1 février 2013 - Seul le prononcé fait foi
Déclarations conjointes de MM. François Hollande, Président de la République, Eric Schmidt, président de Google, Marc Schwartz, médiateur, et Mme Nathalie Collin, présidente de l'Association de la presse d'information politique et générale, sur l'accord entre Google et la presse française.
LE PRESIDENT : « Mesdames, Messieurs, il sest produit aujourdhui un évènement mondial. Il était donc très important que nous puissions, M. SCHMIDT et moi-même, saluer ce qui venait de se produire. Cet évènement mondial, cest la conclusion dun accord entre Google représenté ici par son Président et un groupement de presse qui a été capable de se fédérer pour mener cette négociation. Cet évènement, cest quil y a eu non seulement une négociation mais un accord.
Javais déjà rencontré cétait au mois doctobre le Président de Google. Je lui avais dit combien jespérais quune démarche de discussion, de négociation puisse aboutir à un accord. Cet accord a donc été trouvé. Il permettra que des groupements de presse puissent bénéficier dun fonds à la hauteur de 60 millions deuros, de manière à ce que il puisse y avoir des soutiens à la transition numérique, à des investissements, à des innovations ce qui est bon pour la presse française, bon pour les contenus et bon aussi pour Google.
Cet accord a été rendu possible, dabord parce quil y a eu cette pression, sûrement £ parce quil y a eu cette clairvoyance du coté de Google £ parce quil y a eu aussi cette volonté du côté du groupement de presse représenté par Mme COLLIN ici présente £ des ministres également ont joué leur rôle £ et il y a eu un Médiateur qui a été tout à fait déterminant.
Donc, à la fois sur la méthode la recherche dun accord entre un groupe mondial et la presse française et en même temps sur le résultat un fonds de 60 millions deuros pour des investissements davenir, pour la transition numérique , cest une fierté pour la France davoir été capable de réaliser cet accord qui, je lai dit, est le premier dans le monde.
Va-t-il servir aussi de modèle ou de référence ? Nous le verrons, à la fois pour des pays, pour des secteurs culturels Mais il y a forcément une alliance à nouer entre les producteurs de contenu et les diffuseurs. Cest ce que nous avons été capables dillustrer aujourdhui.
Il sera donc retenu dans lhistoire des médias quaujourdhui, le 1er février, un évènement mondial sest produit avec une entreprise mondiale, une presse nationale et un gouvernement dont je salue ici deux ministres qui sest impliqué tout en laissant les acteurs mener la négociation librement.
Javais dit que sil ny avait pas daccord, il y aurait une loi. Il ny a pas besoin de loi puisquil y a maintenant la conclusion de cet accord. Jen remercie tous les acteurs et je veux dire ici combien la présence du Président de Google a été déterminante ».
M. SCHMIDT, PRESIDENT EXECUTIF DE GOOGLE : « Monsieur le Président, merci. Je remercie également tous ceux présents. Google est préoccupé depuis des années par le sort des journaux, de la presse. Il est très important que nous disposions dune presse, dun monde de médias qui ne souffre pas de la censure, qui soit libre. Cest vital pour la démocratie, cest vital en France, au Royaume-Uni, aux Etats-Unis, absolument partout.
Nous avons donc pris une série de mesures, au fil des ans, pour favoriser cette transformation. Tout dabord, lorsque les uns et les autres se tournent vers nos produits, nous orientons vers les sites. Deuxièmement, nous avons des systèmes de de publicité élaborés quils peuvent utiliser.
Mais ceci nest pas suffisant. Grace au leadership du Président et dautres, nous sommes fiers davoir pu mettre en place un fonds de transformation, un fonds qui nous permettra de mettre en place de nouvelles approches et daider la transition vers le digital pour les journaux.
« Google play » et de nouveaux outils seront dexcellents instruments pour permettre aux gens davoir accès et de consulter une presse libre, indépendante et gratuite. Nous sommes fiers dêtre citoyens de ces pays.
Monsieur le Président, je souhaiterais également dire que la structure que vous avez mise en place a joué un rôle fondamental : en mettant en place les principes que vous avez rappelés, cest-à-dire quil vaut mieux avoir un accord plutôt quune loi, cest absolument vrai et cétait la bonne approche.
Vous avez également fait autre chose de très utile en nommant un Médiateur dune grande intelligence et vous avez rapproché toutes les parties. Vous nous avez également fixé une date limite trois mois et nous sommes parvenus à conclure un accord un jour avant lexpiration de ce délai.
Cela montre que lorsque lon a une équipe, un Médiateur, un objectif et un principe que vous aviez fixé nous pouvons y parvenir. Nous avons conclu un accord historique dans lintérêt du peuple français auquel nous sommes très attachés.
Je vous remercie Monsieur le Président. Je remercie également les deux ministres qui ont chapeauté les négociations : les ministres de lEconomie numérique et de la Culture. Merci, en espérant que ce nest que le début dune longue collaboration avec vous tous. Merci beaucoup ».
LE PRESIDENT : « Je vais peut-être demander à Mme COLLIN de nous dire quelques mots ».
Mme COLLIN, PRESIDENTE DE LASSOCIATION DE LA PRESSE DINFORMATION POLITIQUE ET GENERALE : « Au nom des éditeurs de la presse dinformations politique et générale, je voudrais tout dabord remercier le président de la République sans limpulsion duquel nous ne serions certainement pas là aujourdhui.
Nous voudrions également, et bien évidemment, remercier Google et son Président Eric SCHMIDT et M. Carlo dASARO BIONDO qui a mené les négociations, à nos côtés, pendant ces trois mois et qui ont été très intenses.
Je voudrais également remercier nos deux ministres, Mme FILIPPETTI, ministre de la Culture, et Mme PELLERIN, ministre de lEconomie numérique qui nous ont soutenus pendant toute cette période et qui ont mis en place les conditions nécessaires à la médiation.
Je terminerais donc mes remerciements par celui de Marc SCHWARTZ qui a été un Médiateur talentueux, patient, à lécoute des deux parties et je crois extrêmement impartial et juste.
Je voudrais dire aussi que nous nous félicitons de ce qui est une première mondiale pour des éditeurs de presse. Tout dabord parce quils ont été tout à fait unis dans cette démarche, ce qui est quelque chose de très important et qui a permis aussi darriver à bon terme. Cest un premier pas dun géant dinternet vers les éditeurs et vers une nouvelle forme de collaboration.
Mais grâce à ce fonds, ces collaborations et ces partenariats que nous avons envisagés dans notre accord, cest également une façon de soutenir la presse dans sa mutation numérique et de traverser cette période si difficile grâce à linnovation, la technologie et au soutien des acteurs numériques qui ont clairement, dans ces domaines, une avance très significative sur nous. Je vous remercie ».
LE PRESIDENT : « Mesdames et Messieurs de la presse, même ceux qui sont arrivés en retard, ont le droit de poser une question ».
QUESTION : « Vous avez parlé dun fonds de 60 millions deuros qui sera abondé par Google, est-ce bien cela ? Pouvez-vous également préciser le périmètre de laccord ? »
LE PRESIDENT : « Je vais donner la parole au Médiateur pour quil vous donne justement la version commune de laccord. Quand vous dites « abonder » : cest Google qui alimente entièrement ce fonds ? ».
M. SCHWARTZ, MEDIATEUR : « Merci Monsieur le Président. Le périmètre de laccord concerne la presse dite dinformation politique et générale qui regroupe la presse quotidienne nationale, la presse-magasine dinformation politique et générale ainsi que la presse quotidienne régionale. Il sagit bien dun accord qui, conformément au mandat qui mavait été fixé par Mme PELLERIN et Mme FILIPPETTI à la demande du Président de la République, concerne la presse dinformation et non la presse dite de divertissement ou de récréation. Cest tout à fait le périmètre qui a été retenu ».
LE PRESIDENT : « Cest dailleurs le critère qui nous sert également pour nos aides. Je dois préciser que ce nest pas parce que Google va participer à un fonds que lEtat va se désengager de ses propres obligations ».
QUESTION : « Vous pourriez nous expliquer comment va fonctionner ce fonds et comment il va financer les journaux français ? »
M. SCHWARTZ : « Cest un fond qui va être doté par Google à hauteur de 60 millions deuros et qui va être doté dune gouvernance ouverte avec un Conseil dAdministration, composé notamment de membres indépendants. Cela a été souhaité, je crois, par les deux parties et cest un principe de bonne gouvernance.
Cest un fond qui va sélectionner des projets selon leur mérite auprès des titres de la presse quotidienne ou de la presse magazine et notamment leur mérite en terme de capacité dinnovation, de transition vers le numérique, et de transformation des modèles économiques. Lobjet de ce fond nest pas et ne peut pas être daider une exploitation à un moment donné qui rencontrerait des difficultés, mais de faciliter la transition vers le numérique et ce le plus rapidement possible.
Ce fond a également une caractéristique, cest que la société Google a proposé daccompagner par sa compétence, ses ingénieurs, sa technique, les projets qui seront financés. Cela nest donc pas simplement un financement, ce nest pas simplement un fonds qui représente un financement, mais je crois aussi cest très important, je le dis devant M. SCHMIDT une coopération et un partenariat entre les éditeurs de la presse dinformation politique et la société Google ».
M. SCHMIDT : « Permettez-moi dajouter que nous voulons vraiment financer des changements et la transition afin de résoudre véritablement ce problème à long terme. Et nous fournirons aussi une aide technique si nous pouvons le faire. Cest très important pour que nous parvenions à nos objectifs ».
Mme COLLIN : « Jaurais voulu apporter une précision sur le périmètre en fait. Même si cest effectivement lAssociation de la presse dinformation politique et générale qui a mené ces négociations, le périmètre de laccord concerne lintégralité des sites dinformations politiques et générales en ligne, ce qui veut dire bien évidemment que cela comprend les « pure players » par exemple ».
LE PRESIDENT : « Mesdames, Messieurs, je crois que nous allons arrêter, mais la presse française veut savoir si elle a droit à cette contribution, allez-y encore ! »
QUESTION : « Vous avez eu loccasion dévoquer un autre sujet déjà cet après-midi en marge de lun de vos déplacements, mais dans un cadre un peu plus solennel cette fois-ci. Est-ce que vous pouvez-nous redire un petit mot de la visite que vous conduirez au Mali en attendant ? »
LE PRESIDENT : « Non je ne veux pas prendre sur le temps qui nous est donné, grâce au Président de Google, pour évoquer mon déplacement de demain au Mali. Ceux qui connaissent la situation comprennent bien pourquoi jy vais, jai donné les raisons de ce déplacement ».
QUESTION : « Ces 60 millions deuros, cest un one shot et après vous, vous pouvez reprendre tous les liens que vous voulez sur les articles de presse ? Ou cest 60 millions deuros par an ? Comment ça marche ? »
M. SCHWARTZ : « Cest le principe dun fonds, c'est-à-dire que le fonds est doté de 60 millions deuros et les projets seront présentés au Conseil dadministration de ce fonds selon les principes que je rappelais. Il pourra donc financer des projets sur une période de plusieurs années à hauteur, au total, de 60 millions deuros ».
QUESTION : « Et Google reprend tous les articles des éditeurs en fait ? »
M. SCHWARTZ : « Google, de toute façon, reprend à la fois dans son moteur de recherche, mais surtout dans le moteur qui sappelle « Google Actualité », lensemble de linformation qui est disponible et bien-sûr par le biais des titres ou des liens vers les titres de presse. Ceci ne change pas, par définition, et na pas vocation à être changé par laccord qui vient dêtre signé ».
LE PRESIDENT : « Vous voulez rajouter quelque chose ? »
Mme COLLIN : « Je ne suis pas sûre davoir bien compris la question. Il y a effectivement « Google news » dans lequel il y a effectivement des articles de presse et puis il y a lindexation et donc il ny a pas de retour en arrière ni sur lun ni sur lautre. Cet accord est donc un accord en plus qui permet le développement des éditeurs de presse sur le numérique ».
LE PRESIDENT : « Très bien. Lorsque le fonds sera épuisé nous nous retrouverons pour une prochaine conférence de presse avec le Président de Google. Merci à vous ».
M. SCHMIDT : « Je nen doute pas. Merci beaucoup ! »
Javais déjà rencontré cétait au mois doctobre le Président de Google. Je lui avais dit combien jespérais quune démarche de discussion, de négociation puisse aboutir à un accord. Cet accord a donc été trouvé. Il permettra que des groupements de presse puissent bénéficier dun fonds à la hauteur de 60 millions deuros, de manière à ce que il puisse y avoir des soutiens à la transition numérique, à des investissements, à des innovations ce qui est bon pour la presse française, bon pour les contenus et bon aussi pour Google.
Cet accord a été rendu possible, dabord parce quil y a eu cette pression, sûrement £ parce quil y a eu cette clairvoyance du coté de Google £ parce quil y a eu aussi cette volonté du côté du groupement de presse représenté par Mme COLLIN ici présente £ des ministres également ont joué leur rôle £ et il y a eu un Médiateur qui a été tout à fait déterminant.
Donc, à la fois sur la méthode la recherche dun accord entre un groupe mondial et la presse française et en même temps sur le résultat un fonds de 60 millions deuros pour des investissements davenir, pour la transition numérique , cest une fierté pour la France davoir été capable de réaliser cet accord qui, je lai dit, est le premier dans le monde.
Va-t-il servir aussi de modèle ou de référence ? Nous le verrons, à la fois pour des pays, pour des secteurs culturels Mais il y a forcément une alliance à nouer entre les producteurs de contenu et les diffuseurs. Cest ce que nous avons été capables dillustrer aujourdhui.
Il sera donc retenu dans lhistoire des médias quaujourdhui, le 1er février, un évènement mondial sest produit avec une entreprise mondiale, une presse nationale et un gouvernement dont je salue ici deux ministres qui sest impliqué tout en laissant les acteurs mener la négociation librement.
Javais dit que sil ny avait pas daccord, il y aurait une loi. Il ny a pas besoin de loi puisquil y a maintenant la conclusion de cet accord. Jen remercie tous les acteurs et je veux dire ici combien la présence du Président de Google a été déterminante ».
M. SCHMIDT, PRESIDENT EXECUTIF DE GOOGLE : « Monsieur le Président, merci. Je remercie également tous ceux présents. Google est préoccupé depuis des années par le sort des journaux, de la presse. Il est très important que nous disposions dune presse, dun monde de médias qui ne souffre pas de la censure, qui soit libre. Cest vital pour la démocratie, cest vital en France, au Royaume-Uni, aux Etats-Unis, absolument partout.
Nous avons donc pris une série de mesures, au fil des ans, pour favoriser cette transformation. Tout dabord, lorsque les uns et les autres se tournent vers nos produits, nous orientons vers les sites. Deuxièmement, nous avons des systèmes de de publicité élaborés quils peuvent utiliser.
Mais ceci nest pas suffisant. Grace au leadership du Président et dautres, nous sommes fiers davoir pu mettre en place un fonds de transformation, un fonds qui nous permettra de mettre en place de nouvelles approches et daider la transition vers le digital pour les journaux.
« Google play » et de nouveaux outils seront dexcellents instruments pour permettre aux gens davoir accès et de consulter une presse libre, indépendante et gratuite. Nous sommes fiers dêtre citoyens de ces pays.
Monsieur le Président, je souhaiterais également dire que la structure que vous avez mise en place a joué un rôle fondamental : en mettant en place les principes que vous avez rappelés, cest-à-dire quil vaut mieux avoir un accord plutôt quune loi, cest absolument vrai et cétait la bonne approche.
Vous avez également fait autre chose de très utile en nommant un Médiateur dune grande intelligence et vous avez rapproché toutes les parties. Vous nous avez également fixé une date limite trois mois et nous sommes parvenus à conclure un accord un jour avant lexpiration de ce délai.
Cela montre que lorsque lon a une équipe, un Médiateur, un objectif et un principe que vous aviez fixé nous pouvons y parvenir. Nous avons conclu un accord historique dans lintérêt du peuple français auquel nous sommes très attachés.
Je vous remercie Monsieur le Président. Je remercie également les deux ministres qui ont chapeauté les négociations : les ministres de lEconomie numérique et de la Culture. Merci, en espérant que ce nest que le début dune longue collaboration avec vous tous. Merci beaucoup ».
LE PRESIDENT : « Je vais peut-être demander à Mme COLLIN de nous dire quelques mots ».
Mme COLLIN, PRESIDENTE DE LASSOCIATION DE LA PRESSE DINFORMATION POLITIQUE ET GENERALE : « Au nom des éditeurs de la presse dinformations politique et générale, je voudrais tout dabord remercier le président de la République sans limpulsion duquel nous ne serions certainement pas là aujourdhui.
Nous voudrions également, et bien évidemment, remercier Google et son Président Eric SCHMIDT et M. Carlo dASARO BIONDO qui a mené les négociations, à nos côtés, pendant ces trois mois et qui ont été très intenses.
Je voudrais également remercier nos deux ministres, Mme FILIPPETTI, ministre de la Culture, et Mme PELLERIN, ministre de lEconomie numérique qui nous ont soutenus pendant toute cette période et qui ont mis en place les conditions nécessaires à la médiation.
Je terminerais donc mes remerciements par celui de Marc SCHWARTZ qui a été un Médiateur talentueux, patient, à lécoute des deux parties et je crois extrêmement impartial et juste.
Je voudrais dire aussi que nous nous félicitons de ce qui est une première mondiale pour des éditeurs de presse. Tout dabord parce quils ont été tout à fait unis dans cette démarche, ce qui est quelque chose de très important et qui a permis aussi darriver à bon terme. Cest un premier pas dun géant dinternet vers les éditeurs et vers une nouvelle forme de collaboration.
Mais grâce à ce fonds, ces collaborations et ces partenariats que nous avons envisagés dans notre accord, cest également une façon de soutenir la presse dans sa mutation numérique et de traverser cette période si difficile grâce à linnovation, la technologie et au soutien des acteurs numériques qui ont clairement, dans ces domaines, une avance très significative sur nous. Je vous remercie ».
LE PRESIDENT : « Mesdames et Messieurs de la presse, même ceux qui sont arrivés en retard, ont le droit de poser une question ».
QUESTION : « Vous avez parlé dun fonds de 60 millions deuros qui sera abondé par Google, est-ce bien cela ? Pouvez-vous également préciser le périmètre de laccord ? »
LE PRESIDENT : « Je vais donner la parole au Médiateur pour quil vous donne justement la version commune de laccord. Quand vous dites « abonder » : cest Google qui alimente entièrement ce fonds ? ».
M. SCHWARTZ, MEDIATEUR : « Merci Monsieur le Président. Le périmètre de laccord concerne la presse dite dinformation politique et générale qui regroupe la presse quotidienne nationale, la presse-magasine dinformation politique et générale ainsi que la presse quotidienne régionale. Il sagit bien dun accord qui, conformément au mandat qui mavait été fixé par Mme PELLERIN et Mme FILIPPETTI à la demande du Président de la République, concerne la presse dinformation et non la presse dite de divertissement ou de récréation. Cest tout à fait le périmètre qui a été retenu ».
LE PRESIDENT : « Cest dailleurs le critère qui nous sert également pour nos aides. Je dois préciser que ce nest pas parce que Google va participer à un fonds que lEtat va se désengager de ses propres obligations ».
QUESTION : « Vous pourriez nous expliquer comment va fonctionner ce fonds et comment il va financer les journaux français ? »
M. SCHWARTZ : « Cest un fond qui va être doté par Google à hauteur de 60 millions deuros et qui va être doté dune gouvernance ouverte avec un Conseil dAdministration, composé notamment de membres indépendants. Cela a été souhaité, je crois, par les deux parties et cest un principe de bonne gouvernance.
Cest un fond qui va sélectionner des projets selon leur mérite auprès des titres de la presse quotidienne ou de la presse magazine et notamment leur mérite en terme de capacité dinnovation, de transition vers le numérique, et de transformation des modèles économiques. Lobjet de ce fond nest pas et ne peut pas être daider une exploitation à un moment donné qui rencontrerait des difficultés, mais de faciliter la transition vers le numérique et ce le plus rapidement possible.
Ce fond a également une caractéristique, cest que la société Google a proposé daccompagner par sa compétence, ses ingénieurs, sa technique, les projets qui seront financés. Cela nest donc pas simplement un financement, ce nest pas simplement un fonds qui représente un financement, mais je crois aussi cest très important, je le dis devant M. SCHMIDT une coopération et un partenariat entre les éditeurs de la presse dinformation politique et la société Google ».
M. SCHMIDT : « Permettez-moi dajouter que nous voulons vraiment financer des changements et la transition afin de résoudre véritablement ce problème à long terme. Et nous fournirons aussi une aide technique si nous pouvons le faire. Cest très important pour que nous parvenions à nos objectifs ».
Mme COLLIN : « Jaurais voulu apporter une précision sur le périmètre en fait. Même si cest effectivement lAssociation de la presse dinformation politique et générale qui a mené ces négociations, le périmètre de laccord concerne lintégralité des sites dinformations politiques et générales en ligne, ce qui veut dire bien évidemment que cela comprend les « pure players » par exemple ».
LE PRESIDENT : « Mesdames, Messieurs, je crois que nous allons arrêter, mais la presse française veut savoir si elle a droit à cette contribution, allez-y encore ! »
QUESTION : « Vous avez eu loccasion dévoquer un autre sujet déjà cet après-midi en marge de lun de vos déplacements, mais dans un cadre un peu plus solennel cette fois-ci. Est-ce que vous pouvez-nous redire un petit mot de la visite que vous conduirez au Mali en attendant ? »
LE PRESIDENT : « Non je ne veux pas prendre sur le temps qui nous est donné, grâce au Président de Google, pour évoquer mon déplacement de demain au Mali. Ceux qui connaissent la situation comprennent bien pourquoi jy vais, jai donné les raisons de ce déplacement ».
QUESTION : « Ces 60 millions deuros, cest un one shot et après vous, vous pouvez reprendre tous les liens que vous voulez sur les articles de presse ? Ou cest 60 millions deuros par an ? Comment ça marche ? »
M. SCHWARTZ : « Cest le principe dun fonds, c'est-à-dire que le fonds est doté de 60 millions deuros et les projets seront présentés au Conseil dadministration de ce fonds selon les principes que je rappelais. Il pourra donc financer des projets sur une période de plusieurs années à hauteur, au total, de 60 millions deuros ».
QUESTION : « Et Google reprend tous les articles des éditeurs en fait ? »
M. SCHWARTZ : « Google, de toute façon, reprend à la fois dans son moteur de recherche, mais surtout dans le moteur qui sappelle « Google Actualité », lensemble de linformation qui est disponible et bien-sûr par le biais des titres ou des liens vers les titres de presse. Ceci ne change pas, par définition, et na pas vocation à être changé par laccord qui vient dêtre signé ».
LE PRESIDENT : « Vous voulez rajouter quelque chose ? »
Mme COLLIN : « Je ne suis pas sûre davoir bien compris la question. Il y a effectivement « Google news » dans lequel il y a effectivement des articles de presse et puis il y a lindexation et donc il ny a pas de retour en arrière ni sur lun ni sur lautre. Cet accord est donc un accord en plus qui permet le développement des éditeurs de presse sur le numérique ».
LE PRESIDENT : « Très bien. Lorsque le fonds sera épuisé nous nous retrouverons pour une prochaine conférence de presse avec le Président de Google. Merci à vous ».
M. SCHMIDT : « Je nen doute pas. Merci beaucoup ! »