3 juillet 2013 - Seul le prononcé fait foi
Déclaration de M. François Hollande, Président de la République, sur les efforts européens en faveur de l'emploi des jeunes et sur les relations euro-américaines, à Berlin le 3 juillet 2013.
LE PRESIDENT : « Je remercie la Chancelière Angela MERKEL pour avoir pris cette initiative.
Cette conférence a porté sur le sujet majeur qui préoccupe le plus les Européens : lemploi des jeunes. Il ne sagissait pas de faire des annonces qui auraient été perçues comme une improvisation. Elle sinscrit dans une logique cohérente qui a commencé, lannée dernière, avec le pacte de croissance, puisque nous pouvons, grâce à ce pacte, mobiliser maintenant des prêts de la Banque européenne dinvestissement pour les entreprises et pour un certain nombre de créations de centres de formation ou dinitiative pour les jeunes.
Cette conférence a également sa cohérence, puisquil y a quelques jours nous étions au Conseil européen. Il y a eu un accord pour ladoption du budget européen et, dans ce budget, il y a 6 milliards, sans doute 8 milliards deuros, qui vont être consacrés à lemploi des jeunes.
De quoi sagissait-il aujourdhui ? De faire à linitiative des ministres du Travail et de lEmploi et des chefs dEtat et de Gouvernement qui étaient présents lévaluation des pratiques, des politiques, des dispositifs que nous mettons en place dans chacun de nos pays. Car cest notre responsabilité de lutter contre le chômage des jeunes, par des réformes pour hausser la compétitivité, pour soutenir la croissance, mais aussi et surtout, dans cette période très difficile, doffrir à des jeunes des solutions davenir. Evaluation de ce qui marche, de façon à ce que cela puisse être généralisé à lensemble des pays européens qui le voudront.
Lautre objet de cette réunion, de cette conférence, cétait de bien mobiliser les crédits qui ont été dégagés ou qui vont lêtre, dès le début de lannée, pour le budget européen ce fameux plan pour lemploi des jeunes et les prêts de la Banque européenne dinvestissement dans trois directions.
Première direction, la formation professionnelle dapprentissage, lalternance, tout ce qui peut contribuer à donner à des jeunes des qualifications supplémentaires.
Deuxième direction, tout ce qui peut favoriser la mobilité. La mobilité professionnelle pour prendre des jeunes qui cherchent un emploi et les amener vers les métiers daujourdhui et de demain. Daujourdhui, puisque lon sait quil y a des offres demploi qui ne sont pas satisfaites dans chacun de nos pays £ et de demain, parce que lon sait que nous devons préparer les décisions qui permettront de trouver de nouvelles opportunités pour lemploi.
La mobilité géographique également, pour faire en sorte que des jeunes puissent se déplacer, pour occuper des emplois qui peuvent leur être proposés loin de leur lieu actuel de résidence. Nous devons les accompagner, les inciter à le faire par des politiques de logement, par des politiques daccueil, par des politiques qui également compensent un certain nombre de frais que ces jeunes peuvent engager.
La dernière direction, cest de favoriser la création dentreprise, linitiative et les projets pour les jeunes et notamment à travers la mobilisation de la Banque européenne dinvestissement et les crédits que nous pouvons apporter aux entreprises.
Comme nous avons bien travaillé, nous avons lobligation davancer. Toutes les institutions européennes sont là et les chefs dEtat et de Gouvernement la plupart présents, ou quand ils ne létaient pas leurs ministres de lEmploi étaient partie prenante. Nous avions aussi, cétait une très bonne idée, convoqué les responsables des services publics de lemploi, les partenaires sociaux, les salariés comme les employeurs.
Nous avons une obligation de résultats. Pour permettre davancer, la France sest proposée candidate pour organiser, je dirais la « deuxième conférence », qui nest pas simplement une nouvelle évocation de ce que nous pourrions faire, mais une occasion de vérifier ce que nous avons déjà fait et ce que nous nous préparons encore à faire pour les prochains mois. Parce que cette obligation nous taraude, celle de pouvoir offrir un espoir à la jeunesse. Cest une obligation nationale £ cette obligation est également européenne. Merci »
QUESTION : « Au sujet de laffaire despionnage américaine, il semblerait que vous avez des positions très divergentes au niveau européen, notamment sagissant du démarrage des négociations commerciales. Est-ce que ces divergences ne risquent pas daffaiblir la position européenne, première question ?
Question au Président français, toujours sur laffaire despionnage. En France on vous accuse de double langage. Vous avez haussé le ton vis-à-vis des Etats-Unis. Et puis, on apprend que vous auriez interdit, dans un premier temps, le survol de lavion bolivien parce quil y avait des soupçons quEdward SNOWDEN puisse être à bord.
Dernière question, puisque nous parlons demploi aujourdhui : on a vu que lAllemagne a montré que le secteur écologique était très pourvoyeur demplois. En limogeant Delphine BATHO, est-ce que cest un signal ? Est-ce que vous prenez le risque denvoyer un mauvais signal à lopinion française ? »
LE PRESIDENT : « Les négociations commerciales sont de la compétence de la Commission européenne. Mais il sest produit des faits - en tout cas, nous en demandons la vérification - qui interrogent tous les pays concernés. Avoir été surveillés, pour ne pas dire davantage, avoir le sentiment que des données personnelles ont pu être utilisées, tout cela justifie des explications et appelle des informations.
La position de la France, et cest le sens de laccord que nous avons pu donner, cest quil ne peut y avoir douverture de négociations commerciales sans quil y ait, dans le même temps, à la même date, louverture de discussions et de vérifications, avec les Etats-Unis, sur lactivité des services de renseignement américains dans nos pays et sur la protection des données privées.
Voilà le sens que nous voulons donner à cet accord qui est forcément un compromis mais qui est le bon compromis. Il y a des négociations commerciales, mais elles ne peuvent souvrir que sil y a parallèlement, au même moment, à la même date, cette discussion, cette vérification sur lactivité des services de renseignement et la protection des données privées.
Sur la question que vous avez posée, la troisième, je nen ai pas tout à fait compris le sens mais sur la seconde, il y avait des informations contradictoires sur lidentité des passagers qui étaient à bord dun ou deux avions - puisquil y avait aussi ce doute sur le nombre davions - qui voulaient survoler la France. Dès lors que jai su que cétait lavion du Président bolivien, jai donné immédiatement mon autorisation de survol. »
Cette conférence a porté sur le sujet majeur qui préoccupe le plus les Européens : lemploi des jeunes. Il ne sagissait pas de faire des annonces qui auraient été perçues comme une improvisation. Elle sinscrit dans une logique cohérente qui a commencé, lannée dernière, avec le pacte de croissance, puisque nous pouvons, grâce à ce pacte, mobiliser maintenant des prêts de la Banque européenne dinvestissement pour les entreprises et pour un certain nombre de créations de centres de formation ou dinitiative pour les jeunes.
Cette conférence a également sa cohérence, puisquil y a quelques jours nous étions au Conseil européen. Il y a eu un accord pour ladoption du budget européen et, dans ce budget, il y a 6 milliards, sans doute 8 milliards deuros, qui vont être consacrés à lemploi des jeunes.
De quoi sagissait-il aujourdhui ? De faire à linitiative des ministres du Travail et de lEmploi et des chefs dEtat et de Gouvernement qui étaient présents lévaluation des pratiques, des politiques, des dispositifs que nous mettons en place dans chacun de nos pays. Car cest notre responsabilité de lutter contre le chômage des jeunes, par des réformes pour hausser la compétitivité, pour soutenir la croissance, mais aussi et surtout, dans cette période très difficile, doffrir à des jeunes des solutions davenir. Evaluation de ce qui marche, de façon à ce que cela puisse être généralisé à lensemble des pays européens qui le voudront.
Lautre objet de cette réunion, de cette conférence, cétait de bien mobiliser les crédits qui ont été dégagés ou qui vont lêtre, dès le début de lannée, pour le budget européen ce fameux plan pour lemploi des jeunes et les prêts de la Banque européenne dinvestissement dans trois directions.
Première direction, la formation professionnelle dapprentissage, lalternance, tout ce qui peut contribuer à donner à des jeunes des qualifications supplémentaires.
Deuxième direction, tout ce qui peut favoriser la mobilité. La mobilité professionnelle pour prendre des jeunes qui cherchent un emploi et les amener vers les métiers daujourdhui et de demain. Daujourdhui, puisque lon sait quil y a des offres demploi qui ne sont pas satisfaites dans chacun de nos pays £ et de demain, parce que lon sait que nous devons préparer les décisions qui permettront de trouver de nouvelles opportunités pour lemploi.
La mobilité géographique également, pour faire en sorte que des jeunes puissent se déplacer, pour occuper des emplois qui peuvent leur être proposés loin de leur lieu actuel de résidence. Nous devons les accompagner, les inciter à le faire par des politiques de logement, par des politiques daccueil, par des politiques qui également compensent un certain nombre de frais que ces jeunes peuvent engager.
La dernière direction, cest de favoriser la création dentreprise, linitiative et les projets pour les jeunes et notamment à travers la mobilisation de la Banque européenne dinvestissement et les crédits que nous pouvons apporter aux entreprises.
Comme nous avons bien travaillé, nous avons lobligation davancer. Toutes les institutions européennes sont là et les chefs dEtat et de Gouvernement la plupart présents, ou quand ils ne létaient pas leurs ministres de lEmploi étaient partie prenante. Nous avions aussi, cétait une très bonne idée, convoqué les responsables des services publics de lemploi, les partenaires sociaux, les salariés comme les employeurs.
Nous avons une obligation de résultats. Pour permettre davancer, la France sest proposée candidate pour organiser, je dirais la « deuxième conférence », qui nest pas simplement une nouvelle évocation de ce que nous pourrions faire, mais une occasion de vérifier ce que nous avons déjà fait et ce que nous nous préparons encore à faire pour les prochains mois. Parce que cette obligation nous taraude, celle de pouvoir offrir un espoir à la jeunesse. Cest une obligation nationale £ cette obligation est également européenne. Merci »
QUESTION : « Au sujet de laffaire despionnage américaine, il semblerait que vous avez des positions très divergentes au niveau européen, notamment sagissant du démarrage des négociations commerciales. Est-ce que ces divergences ne risquent pas daffaiblir la position européenne, première question ?
Question au Président français, toujours sur laffaire despionnage. En France on vous accuse de double langage. Vous avez haussé le ton vis-à-vis des Etats-Unis. Et puis, on apprend que vous auriez interdit, dans un premier temps, le survol de lavion bolivien parce quil y avait des soupçons quEdward SNOWDEN puisse être à bord.
Dernière question, puisque nous parlons demploi aujourdhui : on a vu que lAllemagne a montré que le secteur écologique était très pourvoyeur demplois. En limogeant Delphine BATHO, est-ce que cest un signal ? Est-ce que vous prenez le risque denvoyer un mauvais signal à lopinion française ? »
LE PRESIDENT : « Les négociations commerciales sont de la compétence de la Commission européenne. Mais il sest produit des faits - en tout cas, nous en demandons la vérification - qui interrogent tous les pays concernés. Avoir été surveillés, pour ne pas dire davantage, avoir le sentiment que des données personnelles ont pu être utilisées, tout cela justifie des explications et appelle des informations.
La position de la France, et cest le sens de laccord que nous avons pu donner, cest quil ne peut y avoir douverture de négociations commerciales sans quil y ait, dans le même temps, à la même date, louverture de discussions et de vérifications, avec les Etats-Unis, sur lactivité des services de renseignement américains dans nos pays et sur la protection des données privées.
Voilà le sens que nous voulons donner à cet accord qui est forcément un compromis mais qui est le bon compromis. Il y a des négociations commerciales, mais elles ne peuvent souvrir que sil y a parallèlement, au même moment, à la même date, cette discussion, cette vérification sur lactivité des services de renseignement et la protection des données privées.
Sur la question que vous avez posée, la troisième, je nen ai pas tout à fait compris le sens mais sur la seconde, il y avait des informations contradictoires sur lidentité des passagers qui étaient à bord dun ou deux avions - puisquil y avait aussi ce doute sur le nombre davions - qui voulaient survoler la France. Dès lors que jai su que cétait lavion du Président bolivien, jai donné immédiatement mon autorisation de survol. »