24 janvier 2016 - Seul le prononcé fait foi

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Déclaration de M. François Hollande, Président de la République, sur les relations franco-indiennes, à Chandigarh le 24 janvier 2016.


François HOLLANDE : Mesdames, messieurs, j'arrive en Inde, c'est le deuxième voyage que je fais depuis le début du quinquennat. Aujourd'hui, il prend un tour particulier parce que je suis invité à la fête de la Constitution. Il y aura même un défilé militaire qui associera les troupes françaises. C'est le meilleur symbole que l'on peut donner à la relation entre la France et l'Inde.
Il y a depuis plusieurs mois, au-delà même du partenariat stratégique que nous avions déjà noué depuis plusieurs années, une volonté de l'Inde, de la France de travailler dans la même direction. J'en citerai deux : d'abord la sécurité parce que nous sommes concernés par les crises régionales et aussi par le terrorisme.
Nos deux pays ont été frappés, donc nous allons ensemble intensifier encore nos échanges, participer à une coopération entre les services et agir aussi pour renforcer nos équipements militaires. Cela fait partie effectivement de l'ordre du jour de ce voyage.
Mais il y a un second sujet qui vient immédiatement après la réussite de la COP21 à Paris, au mois de décembre, où le Premier ministre MODI avait joué un rôle très important et permis d'ailleurs par ses initiatives, par des concepts qu'il avait formulés, notamment la justice climatique, d'aboutir à ce résultat.
Et nous allons donc traduire notre volonté commune de mettre en uvre le plus rapidement possible l'accord de Paris, en lançant ici « l'alliance solaire », c'est-à-dire une grande épopée, une grande aventure où nos entreprises elles sont nombreuses ici vont être accueillies en Inde pour être en première ligne. J'espère aussi en avant-garde par rapport à l'ensemble de ces équipements qu'il nous faut fournir pour l'énergie solaire, pour l'efficacité énergétique, pour le stockage de l'énergie.
Donc ce sont aussi de nombreux emplois qui sont en question à travers ce voyage, au-delà de l'importance diplomatique et politique et même militaire, que j'ai voulu donner à ce déplacement.
QUESTION : Monsieur le président, au sujet de négociations sur le Rafale.
François HOLLANDE : Elles progressent, vous savez que lorsque le Premier ministre MODI était venu à Paris, il avait annoncé lui-même la commande de 36 avions, mais avec des conditions qui devaient être précisées. L'idée est d'avoir un accord intergouvernemental entre les deux pays, de manière à ce qu'ensuite les entreprises concernées puissent aller jusqu'au bout du processus.
Donc ici, nous allons franchir une autre étape et qui va dans le sens, nous l'espérons tous, d'une acquisition par l'Inde de 36 avions Rafale, parce que l'Inde en a besoin et la France a fait la démonstration que c'était les meilleurs avions du monde.
QUESTION : Il n'y a pas une signature à l'occasion de votre visite
François HOLLANDE : Le contrat lui-même ne peut venir qu'après l'accord intergouvernemental, c'est l'accord intergouvernemental, c'était la volonté de nos amis indiens, qui permettra l'accord commercial. Donc l'accord intergouvernemental va être discuté ici, lors de ce voyage. Merci.