20 octobre 2014 - Seul le prononcé fait foi

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Déclaration de M. François Hollande, Président de la République, sur l'investissement étranger en France, à Paris le 20 octobre 2014.


Monsieur le Directeur général de la Caisse des dépôts,
Mesdames et Messieurs, les plus grands investisseurs, qui sont réunis ici,
Je tenais à vous saluer et à également insister sur l'importance de la rencontre que vous avez eu aujourd'hui, puisqu'elle a permis d'inaugurer à la Caisse des dépôts le siège d'une institution, l' « Institutional Investors Roundtable », qui rassemble les plus grands investisseurs, venus de tous les continents, des Amériques, de l'Asie, du Moyen Orient, de l'Europe, de Russie. Une institution qui regroupe des entreprises qui représentent 1750 milliards de dollars d'actifs gérés. C'est considérable, c'est l'équivalent de la production du Canada, pays dont je salue d'ailleurs plusieurs représentants.
Mais, cette institution à une particularité, c'est qu'elle ne rassemble que les investisseurs de long terme. Pas des spéculateurs, mais des financiers qui recherchent la durée au service de leur pays, dans le cas des fonds souverains, ou au service des épargnants, dans le cadre des fonds de pensions.
Cette institution a un siège et je me réjouis que ce siège soit Paris, parce que c'est un signal de plus pour rappeler l'attractivité de notre pays.
Plusieurs d'entre vous d'ailleurs ont déjà réalisé des investissements importants en France. Je prendrais quelques exemples « Temasek », qui a investi dans « Ceva Santé Animale », qui sera l'un des 5 grands acteurs mondiaux en médecine vétérinaire. Le Prince Al-Walid qui nous fait le grand honneur d'être présent ici et qui a contribué à l'augmentation du capital d'Euro-Disney. ADIA, qui en 2013 a racheté la société foncière des « Docks lyonnais » et tout cela témoigne là encore, de la dynamique que nous souhaitons créer avec vous.
Vous avez noué un partenariat privilégié avec la Caisse des dépôts. La Caisse des dépôts, c'est le fonds souverain de la France. C'est un fonds qui mobilise l'épargne des Français, qui est une institution particulièrement sûre, qui a été créée par Napoléon. Mais ce n'est pas en soi ce qui la rend fiable, c'est qu'elle a traversé le temps, qu'elle est une institution qui peut nouer des alliances avec d'autres fonds, ce qu'elle a fait avec « Qatar Holding » ou avec « Mubadala ». Et chacun de ses fonds représente 300 millions d'investissements, et je sais que des premières opérations sont maintenant déjà engagées.
Je souhaite qu'avec d'autres partenaires, vous puissiez également vous allier. Je pense notamment aux assureurs qui en France sont l'équivalent des fonds de pensions, à peu près 1500 milliards d'actifs et je souhaite qu'il puisse donc y avoir des alliances, entre ces différents acteurs et les entreprises étrangères. Parce que la France veut accueillir davantage encore d'investissements étrangers.
La France, si vous l'aimez c'est que vous lui trouver des atouts, c'est le pays où il y a le plus d'investissements industriels étrangers en Europe. C'est le pays où il y a les meilleures infrastructures et nous allons continuer à les développer et notamment le grand Paris, avec des projets de trains, des projets de nouvelles lignes de métro. Parce que nous pensons que la capitale doit être l'une des plus modernes du monde.
Et puis, la France est un pays sur lequel vous pouvez investir à long terme parce que nous avons engagé des réformes qui dureront. Aussi bien pour le marché du travail que pour la baisse des charges sur les entreprises et je veux que vous puissiez être convaincu qu'investir en France, investir avec la France est un atout pour vos propres entreprises. Et c'est le sens de ce dîner et je vous remercie encore d'avoir accepté mon invitation, parce que je considère que ce que vous avez fait aujourd'hui est un acte très important de confiance à l'égard de la France.