, ce n'est pas pour retrouver autour de moi ceux que je vois tous les jours, je ne suis pas lassé de les rencontrer et je ne suis pas prêt de m'en lasser, mais tout de même, comment dit-on, un peu de changement cela ne fait pas de mal. J'ai donc pu approcher quelques uns d'entre vous.
- Je n'oublie jamais que j'ai été pendant 35 ans un représentant du peuple et que je n'ai pu acquérir le peu de savoir dont je dispose que par la communication, la discussion, le dialogue, mais je n'ai jamais fait, dans le département dont je vous parle, la distinction a priori entre ceux qui m'étaient favorables et ceux qui ne me l'étaient pas, assuré au demeurant que, dès le point de départ, les uns et les autres étaient là et qu'ils y resteraient longtemps, même si la part de l'un ou la part de l'autre, selon les temps, varie.\
J'ai besoin de m'entretenir directement avec ceux qui vivent sur le terrain, qui connaissent les arts du travail et de la création, qui ont à équilibrer et même à faire progresser une entreprise, qui ont à faire survivre une exploitation agricole, généralement familiale dans des pays comme ceux-là qui ne sont pas passés au stade industriel comme dans certains pays fortement céréaliers. J'ai besoin d'entendre les artisans, les commerçants, j'ai besoin d'entendre les professions spécialisées, il en est ici, comme les lissiers, que l'on ne trouve pas ailleurs. Et où saurais-je ce qu'ils font, ce qu'ils pensent, si l'occasion ne m'est pas donnée de les entendre. Je ne les entendrai jamais assez. Et ma vie est ainsi faite que je serai toujours privé de connaître leur vie comme ils la vivent. Disons que c'est déjà une approche, une façon d'être. Si on y ajoute les élus, et je pense en la circonstance surtout aux parlementaires, ceux-là aussi je peux les voir autrement £ je pense aux élus locaux, conseillers généraux, maires, conseillers municipaux, à tous ceux qui font la vie de la France, vous m'avez permis par cette invitation à Aubusson de m'arrêter un moment et de reconnaître cette voix profonde de la France, je vous en remercie.\
Je vous disais tout à l'heure combien je regretterai de ne pas pouvoir faire quelques pas, je ne sais si le temps le permettra, le temps, je veux dire mon emploi du temps, je ne parle pas du ciel plutôt bienveillant aujourd'hui. Je ne vais pas pouvoir circuler dans les rues de votre vieille ville que vous restaurez, que vous remettez seulement au goût du touriste mais aussi de ceux qui aiment leur pays comme il était, sans fermer les yeux sur ce pays tel qu'il doit être. Je sais que vous avez fait un bel effort, et je ne m'adresse pas qu'à la ville d'Aubusson car sans le département, sans la région, qu'aurait-elle pu faire ? Cela se comprend tout de suite : la preuve ce musée, la preuve cette très belle salle commune, la preuve l'ensemble culturel dans lequel nous nous trouvons qui je le crois s'est élevé du sol à-partir de rien, enfin à-partir de quelques centaines de millions, deux milliards, m'avez-vous dit, qui ont pu être rassemblés j'imagine grâce-à une extrême ténacité, sans laquelle cela aurait été impossible. Non pas que je veuille en quoi que ce soit critiquer une gestion précédente qui était obligée comme la nôtre de savoir compter sur ses doigts, mais je dois dire que le mérite d'élus comme ceux-là, je l'imagine facilement redoubler dans l'époque dont je parle. Mais restons discret, l'essentiel aujourd'hui c'est de savoir ce que l'on va faire et non pas ce qui a été fait.\
J'ai ici une note qui m'a été fournie naturellement, en général je les relis, j'y ajoute quelque chose ou bien j'en retranche les éléments qui ne me conviennent pas £ c'est ainsi que ce matin j'avais un très très beau discours dans lequel il y avait beaucoup de statistiques mais je garderai les statistiques pour une autre fois et j'ai préféré laisser le papier de côté.
- Mais, ne pouvant sortir de ma mémoire les discussions spécifiques à la tapisserie d'Aubusson, je vais vous en donner connaissance. On note naturellement dans ce papier la tradition culturelle d'Aubusson, je la connaissais, et cela depuis longtemps. Tout à l'heure j'irai dans une maison où je suis allé chez des amis pendant la guerre, et je me souviens qu'une nuit, arrivé assez tard, par les moyens du bord, par le train, mais cela n'allait pas bien vite, puis en plein hiver, avec de la neige qui montait quelquefois jusqu'aux genoux, je suis allé à pied à Bellegarde-en-Marche. Ce n'était pas un record du monde, cela fait 12 kms, je crois, mais disons que l'on commence à bien sentir un pays lorsqu'on y a marché comme cela le soir, lorsqu'on y a frôlé les bois, les horizons perdus, dans le brouillard de neige qui existait à l'époque. J'en garde, bien entendu, un excellent souvenir, comme de tous les moments difficiles. Et cette tradition d'Aubusson je la connaissais, on m'avait nourri dans mon enfance de tous les récits dont je viens de percevoir l'écho, monsieur le maire, au travers de votre exposé.\
Seulement, il n'y a pas qu'une tradition, la preuve c'est cette image et cette tapisserie qui représente une facture moderne qui s'affirmera de plus en plus, qui a quelques maîtres dont elle peut s'inspirer, non seulement des maîtres sur-le-plan de l'inspiration, l'inspiration au sens d'une génération à l'autre, mais sur-le-plan de la technique. Et j'ai pu admirer tout à l'heure, au musée, l'extraordinaire achèvement technique dans le respect de l'esthétique et même de l'esthétique inventée à-partir des fondateurs et particulièrement du renouveau de Lurçat. il faut dire que c'est un grand plaisir pour moi de pouvoir saluer Mme LURCAT en cette circonstance.
- Alors il faut tenter de préparer l'avenir d'Aubusson, vous y pourvoyez, vous avez développé tout un plan de travail qui m'a beaucoup intéressé. Je n'oublie pas que j'ai été moi-même pendant plus de 20 ans maire d'une petite ville de 3000 habitants et je m'imagine ce que cela doit être de se battre contre marées et vents lorsqu'on a une ville de 6 à 7000 habitants. C'est un chiffre ingrat, c'est déjà trop vaste pour pouvoir justifier d'une administration directe et personnelle et c'est trop petit pour pouvoir disposer d'une structure administrative et financière suffisante. Donc j'ai beaucoup noté, en vous écoutant, ce que pouvait être l'effort du maire que je salue et que je remercie une fois de plus.\
Vous parliez du plan de M. le ministre de la culture, M. Jacques LANG, il m'a lui-même transmis qu'un certain nombre de mesures d'aides à la tapisserie d'Aubusson, constituant un ensemble cohérent et précis, allait être mis en oeuvre. Il m'a indiqué en-particulier quinze mesures directement applicables. Pardonnez l'énumération mais autant éviter les discours entre chacune d'entre elles, allons directement au fait :
- D'abord la mise en place, par le ministre de la culture, d'une politique de prêt de cartons aux collectivités locales au moyen d'un fort accroissement du crédit d'achat de cartons.
- Deuxièmement l'actualisation du crédit consacré par le ministère à des commandes de tissages aux ateliers d'Aubusson.
- Troisièmement le développement des achats par le Fonds national d'art contemporain.
- Quatrièmement l'achat de tapisseries par les fonds régionaux d'acquisition d'oeuvres d'art.
- Cinquièmement, ce qu'on appelle la sensibilisation des architectes à l'intérêt des créations textiles. Et bien oui parce que ces créations textiles seront commandées au-titre du 1 %.
- Sixièmement, le financement par le Fonds d'incitation à la création de quelques projets de recherche associant créateurs et ateliers d'Aubusson.
- Septième et huitièmement, l'attribution de quelques bourses à de jeunes créateurs et l'édition d'une plaquette en plusieurs langues sur les différentes possibilités de stages à l'Ecole nationale d'art décoratif d'Aubusson.
- Neuvièmement, l'ouverture dès l'année scolaire 1982 - 1983 d'un atelier de recherche et d'un atelier de teinture à l'Ecole nationale d'Aubusson.
- Dixièmement, la réalisation d'une étude sur les besoins de formation dans le domaine de la restauration de la tapisserie en vue de la mise en place d'une formation adaptée à cette école.
- Onzièmement et douzièmement, l'organisation à Paris en 1984 d'une exposition sur la tapisserie et la présentation au-cours de l'été d'une partie de cette exposition au Centre Jean LURCAT d'Aubusson. L'attribution du Prix Jean LURCAT aura lieu à cette occasion.
- Il y a une disposition que je n'ose placer dans cette énumération, c'est la mise en place d'une commission chargée d'examiner le suivi des mesures, mais cela c'est bien normal. Je pense surtout aux deux autres mesures planifiées à l'heure actuelle : la réalisation d'un film sur la tapisserie et l'édition d'une plaquette de très grande qualité sur la tapisserie.\
Sept autres mesures ont été décidées :
- La mise au-point d'un mécanisme d'avances sur recettes pour favoriser le tissage des premières tapisseries, l'affirmation de la mission générale de l'école d'Aubusson pour assurer la formation professionnelle continue des lissiers, et la mise en place à cette même école de stages de formation aux techniques spécifiques de reproduction.
- Quatrièmement l'installation d'ateliers nouveaux ou la reprise d'ateliers existants, complétant les diverses aides à l'installation accordées par les administrations au niveau national ou régional.
- Cinquièmement les études et premiers contacts à engager en vue de l'éventuelle ouverture à New York d'une galerie chargée de commercialiser les produits des manufactures nationales et des ateliers d'Aubusson.
- Sixièmement, l'octroi de mesures d'allègement des charges de sécurité sociale prévues par l'ordonnance sur la branche textile à la tapisserie d'Aubusson.
- Septièmement, l'adoption d'un décret visant à protéger l'emploi du terme même "tapisserie".\
Cette énumération peut être un peu lassante, sauf pour ceux qui connaissent très bien la question, qui la suivent de près, je ne pourrai pas la faire partout où j'irai. Je n'ai pas du tout l'intention dans chaque ville, petite ou grande où je me rendrai au-cours des mois prochains ou des années prochaines de faire une sorte de distribution générale des mesures. Il se trouve - c'est une chance, et cela en valait la peine - que l'effort du ministère de la culture, appliqué à Aubusson, représente un ensemble particulièrement important. Je ne pourrai pas faire partout de même, et je crois que cela découle naturellement du choix que j'ai fait lorsque j'ai décidé que deux budgets se verraient considérablement accrus `culture et recherche`, dès cette année, et le seront encore l'année prochaine, même dans-le-cadre des mesures rigoureuses que j'ai demandé au gouvernement d'appliquer afin de rester dans les termes à peu près actuels d'un déficit budgétaire sur lequel j'entends dire beaucoup de choses. Vous me permettrez d'y apporter quelques précisions.\
On dit "le gouffre budgétaire". Mesdames, messieurs, le déficit budgétaire de la France est à l'heure actuelle de 2,8 à 3 %. C'est le chiffre le plus bas de tous les pays industriels de la terre, inférieur à celui de l'Allemagne `RFA`, inférieur à celui des Etats-Unis d'Amérique, inférieur et de loin à celui du Japon sans parler des autres. Quand je dis qu'il s'agit de 2,8 à 3 %, la comparaison est le budget de la France et le budget social, budget fiscal, les ressources publiques et le budget social au total par-rapport au produit national brut `PNB` qui est le chiffre de terme de comparaison retenu pour tous les autres pays. Bien entendu, ma comparaison est une comparaison correcte.
- Il faut que nous fassions attention à ne pas glisser peu à peu vers une situation qui modifierait de façon dangereuse cette comparaison. Par exemple, l'effort social considérable que nous avons engagé, en-particulier pour limiter le développement du chômage, fait que nous avons tendance à déborder les 3 %, que nous pourrions atteindre normalement 3,5 % cette année. Oh nous resterions encore sans doute le plus faible des pays industriels, bien que j'observe l'effort allemand qui à-partir de 4 % tend à descendre au-dessous des 3,5 %. Tous les autres pays resteraient beaucoup plus déficitaires que le nôtre.\
Mais enfin je ne veux pas céder à cette tendance. Un effort a été fait pour la culture qui a vu ses crédits accrus tendant au 1 %, on en est à 0,75 %, et pour la recherche dont les crédits ont été également augmentés. Le troisième ministère sur lequel j'ai demandé que soit réservé un accroissement du crédit est celui de l'environnement.
- Il faut bien faire la part des choses : j'entends consacrer des crédits importants qui seront sans comparaison avec ceux qui étaient accordés précédemment et sans comparaison avec la réduction prévue par ailleurs pour deux autres formes de crédits : les crédits d'investissement permettant l'investissement des grandes entreprises nationales puisque nous avons constaté que les entreprises privées n'étaient pas en mesure ou n'avaient pas pu développer leur propre investissement qui ne s'est accru que de 1 % de 1976 à 1982, tandis que l'investissement public s'accroissait de 51 % dans la même période. Vous imaginez ce que l'on peut faire si l'on consacre des crédits suffisants pour développer l'investissement public -grâce, à la fois, à la nationalisation du crédit et à la nationalisation de quelques grands groupes industriels.\
D'autre part, j'ai indiqué à M. le ministre d'Etat chargé de l'intérieur `Gaston DEFFERRE`, que je salue ici parce que non seulement il est pour moi un ami personnel mais parce que c'est un ministre présent, énergique et volontaire, qui fait ce qu'il doit faire et avec un très grand sens du devoir, je lui ai indiqué qu'il convenait, sans abuser car ce n'est pas la seule solution aux problèmes posés, d'accroître le nombre des forces de police sous la forme surtout fort pacifique des gardiens de la paix, compte-tenu de l'effort déjà fort important des 7000 recrutements en-cours d'exécution depuis le vote du dernier budget.
- C'est donc l'aspect des investissements publics pour servir de force d'entraînement à l'investissement privé, à la condition que le secteur national `public` ne veuille pas s'emparer de tout et qu'il ne prétende pas absorber l'ensemble des sous-traitances qui représentent une série de valeurs individuelles d'initiative et de création qu'il faut absolument protéger. Et ce que je viens de dire montre bien les directions principales suivies par le gouvernement présent.\
Si je reviens au début de mon propos, je parlerai du ministère de la culture et du ministère de la recherche, pourquoi ? parce qu'ils s'adressent aux oeuvres de l'esprit sur-le-plan de l'esthétique comme sur-le-plan de l'industrie et de la recherche biologique, médicale, comme sur-le-plan de tout ce qui permet à l'homme de maîtriser les ressources de la nature. Ces ressources, il ne suffit pas de les découvrir, il faut être capable de les conduire pour l'intérêt de la communauté humaine.
- Tout cela fait partie d'un plan cohérent. Quand j'entends dire qu'il y a une certaine incohérence dans l'action du gouvernement, je me gratte la tête et je me dis : "qu'est-ce qu'il nous arrive ?" Ce qui est vrai c'est que le gouvernement en a tant fait - certains diront trop fait - comme jamais on n'en a fait même au moment bouillonnant de la Libération de la France, que ceux qui ne sont pas comme moi obligés de suivre cela à la trace, risquent un peu de s'y perdre. Mais dans la situation où je suis, si moi je m'y perdais ce serait grave pour les autres. Moi, personnellement, je sais où l'on va et en effet dans la forêt de mesures grandes ou petites décidées par ce gouvernement, je sais où se trouve ma direction et je ne perdrai pas le nord, soyez-en sûrs.
- Mon petit exemple dans la forêt des environs de Bellegarde-en-Marche représente pour moi une leçon personnelle, sans oublier les quelques 600 kms qu'il m'est arrivé de faire avec une boussole depuis la Thuringe jusqu'à la frontière suisse un peu plus tôt. Je ne perdrai pas plus la direction de la boussole dans le maquis des mesures économiques, sociales, industrielles et culturelles. Vous apercevrez, et l'historien plus tard verra mieux encore avec la distance, et comment dirais-je les différences de refief, de quelle façon s'est engagée l'action du gouvernement. Et l'on verra que le soutien aux oeuvres de l'esprit, de la création par la culture et par la recherche, s'inscrivait justement dans l'entreprise de renouveau qui est la nôtre.\
A cet égard, j'ai énuméré les mesures prises pour Aubusson, mais je vous ai fait l'économie de sept d'entre elles que j'ai trouvées moins signifiantes : réaliser des études de marché dans certains pays avec le Comité français du commerce extérieur..., tout cela va de soi, inutile de s'y attarder... Le recrutement par la profession avec l'aide financière du ministère de la culture d'un agent de haut niveau chargé de la promotion de la tapisserie, tout cela ne mérite pas l'importance d'être noté sinon pour marquer la volonté très ferme des pouvoirs publics de développer la tapisserie française, forme d'art, - celle d'Aubusson au premier chef, car particulièrement signifiante sur-le-plan de la continuité historique et de la qualité technique et artistique - au travers de mesures concrètes que j'ai jugé importantes de vous présenter aujourd'hui.
- Vous voilà donc, monsieur le maire, à la tête d'une petite cité vaillante que nous voyons aujourd'hui, plutôt que nous retrouvons par un beau ciel de printemps. J'aurai passé avec vous, mesdames et messieurs, un bon moment de ce voyage qui est pour moi une circonstance agréable, prise sur un emploi du temps que vous imaginez assez chargé. Je m'efforce autant qu'il est possible d'alterner entre mon activité en France et la défense des intérêts français à l'étranger. Je m'efforce bien entendu de servir mon pays et que ne ferais-je d'autre si ce n'était cela pour justifier votre ..... L'arrêt à Aubusson a le mérite de me faire reprendre pied sur une terre où l'on vit, où l'on travaille, où l'on crée, où l'on imagine, où on a le sens de la terre, où on a le sens de l'outil, le sens de la beauté, tout cela valait bien la peine de s'y arrêter quelques heures d'un après-midi. Merci.\